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Comment la NSA met sur écoute un pays entier

L’enregistrement des conversations téléphoniques de la NSA est relativement simple.

Depuis les Bahamas, où tous les appels mobiles sont interceptés, enregistrés et archivés, l’agence américaine de renseignement s’appuie sur la DEA et des sous-traitants d’opérateurs télécoms pour s’introduire sur le réseau des pays étrangers.

Les Bahamas ne seraient pas l’unique "planque". D’autres pays, dont deux européens, sont soupçonnés de servir de base de stockage. On sait désormais comment la NSA s’y prend pour mettre sur écoute le pays de son choix.

Grâce aux documents d’Edward Snowden, The Intercept a détaillé le fonctionnement de Mystic, un programme de surveillance utilisé par la NSA et mis en place pour la première fois aux Bahamas, pays choisi en raison de sa taille et de la faible menace qu’il représente pour les États-Unis.

Pour pénétrer les réseaux mobiles des pays étrangers, la NSA s’appuie sur la DEA, la police fédérale américaine de lutte contre les narcotrafiquants, et de ses liaisons dans plus de 80 pays. Il est fréquent que la DEA sollicite l’un d’eux pour effectuer des écoutes légales dans le cadre d’enquêtes internationales sur le trafic de stupéfiants.

Un processus commun et souvent validé sans discussion par les opérateurs locaux, qui, au vu de la fréquence des demandes, ont mis en place des infrastructures spécifiques aux écoutes téléphoniques. C’est via ces infrastructures, opérées par des tiers, que la NSA va interférer. Il lui suffit d’accéder aux liaisons entre les plateformes d’écoutes et ce qu’on appelle le système de routage du réseau cellulaire pour configurer Mystic et stocker toutes les conversations.

Si, aujourd’hui, le système est mis en lumière, il subsiste quelques zones d’ombres autour du nombre de pays "hébergeurs". D’après le Washington Post, un deuxième pays dont le nom est maintenu secret - pour raison de sécurité - servirait de base d’enregistrements à l’agence américaine, tandis que le Kenya, le Mexique, les Philippines collecteraient uniquement les "métadonnées".

Deux pays européens (l’Autriche est suspectée) serviraient également de base de stockages. Nul doute qu’on en saura bientôt davantage sur un système mis en place pour la première fois en 2011.

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