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Conférence de Genève : première négociation sérieuse entre la Russie et les pays occidentaux


 






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13 Commentaires

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  • Chauprade a pris de cours de media training !!
    Tant mieux !

    Sur le fond c’est toujours aussi pertinent !

     

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  • #794196
    Le 22 avril 2014 à 13:07 par Yéti_déporté_au_Benêtland
    Conférence de Genève : première négociation sérieuse entre la Russie et les pays (...)

    L’ Europe devient des USA bis avec l’immigration, elle n’aura plus de géopolitique propre.

    L’avenir est aux young-leaders collabos, aux rappers-dealers d’ "Intouchables", adorateurs des Masérati, putes, belles sdb, yatch des Seigneurs Capitalistes, et pour qui les gendarmes et les souchiens sont des débiles ou des lâches.

    « L’Empire n’a pas d’allié, il n’a que des vassaux »
    Ignacio Ramonet ancien directeur général du Monde Diplomatique

     

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  • Faut faire simple, la russie reprend l’est de l’Ukraine qui est historiquement sa population. Ensuite la russie négocie le retrait de l’OTAN de la pologne, Roumanie et pays Baltes ..
    Si refut de l’OTAN alors la Russie reprend l’ouest de l’Ukraine et la Moldavie puis déstabilise les pays baltes pour récupérer sa population russophone.
    Tout est à cause de ce vieil ivrogne de Eltsine, si la Russie ne réagit pas maintenant ce sera comme en Yougoslavie avec possibilité de guerres sur le sol Européen au + grand profit de l’amerique.
    C’est maintenant !!!!

     

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  • Dans le jeu de la Russie :
    - le gaz gratuit,
    - la Crimée et son référendum,
    - les russophones,
    - une bonne image grace au calme et la pondération imperturbable de Poutine.

    Dans le jeu occidental :
    - un coup d’état avec des morts,
    - un premier accord renié malgré les assurances et les garantis,
    - un ou plutôt 3 mouvements néo-nazis,
    - une crise financière et surtout l’absence d’envie de tenir les promesses de paiement.

    Pour ne pas payer, le compromis devenait urgent ... Surtout s’il n’y avait plus moyen de virer les russes de Sébastopol.

     

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  • "On ne sait pas ce qui va advenir" ? si on le sait. Ce sont les européens qui reviennent à un peu plus de réalisme et se re-légitimlisent face à leurs populations en réinvitant la Russie. Le point négatif c’est que les US-sionistes tirent toujours les ficelles et vont palestiniser l’Ukraine. Le but n’étant pas de libérer et d’apaiser mais de bloquer et de détruire. C’est leur logiciel basique et unique. Mais l’étau se resserre sur le damier geo politique et de tels agissements multiplient les points de conflits. Il n’y a pas de solution à part un basculement du pouvoir et de l’économie vers le monde asiatique russo indo chinois. Le véritable et final basculement sera celui induit par la progression et l’acceptation de l’Islam dans le monde. Le monde sioniste est fini et Rome sera musulmane. Les musulmans (et les juifs pervertis) connaissent cette prophétie.

     

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  • #795352

    Il y a un décalage abyssal entre les réunions des oligarques mondiaux (Poutine et Lavrov inclus), l’analyse d’un géopoliticien remarquable et la réalité du terrain et de la population.

    L’Ukraine a raté la marche du développement d’un sentiment d’union nationale, cela ne date pas de février dernier mais depuis toujours. Des dents vont grincer, mais je peux dire que la majorité des Ukrainiens n’a pas eu cette fierté et cette ardeur nécessaire à développer un tel sentiment.

    Pourquoi ? parce que :
    1. Un pays qui n’a été fondé sur rien.
    L’Ukraine, comme tous les pays satellites, est née d’une volonté de s’émanciper de l’URSS et non de la Russie. Les potentats locaux y ont vu une opportunité d’accroître leur pouvoir et leur richesse et ont créé ce pays ex-nihilo.

    2. Un patrimoine historique baroque.
    L’Ukraine a essayé pendant vingt ans de recoller un patrimoine historique qui a été brisé par la Russie tsariste et par l’Union des Soviets. Certes, ils ont pu trouver quelques personnages phares comme Lessia Oukraïnka, Ivan Franko, Taras Chevchtchenko pour les auteurs, et Ivan Mazepa pour les politiques (Poutine fronce les sourcils chaque fois que l’Ukraine le célèbre lui). Cela dit, c’est pauvre et il n’y a pas eu assez de temps pour former la jeunesse à ces gloires sachant que les vraies gloires locales (Gogol et Boulgakhov) sont laissées un peu de côté pour collaboration avec les Russes.
    L’Ukraine n’a rien trouvé d’autre comme symbole fédérateur qu’un ressentiment farouche envers les massacres perpétrés par la Russie et surtout par Staline-Djougatchvili (la fameuse famine qu’Herriot n’avait pas vue).

    3. Le sentiment d’avoir raté la marche de l’histoire.
    Avec le système capitaliste triomphateur, les Ukrainiens (comme beaucoup d’ex socialistes) ont le sentiment de s’être perdu pendant 70 ans. Résultat, pour rattraper le temps perdu, le peuple Ukrainien s’est inscrit de facto dans un système hyper libéral qui a détruit tout le liant social du pays. Il faut dire que tous les pays ex-soviétiques, Russie incluse, sont dans cette mouvance ; il suffit pour vous d’écouter attentivement "la Voix de la Russie" pour vous en convaincre.
    Les conséquences sont connues : individualisme poussé à l’extrême, développement d’une hyper classe crasseuse, corruption généralisée des moeurs et des systèmes ; guerre du tous contre tous permanente.

    ==> suite dans le prochain message si la modération le permet.

     

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  • #795375

    <== suite du message precedent

    4. Un sentiment d’infériorité expliqué.
    C’est fréquent d’entendre les Ukrainiens se lamenter qu’ils ne sont qu’un petit peuple, qu’ils n’ont pas d’avenir sans l’aide d’autrui. C’est pénible de les écouter quand on sait qu’ils sont assis sur un tas d’or. Mais en pratique, si vous viviez le pèlerinage que représente l’obtention d’un visa pour l’espace Schengen, les États-Unis ou l’Angleterre, vous ne pouvez que souffrir de complexe d’infériorité. C’est scandaleux ce que nous leur demandons pour les autoriser à entrer passer quelques jours voir la tour Eiffel ou le dôme de Florence. C’est d’autant plus scandaleux qu’en retour, ils ne nous demandent rien pour entrer chez eux et baiser leurs filles et leurs sœurs (le tourisme sexuel a longtemps été florissant en Ukraine). Nous sommes aussi coupables de la destruction des petits peuples par notre arrogance.

    5. Un tas d’or dont personne ne profite
    L’Ukraine est un formidable pays industriel (métallurgie, techniques aéronautiques et spatiales) en plus de l’image d’Épinal de « grenier à blé de la Russie ». Malheureusement toute cette richesse est sous la tutelle de quelques oligarques sans scrupules. Par exemple, des étendues gigantesques sont en jachère ou sous-exploitées car les Oligarques voudraient les mettre en fermage mais ont fixé des loyers rédhibitoires qui font fuir tous les industriels sérieux de l’agro-alimentaire voire les collectifs d’agriculteurs occidentaux qui étaient prêts à investir dans ce pays.

    L’état ukrainien n’est pas en reste. Rappelez vous qu’au lendemain de son refus de signer le protocole avec l’UE, et la veille de la réunion de Sotchi, M. Yanukovitch était allé faire un tour à Pékin pour conclure un contrat de fermage qui s’étendait sur toute la Crimée…

    ==> Suite dans le prochain message.

     

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  • #795929

    Il y a là un mépris sans fond pour le peuple ukrainien : chacun- Chauprade, les politiques et "experts" de tous bords et de toutes nations- y va de son commentaire, de ce qu’il croit être bon ou non pour l’Ukraine...ça devient insupportable !!!
    ce qui est certain, et proprement révoltant, c’est que l’Ukraine n’a pas son mot à dire- ne l’a jamais eu : elle basculera du côté américain ou russe, mais la troisième voie, celle de l’indépendance et de la liberté- dans la souveraineté-, celle-là lui est refusée d’emblée !!!
    idem pour la Hongrie, d’ailleurs : courageux petit état, qui tente d’exister par et pour lui-même, mais qui découvre chaque jour un peu plus, et trop tard, que la liberté (celle d’être autonome et pleinement souverain) n’existe pas ici bas...au fond, l’ Est ou l’Ouest, c’est pareil, non ?

     

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  • #796254

    6. Une sclérose politique
    Les politiciens ukrainiens sont autant les produits que les causes de cet état de fait. On a tout vu, surtout pendant la campagne de 2010 entre Yatseniuk et ses affiches techno new-age, Timoshenko soutenue par tous les bobos et artistes s’exposant en odalisque avec un tigre sur certaines affiches portant le slogan Tigr-Ioulia, Yanukovich l’ancien taulard demeuré incapable de parler ukrainien qui, faché par une question de journaliste lui dit « viens en bas qu’on s’explique… » Le maire de Kiev viré de sa mairie dans une camisole de force. Ils ont 20 ans d’avance sur nous.
    Le fait est que ces politiques se sont distingués non pas sur leurs propositions à l’égard du pays mais sur leurs allégeances futures à l’égard des empires voisins, l’UE et la Russie. Résultat, la dernière fois c’est la Russie qui a gagné. Demain, on verra.

    7. Une psychologie baroque.
    Les Ukrainiens souffrent de deux grosses tares aux yeux des Occidentaux que nous sommes. Et comme pour les autres sujets, ils les partagent avec leurs voisins slaves. Ces deux tares conditionnent leur vie et leur rapport à la société. Ce sont : un fatalisme quasi suicidaire et une tendance incroyable à l’ostentation. Leur fatalisme leur fait voir tout en noir et dicte leur comportement fondamental sur des sujets aussi sérieux (de notre point de vue) que la famille et l’argent. Ils vivent au jour le jour. Ils sont capables de caprices que vous ne pouvez pas imaginer à moins d’avoir lu les frères Karamazov et la fabuleuse scène de la soirée ou Dmitri dépense une fortune qui aurait racheté son âme. Un compte en banque peut se vider en une journée, une paye peut se dépenser en deux heures ; peu importe puisque demain est toujours incertain. Cela les rend très chaleureux pendant quelques temps et très moroses le reste du temps.
    Sur l’ostentation voir plus bas.

    8. Des vautours qui ont perdu leurs ailes.
    Du fait de leur tendance à l’ostentation, les Ukrainiens dépensent des fortunes en futilités diverses au point de s’endetter dans des proportions déraisonnables. Avant 2008, une boutade courrait disant « il suffit d’aller à la banque avec un beau costume et on obtenait un emprunt pour acheter une Porsche Cayenne ». Une bulle de crédit explosa cette année là qui mit la population sur la paille.

    ==> Suite et fin dans le prochain message

     

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  • #796267

    <== fin des messages précédents, merci pour votre patience et votre attention.

    9. des tensions « ethniques » artificielles.
    On entend deci-delà des remarques sur le fait que l’Ukraine est divisée entre populations russes et populations non russes. Ce sont des foutaises pour partie. Après la famine et pendant la période stalinienne ont eu lieu des mouvements de masse de population, sortes de melting pots forcés sans compter l’annexion de régions avoisinantes comme Lvov qui était en territoire polonais avant 45.

    Yanukovich a été au cœur de ces tensions. Il représentait la Russie et ne parlait pas Ukrainien. Je me rappelle d’une banderole déployée sur Maïdan l’an dernier disant « Merci au Donbass pour nous avoir donné un président qui est un dumb ass (trou du cul en Anglais) ».

    Et si c’était vrai… Depuis quand en France définit-on la nation sur une appartenance ethnique ? Fait-on fi des nations qui nous entourent comme la Belgique, l’Espagne ou la Suisse ? Les tensions actuelles sont avant tout le produit de peuples.

    Cela démontre en fait que le modèle français a perdu la bataille au profit du modèle allemand plus ethno centré. C’est le modèle sur lequel se fonde le « régionalisme » européen et qui a pour but de briser les nations. Même la nation allemande payera ce prix dans un avenir plus ou moins proche.

    Conclusion :
    Les mouvements locaux en Ukraine sont la conséquence du manque d’esprit national et de l’avidité ukrainienne : le visa Schengen pour certains, l’allégeance à la pseudo puissance économique russe pour d’autres. Ce ne sont pas des mouvements fondés sur une philosophie, une vision ethniques ou des idées concrètes. En d’autres termes, le patriotisme pro-russe est fantasmé. Ce sont les dollars russes qui attirent les gens de l’est rien de plus rien de moins.

    L’opération russe en Crimée a eu l’effet d’une douche écossaise. De plus en plus d’Ukrainiens à Kiev se sont emparés de leur drapeau. Ils ont pris conscience de leurs erreurs passées et sont prêts à porter leur nation sur de nouveaux fonds baptismaux.
    Leur tenir un message fédéraliste fondé sur une vision pragmatique, c’est les priver de leurs espoirs.

    Si ces gens voulaient aider l’Ukraine, ils devraient geler les avoirs des oligarques et forcer une redistribution des immenses richesses de ce pays. Ils devraient également cesser de promouvoir les politiques pourris qui favorisent la corruption et le fatalisme de la population.

    Mais le veulent-ils vraiment ?

     

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