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Aurélie Filippetti défend Roman Polanski, violeur d’une fille de 13 ans

L’Académie des César a choisi un président au-dessus de tout soupçon

Jeudi 19 janvier 2017, Aurélie Filippetti, l’ancien ministre de la Culture de François Hollande (avant Fleur Pellerin et Audrey Azoulay), est l’invitée de Jean-Michel Aphatie sur franceinfo.

 

La morale socialiste rigoureuse d’un couple très glamour

Invitée à donner son avis en tant que socialiste, elle prend la défense d’Arnaud Montebourg, dont elle est la compagne à la ville.

« On a un candidat avec un programme ambitieux, volontariste, réaliste et chiffré en matière économique et budgétaire »

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Le socialisme à visage humain

 

Elle s’attaque, comme quasiment tout le monde aujourd’hui au PS, après avoir croqué dans la pomme juteuse des maroquins, au président de la République, qui termine son mandat dans la confusion et l’humiliation. Les ânes donnent des coups de pied au lion mort... Aurélie a cru au discours du Bourget du 26 janvier 2012, lorsque Hollande était encore en campagne, et sur la pente ascendante. Un discours très socialiste, qui fustigeait les riches, la finance, enfin tout ce qui aura la peau du pseudo-socialisme du quinquennat.

« Il s’agit de ramasser dans la terre le drapeau du discours du Bourget et de le brandir de nouveau fièrement, mais avec des gens qui savent s’opposer aux puissants »

Cette petite digression politique pour faire comprendre qu’elle est du côté des pauvres, des démunis, du peuple, bref, de la morale. La morale de gauche, celle de la gauche du travail, qu’essaye d’incarner son compagnon, malgré la concurrence de Benoît Hamon, qui a percé pendant les derniers débats... avec des promesses de Marseillais et un programme presque inapplicable. Selon Aurélie, tout serait donc une question de volonté, une volonté politique qui saurait s’opposer aux forces du Capital.

Un discours que les néosocialistes portent depuis trois bonnes décennies, en décevant toujours plus leur électorat populaire, qui a déjà fait ses bagages vers d’autres cieux. Aurélie voit dans le discours de son chéri l’esprit du socialisme historique, à savoir Jaurès, Blum et Mitterrand. Jaurès étant pour la gauche ce que le général De Gaulle est à la droite, une figure tutélaire... qui ne mange pas de pain.

 

 

Ministre de la culture du viol

Après cette introduction politico-amoureuse, passons aux choses sérieuses. Interrogée en tant que spécialiste de la Culture sur le choix du réalisateur Roman Polanski pour présider la 42e Cérémonie des César le 4 février 2017, elle démolit en une tirade emberlificotée toute l’exigence morale qu’elle avait précédemment louée :

 

Aphatie : « C’est parce que ça s’est passé il y a 40 ans qu’il faut plus en parler ? »
Filippetti : « Personne n’a oublié, la preuve, simplement, à un moment donné, il y a quand même, il y a aussi un principe qui est, qui est celui ben, cette personne-là elle vit en France, et c’est un créateur, il va dans une cérémonie concernant le métier qu’il exerce c’est-à-dire celui de réalisateur bon eh bien donc à un moment donné qu’on le laisse présider cette cérémonie, encore une fois ne donnons pas plus d’importance que ça à, à cette euh, à cette cérémonie. »

Heureusement qu’elle n’a pas été ministre de la Justice celle-là ! La différence entre un politique lambda et un politique qui marque son temps, c’est la cohérence du triptyque morale-parole-action. Un grand politique parle et agit selon une morale ou une vision du monde rigoureuse, claire pour tous, et qui ne souffre pas d’écarts.

 

 

Devoir de mémoire

Dans la même émission, Aurélie Filippetti aura pourfendu un François Hollande qui a effectivement accéléré la ruine morale du socialisme, et défendu un Roman Polanski qui a violé une fille de 13 ans. Que ce soit hier ou il y a 40 ans, un viol reste un viol (suppression de la prescription en Californie depuis fin septembre 2016).
Ce n’est pas l’avis d’Alain Finkielkraut, qui puisa il y a 7 ans dans les fonds de tiroir de sa philosophie très personnelle – à savoir communautaire – pour fustiger... ceux qui condamnent ce crime ! C’était le 9 Octobre 2009, chez Nicolas Demorand dans le 7/10 de France Inter...

 

 

Mais quelle est cette force qui change nos personnalités médiatiques en ardents défenseurs d’un violeur ? Filippetti, Moix, Finkielkraut et beaucoup d’autres culturo-mondains ont risqué leur image pour défendre un violeur, en jouant sur le terme « violeur ».
Pour être précis, en matière de viol sur mineur, car viol sur mineur il y a, les législations varient d’un pays à l’autre, avec une responsabilité plus ou moins engagée selon l’âge de la victime. Voici ce qui dit la note de synthèse du Sénat à ce sujet :

En Allemagne, en Angleterre et au Pays de Galles, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Espagne, en Suisse et aux États-Unis, tout acte de pénétration commis sur un mineur constitue une infraction si le mineur n’a pas atteint un certain âge en-dessous duquel il y a présomption d’absence de consentement. La limite est fixée à 12 ans en Espagne et aux États-Unis, à 14 ans en Allemagne, en Autriche et en Belgique, à 15 ans au Danemark et à 16 ans en Angleterre et au Pays de Galles et en Suisse.

En France, en cas de viol sur mineur de moins de 15 ans, la loi prévoit 20 ans d’emprisonnement pour le coupable. Et 15 ans de prison pour le viol d’un mineur de plus de 15 ans, âge qui correspond, rappelons-le, à la majorité sexuelle dans notre pays. En dessous de 15 ans, il y a donc circonstances aggravantes.

Histoire(s) de la pédocriminalité, sur Kontre Kulture

L’hypocrisie culturo-mondaine, sur Kontre Kulture

 

La morale à deux vitesse des valets du Système, voir sur E&R :

 






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