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Hitler invité chez Hanouna pour son livre Mein Kampf : TPMP pulvérise le compteur Godwin

« C’est le livre le plus terrible de l’histoire » (Cyril Hanouna)

Il fallait que le télescopage ait lieu, et il a eu lieu : depuis le temps que ça causait antisémitisme à tort et à travers chez les Hanouna, entre le dingo maigrichon Gilles Verdez et l’antisémite repenti – par BHL – Yann Moix, sans compter la vigie antinazie enfermée dans son mirador Géraldine Maillet et le lèche-cul éructif Éric Naulleau, le chancelier autrichien Adolf Hitler est enfin entré en contact, rude s’il en fut, avec le FC Hanouna ce 5 juin 2021, veille du 77e anniversaire du débarquement américain en Normandie.

 

Soutenu par sa fiche rédigée par un écolier de 3e qui aurait redoublé cinq fois, l’animateur, peu au courant des subtilités de la Seconde Guerre mondiale, s’attelle à un sujet douloureux, et encore dangereux aujourd’hui : Hitler. Ces six simples lettres, qui ne valent pas grand-chose au scrabble (4+1+1+2+1+1 = 10 points), contrairement à Jakubowicz (48 points !, on a compté), composent, dans un certain ordre, le nom propre qui fait frémir les représentants du lobby sioniste, en France et dans le monde. Hitler a notamment déclaré les juifs responsables de la défaite de 1918, du pillage de l’Allemagne et de l’entrée en guerre de l’Amérique, trois chefs d’accusation qui feront du chancelier un antisémite mortifère. Mais ça, tout le monde le sait.

Alors, qu’attendre d’une émission peu culturelle et encore moins littéraire qui veut débattre de la moralité ou de la légitimité de la ressortie de Mein Kampf, tout en commençant par un gros mensonge, car Kontre Kulture l’a ressorti avant Fayard ?

L’appareil critique qui fait grossir MK à 800 pages est évidemment de trop, car on peut deviner sans mal, comme dans un mauvais scénario hollywoodien, tout le mécanisme de prévention à l’usage des jeunes générations établi par la cohorte de chercheurs à la con. Pour qu’à l’arrivée, on rappelle, pour la six millionième fois, qu’AH est l’homme le plus détesté du monde.

Ce qui n’est pas totalement vrai : pour exemple, Napoléon, qui passe aujourd’hui officiellement pour un tyran massacreur de peuples, est très apprécié dans la France profonde, qui n’a cure des leçons de morale des progressistes qui changent de sexe comme de slip. Idem avec Staline, qui a donné le pouvoir au peuple, enfin, à une partie du peuple qui n’était pas trop rétive au soviétisme, l’autre a un peu souffert. Et Hitler aussi puisque bon nombre d’Allemands trouvent qu’à part sa haine viscérale contre les juifs, il n’a pas fait tant de mauvaises choses. Et on rappelle qu’en Orient, MK se vend comme des petits pains, et pas azyme.

 

 

Le débat des intellectuels hanounistes va donc porter sur « fallait-il rééditer Mein Kampf », un débat mort-né puisque les rééditions sont déjà là depuis perpète. On a quand même écouté les 19 minutes de godwinage car un, on est des pros et on ne parle pas sans savoir, et deux, on ne sait jamais, quelqu’un peut dire un truc pas con, par hasard ou par accident. Imaginez, un Verdez sous LSD ou un Naulleau qui retrouve ses couilles d’ONPC, tout est possible.

Passons au débat proprement dit, qui commence là aussi très mal puisqu’on aperçoit Arno Klarsfeld, le jeune patineur à roulettes qui a été formé de force à l’antinazisme par ses parents. Aux côtés de Nono, le LFI Alexis Corbière, qui a été accessoirement professeur d’histoire. Arno est pour, Alex contre la publication de MK. On apprend quand même que l’édition critique coûte 100 euros, avec un titre moche comme un pou : Historiciser le mal.
Mieux vaut l’acheter, sans les salades rajoutées autour, chez Kontre Kulture. Quand un ancien lofteur donne le prix inaccessible de l’édition critique, Géraldine Maillet, qui est pour la réédition, crie « tant mieux ». Faut savoir : les jeunes générations doivent être au courant du mal absolu ou pas ? Quel jeune va acheter ça ? Avec 100 euros, on peut faire 10 trucs plus intéressants que de payer pour de la propagande. Pour nous, MK devrait être (presque) gratuit.

Gilles Verdez se déclare totalement contre la réédition, mais lui, son avis, tout le monde s’en fout. Il nous apprend quand même que les bénéfices de cette vente seront reversés à une fondation « Auschwitz-Birkenau », dont on ignore le président et le trésorier (Samuel, tu nous recherches ça, on risque de tomber sur de sacrées surprises). La grande peur de Gilles Merguez, c’est que des gens à la « pensée courte » se servent de ce livre comme d’un « bréviaire » :

« Je trouve que c’est un produit inflammable, dangereux, et je suis totalement contre cette édition. »

 

Au tour d’Arno de défendre la réédition, mais pas le livre, et encore moins Hitler. Il condamne tous les populismes, ce qui n’étonnera personne :

« Les régimes d’extrême droite ont conduit à Auschwitz, et les régimes d’extrême gauche ont conduit au Goulag »

Mais on est d’accord avec Nono quand il déclare que :

« Hitler on le voit partout, sur toute les chaînes d’histoire ! »

Et la Shoah aussi, mais là, ça ne semble pas être le débat. Nono nous en glisse une sérieuse, quand même, à 5’30 :

« Les bénéfices seront versés – c’est mon père qui a obtenu ça – à la fondation Auschwitz-Birkenau »

Après les explications d’Arno, qui ressemble de plus en plus à Christine Ockrent, surtout la prononciation, on passe à Corbière, nettement moins ouvert d’esprit (il ne touchera rien sur la réédition) :

« Pour lutter contre le nazisme, il faudrait faire lire ce livre ? »

Euh, attends, Alexis, le nazisme, il est où aujourd’hui ?

Le numéro 2 de LFI sort ensuite une boulette, qui peut lui valoir cher politiquement. D’ailleurs, ensuite, ça va être sa fête :

« J’espère que le travail ne s’adresse pas seulement au fils de Serge et Beate Klarsfeld... »

Mais ne soyons pas vaches : Alexis veut que le travail anti-hitlérien s’adresse aux jeunes, aux pauvres, aux classes populaires, et pas seulement aux riches ou au fils Klarsfeld pour 100 balles. De là à dire que les juifs... Il ne le dit pas, mais on sent que le ciel crifien va lui tomber sur la tête.

Pour l’histoire des 100 euros trop chers pour les pauvres qui risquent sans ça de devenir ou de rester antisémites (c’est-à-dire pauvres), on a une idée : sortir l’appareil critique pour 10 euros, sans Mein Kampf dedans, comme ça on vend le Bien sans le Mal ! Non ? On a dit une connerie ?

Le débat dérape un peu à 9’26 quand Arno, le fils K en personne, explique qu’une version plus courte de ce gros pavé, c’est-à-à dire un MK avec moins de blabla autour, n’intéresserait personne, ce qui est absolument faux :

« Mais qui va le lire, à part les universitaires, moi, qui m’intéresse, personne va le lire ! Qui va le lire ? Franchement, le livre d’abord il est ennuyeux... »

Maintenant on va prendre quelques phrases au vol. Corbière explique une chose à Valérie Benaïm à 12’29 :

« La Shoah n’est pas présente dans Mein Kampf »

 

Corbière tance Arno à 15’01 :

« C’est la même chose pour vous, madame Le Pen et Mélenchon ? »

Géraldine Maillet vole au secours d’Arno à 15’56 :

« Mais parfois La France Insoumise est un peu ambiguë sur l’antisémitisme... »

Corbière a presque les larmes aux yeux à 16’44 :

« C’est infâme, on ne joue pas avec l’antisémitisme, merde ! Franchement excusez-moi madame, vous pouvez nous reprocher des choses mais pas ça ! Moi j’accepte pas ! Ou alors, si Cyril vous pensez ça, alors ne m’invitez plus jamais ! Merde, on ne joue pas avec ça, c’est trop grave ! »

Hanouna défend le lieutenant de Mélenchon à 18’30 et lui retire son nœud coulant :

« Si Alexis avait été antisémite, on ne l’aurait jamais invité. »

Alexis a failli pleurer, il a défendu son honneur. Une qui n’a pas résisté aux larmes, c’est Rachel Khan. Ozap a retranscrit ce moment à haute intensité émotionnelle :

« "En fait, aujourd’hui, c’est particulier, parce que c’est le 2 juin... Je ne sais pas si je vais réussir... C’est l’anniversaire de mon grand-père", a commencé Rachel Khan, en balbutiant. Et de poursuivre, en larmes : "Il a été déporté... Pardon...". Après quelques secondes de silence, en cherchant ses mots, l’écrivaine a repris : "D’abord, à Pithiviers. Ensuite, à Auschwitz. Il est revenu. C’est vrai que ’Mein Kampf’, c’est aussi savoir ce qu’il s’est passé. Savoir d’où c’est parti, pour moi, petite-fille de déporté. J’ai une maman qui a été cachée pendant la guerre. En 1945, elle a retrouvé ses grands-parents après". »

 

Le débat entre Corbière et le fils Klarsfeld chez Hanouna

Comme prévu, sur E&R :

 






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