Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Crise de la démocratie et souveraineté

La France souffre aujourd’hui d’un déficit démocratique profond. On peut mesurer dans la montée de l’abstention lors des divers scrutin depuis près de vingt ans. Ceci est largement reconnu, même si l’on diffère sur l’analyse des causes de cette situation.

Certains, rêvent d’une réforme institutionnelle qu’ils appellent de leurs vœux. Telle l’idée d’une « VIème République » avancée par le Parti de Gauche. Mais, pour qu’un tel changement ait un sens, pour qu’il produise les effets que l’on lui prête, il faudrait tout d’abord que la France redevienne un État souverain, ce qu’elle n’est plus. La Nation n’étant plus souveraine, le peuple ne peut plus exercer cette souveraineté. La démocratie alors s’étiole, et progressivement disparaît.

Faux semblants.

Bien des femmes et des hommes politiques de tout bord cherchent alors à s’emparer de cette thématique. On voit même un ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy pour le nommer, qui pourtant fut à l’origine du Traité de Lisbonne et qui avait négocié le traité budgétaire européen que l’on nomme le TSCG, summum des abandons de souveraineté, reprendre cette idée. Sauf à l’entendre procéder à une autocritique, cet exercice si typique de la culture stalinienne mais qui en l’occurrence serait plus que justifié, on doit avouer qu’un sérieux doute plane sur sa sincérité.

Certes, tel Clovis se convertissant de l’Arianisme à l’orthodoxie chrétienne de son temps – telle que définie dans les conciles du IVème siècle – peut-être est-il prêt à adorer ce qu’il a brûlé par le passé et brûler ce qu’il a adoré. Mais on est, devant les zigs et les zags de sa trajectoire politique récente, en droit de très sérieusement s’interroger sur sa sincérité. Dans un cas comme dans l’autre il faut craindre que, reprenant la formule de Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans Le Guépard, les femmes et les hommes politiques ne crient d’autant plus fort qu’il faut que tout change que pour masquer leur envie de ne rien changer.

De fait, si de nombreux acteurs politiques font le constat d’une perte de la souveraineté, peu nombreux sont ceux qui donnent des signes tangibles de vouloir reconstruire cette dernière. Encore moins nombreux sont ceux qui semblent réellement comprendre ce que cela implique. Partons néanmoins de ce point de départ que l’on pense partagé par de nombreux français, qu’ils se définissent comme « de gauche » ou « de droite » : il n’y a pas de sens à discuter des institutions si la France n’est plus un État souverain. Le constat est grave. Cela place d’emblée la question de la souveraineté au centre du débat.

Lire la suite de l’article sur russeurope.hypotheses.org

Voir aussi, sur E&R :

 
 






Alerter

7 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #1169924
    Le 24 avril 2015 à 16:28 par La voix du nord
    Crise de la démocratie et souveraineté

    Dans ce domaine , vu de l’extérieur c’est la bérézina , 50% des Francais ne se dérangent même plus lors des consultations électorales , et ne croient plus aux vertus tant vantées de la " sacro sainte " démocratie ! Système érigé en panacée sur toute la planète ! ...pour cacher en fait le système qui en découle : la dictature contemporaine ( beaucoup plus subtile , et " démoniaque" à mon avis ) , car on joue sur de nombreux tableaux visant à l’aliénation des populations , alternant - peurs , jeux , sexe, drogues , inversions en tous genres , régression de la culture et substitution par l’apprentissage de codes régissant l’activité humaine du berceau au tombeau , abolition de la souveraineté des états ,permettant les déplacements de population
    suivant les besoins d’une caste élitiste politico financière , et affirmant l’autorité du Nouvel Odre Mondial .
    C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons , que nos élites font semblant d’être préoccupés par le taux d’abstentions , mais en fait , n’y aurait il encore qu’un infime pourcentage de votants , qu’ils se " reproduiraient " de la même façon , et pour eux rien ne change , ils restent maîtres de la situation ! Et derrière le " paravent" democratique , tout est permis !

     

    Répondre à ce message

  • #1169996
    Le 24 avril 2015 à 18:38 par anonyme
    Crise de la démocratie et souveraineté

    Heureusement que ce billet est, bien que traitant une problématique réelle, une exagération de l’esprit sans quoi la guerre serait proche.

     

    Répondre à ce message

  • #1170026
    Le 24 avril 2015 à 19:24 par Eric
    Crise de la démocratie et souveraineté

    Jacques Sapir dénonce un "déni démocratique profond" alors même qu’il est un républicain et non un démocrate. La souveraineté dont il déplore la disparition est la fausse souveraineté : celle des oligarques qui siègent à l’Assemblée nationale et au Sénat. La vraie souveraineté est celle qu’exercerait TOUS les citoyens si la France était une démocratie.

    « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifié est nulle ; ce n’est point une loi. Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement : sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde. »

    Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social (livre III, chapitre XV).

     

    Répondre à ce message

  • #1170373
    Le 25 avril 2015 à 12:36 par SC31
    Crise de la démocratie et souveraineté

    Le sujet est-il la démocratie, la souveraineté, ou les deux ? Sapir peut-il parler de souveraineté en l’absence de vraie démocratie ? Lorsqu’on offre le "choix" aux électeurs entre 3 partis majoritaires, qui leur sont de fait imposés, on ne peut parler de démocratie. Ce n’est pas au régime politique de nous imposer ses représentants, mais aux citoyens de décider librement quelles seront les valeurs qu’ils souhaitent voir appliquer, par l’entremise de partis qui leur correspondent ou pas. Exemple : les électeurs qui exigent le rapatriement de l’or français sont représentés par quel parti, dîtes moi ? Si l’euro éclate et qu’on doive s’assoir sur nos stocks d’or, on n’aura que faire de la souveraineté et démocratie sauce bla bla bla.

     

    Répondre à ce message

  • #1171118
    Le 26 avril 2015 à 16:07 par bernie
    Crise de la démocratie et souveraineté

    la LGV sud européenne atlantique, ligne d’intérêt générale que tous les
    partis politiques ont accepté.
    Cette ligne à grande vitesse a été financée par des fonds publics et privés. Cette grande infrastructure a un coût exorbitant se chiffrant à plusieurs milliards d’euros. La France est en récession et ne voit pas comment sera financée cette dépense onéreuse.
    D’autre part concernant l’environnement, cette ligne occupe un espace grandiose. Je sais bien qu’il faut aller de l’avant et c’est ain
    si que je considere cette infrastructure
    comme du gaspillage.
    Il serait intéressant de savoir combien d’hectares de forêts, de terre cultivables, d’habitations ont été engloutis. Merci de communiquer le coût réel de cette LGV.
    Il aurait ete souhaitable d’améliorer le quotidien des travailleurs vers les métropoles. Le travail se faisant rare, les individus demeurent tjs plus loin de leur lieu d’habitation

     

    Répondre à ce message

  • #1172649
    Le 29 avril 2015 à 11:32 par bernie
    Crise de la démocratie et souveraineté

    Dans la continuité de mon message précédent, il serait souhaitable de rendre les services de l’État opérationnel. La bureaucratie doit donner un peu de place au manuel. L’administré est déporté à droite, à gauche. L’administré a besoin d’hommes et de femmes de terrain fonctionnaires

     

    Répondre à ce message

  • #1172651
    Le 29 avril 2015 à 11:33 par bernie
    Crise de la démocratie et souveraineté

    Dans la continuité de mon message précédent, il serait souhaitable de rendre les services de l’État opérationnel. La bureaucratie doit donner un peu de place au manuel. L’administré est déporté à droite, à gauche. L’administré a besoin d’hommes et de femmes de terrain fonctionnaires

     

    Répondre à ce message