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Avant une rentrée agitée, l’État commande pour 22 millions d’euros d’armes anti-émeutes

Le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offres afin d’équiper les forces de l’ordre en armes et munitions antiémeutes pour une durée de quatre ans. Une commande qui s’élève à 22 millions d’euros, hors taxes.

Le gouvernement sentirait-il qu’il y a de l’eau dans le gaz, à la veille d’une rentrée sociale s’annonçant plus que mouvementée, sur fond de réforme de code du travail par ordonnance ou encore de hausse de la CSG ?

Le ministère de l’Intérieur a en tous cas décidé de sécuriser son stock d’armes non-létales destinées aux forces de l’ordre en passant commande, le 5 août, sur le site officiel des marchés publics pour des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes et leurs lanceurs. Les munitions de lanceurs de balles de défense (LBD, communément appelé flashball) sont exclues de l’appel d’offre, consultable par tout un chacun sur le site officiel du Bulletin officiel des annonces des marchés publics.

 

 

Le tout, qui coûtera à l’État 22 millions d’euros hors TVA, est censé suffire à la police et à la gendarmerie pour faire face aux manifestations et autres besoins de maintien de l’ordre durant quatre ans, c’est-à-dire jusqu’à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Il faut dire que le stock d’armes anti-émeutes avait été éprouvé durant le mandat de François Hollande, marqué par de très nombreuses manifestations et mouvements sociaux, sans compter la crise migratoire et les multiples affrontements avec les forces de l’ordre à Calais ou encore les évacuations de campements sauvages de migrants.

 

 

Dernière ligne droite pour les ordonnances sur le code du travail

Ce 22 août démarre l’ultime round de concertation entre gouvernement et partenaires sociaux autour des ordonnances réformant le code du travail, à dix jours de leur présentation officielle.

Les représentants des syndicats et du patronat ont été convoqués par Antoine Foucher, directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, et ancien cadre du Medef. C’est d’ailleurs le syndicat des patrons qui ouvrira le bal en étant reçu au ministère du Travail à 14h. L’U2P (artisanat, profession libérale, commerce) le clôturera le 25 août. Entre les deux, seront reçus, le 23 août, la CFTC, la CFDT et la CGT, puis le 23 août la CPME et FO, avant la CFE-CGC, le 25 août au matin.

Si Pierre Gattaz, patron du Medef, estime que la réforme du travail est « absolument essentielle pour le pays », les syndicats CGT et Solidaires ont déjà appelé à une journée d’action et de grève le 12 septembre contre cette réforme qu’ils estiment « pire que la précédente » en faisant allusion à la loi Travail adoptée grâce à l’usage de l’article 49.3 sous la législature précédente.

Voir aussi, sur E&R :

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