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Des militaires français au Niger, selon des sources nigériennes

Le Niger a autorisé des militaires français à utiliser son espace aérien et son territoire pour la première fois depuis près de vingt-cinq ans, a déclaré dimanche une source proche du gouvernement nigérien.

Cinq ressortissants français figurent parmi les sept étrangers enlevés jeudi à Arlit, dans le nord du Niger.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré vendredi que Paris soupçonnait Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) d’être l’auteur des enlèvements.

"Après ce qui s’est passé à Arlit, nous avons donné notre consentement à la France pour qu’elle déploie des avions et du personnel sur notre sol, afin de trouver les otages et de les libérer", a dit sous le sceau de l’anonymat une source proche de la junte au pouvoir au Niger.

Une centaine de spécialistes français de l’antiterrorisme sont arrivés à Niamey à bord de plusieurs appareils de reconnaissance, a ajouté cette source.

La permanence du service de presse du ministère français de la Défense a dit n’être pas au courant de l’arrivée de militaires français au Niger.

Luc Chatel, porte-parole du gouvernement français, avait déclaré dimanche en milieu de journée que la France apportait un "soutien technique" aux autorités nigériennes pour tenter de retrouver les otages, sans pour autant être "engagée sur le terrain".

Luc Chatel a assuré par ailleurs que la France n’avait pas participé aux combats qui se sont déroulés dans le désert mauritanien contre AQMI.

Douze membres d’AQMI, possible ravisseur des Français, ont été tués par l’armée mauritanienne près de la frontière malienne, a indiqué samedi une source proche des services de sécurité mauritaniens.

AQMI avait enlevé fin avril au Niger l’humanitaire français Michel Germaneau avant d’annoncer sa mort fin juillet, peu après une opération militaire mauritanienne à laquelle l’armée françaises avait participé.

Abdoulaye Massalatchi, avec Pierre Sérisier à Paris ; Nicole Dupont pour le service français