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Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

Propos recueillis par Nicolas Gauthier.

 

À en juger par votre documentaire Grèce en état de choc (éditions Kontre Kulture), consacré à la crise grecque et co-réalisé avec David Gendreau, deux faits ressortent : les Grecs ont été plus que légers en s’endettant au-delà du raisonnable, mais la banque Goldman Sachs aurait comme une sorte de responsabilité, elle aussi. Pouvez-vous faire le point pour nos lecteurs ?

La banque Goldman Sachs a, en fait, surtout aidé les Grecs à maquiller leurs comptes pour pouvoir entrer dans l’euro. Par la suite, sachant pertinemment que la Grèce ne pourrait pas survivre avec une monnaie trop forte, elle a spéculé sur son effondrement.

Sur l’endettement, on explique que l’euro l’a largement favorisé puisque cette monnaie, tout en étant néfaste, pouvait s’emprunter à des taux très bas. Les « plans d’aide » ont permis de prolonger ce processus un peu plus longtemps. Donc, au-delà des dérives budgétaires de l’État grec qui sont bien réelles, nous montrons, avec David Gendreau, mon coréalisateur, que le pays a été inclus dans un système qui favorise structurellement les dérives en question.

 

Parmi les personnalités rencontrées : à droite, le souverainiste anglais Nigel Farage, président du parti UKIP, et à gauche, le musicien Míkis Theodorákis. Et les deux tiennent aujourd’hui le même discours patriote. Étrange, ou logique ?

Au-delà des sensibilités de chacun, tous s’accordent à constater que l’Union européenne les prive de l’essentiel de leurs marges de manœuvre. Le vrai clivage se situe plutôt là : entre européisme et souverainisme, plus d’Europe ou plus d’État.

On peut rajouter que ces deux hommes, pour des raisons différentes mais convergentes, ont aussi une certaine méfiance vis-à-vis de l’Allemagne. Farage, en bon sujet de la couronne, voit évidemment d’un mauvais œil que Merkel impose ses desiderata sur le continent européen. Quant à Theodorákis, pour avoir été un résistant de la première heure, il est assez sensible à cette situation qui veut que les « plans de sauvetage » qui détruisent aujourd’hui son pays soient peu ou prou des injonctions du ministre des Finances allemand.

Lire la suite de l’entretien sur bvoltaire.fr

 

La bande-annonce du documentaire Grèce en état de choc :

 






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28 Commentaires

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  • #798436
    Le 26 avril 2014 à 16:33 par controleur
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    Quelqu’un aurait-il la gentillesse de me dire si les Grecs se sont décidés à payer leurs impots et à cesser de frauder la TVA ?

     

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    • #798573
      Le Avril 2014 à 18:59 par victor nettoyeur
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      Je crois qu’ils sont surtout décidés à faire payer les fumiers qui les ont mit dans la merde !!!

       
    • #798710

      @16.33

      C’était pas un problème au moment de leur entrée en Europe, alors pourquoi soulevez-vous ce lièvre ?

       
    • #798817
      Le Avril 2014 à 23:08 par chaudronnier
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      Cette réflexion, c’est justement ce qu’ont répandu les merdias pour bien montrer ce qui arrive aux "méchants fraudeurs" et surtout pour faire un exemple à l’intention des autres pays de l’europe : les mauvais élèves seront punis comme les grecs. Avant l’euro les grecs se démerdaient très biens avec leur monnaie et n’étaient pas des mendiants comme aujourd’hui. Quant à payer des impôts pour rembourser une pseudo dette qui n’engraisse que les banksters, je me demande à quoi ça sert.

       
    • #798822
      Le Avril 2014 à 23:11 par Vent Couvert
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      Payer des impôts mais pour quoi ? Pour quoi en faire ?

       
    • #798863
      Le Avril 2014 à 23:55 par Tonton Christobal
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      "Quelqu’un aurait-il la gentillesse de me dire si les Grecs se sont décidés à payer leurs impots et à cesser de frauder la TVA ?"@contrôleur.

      Tiens Goldman Sachs est sur E et R en ce moment...
      Les oligarques grecs (politiciens,banquiers,assureurs,rentiers de l’immobilier,spéculateurs,armateurs,etc...) ont fait sortir plus ou moins légalement depuis 2011 environ 180 Mds du pays par an,une somme qui chaque année représente environ la moitié de la dette du pays qui s’élève à 350 Mds d’euros.
      Et puis c’est facile de taper sur le petit artisan ou commerçant qui fraude pour faire bouffer correctement sa famille alors que ni le clergé grec ni les richissimes armateurs ne payent un sou d’impôt au gouvernement grec,et oui facile de matraquer toujours les "petits" quand les "gros" sont exempté d’impôts !!
      En plus,vu que le salaire moyen grec est de 600 € par mois (avec un coût de la vie presque aussi cher qu’en France) je me demande combien de gens sont à même de payer l’impôt tout en continuant de se loger et de bouffer à leur faim alors qu’ils n’ont il me semble,juste de quoi survivre et pour répondre à ta question : oui ils payent l’impôt,enfin ceux qui travaillent,la Troïka a même fait venir des collecteurs de Bruxelles et Francfort tout spécialement pour ça...
      Et si ils ne payent pas on leur coupe le gaz et l’électricité,ce qui risque d’ailleurs de se passer aussi d’ici peu dans ce pays quand les gens des classes moyennes et populaires croulant sous les impôts et les taxes ne pourront bientôt plus payer leurs factures...
      Pour finir tu as pris pour pseudo "contrôleur",j’espère que tu n’es pas contrôleur des impôts,ce corps de métier qui s’arrange toujours avec les puissants et les exilés fiscaux mais matraque sans pitié les petits entrepreneurs de PME/PMI et TPE/TPI françaises...Un des pires métiers au monde (surtout de la manière dont il est exercé en France) entre trader professionnel,banquier véreux et proxénète...

       
    • #798915
      Le Avril 2014 à 01:28 par marinko srbski
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      le coup des mechant grecs qui paye pas les impots c est du bluff...les banquiers et nos elites ont decider de se servir des grecs comme des rats de laboratoire....ils teste la patience du petit peuple....en france ont commence a peine a gouter a ca....50 milliards enlever aux travaillieurs direction les poches des elites...mais vous verrez ca suffira pas...d ici 2 ans faudra encore 70 milliards...puis encore et encore jusqu a la fin des temps...on finira tous clochards....aujourd hui le francais reve d etre proprietaire de sa maison...demain une tente queshua sera le must....

       
    • #798919
      Le Avril 2014 à 01:33 par marinko srbski
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      ouai le grecs ne paye pas ses impots....l italien est trop dragueur....le francais trop payer et qui consomme trop de medicament....l espagnol est trop feneant..l irlandais est un ivrogne...bref toutes les excuse sont bonne pour voler l argents du peuple pour financer le train de vie du peuple qui est au dessus du soleil......

       
    • #799183
      Le Avril 2014 à 14:14 par Siegmard
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      Vous avez dit de la fraude, cher cousin ? Comme c’est bizarre !
      Et alors on ne demande rien aux Goldman Sachs ?
      Car le peuple le paye de sa peau, mais n’a d’autres moyens que de frauder pour survivre. Jugez plutot ceux qui sont plus que solvables

       
    • #799252

      Si vous avez suivi le dossier, ce n’est pas le petit peuple qui peut frauder avec des salaires de 600 E/mois.

       
    • #799577
      Le Avril 2014 à 19:53 par arkhamian
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      Cette question des impôts est d’une grande malhonnêteté :
      - Les grecs vivaient dans un pays encore très traditionnel il y a vingt ans. L’impôt, l’administration n’étaient absolument pas rigoureux pour la simple et bonne raison que dans une société traditionnelle, le local, le familial, le troc, la démerde etc... priment sur les conceptions modernes et scientifiques de l’Etat, à fortiori de l’Etat providence. L’Europe et GS ont prétendu transformer ce pays en l’abreuvant de devises et en faisant d’énormes investissements dans un tel pays parfaitement connu pour payer ses contrats en melons. C’était bien évidemment une escroquerie, un abus de faiblesse... Que les responsables du pays ne pouvaient pas refuser, vu ce que ça leur apportait d’avantages, et que le peuple n’a pas vu d’abord d’un mauvais oeil : donnez du pain et du vin... (en l’occurence des quads et des 4/4 pour remplacer les ânes...) Tout ça dans la grande fuite en avant optimiste chère à nos élites. Bref, on savait très bien que les grecs ne paieraient pas, parce que leur société n’y était pas prête.
      - Quant à savoir si ils devraient payer aujourd’hui, ou si ils sont prêts à le faire... Eh bien j’espère que non car sinon cela signifie pour eux la soumission et la mort. Tout comme ce qui nous attend si nous continuons à jouer ce jeu des "bons élèves". Parce que dans cette classe, ce sont eux qui finissent à la rue. Vous avez dit inversion des valeurs ?...

       
  • #798467
    Le 26 avril 2014 à 17:01 par krissbony
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    C’ est sa le capitalisme en bout de course ?
    Le monde virtuelle de la finance qui enrichis une certaine elite quand sa va bien,
    Mais quand sa tourne mal c’est le peuples qui en fait les vrais.
    Drôle de système que ce capitalisme.

     

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  • #798468

    Nom de Zeus , les dieux grecque impuissant face au dieux de la finances, perfides qui ne cautionne qu une certaine humanité qui n est pas la notre ..

     

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  • #798514
    Le 26 avril 2014 à 17:59 par matrix le gaulois
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    Je vais dire quelque chose qui va en faire braire certains, mais on se rend compte que l’on est les enfants de l’Histoire. À la question, "Pourquoi les Grecs ne se révoltent-ils pas ?" il est intéressant d’étudier cette question en regardant l’histoire de ce pays.

    Les heures de gloire de la Grèce Antique sont un accident de l’histoire : la Grèce (mise à part le royaume de Mycène) était au départ peu peuplée car difficilement cultivable (on parle de "moyen-âge grec" : période où il y avait peu de morts dans les nécropoles, donc peu de populations implantées). Puis vous avez plusieurs évènements qui vont tout changer : arrivée d’un peuple indo-européen (les Doriens) et surtout éruption du Santorin qui met fin à l’empire thalassocratique Crétois qui avait tissé tout un empire autour de la méditerranée.

    Les Grecs vont s’emparer de cet empire à l’abandon, y bâtir leurs propres colonies (Marseille, Naucratis, Tarente...) avoir le monopole sur bon nombre de commerces (dont celui des esclaves) et devenir pour la première fois de leur histoire une contrée très riche, qui aura les moyens de payer des artistes, des penseurs, des architectes qui construiront de puissantes cités...Ce monde prendra fin avec les guerres (civiles) du Pélopponèse qui amoindriront ces cités.

    Et après ? Que constate-t-on ? La Grèce deviendra colonie de l’empire Macédonnien, puis de l’empire Romain, puis Byzantin, puis Ottoman. De -338 à 1830 : la Grèce n’a jamais été vraiment indépendante !

    Vous n’avez jamais eu de vrais mouvements de résistance à un empire en Grèce. La guerre d’indépendance qui a lieu au XIXème s. est plus une révolution colorée programmée par les Anglais et les Français qu’une authentique lutte du peuple Grec.

    Certes, la Grèce a su très bien résister aux Italiens en 1941, obligeant les allemands à retarder leur invasion de la Russie de quelques semaines (semaines qui auraient permis à Hitler de prendre Moscou) et ils ont aussi résisté bravement aux Anglais en 1944...mais, il faudrait y voir là le laboratoire de la guerre froide avec des résistants soutenus par l’ouest et d’autres par Moscou (d’où la guerre civile de 1946).

    Aujourd’hui elle est sous le diktat de l’UE & de Goldman Sachs et elle ne se révolte pas malgré les horreurs subies. Mais c’est un fait ! C’est un pays fier de son passé, mais ce n’est pas un pays de résistants !

    J’attends plus de réactions des Italiens (le référendum sur Venise) et surtout des Français (peuple authentiquement révolutionnaire).

     

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    • #798547
      Le Avril 2014 à 18:35 par Marguerite
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      "Français (peuple authentiquement révolutionnaire)"

      La révolution en France n’a pas été faite par le peuple français, mais contre lui, à ses dépends, à ses frais et en le massacrant allègrement.
      Il faudrait cesser de faire ce que ferait un enfant de 6 ans, à savoir gober tous les contes de fée distillés, et notamment celui selon lequel une révolution est un événement positif menant vers le bonheur, le progrès et le règne de la raison. Ce qui caractérise le phénomène de révolution, à tout moment dans l’histoire et de quelle que révolution que l’on parle, c’est :
      - la destruction humaine à vaste échelle
      - une crise économique et financière sciemment provoquée
      - la destruction patrimoniale
      - la surveillance de la pensée et l’élaboration juridique de nouvelles séries de crimes et délits
      - la volonté de remodeler l’homme et la mise en place d’outils de manipulation et de coercition à cet effet
      - la mise en place d’un code juridique et réglementaire établi en fonction d’intérêts privés détenteurs de biens spoliés
      - la constitution d’un Etat qui se retourne contre le peuple qu’il est censé gouverner.
      - l’institution d’une forte dépendance étatique, soit à des puissances financières, soit à des intérêts étatiques étrangers.

      Il n’y a pas UNE révolution qui ne soit caractérisée par la totalité des éléments concrets listés ci-dessus (la liste est probablement non exhaustive d’ailleurs).

      Matrix, je suis également au regret de te dire que tu devrais réviser ton histoire antique, et renoncer à une autre naïveté, celle qui consiste à analyser l’âme d’un peuple avec des critères psychologisants issus de l’imaginaire contemporain.

       
    • #798673
      Le Avril 2014 à 20:56 par temet nosce
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      J’attends plus de réactions des Italiens (le référendum sur Venise) et surtout des Français (peuple authentiquement révolutionnaire).




      Sans vouloir t’offenser,Matrix, la révolution ne se transmet pas par les gènes. Donc, quand arrivera le même sort, aux Français ou aux Italiens, ils agiront comme les Grecs.

       
    • #798901
      Le Avril 2014 à 01:05 par matrix le gaulois
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      @ Marguerite

      Bon, je retire le mot révolution, c’est vrai que les révolutions sont souvent colorées & déclenchées de l’extérieur, je voulu dire que le peuple Français est un peuple plus prompt à la "révolte" ou à la "rétivité" (par exemple, quand je parle de révolution, et que je prend l’exemple français, je pense moins au 14 juillet (qui est une émeute d’utopistes bourgeois manipulés par les services secrets anglais) qu’aux journées des 5 et 6 octobre 1789 qui sont de vrais soulèvement populaires, produits non pas pour démettre le roi de ses fonctions (au contraire) mais pour demander à ce que les affaires publiques soient mieux gérées).

      J’essaie de faire le distinguo entre révolte issue du peuple et révolution manipulée de l’extérieur.

      Ensuite, où avez-vous vu des réflexes psychologisants ? Donnez-moi un grand mouvement populaire Grec non manipulé de l’extérieur qui se soit soulevé contre une dominance impérialiste qui se soit exercée sur la Grèce dans son histoire ? Donnez-moi le nom d’un De Gaulle Grec ?

      @ temet nosce

      Par les gênes non, mais peut-être par l’environnement, par l’organisation sociale & culturelle spécifique à la France. Chaque peuple a sa spécificité. Il suffit de regarder ce qui se passe : en Grèce, à part les anar’, personne ne bouge, pas de révolte en vue malgré tout ce que la troïka leur met dans la figure. En France, on a pas encore vraiment commencé les mesures d’austérité et pourtant tout le monde se braque déjà contre le gouvernement, malgré le fait qu’il soit de "gauche", on a déjà mené des action violentes (les bonnets rouges), à la manif’ pour tous il y avait presque plus de slogans anti-Hollande & anti-UE que contre le mariage gay, regardez la cote de popularité de Hollande ; il est presque plus impopulaire chez ceux qui se disent de gauche que chez ceux de droite...Attendez qu’ils touchent aux RSA et vous allez voir qu’il y aura ... De plus, attendez un peu que ce soit un gouvernement UMP qui se mette à faire ces mesures d’austérité.

       
    • #799225
      Le Avril 2014 à 15:34 par Réducteur
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      Ouf, que d’inexactitudes.

      La civilisation grecque de l’Antiquité n’a pas pris fin avec la guerre du Péloponnèse. Elle a évolué et est entré dans ce que les historiens appellent l’époque hellénistique. La plupart des cités-états grecques sont passés sous le contrôle du royaume de Macédoine, mais celui-ci était la puissance grecque dominante de l’époque ! Un royaume parfois jugé barbare à ses débuts, parce que se trouvant dans une région limitrophe, près des Illyriens et Thraces, mais dont les monarques étaient d’origine dorienne. La date communément admise pour la conquête de l’Hellade par les Romains est plutôt -146, lorsque Sylla a mis à sac Corinthe, mais on pourrait aller plus loin si l’on considère Mithridate du Pont et son royaume gréco-oriental ou la fin des Ptolémées avec la bataille d’Actium.

      Quant à l’empire byzantin ou empire romain d’Orient, il est rapidement devenu centré sur les régions grecques de l’empire romain. Sa langue officielle est passée du latin au grec au VIIe siècle sous Héraclius et ont parle aussi souvent d’empire grec. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si on appelle l’arme secrète (pendant un temps) de la marine byzantine "feu grégeois", car "grégeois" est un ancien mot pour "grec".
      "La guerre d’indépendance qui a lieu au XIXème s. est plus une révolution colorée programmée par les Anglais et les Français qu’une authentique lutte du peuple Grec."
      Il est certain que l’implication des Anglais, des Français et des Russes a été déterminante et qu’ils recherchaient leurs propres intérêts (d’ailleurs les Anglais ont été déçus d’apprendre le résultat de la bataille de Navarin). De là à dire qu’il ne s’agissait que d’un révolution colorée, alors que ce conflit a duré neuf ans, avec un nombre conséquent de batailles et de massacres, ou que le peuple grec n’y a pas lutté, ça me paraît un peu fort de café ! Je ne verrais pas de problème à affirmer qu’après son indépendance de 1830, le pays est devenu une sorte de protectorat occidental, à l’autonomie très relative, plutôt qu’une simple province ottomane, un peu comme certains pays d’Amérique latine, passés sous la coupe britannique puis américaine. Mais autrement ce serait comme juger à l’emporte-pièce par exemple que Simon Bolivar et les autres rebelles contre l’Espagne n’étaient que des fantoches, puisqu’aidés parfois par les Britanniques. L’histoire est ainsi : nuancée.
      Quant à juger du potentiel de rébellion de peuples entiers, ça me paraît hasardeux, pour être franc.

       
    • #799811
      Le Avril 2014 à 23:03 par Marguerite
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      @ matrix

      Ensuite, où avez-vous vu des réflexes psychologisants ? Donnez-moi un grand mouvement populaire Grec non manipulé de l’extérieur qui se soit soulevé contre une dominance impérialiste qui se soit exercée sur la Grèce dans son histoire ? Donnez-moi le nom d’un De Gaulle Grec ?

      1) appliquer à un peuple ou une civilisation le regard qui relève de la psychologie telle que définie par les fantasmes de cette "science humaine" qui prétend décrire et comprendre l’intérieur individuel, c’est un réflexe psychologisant.

      2) de Gaulle n’a jamais été ni un rebelle ni un opposant fondamental à quoi que ce soit, même s’il faut lui reconnaître quelques bonnes initiatives telles que la récupération de notre or ou des barrières mises à la destruction à la Monnet. En 45 il n’a rien trouvé de mieux à faire que d’aider les cocos et les amerloques (notamment dans ce sale travail d’épuration et de procès à la con), de nous reflanquer une République et de réinstaller et protéger la franc-maçonnerie.
      A la place des grecs, je ne prierais pas pour qu’un De Gaulle grec ramène sa fraise.

      3) Donnez-moi un grand mouvement populaire Grec non manipulé de l’extérieur qui se soit soulevé contre une dominance impérialiste
      Un seul ? j’ai mieux que ça : puisqu’on parle d’actualité, depuis 4 ans, plus de 20 000 manifestations massives, des centaines d’actions d’évincement des nomades pillards, le soutien financier et logistique de l’Eglise Orthodoxe de Grèce aux grecs démunis, le retour à la terre de jeunes grecs, le développement de la charité (au sens chrétien le plus pur).

      Les Grecs sont somme tous les peuples pris dans la nasse de la "démocratie" : rendus non maîtres chez eux et réputés responsables alors que toute décision les concernant leur est ôtée.

       
  • #798534
    Le 26 avril 2014 à 18:18 par Kpoi
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    Totalement d’accord avec cette brillante analyse. J’ajoute seulement que l’Empire est en train de faire la même chose dans d’autres pays, tel le Sénégal. En effet, l’Empire est en train d’endetter le Sénégal de "10 000 MILLIARDS de Francs CFA" ( le plus officiellement du monde ), alors que le Sénégal est un pays dont le sous-sol est très pauvre. Donc il ne pourra jamais rembourser cette dette pharaonique. Hélas, même monsieur Kémi Séba n’en parle pas car il ne fait rien et il ne dit rien qui puisse gêner l’agent impérial Macky Sall.

     

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  • #798624
    Le 26 avril 2014 à 19:51 par Eric
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    "Il faut aussi garder en tête la pression psychologique énorme que subissent les Grecs, et qui consiste à les amener à se sentir eux-mêmes comme des incapables qui n’auraient aucune chance de s’en sortir seuls en dehors de l’UE. C’est pourquoi, paradoxalement, ils se raccrochent désespérément à cette Europe qui les spolie."

    Les Français se dévalorisent également. C’est la raison pour laquelle ils s’accrochent à la République qui les opprime alors qu’ils devraient dissoudre cette dernière et instaurer la Première Démocratie française. Un démocrate c’est un homme (ou une femme) qui a confiance en lui et non un homme qui se considère comme un incapable.

     

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    • #798662
      Le Avril 2014 à 20:34 par Marguerite
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      Mais pourquoi ? la démocratie, c’est exactement ça. C’est ce qu’on a, c’est pas autre chose.
      C’est un peu comme si tu disais "ouais ben y en a marre du Canigou en boîte, nous ce qu’on veut c’est de la vraie pâtée pour chiens".

      Et ne va pas me causer d’Athènes dans la fleur de son âge classique, hein, parce qu’Athènes était un club démocratique très sélect avec un ticket d’entrée très précis distribué à très peu de monde, et en plus certainement pas une démocratie de masse.
      Ce qui ne l’a pas empêchée de se vautrer.

       
    • #799168

      La democratie, c’est la republique.. soyons honnete, meme si on instaure une 6e republique ou 1ere democratie française, tot ou tard les corrompus pro anglo-germaano-siono-maçonnique reviendrons au pouvoir. Malgres que je soit franco-algerien, le meilleur moyen de regler tout ca est un retour a la monarchie apres sa se complique car entre els orleans (soumis aux anglais en 1830) et Louis XX, un banquier..

      Dans les ecrits, il est dit que dieu donneras un roi a la france, faudras attendre.

       
  • #798976
    Le 27 avril 2014 à 04:19 par Bousin
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    En gros, on fit aux Grecs le même coup qu’au ’lupen-prolétariat’ des États Unis : on donne du crédit à bas coût à des gens dont on sait qu’ils ne pourront pas le rembourser, surtout si on n’augmente ensuite ce coût.
    C’est ainsi que s’enrichissent les usuriers ; ce schéma élémentaire, d’ailleurs décrit dans ce ’faux fameux’ que sont Les Protocoles, est également appliqué aux Français dont la dette est abyssale, c’est-à-dire, dont l’euthanasie collective est pour le moment suspendue...
    Le problème de ces parasites c’est qu’ils ne peuvent pas achever toutes leurs victimes en même temps, sinon le racket ne sera plus ’républicain’ ni ’démocratique’, et on devra passer au régime de l’esclavage, du ’goulag’ généralisé ; il faut donc organiser un roulement.
    Mais quand l’heure de la ’gouvernance mondiale’ sonnera, toutes les ardoises seront présentées en même temps et il en résultera un beau chaos, une impasse... ; et les populations, seront conduites "de déceptions en déceptions, pour que, finalement, elles renoncent à tout en faveur du roi-despote, issu du sang de Sion [ce n’est pas Attali qui s’en plaindra], que nous [les auteurs ’présumés coupables’ du ’fameux faux’] préparons pour le monde."
    Et que d’autres appellent l’Antéchrist ; sans doute le même personnage que celui dont on devinera écrit entre ses yeux le mot ’kâfir’.
    En attendant, la Réconciliation semble la bonne optique pour limiter les dégâts ; mais, quand on écoute M. Cerise nous décortiquer les techniques d’ingéniérie sociale, l’optimisme se fait modéré, aussi, concluons avec notre soeur Farida : ce sera, ’Vaincre ou mourir’ !

     

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  • #799026
    Le 27 avril 2014 à 08:57 par Ezio
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    Il est heureux que ce soit Kontre Kulture qui fait ce documentaire, un fait d’arme de plus. Qui restera certainement.

     

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  • #799816
    Le 27 avril 2014 à 23:08 par controleur
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    Réponse du méchant "controleur" aux gentils philhellènes : tout le monde fraude en Grèce depuis des dizaines d’années ; ne payant ni l’impot ni la tva les Grecs ont trouvé plus "commode" d’emprunter à l’étranger, sachant pertinemment qu’ils ne rembourseraient pas ces pigeons de Français et autres européens : ils ont ainsi escroqué entre 500 et 1000 milliards d’euros . Vous savez aussi que le gouvernement grec a payé 250 millions de dollars (officiellement) à Goldman Sachs pour qu’il l’aide à truquer ses comptes afin d’obtenir l’euro . Les Grecs sont les MAQUEREAUX de l’Europe, et ils en sont fiers ! Maintenant ils PLEURNICHENT COMME DES JUIFS (!) pour continuer à ne pas payer d’impot ou la TVA ! A E&R on saute au plafond quand on apprend que des escrocs Juifs se sont servis de la taxe carbone pour voler quelques milliards , mais on est plein de compassion pour ces "pauvres grecs" qui ont planqué les centaines de milliards (qu’ils nous ont volé !) en Suisse ! Visiblement vous souhaitez continuer à payer les fonctionnaires grecs . Pas moi . Fraternellement .

     

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    • #800910
      Le Avril 2014 à 00:00 par Marguerite
      Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

      1) Ce ne sont pas les Grecs qui ont emprunté, mais un Etat qui aurait emprunté exactement de même s’il avait bénéficié de rentrées fiscales 100 fois plus élevées, et cela au profit de sociétés privées pas franchement dirigées par le peuple grec.

      2) Tu nous expliques que les impôts nationaux non versés à l’Etat grec auraient spolié les autres pays européens, et que l’argent emprunté l’a été aux européens, est-ce que tu te rends compte des conneries abyssales que tu écris ? As-tu des notions de base de comptabilité ? Peux-tu nous préciser à qui est destiné le montant correspondant au débit de TVA sur une déclaration ? Peux-tu nous dire où s’échangent les obligations d’Etat (qui sont, je te le rappelle, le titre d’émission de la dette) ? Là je sens qu’on va rigoler.

      3) tu parles beaucoup des impôts fraudés par les grecs, "depuis des dizaines d’années", mais comme l’Aberration, comme l’Immonde et autres PQ, tu ne donnes aucun chiffre, tu ne cites aucune enquête. D’où sortent tes prétentions sur le taux et la nature de fraude fiscale en Grèce ? De TF1 ? Anal+ ?

      4) Sur les 28 pays de l’UE -pays réputés sans fraude ou avec un taux de fraude très bas (ie les petits cons n’ont pas craché ce que le petit Journal leur a servi) de la part des PME-PMI et des contribuables, tous ont une dette pas moins abyssale que celle de la Grèce. Parmi ces pays, il n’y en a pas un dans l’UE qui ne soit en voie d’effondrement monétaire et économique (pour 5 hors Grèce c’est déjà plié malgré fiscalisation intensive). Il n’y en a pas un qui ne soit pris dans la nasse usurière. Plus leurs contribuables paient d’impôt, plus la dette augmente : la réalité est que la dette et la fiscalisation ne sont pas inversement proportionnelles.

      5) Les USA ont une dette proportionnellement plus élevée que celle de la Grèce : pays où la fraude fiscale (sauf quand elle est commise par un membre de l’AIPAC ou dans le Delaware) est un crime d’Etat.

      6) (...)grecs" qui ont planqué les centaines de milliards (qu’ils nous ont volé !) en Suisse !
      - d’où sort le chiffre ?
      - combien de comptes ?
      - qui sont les détenteurs de ces comptes en Suisse ? Le boulanger exproprié ? Le retraité qui vit avec moins de 400€ par mois ? le chef d’entreprise, le maître pêcheur, l’instituteur, le médecin athéniens ? QUI parmi les millions d’hommes et de femmes du peuple grec détient un compte en Suisse avec des centaines de milliards dessus ?

      réponds vite, le suspense devient haletant.

       
  • #802095
    Le 30 avril 2014 à 04:06 par Miville
    Grèce en état de choc : entretien avec Alexandre Leraître

    Le vrai phénomène économique qui afflige la Grèce, c’est une crise écologique, non pas financière : les pays du pourtour de la Méditerranée sont entrés dans une pénurie d’à peu près toutes les ressources, notamment l’eau, et dont personne ne voit la fin, et si effectivement de plus en plus de pays vont vivre des crises à la grecque, c’est suite à une rupture définitive de tous les équilibres écologiques dont la civilisation moderne a abusé.

    Le public ne veut pas encore l’entendre et préfère croire qu’il suffirait de l’assassinat de quelques chefs de banque pour ramener l’abondance. C’est là le seul secret du triomphe actuel du "sionisme", qui est en fait hollywoodien de nature, non guère juif : vendre au public pour de la réalité le rêve d’une terre exploitable à l’infini pour la satisfaction des appétits humains, et faire passer les limites naturelles à la croissance pour arbitraires, décidées par de gros méchants loups en l’occurrence juifs qui entendent bien jouer ce rôle en tant qu’acteurs pour les cachets que l’on sait.

    Les oligarques en question prospèrent du rêve qu’ils vendent qu’ils savent irréalisable, non pas d’une pénurie qu’ils créeraient. Ces gens-là ont beau être de la ruse et du cynisme que l’on sait, ils connaissent mieux que presque tous les lois du karma et n’iraient pas jusqu’à détruire exprès de réelles opportunités de bonheur ou de prospérité.

    Ils sont plutôt d’avis que si le commun est assez bête, rebelle à Dieu et à tout enseignement honnête pour diviniser le monde lui-même en tant que vache à lait de capacité infinie, il vaut mieux, après lui avoir fait procurer trois mises en garde de se réveiller qu’il néglige, le tranquilliser et le traire en le laissant rêver au bénéfice de la communauté que de le laisser détruire le monde beaucoup plus vite et s’entretuer de la manière beaucoup plus violente et meurtrière qu’on connaît aux peuples nomades vivant en bordure des déserts, par exemple.

    Si ces banquiers étaient remplacés par des saints, un régime d’austérité encore bien plus dur serait imposé, du genre Sparte ou Mao.

    Il est par ailleurs vrai que les Grecs de mentalité typique, depuis des temps immémoriaux, méprisent le travail productif et les travailleurs honnêtes en tant qu’êtres inférieurs (comme in Inde), et considèrent le recours à toutes formes d’extorsion, de fraude ou de parasitisme comme la marque d’un caractère noble, même les ouvriers et les gens de gauche qui actuellement se lamentent sur les écrans.

     

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