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Faut-il supprimer la démocratie ?

Réponse à Jacques Attali, par Alexandre Latsa

Je crois que certains lecteurs, en voyant ce titre, vont cliquer sur le lien tout en se demandant si Alexandre Latsa est brusquement devenu fou, ou en pensant que la suite va enfin dévoiler le fond de sa pensée. Mais non, pas d’inquiétude, l’idée n’est pas de moi.

« Faut-il supprimer la démocratie » est une citation du « sage et démocrate » Jacques Attali. Celui-ci a en effet le 18 mars dernier signé un article absolument incroyable où il pose la question de l’opportunité de songer à appuyer, aider et compléter les structures et institutions démocratiques afin de pérenniser leur efficacité.

Jacques Attali prend l’exemple de l’élection verticale et à vie du pape, puis de l’élection de la nouvelle présidence chinoise pour 10 ans, en remarquant que les deux fonctionnent selon le principe du parti unique, en portant au pouvoir quelqu’un du sérail sans consulter le peuple. Ensuite, il constate les échecs du système démocratique italien incapable de permettre l’émergence d’un gouvernement stable après les élections législatives du mois dernier. L’Italie serait d’après lui l’exemple type de l’échec du fonctionnement des systèmes démocratiques, le politique étant contraint de sacrifier l’avenir à long terme du pays (en aggravant la situation économique) pour assurer sa réélection.

Serait-il tombé sous le charme des partis uniques parce que la démocratie montre ses limites ?

Pas du tout, il propose une troisième voie. Construire (en parallèle des institutions démocratiques) de nouvelles assemblées consultatives, composées de gens choisis, qui nommeraient des responsables à des niveaux plus élevés, ces derniers constitueraient une assemblée consultative nationale, en charge de conseiller les pouvoirs démocratiques. Ces assemblées seraient toujours selon lui destinées à équilibrer des pouvoirs politiques qui seraient mieux en mesure d’exécuter leur mission : la gestion de la « cité ».

Il ajoute qu’il y a urgence à ce que des gens (des « sages » n’en doutons pas NDLR) prennent le relai des politiques élus car les risques seraient réels puisque « les multiples fondamentalismes sont présents et ils rodent autour du lit de la démocratie ». Il conclut : « Si on veut sauver l’essentiel de la démocratie, c’est à de telles audaces qu’il faut commencer à réfléchir. »

Il faut peut-être lire entre les lignes et traduire : Nous (l’oligarchie) allons devoir un peu plus confisquer la démocratie et permettre à des gens mieux « choisis » de diriger nos pays.

Utopie ? Usine à gaz avec de nouvelles assemblées commissions et comités divers salariés par les états démocratiques ? Il faut prendre très au sérieux les « audaces » proposées par Jacques Attali, parce qu’il existe déjà des comités qui pensent et décident à la place des élus du monde occidental.

Le 29 mars 2013, le président de Goldman Sachs a confirmé que le problème principal de l’UE était non pas Chypre (ou un pays comme la Grèce dans lequel le peuple est simplement en train de mourir NDLR) mais l’Italie d’aujourd’hui avec le facteur Grillo. Le troublant italien, sorte de Coluche politique, empêcherait en effet l’honnête establishment financier international d’achever sa prise de contrôle des états en faillite. Un processus qui comme on peut le voir ici est pourtant bien entamé et démontre, s’il le fallait, que c’est un comité d’anciens employés de la banque Goldman Sachs qui a pris les commandes des centres de décision du monde de la finance en Europe. Est-ce la meilleure des solutions pour l’Europe ? Le pauvre Beppe Grillo avait même eu droit au début de ce mois à un billet corrosif à son égard sur le blog de notre « sage » dans lequel il était montré du doigt comme un danger pour l’avenir de l’Europe.

Étonnante similarité de point de vue, non ?

Il y a pourtant, en dehors de la troisième voie proposée par Jacques Attali, une autre solution que la confiscation des élections par des « sages », au cœur de social démocraties dont les élites appartiennent à des corporations financières étrangères, et dont les politiciens sacrifient leurs peuples et leurs pays au nom de futiles réélections.

Dans des pays comme par exemple la Chine de Jintao et Jinping, la Russie de Poutine, la Turquie d’Erdogan ou le Venezuela de Chavez, des élites « d’un autre genre » jouissent majoritairement du soutien de leurs peuples pour accomplir la mission qui est la leur : faire de leurs pays des états puissants et souverains, capables de résister tant aux déstabilisations financières que militaires tout en poursuivant et assurant leur développement économique.

La solution en Europe n’est sans doute pas la confiscation d’une démocratie déjà en phase terminale, mais sans doute plutôt de procéder démocratiquement à un changement radical d’élites, afin de sortir d’un système d’exploitation qui ne fonctionne manifestement plus et de pouvoir enfin rendre aux peuples d’Europe ce qui leur a été confisqué : le pouvoir de décider de leur propre destin.

Analyser le rêve d’Attali avec Kontre Kulture :

 






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18 Commentaires

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  • #373881
    Le 2 avril 2013 à 16:13 par Miville
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    Monsieur Attali va fort bientôt être purgé (suite).

    Attali, dans un immense transport d’ego, a contrevenu à une des lois les plus fondamentales du monde juif comme de toute mafia, la loi de l’omerta (et au deuxième commandement du décalogue, contre l’idolâtrie et le dévoilement de la nudité). Il y a des nudités à ne jamais dévoiler et des vérités à ne jamais dire sous peine de subir la malédiction de Cham, ainsi que la subissent par exemple les Noirs. La démocratie, comme son nom l’indique, est le voile sans lequel les démons et les forces occultes des troupeaux humains (dêmos en grec) qui gouvernent dans le secret ne peuvent faire leur travail, en même temps qu’un rituel collectif de consentement au règne de ces démons par la réédition du procès de mise à mort de Jésus, symbole de la conscience individuelle à laquelle renoncer. Attali va subir une déchéance médiatique éclair, comme la subit en son temps le psychanalyste Wilhelm Reich qui faillit dilapider la cagnotte de tout ce mouvement.

    La dernière fois que des juifs (c’étaient alors les communistes) trop pleins de volonté d’avoir raison et de posséder la vérité au point de négliger les intérêts supérieurs de leur communauté ont parlé de délaisser les idéaux démocratiques pour mettre de l’avant le règne des intellectuels et des professionnels, ce fut dans le contexte du fascisme italien puis des années 1930 allemandes, la simple circulation dans le peuple de l’idée d’avant-gardes plus compétentes que lui pour décider mit au pouvoir les leaders antisémites que l’on sait.

    Sans démocratie, un roi ou un cercle de patriciens a besoin d’une légitimité religieuse sacralisée par des prêtres et des mystiques, il suffit, quand le pouvoir diverge de l’idéal moral auquel le peuple est tenu de croire pour faire le voeu de l’argent ou d’autres forces occultes, d’un seul saint et d’un seul prêtre le confirmant pour déposer le pouvoir aux applaudissements du peuple qui suit. Avec ne serait-ce que l’idée de démocratie, le tout petit nombre d’esprits trop lucides sont toujours très faciles à faire ridiculiser en priorité par une pluralité d’imbéciles qui voudront croire toujours à leur pouvoir, et ne jamais adopter des idées inconfortables ou dangereuses pour leur gain marginal immédiat.

    Qu’Attali mentionne l’élection papale, et aussi l’élection chinoise (issue de la Révolution Culturelle de Mao) comme étant des exemples inspirants montre que sa source d’inspiration est toute antisémite. Haro !

     

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  • #373885
    Le 2 avril 2013 à 16:24 par Thrasamund
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    Il ne s’agit que d’officialiser un système déjà en place.

     

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  • #373895
    Le 2 avril 2013 à 16:58 par Rachid
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    la democrassie est morte ?

    vive le Roy, au moins lui est francais !

     

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  • #373914
    Le 2 avril 2013 à 17:52 par paquerette
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    En France la démocratie a été supprimée par le petit voyou sioniste Michel Debré, en 1958, quand il a imposé le scrutin majoritaire à deux tours, aux législatives. Il n’y a pas de démocratie représentative sans scrutin proportionnelle : à la proportionnelle, E&R faisant 1% des voix aurait quand meme 6 députés . Depuis 1958 les patriotes sont exclus de l’Assemblée "Nationale", ils rongent leur frein à l’extérieur, depuis si longtemps que bientot ils n’auront plus de dents ! J’ai l’impression d’etre le seul à E&R à réclamer le retour à la proportionnelle, j’ai l’impression d’etre le dernier des Mohicans. Vox clamavit... Exiger le retour de la proportionnelle, c’est exiger le retour de l’équité électorale, c’est exiger d’avoir une Assemblée aussi légitime que la Knesset . Est-ce du fascisme ?

     

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  • #373918
    Le 2 avril 2013 à 17:58 par Igor
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    « Faut-il supprimer la démocratie ? »
    ... Ah bon ? parce qu’elle existe encore ?
    Je la croyais morte et enterrée depuis des lustres ...
    _ :-((

     

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  • #373972
    Le 2 avril 2013 à 18:56 par fifixe
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    Comme, le rav ron chaya, attali a le merite d’etre franc.
    En gros il explique, nous le peuple elu allons vous esclavagiser, bande de goys c’est comme ca sa se passe et pas autrement.
    J’exagere peut etre un peu mais finalement non j’ exagere pas.

     

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  • #374042
    Le 2 avril 2013 à 19:55 par lib
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    Cette vieille merde d’attali a du talent. Mais, le temps passant, il fera de moins en moins illusion.

     

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  • #374046
    Le 2 avril 2013 à 19:58 par galam
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    En fait, nous ne sommes pas en démocratie, et nous ne l’avons jamais été, pas en France en tous cas...

    Discours du 7 septembre 1789 de Emmanuel-Joseph Sieyès
    « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

     

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  • #374188
    Le 2 avril 2013 à 22:16 par Matthieu Hague
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    Rappelons à notre ami Jacquouille (qui mérite bien son pseudo affectueux d’ATTARDI) que les clients des hôtels sont sensés rester hors de la GESTION des-dits établissements. S’il n’apprécie pas son séjour, nous l’invitons chaleureusement à changer de crèmerie.

     

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  • #375177
    Le 4 avril 2013 à 11:48 par sauvage et fier de l’être
    Faut-il supprimer la démocratie ?

    Une réponse a la question d’Attali : MERDE !!!!!!

     

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