Egalité et Réconciliation
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"Je me souviens très bien de ses lèvres, de sa bouche dégueulasse. Il était laid (...) et m’a violée"

Alain Sarde, né le 28 mars 1952 à Boulogne-Billancourt, est un producteur français de cinéma et de télévision parmi les plus prolifiques depuis les années 1970. Fils de l’antiquaire Henri Sarde et de la mezzo-soprano Andrée Gabriel (Sâada) de l’Opéra de Paris, Alain Sarde est le frère du compositeur Philippe Sarde. La famille est juive, d’origine tunisienne.

Ainsi commence la bio, assez maigre, du grand producteur (200 films à son actif) Alain Sarde sur Wikipédia. Pourtant, il y en aurait, des choses à dire, sur le bonhomme...

 

L’encyclopédie en ligne développe dans un petit coin, oh, un tout petit lien, l’affaire Brumark-Bourgeois, un couple de proxénètes de haut vol, c’est-à-dire fournissant des filles à des clients prestigieux.

Sur le plan médiatique, l’enquête est révélée dans la presse à partir de 1997 mais elle fait l’objet d’un grand retentissement au moment où le monde de la culture se mobilise contre le juge d’instruction Frédéric Nguyen et sa décision d’interroger Robert de Niro et de mettre Alain Sarde en examen et en détention préventive. Bernard-Henri Lévy, Jack Lang et Georges Kiejman, l’avocat du producteur de cinéma, sont condamnés pour diffamation à l’encontre du juge d’instruction.

Vous avez bien lu : BHL, Lang et Kiejman (mort aujourd’hui), s’en sont pris au juge d’instruction et ont été condamnés pour cela. Pourquoi protégeaient-ils Alain Sarde, gravement mouillé dans l’affaire ?

Cette affaire met aux prises 89 filles dont 14 mineures qui ont été castées par le photographe, qui leur faisait évidemment miroiter une carrière de top modèle. Une affaire Brunel-Epstein avant l’heure, la liste des clients étant prestigieuse, touchant à la culture, à la politique... En 1997, Sarde, mis en examen pour viol et tentative de viol, est envoyé en taule. Son avocat Georges Kiejman le fera sortir rapidement. L’affaire, pourtant énorme, finira en non-lieu, sur une seule et unique agression sexuelle !

Le comportement d’Alain Sarde avec les jeunes actrices ou les jeunes filles, s’il est avéré, fait resurgir le portrait d’un gros producteur de l’entre-deux guerres par la plume redoutable d’un écrivain mort en 1961. Le livre s’appelle, si notre mémoire est bonne – mais elle nous joue des tours – quelque chose comme Jarretelles pour un simulacre, ou Mortadelle pour un sacre.

La Rédaction d’E&R

 


 

À la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, la parole des femmes continue de se libérer. Une enquête du magazine Elle, publié lundi 13 mai, révèle des témoignages glaçants de neuf actrices à propos d’Alain Sarde, producteur de 72 ans aux deux cents longs-métrages.

 

 

Plusieurs d’entre elles l’accusent de viols, de harcèlements et de chantages entre 1983 et 2003. Aucun des faits décrits n’a fait l’objet de plaintes, selon nos confrères. Le producteur de David Lynch réfute ses accusations.

L’une des femmes interrogées raconte avoir été violée alors qu’elle n’avait que 15 ans, et Alain Sarde le double de son âge, 33 ans. Un après-midi de 1985, l’actrice qui préfère rester anonyme se rend chez le producteur, près du parc Monceau à Paris, pour décrocher le rôle pour un film du réalisateur Robin Davis.

Alain Sarde la complimente, lui offre des chocolats, avant de l’entraîner sur son lit, dit-elle. « Il m’a sauté dessus. Je me souviens très bien de ses lèvres, de sa bouche dégueulasse. Il était laid malgré ses mains manucurées. C’était bestial ! Il m’a maintenue et m’a violée », se souvient-elle avec dégoût.

Fellation imposée dans les locaux de sa boîte de production

De la même manière, une autre actrice raconte s’être vue offrir des chocolats avant de se faire agresser. « Soudain, il m’a fourré le morceau [de chocolat] restant dans la bouche, tout en me renversant en arrière et en se vautrant sur moi. », décrit celle qui avait 21 ans à l’époque et se rendait chez Alain Sarde pour jouer dans un long métrage de Jean-Luc Godard. Elle réussit à s’échapper, le producteur la traite de « salope » dans son dos.

[...]

Ce qui ressort de ces témoignages, c’est l’emprise du producteur sur de très jeunes femmes. Comme l’atteste le témoignage de cette autre victime présumée qui n’avait que 15 ans quand elle côtoyait « le roi du cinéma » en 1985 :

« très vite, il m’a expliqué que si je voulais percer (...), je devais être gentille avec lui. Je n’avais pas le choix, je me sentais coincée. J’étais paralysée par la peur, il en a profité pour me violer brutalement par-derrière. Je me suis sentie fautive ».

[...]

Par la voix de son avocate, Alain Sarde a réfuté ces allégations « toutes mensongères, qui lui prêtent des comportements qu’il réprouve et qui lui sont totalement étrangers », écrit Jacqueline Laffont dans un communiqué cité dans Le Parisien.

[...]

En 1997, Alain Sarde avait été mis en examen pour « viol et tentative de viol » et écroué à la prison de la Santé à Paris. Il était accusé d’avoir eu recours à un proxénète et un photographe pour emmener deux jeunes femmes dans sa demeure, pour les violenter. La justice a finalement prononcé un non-lieu en 1999, tout en soulignant « un recours régulièrement au cours de la période considérée aux services de prostituées ».

Lire l’article entier sur huffingtonpost.fr

L’affaire Brunel-Epstein sur E&R

 






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  • Ce sont des victimes !! Bon certes a travers une foultitude d affaires (proxenetismes, escroqueries, trafic d organes, abus de pouvoir...) qui défraient regulierement la chronique on constate que leurs representants sont toujours mouilles mais bon pasdamalgames (vous en prendrez 3 et les plus recalcitrants un tube entier, pour AS ce sera 5 boites en une fois !) Ce peuple est victime, ca va finir par rentrer ? Vous pouvez donc passer outre ici et la ces milliers d affaires graveleuses dans lesquelles ils sont immanquablement impliques puisque ce peuple a trop souffert, on ne l a pas assez martele ? Reste les cons et les faux derches pour se demander encore "pourquoi ?"

     

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    • @marmidose, oui, et on n’oublie de parler du génocide des indiens d’amérique, qui eux sont aussi des victimes, leurs terres ont été pillées, ils ont été massacrés, spoliés, et ne demandent aucune réparation, contrairement aux juifs, alors que les indiens, qui sont les véritables américains restent humbles, et seraient dans leurs droits de demander des réparations.

       
  • Me référant au titre de l’article, je rappelle humblement, que même les "laids" sont pourvus ou affublés d’une libido. Et qu’à ce titre, ils ont le droit inaliénable de forniquer. À force de faire la "fine bouche" et de discriminer ceux que les nanas ne trouvent pas à leur goût, eh bien voilà ! Cela débouche sur des viols. Car les pulsions, Mesdames ! Le rut, l’envie de fourailler. C’est la nature qui l’a voulu ainsi. Pensez-y de temps en temps. Et puis, combien de vos sœurs sont tout de suite moins regardantes sur le physique d’un partenaire "monstrueusement" bien... financièrement monté ? Hein ?

    Les sugar daddies, ça vous parle ???

     

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    • Un homme, ça se retient. Les pulsions, ca n’existe pas. C’est juste une excuse bien commode. Et la laideur, pas plus que la pauvreté ou la richesse, ne justifie quoi que ce soit.

      J’habite dans une région du monde (qui n est pas un lieu de tourisme sexuel) où beaucoup de femmes sont vraiment belles à crever, où leurs moeurs sont libérées, quoique musulmanes (même mariées), et où le salaire moyen est de 60 euros par mois. Elles vous sollicitent sans arrêt, dès 16/17 ans. Je vois bien, autour de moi, les deux types d’hommes : ceux qui savent maîtriser leur libido, qui se gouvernent eux-mêmes, et les autres, la majorité (70%),qui se comportent pire que des animaux. Ca ne depend pas du statut social, de l’origine ethnique, ni de la religion. Ca a l’air plutôt lié à l’éducation (surtout à la façon dont se comportait le père) et à la spiritualité.

       
    • @gerard r, " mesdames, le rut, l’envie de fourailler, c’est la nature qui l’a voulu ainsi, pensez y de temps en temps" ce n’est pas faux puisque l’homme est un animal, et la femme oublie cela, qui est, elle aussi, un mammifère, ne pas oublier que 99 pour cent des gènes viennent du singe, et le plus scandaleux, c’est quand même la pédophilie, à part ça, vos propos sont justes, et bien sûr les femmes aiment l’argent, comme vous l’écrivez si bien, " un partenaire monstrueusement bien financièrement bien monté" , " ce ne sont pas les femmes qui manquent mais l’argent" citation de Michel Galabru, et autre citation de Marilyn Monroe, " the best’s friends girls are the diamonds" ce qui veut dire, les meilleurs amants des femmes sont les diamants", et c’est la vérité et réalité.

       
    • @ killthemall

      Allez raconter cela, dans les cénacles huppés de la gôche caviar, où vertueuses leçons et éducation poussée à son paroxysme, n’empêchent pas les... pulsions, qui selon vous, n’existeraient pas...
      D’ailleurs Brassens a exprimé cela en chanson, de façon drôle et imagée...

       
    • Les hommes ça se retient, je n’ai pas de phrases équivalente pour les femmes.
      Lorsque même le clanpin de la rue ira en taule pour des accusations bidons vous allez moins rigolé.
      Les actrices sont des prostituées et les producteurs des macros, point à la ligne.
      Il n’y a aucune raison que l’Etat dépense un euro à investiguer la dessus avec .....mon argent !

       
  • Toute femme ou jeune fille pubère a parfaitement conscience qu’elle dispose d’atouts négociables auprès de la gent masculine, en fonction des intérêts qu"elle peut en tirer..

    Bien évidemment lorsqu’elle rencontre un type lascif et lubrique qui dispose de pouvoir et d’atouts financiers qui peuvent faire avancer une carrière, la tentation peut naitre de mettre de coté la bienséance le temps d’obtenir les facilités promises, quitte à le regretter aussitôt...ce qui est déjà trop tard quand on n’a plus rien d’autre à vendre de soi ensuite.

    Il y a peut être quelque chose à méditer sur ces cas de figure qui ont tendance à fleurir par les temps qui courent, sans toutefois lui attribuer un caractère systématique de vénalité et d’opportunisme victimaire.

     

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    • ’Toute femme ou jeune fille pubère a parfaitement conscience qu’elle dispose d’atouts négociables auprès de la gent masculine, en fonction des intérêts qu"elle peut en tirer..’

      Eh bien cher monsieur (car ce n’est qu’un homme qui peut ecrire cela) sachez que non. Quand j’etais une jeune fille pubere, je n’avais absolument pas cette sorte de pensees, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Pourquoi mettez vous toutes les femmes dans le meme panier ? Ca ne vous plait pas quand on le fait pour les hommes (tous les hommes sont des salauds, par exemple) alors ne le faites pas pour les femmes. Ah la la, c’est dommage quand meme. Rencontrez beaucoup de femmes, elles sont toutes differentes vous savez. Et oui, il y en a qui jouent de leurs atouts, c’est vrai. Et non, elles ne devraient pas, c’est clair.

       
  • Elle ne serait pas dégoûtée du viol si sa bouche n’était pas dégueulasse et si il n’était pas laid ? Est-elle dégoûtée parce qu’il l’a traitée comme une bête qui se jette sur le chocolat ? A chacun des deux sexes sa boîte à chocolat ? Apparemment à quinze ans elle était assez grande pour se rendre seule au domicile d’un rois, d’égal à égal, avec l’autorisation de sa mère ? Elles étaient sous l’emprise du producteur ou de leurs propres vanités ?

     

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    • @richardC48, oui, sauf qu’au moment des faits, elle était mineure, elle avait quinze ans, et la mère de cette fille ou les parents, sont les premiers responsables, et ensuite le producteur.

       
    • Si le mec était jeune et beau, elle aurait peut-être apprécié le viol ? Allez savoir. Elle aurait préféré être abusée par Brad Pitt, c’est ça ? Et bien, je l’avoue :
      Être un BG ou un mec moche, telle est la question.
      C’est toute la différence chez les femmes. Et ça, c’est l’expérience qui me le dit, j’en ai vu des gonzesses se comporter comme des chiennes dès qu’un BG fait irruption, j’ai vu des femmes s’insulter, se menacer pour obtenir les faveurs du "Don Juan".
      Elles vont même, parfois, aller jusqu’à se battre entre elles, le crêpage de chignons typique. J’ai vu, de mes propres yeux, des daronnes de 40 piges se comporter comme des ados pré-pubères en extase devant un chanteur de boys band, quand un jeune BG est dans les parages, même en dépit du fait qu’il eût l’âge de leur fils, elles le draguaient pourtant, sans aucun complexe.
      Même un mec peut-être frappé d’une paralysie extatique, tant il est en admiration, devant un Beau Gosse. Le boxeur Mike Tyson, raconte qu’un jour, il regardait par la fenêtre de sa maison, pour guetter l’arrivée de sa femme de l’époque, Robin Givens, il la voit se garer en voiture, mais rester dedans, pour semble-t-il, faire une gâterie (ou une "inflation" selon le vocabulaire de Rachida Dati) à un mystérieux mec. Tyson sort en trombe de chez lui, pour démonter le gars, il l’extrait manu militari de la voiture, et il se rend compte que c’est l’acteur Brad Pitt ! Tyson déclare : « Je n’ai pas pu le frapper, il était tellement beau ! »

       
    • @MAD MAX. Soit de fait, la liberté sans la responsabilité pour tous, sauf pour le mâle blanc de souche toujours responsable de tout alors qu’il n’a plus l’autorité.

       
    • Toutes ces histoires ne sont que du cinéma, du vent v... pour endetter un responsable, comme toujours le plus gentil payera au final ou se fera casser les genoux par un Ponce Pilate à la raiepublique. Le plus gentil court à genoux.

       
  • Papy n’a pas fait de la Résistance mais a joui sans entrave.

    Une génération qui a tenu avec courage et sans abnégation ses promesses.

    Souvenez-vous les déclarations et l’attitude de Romain Goupil, le leader de mai 68, lors de la révolte des Gilets Jaunes : tout pour sa gueule de profiteur au service de Macron et rien pour le peuple !

     

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  • Il faut separer l homme du producteur

     

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  • « Je me souviens » : et comment donc ! Il ne faut jamais oublier !

    Allez, faute avouée est à moitié pardonnée ! passons l’éponge pour cette fois, ils ont tellement souffert putain.

     

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  • A l’évidence, des cas comme celui-là sont légions dans le "merveilleux" monde du cinéma. Mais plutôt que de tomber à bras raccourcis sur ces fumiers, pourquoi n’analyse-t-on pas, ou peu, l’essence même de ce qu’on appelle à juste titre l’industrie du cinéma  ?

    Ce monde fait rêver la plupart des jeunes générations. Tout comme l’industrie de sélection de supposées "grandes voix" avec The Voice, elle recrute parmi les très jeunes. Cette machine a besoin de chair fraîche pour fabriquer ses produits à grande rentabilité et faire rêver les "sans vie intérieure".

    Partout où brille la fortune vite acquise, se planquent divers types de prédateurs qui vont exploiter ces esprits naïfs fragiles et qui se feront des fortunes sur long terme.

    Que dire de ces millions de jeunes gens qui, dès leur enfance, rêvent de devenir des "stars" ? Faire l’acteur(trice), est-ce vraiment un métier ou ne s’agit-il pas plutôt d’une fonction dans un énorme dispositif à haute rentabilité par exploitation destructrice ? Monde de la paillette, de l’artifice, de l’influence manipulatrice, de la drogue dure, de l’alcool omniprésent et du cul en mode porno, de la violence et du sang partout plein les images, le cinéma est un vrai poison qui détruit voire qui tue.

    les jeunes pensent et croient que c’est un métier mais ce n’est rien de tout cela. Être acteur(trice) c’est précisément être désirable. Tous les acteurs(trices) de cinéma espèrent être désirés par un scénariste, un réalisateur, un producteur.

    Une jeune femme qui accepte de monter dans une chambre d’hôtel ou un appartement privé, invitée par un producteur ou un réalisateur, sait parfaitement au fond d’elle-même que ce n’est pas pour son talent de génie car elle n’en a aucun. Bien évidemment que l’homme de pouvoir va tenter sa chance voire même prendre ce qu’il sent pouvoir prendre !

    Idem dans le monde de l’industrie de la chansonnette populaire mondialisée par un anglais systématique et une absence totale de contenu. La bonne question à se poser est : quel est ce monde où ceux qui réussissent (?) font dans la violence, la prédation, le fric et le pouvoir à tout prix ?

     

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  • Montand (hétérosexuel) aurait-il réussi sa carrière sans le soutien à ses débuts de Reda Caire (homosexuel) ? Faut c’qui faut.

     

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  • J espere pour toutes ces commediennes que cela se passe mieux dans le milieu du theatre .

     

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