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Athènes met la pression sur Merkel

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a mis la pression sur Angela Merkel en estimant qu’"un choix décisif" attendait la chancelière allemande lundi lors du sommet européen où la Grèce doit faire de nouvelles propositions pour décrocher un accord et éviter le défaut de paiement.

Les responsables européens assurent que la balle est dans le camp d’Athènes avant ce rendez-vous crucial à Bruxelles mais M. Varoufakis appelle de son côté la dirigeante allemande, en première ligne dans les négociations, à prendre ses responsabilités.

Mme Merkel peut "entrer dans un accord honorable avec un gouvernement qui a refusé le programme de sauvetage et aspire à une solution négociée. Ou bien céder aux sirènes de son gouvernement, qui l’encouragent à jeter par-dessus bord le seul gouvernement grec qui est fidèle à ses principes et qui peut mener le peuple grec sur le chemin de la réforme", écrit-il dans une tribune à paraître dimanche dans le journal allemand Franfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).

"Concessions"

Le gouvernement d’Alexis Tsipras estime avoir déjà fait de nombreuses concessions et présenté un catalogue cohérent de réduction des dépenses, hausse des recettes et réformes structurelles, mais un proche du Premier ministre n’a pas exclu samedi de nouveaux ajustements, après une semaine où les épargnants grecs ont accéléré leurs retraits bancaires.

"Nous allons tenter de compléter notre proposition pour nous rapprocher d’une solution", a déclaré sur la chaîne Mega le ministre d’État Alekos Flambouraris. "Quelques concessions" sont encore possibles si deux conditions "indispensables" sont acceptées par les créanciers : "un assouplissement budgétaire" et une restructuration de la dette.

Réunion

Parmi les ajustements évoqués : accélérer la suppression des pré-retraites en appliquant cette décision dès 2016 et non pas progressivement. Mais rien d’autre n’a filtré des intentions d’Alexis Tsipras qui, sitôt rentré de Russie, a réuni dans l’après-midi l’équipe grecque de négociation, dont Yanis Varoufakis et le ministre adjoint des Affaires étrangères Euclide Tsakalotos.

Un conseil des ministres est convoqué dimanche à 11h00 locale (09h00 GMT). Aucun rendez-vous téléphonique entre Alexis Tsipras et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, n’a été annoncé, même si la Commission avait jugé vendredi probable un entretien durant le week-end.

Manifestations contre l’austérité

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a sommé vendredi la Grèce de vite s’entendre avec ses créanciers UE et FMI, faute de quoi elle ira "droit vers le défaut de paiement". La Maison Blanche a également appelé à trouver d’urgence un compromis.

Sans accord sur une série d’économies budgétaires, la Grèce à court d’argent ne touchera pas une tranche de prêts vitale de 7,2 milliards d’euros et risque de ne pouvoir honorer un remboursement de quelque 1,5 milliard d’euros au FMI le 30 juin, avec des conséquences difficilement appréciables, pouvant aller de la sortie de la zone euro à la modification des équilibres géopolitiques régionaux. Même le président du Parlement européen Martin Schulz, l’un des plus constants à dire son refus d’un "Grexit", a évoqué cette possibilité dans la FAZ à paraître dimanche.

L’échéance du 30 juin semble inquiéter les épargnants qui ont fortement accéléré leurs retraits bancaires cette semaine, mais sans agitation visible, contraignant la BCE à relever vendredi son plafond de financement d’urgence des banques grecques (ELA) pour la deuxième fois en une semaine.

Plusieurs responsables européens ont prévenu que la réunion des chefs d’État ou de gouvernement serait vaine sans de nouvelles propositions grecques allant dans le sens des créanciers, après l’échec d’une énième rencontre des ministres des Finances de la zone euro jeudi soir. Ce rendez-vous sera juste "consultatif" s’il n’y a pas de "base pour un accord", lié à de nouvelles concessions grecque, a prévenu la chancelière allemande Angela Merkel.

Selon la FAZ, qui ne cite aucune source, la dernière proposition d’accord faite par la Commission européenne jeudi à Athènes est assez éloignée des propositions grecques, les créanciers demandant 1,8 milliard d’économies dans le système de retraites, soit sensiblement plus que l’offre grecque.

En Allemagne, en Italie et en France, la cause du gouvernement grec a cependant rassemblé quelques milliers de personnes samedi lors de manifestations qui étaient également organisées en soutien avec les migrants en Europe. Un rassemblement contre l’austérité est prévu dimanche à Athènes.

 

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13 Commentaires

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  • #1211919
    Le 21 juin 2015 à 11:36 par Henri
    Athènes met la pression sur Merkel

    Que la Grèce sorte de la zone euro, afin que tous les peuples de l’UE puissent voir que c’est cette merde de monnaie unique absurde (oeuvre de Delors, rappelons-le...) qui nous plombe tous !

     

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  • #1211931
    Le 21 juin 2015 à 12:27 par artonr
    Athènes met la pression sur Merkel

    cette fois c’est les Allemands qui sont mal barre...que l’EU accepte ou refuse...ils auront de toutes facons tort d’un des deux cotes....

     

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    • #1211940
      Le Juin 2015 à 13:01 par anonyme
      Athènes met la pression sur Merkel

      L’Allemagne ou l’UE c’est Goldmann Sachs (rappel Dragi était un cadre de Goldmann Sachs et celui ci l’a envoyé comme directeur de BCE). Alors si Goldmann Sachs décide de ne pas valider le GREXIT le jeu continue...

       
    • #1211956
      Le Juin 2015 à 13:39 par Henri XI un peu
      Athènes met la pression sur Merkel

      Et combien ils doivent aux grecs en compensation de la seconde ? Depuis que l’Euro est arrivée elle ne fait pas que des "zeureux".
      Le plus difficile restant à réveiller les pleureuses et autres peureux...

       
  • #1211957
    Le 21 juin 2015 à 13:40 par david
    Athènes met la pression sur Merkel

    Comme le dit Drac, la Grèce est au croisement de la tectonique des plaques.

    Je magouille mes comptes avec les anglo-saxons.
    Je pille l’Europe par la dette.
    Je négocie en secret avec les Russes.
    Je vends les bijoux aux Chinois.
    Manquerait plus qu’il y ai des contacts $ avec l’Arabie.

    Si dans 5 ans, le monde existe encore et qu’on apprend
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Y%C3%...
    est un agent du MI6 ou de la CIA, on aura tout compris.

     

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  • #1211962
    Le 21 juin 2015 à 13:42 par Antidote
    Athènes met la pression sur Merkel

    La Grèce semble être en pourparler pour devenir le sixième membre des BRICS, avec la possibilité de bénéficier de l’aide de la banque de développement qui sera opérationnelle le 7 juillet 2015. Est-ce que cela l’exemptera de sa dette ? Cela est une autre histoire !
    http://francais.rt.com/internationa...

     

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    • #1212291
      Le Juin 2015 à 22:10 par Jeanlinna
      Athènes met la pression sur Merkel

      Personne ne tient a récupérer la Grèce... Poutine joue la Grèce contre l’Europe...mais ce n’est qu’un jeu...la Grèce reste dans l’Euro c’est le souhait de Tsipras, que l’embrouille continue encore...si l’UE existe vraiment, elle décidera de dégager la Grèce et d’employer à son encontre toutes les mesures possible de punition..ils ont les banques dans le creux de la main...les grecs savent pertinemment que la punition sera rude...les grecs ne sont plus habitués à vivre comme en 1900.

       
  • #1211965
    Le 21 juin 2015 à 13:45 par Mensongeocratie
    Athènes met la pression sur Merkel

    Plutôt que de risquer une dislocation totale de l’Europe à terme.
    Ils (la BCE) préfferre prêter des euros fraîchement imprimes aux banques grecques pour que celles ci ne fassent pas faillite en honorant les retraits en Euros.
    Dans tous les cas, les grecs sont gagnants : ils sortent => retour aux Drachme et conversion € vers Drachme. Ils restent => La BCE continue d’éponger en tapant dans l’épargne...

     

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  • #1211993
    Le 21 juin 2015 à 14:40 par Francois Desvignes
    Athènes met la pression sur Merkel

    Tout ce qui est excécrable pour l’UE et ses banquiers est bon pour nous et pour la Grèce.

    La Grèce est le petit domino qui peut débloquerla situation et nous libérer de l’esclavagisme dans lequel nous emprisonne l’UE et Washington.

     

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  • #1212025
    Le 21 juin 2015 à 15:46 par dixi
    Athènes met la pression sur Merkel

    Mme Merkel et toute la clique de l’UE commence à se caguer dessus car si la Grèce se fait la valise ,je pense que ça va donner des idées aux autres et tout sera dévoilé.
    1/ que la sortie de l’euro est possible
    2/que le pays s’en sort très bien
    3/que l’économie repart
    4/que la croissance est de retour
    Cela serait un revers pour l’UE qui ne s’en remettrait jamais ,et j’en connais à qui on demanderait des comptes.Ils en ont une trouille bleue..., alors on retarde l’échéance ,on joue avec le temps .Mais un jour viendra ou le couperet tombera et libèrera les peuples.

     

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  • #1212081
    Le 21 juin 2015 à 17:26 par Klephte
    Athènes met la pression sur Merkel

    Les Eurocrates : " Si on arrête de "prêter à la Grèce", adieu les belles retro commissions ".

     

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  • #1212839
    Le 22 juin 2015 à 20:08 par Jérôme2709
    Athènes met la pression sur Merkel

    Pourquoi rembourser de l’argent créer électroniquement à partir de rien ? Il faut emprisonner les banquiers et les dirigeants corrompus qui ont signé ces prêts.

     

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  • #1213428
    Le 23 juin 2015 à 19:07 par Jean d’arc
    Athènes met la pression sur Merkel

    Que la Grèce sorte de la zone Euro et que serve d’exemple.

     

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