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Délires botuliens devant le renseignement israélien

Bernard-Henri Lévy invité de l’Institute for National Security Studies

Le 16 février 2015, Bernard-Henri Lévy était l’invité de la 8ème conférence annuelle de l’Institute for National Security Studies, un think tank satellite du complexe militaro-industriel israélien présidé par Amos Yadlin, qui dirigea jusqu’en 2010 la plus grande agence de renseignement israélienne, l’Agaf ha Modi’n (Aman).

Comme il ne pouvait être présent sur place, c’est dans une vidéo préenregistrée que BHL s’est exprimé lors de cette conférence (le programme ci-dessous) réunissant le gratin du renseignement et de la politique israélienne et des personnalités internationales, comme la chancelière allemande Angela Merkel ou des représentants du Council on Foreign Relations (CFR).

Après s’être platement excusé de ne pas avoir pu être présent, Bernard-Henri Lévy a décrit la situation stratégique d’Israël comme un État en butte à « une des très rares guerres totale dans l’histoire des guerres ».

Puis, le philosophe germanopratin a défini le nouvel antisémitisme comme la « combinaison de trois facteurs » :

« [Le] négationnisme, la compétition victimaire et l’antisionisme […] qui peuvent devenir quand ils sont combinés, assemblés, une véritable bombe nucléaire. L’antisémitisme est une sorte bombe nucléaire morale, voici ce que sont ces dispositifs. »

C’est avec dans cette grille de lecture que BHL a tenté d’expliquer maladroitement les attentats de Paris survenus en janvier dernier :

« Cet antisémitisme, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, a provoqué ce qui était impensable, le meurtre de juifs à Paris parce qu’ils étaient juifs. […] Des juifs sont morts parce qu’ils faisaient leurs courses, en d’autres termes, parce qu’ils étaient juste juifs, donc suspects d’être sionistes, d’être fidèles à un holocauste imaginaire, d’éclipser la souffrance du peuple palestinien. Donc aujourd’hui, à Paris, pour la première fois et je n’aurais jamais imaginé vivre cela dans ce pays de Voltaire, des Lumières, de la démocratie et des droits de l’homme, des juifs se sont fait tuer par balle parce qu’ils étaient juif. »

Félicitant le gouvernement socialiste dans sa guerre contre Dieudonné, le « philosophe » a réfuté tout parallèle entre les années trente et aujourd’hui :

« Dans les années trente, tout l’appareil d’État était corrompu, des pieds à la tête. Il y avait des ministres qui étaient des ordures, et des antisémites enragés. Aujourd’hui cela est impensable. Quand le Premier ministre Manuel Valls a interdit les spectacles de Dieudonné, quand François Hollande a appelé à l’unité nationale, il n’y avait pas une voix pour s’opposer à eux. C’est la première différence, l’État était corrompu, il ne l’est pas aujourd’hui. »

Surtout, BHL analyse la différence entre l’entre-deux-guerres et l’époque actuelle comme le résultat d’une fierté tribale exacerbée :

« Peut-être grâce à Israël, peut-être parce qu’il y a cette fierté que l’existence d’Israël apporte à chaque homme et femme de la diaspora, les juifs d’aujourd’hui sont beaucoup plus fièrs qu’ils ne l’étaient dans les années trente. Dans les années trente, la juiverie en France et en Allemagne était si timide, si accoutumée à vivre dans l’ombre, elle était tellement dans la négativité. Aujourd’hui, la jeunesse de la communauté juive, particulièrement, est si fière d’elle-même, si fière de ses valeurs et si fière d’être juive. »

Enfin, Bernard Henri-Lévy s’est félicité de l’alignement de la France sur la politique israélienne :

« En étant en première ligne de ce combat, de ce combat mondial contre l’islam radical, la France rejoint un autre pays qui est aussi en première ligne, et ce depuis si longtemps, qui est Israël. Et j’ai le sentiment que grâce à cela, grâce à cette bataille commune conte le terrorisme, le jihadisme et l’islamismofascisme, il y a une sorte de nouvelle forme de fraternité entre Israël et la France qui est générée par la situation. […] Frères d’armes, frères dans la guerre contre l’islam radical et en faveur de l’islam démocratique et des valeurs démocratique en général, voici la situation dans laquelle ces deux pays, Israël et la France, sont aujourd’hui. Et en tant que Français, en tant que juif et en tant que sioniste, je suis si heureux de cette situation. »

La vidéo (en anglais non-sous-titré) :

 

Le programme de la conférence :

 

 






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