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Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

La guerre économique bat son plein

Les Etats-Unis chercheraient-ils à ébranler l’un après l’autre les fleurons de l’économie européenne ?

Suite au scandale qui vient de secouer le fabricant automobile allemand Volkswagen, accusé d’avoir installé un logiciel de trucage sur 11 millions de voitures, c’est un autre groupe européen, le français Total, qui devient la cible d’attaques des États-Unis. Le groupe pétrolier est soupçonné d’avoir manipulé le marché du gaz dans le sud-ouest américain de juin 2009 à juin 2012.

Selon la Federal Energy Regulatory Commission (Ferc), l’autorité américaine de régulation de l’énergie, Total a procédé à des transactions sur le marché physique du gaz naturel « destinées à faire évoluer des prix de marché indexés dans un sens qui profite aux positions afférentes de la société ».

Interrogé par le Wall Street Journal, le groupe pétrolier a jugé infondées les accusations de la Ferc, en se disant « convaincu que (sa filiale) TGPNA ou ses employés (n’avaient) commis aucune des allégations de la Ferc ». Total affirme collaborer pleinement avec les régulateurs en fournissant « tous les documents demandés ».

Selon le Wall Street Journal, ces accusations s’inscrivent dans une série d’attaques lancées par la Ferc contre certains acteurs du marché du gaz. Au cours de ces dernières années, le régulateur a déjà poursuivi des établissements bancaires comme J.P. Morgan Chase, Barclays mais aussi la Deutsche Bank.

Le mois dernier, un juge de droit administratif a accusé le groupe BP d’avoir effectué le même type d’opérations en 2008 et réclamé une amende de 44 millions d’euros pour abus de marché. BP a nié ces accusations et fait appel.

L’histoire de Total semble s’inscrire dans le sillage de la campagne américaine visant à ébranler l’économie européenne en portant des coups sensibles contre ses acteurs des plus en vue.

Ainsi, l’affaire du logiciel capable d’échapper aux contrôles antipollution dans des voitures Volkswagen a touché en plein cœur une Allemagne au sein de laquelle l’industrie automobile pèse lourd et qui se targue de son respect de l’environnement. Le pays s’inquiète désormais du discrédit jeté sur le « made in Germany ».

Si la réputation allemande est remise en cause, la croissance et le bien-être de l’Allemagne sont menacés, car un emploi sur sept dépend directement ou indirectement de l’industrie automobile, s’inquiète Ulrich Schäfer dans le Süddeutsche Zeitung. L’Allemagne est, en effet, le quatrième producteur mondial d’automobiles avec près de 6 millions de véhicules en 2014, indique un document de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles.

Il n’est pas donc étonnant que le scandale de VW ait préoccupé la presse internationale. Les principaux titres allemands, français, italiens, autrichiens et britanniques analysent la situation, conscients du fait que cette histoire ternit l’image non seulement de l’Allemagne mais aussi celle de l’Europe toute entière.

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36 Commentaires

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  • #1276857
    Le 24 septembre 2015 à 21:17 par Coco
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    J’espère que l’Europe sera un peu plus méfiante désormais vis à vis de Google, Microsoft et autres grandes oreilles américaines.

     

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  • #1276874
    Le 24 septembre 2015 à 21:31 par david
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    « Le groupe pétrolier est soupçonné d’avoir manipulé le marché du gaz dans le sud-ouest américain de juin 2009 à juin 2012. »

    On dirait Enron, sauf que si ils avaient pas coulés ceux la on en aurait pas entendu parler.

     

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  • #1276966
    Le 25 septembre 2015 à 00:39 par Bébert
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    Sur toutes les chaînes de télé ils ressassent que l’Amérique est un pays vertueux qui déteste les fraudeurs ! Quelle blague, aucun des voyous qui ont fait fortune avec l’escroquerie des subprimes, qui a fait plonger l’économie mondiale, n’a été sérieusement condamné .

     

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  • #1276983
    Le 25 septembre 2015 à 02:51 par monterosso
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    Qui se souvient encore de la tentative d’interdiction contre Perrier (et du phénol "trouvé" dans les bouteilles) ... tentative que Perrier avait su "retourner" en sa faveur.... ?

     

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  • #1277030
    Le 25 septembre 2015 à 09:24 par Jean némar
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    Certes, il s’agit d’un racket, mais VW a racketté depuis de nombreuses années des millions de gens avec leur cox, vendue hors de prix pour ce que c’est, sans parler des autres véhicules vendus (dans des pays aux réglementations routières plus souples), ceux-ci dénués de tout accessoire de sécurité et d’une qualité moindre, au même prix que dans les pays industrialisés. Le racketteur se fait racketter...

    Il n’en reste pas moins que les plus grands spolieurs sont outre-atlantique, barrière naturelle qui empêche toute attaque contre eux (! ?)

     

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    • #1277061
      Le Septembre 2015 à 10:39 par Martin
      Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

      Les VW sont des voitures très solides, très sérieusement construites à côté desquelles les françaises ont l’air d’être de la camelote . En particulier PSA qui passe son temps à pomper sur les modèles allemands : à force de copier ils ont été rachetés par les Chinois : entre plagiaires on se comprend .

       
    • #1277124
      Le Septembre 2015 à 12:41 par Bob
      Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

      Martin souviens-toi de la 307 HDI, qui était le clone presque parfait de la VW Golf TDI, avec 5 ans de retard...

       
    • #1277513
      Le Septembre 2015 à 02:29 par ctout
      Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

      Faut arrêter avec les VW sont des voitures solides... Et aussi avec les françaises c’est de la "mouize"... Déjà il me semble que Citroën a été classé champion des constructeurs en rallye autant que les boites allemandes.

      Ensuite, pour avoir eu des VW, des citroëns et des peugeots, j’ai pas bien vu la différence personnellement. Même obsolescence programmée, même réparation de pièces improbables à 600-900 eu le remplacement, bien que la caisse n’ait que 60 ou 80.000 bornes.
      Perso ma Golf 3, elle m’a fait la boite de vitesse à 70.000, et top du top : calculateur moteur, avec la voiture qui coupe totalement de manière aléatoire alors que vous roulez à 120km/h... 4 mois de diagnostic, 3 interventions infructueuses avant de trouver la cause réelle. Largement de quoi mourir dix fois sur la route au volant de votre véhicule ultra-fiable.

      Alors je sais, va y avoir un type pour me dire que sa golf a 600.000 bornes et qu’il n’a remplacé que les pneus et les plaquettes ... désolé mais j’y crois pas. Y a qu’à aller consulter les forums de VW et Audi pour voir le nombre de problèmes que ces bagnoles rencontrent (autant que les autres en fait, ni plus ni moins). Tout ça n’est que légende marketing.

       
  • #1277091
    Le 25 septembre 2015 à 11:46 par bloblo
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    Apparemment, ça ne gêne personne que VW ait construit son image sur sa capacité à proposer des grosses berlines peu polluantes ? Les Allemands nous ont enterré économiquement en faisant passer leurs bagnoles fabriquées en dehors de l’Allemagne pour des produits haut de gamme et écologiques justifiant un prix de vente élevé.

    L’anomalie c’est que cette escroquerie gigantesque n’ait pas été repérée par des régulateurs européens ou français. Cela démontre la naïveté insupportable de nos dirigeants qui continuent de nous vendre le "modèle allemand" comme horizon indépassable de l’organisation économique.

    Stop à l’anti-américanisme névrotique, ils ont raison, ils défendent leurs intérêts, les Allemands défendent leurs intérêts, et la France ?

     

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  • #1277146
    Le 25 septembre 2015 à 12:57 par Daggets
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    Mais pourquoi faut il payer des amendes ordonnées par un tribunal américain ?
    Pour ne pas subir de chantage ou d’embargo en cas de non payement ?
    Alors l’Europe n’est pas libre...
    Autant leur dire "no" et se tourner vers l’est !!

     

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  • #1277381
    Le 25 septembre 2015 à 20:55 par Hervé
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    Un Allemand pris tout seul pollue deux fois plus qu’un Américain. Car les Allemands polluent deux fois moins que les Américains, mais ils sont quatre fois moins nombreux...

    Alors ? Qui se fout de qui en matière de pollution ?

    Hervé

     

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  • #1277834
    Le 26 septembre 2015 à 15:43 par zézé
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    VW : des israélites "initiés" ont dû spéculer à la baisse sur le titre . Il est possible qu’ils aient déjà empoché 20 ou 30 milliards de dollars .

     

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  • #1277837
    Le 26 septembre 2015 à 15:49 par Watson
    Après Volkswagen, Total dans le collimateur des États-Unis

    C’est un coup monté pour pouvoir spéculer à la baisse sur l’action VW et gagner en quelques jours des dizaines de milliards d’euros . Et ils vont recommencer peut-être avec Total ou une autre grande entreprise, comme Sanofi : on racontera qu’un de ses vaccins est mortel pour faire s’effondrer le titre et spéculer à la baisse dessus .

     

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