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Islamisme au Mali et réchauffement climatique : l’éditorial de Bernard Lugan

La prise d’otages de l’hôtel Radisson à Bamako marque un tournant dans la guerre de conquête déclenchée par les islamistes. Ses auteurs ne sont en effet pas des nordistes « blancs », Maures ou Touareg, mais des sudistes « noirs ».

Grâce aux financements des monarchies pétrolières du Golfe, au premier rang desquelles l’Arabie saoudite, un nouvel islam arabo-africain est aujourd’hui en pleine expansion face à l’islam africain traditionnel. Vecteur d’un jihadisme ayant métastasé dans le sud du Sahel, irrigué par les trafics en tous genres, il recrute désormais au sud du fleuve Niger, où il offre une perspective de revanche à certains peuples en s’enkystant sur leurs résurgences identitaires.

Comme le Mali partage 1000 kilomètres de frontière avec le Burkina Faso, 858 avec la Guinée et 532 avec la Côte-d’Ivoire, les porosités qui en découlent sont annonciatrices de futurs embrasements.

Après la région saharo-sahélienne nos forces vont donc devoir se préparer à intervenir dans la bande sahélo-guinéenne. C’est donc à une refondation de notre outil militaire que vont devoir penser les dirigeants politiques français. C’est en effet à un véritable quadrillage de toute cette immense zone qu’il va falloir peu à peu procéder en reconstituant, aux côtés des unités tournantes, des éléments spécialisés. Composés de Français et de nationaux encadrés par des officiers formés aux méthodes des anciennes « Affaires indigènes », ils seront à même à la fois de recueillir le renseignement, de « loger » les groupes armés et d’éviter le basculement des populations.

 

Le temps long du climat africain

Sans entrer dans la querelle entre « réchauffistes » et « climatosceptiques », au moment où se tient la Conférence sur le climat (Cop21), le passé de l’Afrique permet de mettre en perspective certaines affirmations assénées comme le credo d’une nouvelle religion à laquelle nous sommes sommés de croire avec la même obligation qu’à celle du « vivre ensemble ».

Par le passé, l’Afrique a connu de très amples variations climatiques, et, comme son actuel réchauffement a débuté vers 2500 avant JC, quatre questions méritent d’être posées :

1) Ce réchauffement est-il cyclique ?
2) Est-il global ?
3) Est-il naturel ou d’origine humaine ?
4) Est-il une calamité annoncée ?

C’est à ces questions que répond ce dernier numéro de l’année 2015 de L’Afrique réelle, en partant d’une réalité scientifique, c’est-à-dire observable et vérifiée, qui est qu’il est démontré que le désert du Sahara n’a pas toujours occupé l’espace qui est le sien aujourd’hui. Par le passé, il fut en effet tantôt plus vaste, tantôt plus réduit (voir les cartes de la page 11 de la revue) et cela, en fonction de la succession d’épisodes chauds, donc humides, ou bien froids, donc arides, que connut l’Afrique. Or, durant ces lointaines époques, les hommes ne faisaient que saupoudrer de leur présence les immensités continentales, ils ignoraient le moteur diesel et ils n’utilisaient pas l’énergie tirée du charbon. Il est donc difficile de leur attribuer la responsabilité de ces bouleversements climatiques dont les causes étaient bien évidemment naturelles.

Voir aussi, sur E&R :

 






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8 Commentaires

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  • #1335455
    Le 1er décembre 2015 à 18:07 par rectificateur
    Islamisme au Mali et réchauffement climatique : l’éditorial de Bernard (...)

    La remarque de Bernard Lugan sur les variations climatiques passées de l’Afrique est tout à fait juste : elles furent importantes et c’est effectivement en période froide que la sécheresse gagne dans les zones arides, et en période chaude qu’elle recule, contrairement à ce que croient nos journalistes zombies.

    Mais tout cela est connu des chercheurs, relaté dans les rapports scientifiques du GIEC et ne dit rien des perturbations humaines sur le climat actuel et futur (auxquelles l’Afrique n’a, de toute façon, que très peu contribué).

     

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    • Claude Bourguignon a répondu en partie à cette question non ? "C’est le sol qui fait le climat, et non le climat qui fait le sol" je crois. Dès lors que les Romains ont coupé tous les arbres en Afrique du Nord, le désert est apparu. Idem en Australie (et il n’a donné que ces exemples).

       
    • @JC

      Oui... j’ai remarqué aussi cette info dans la conférence de Claude Bourguignon... C’est très intéressant. De toutes façons, cet homme là est passionnant à tous les niveaux !

       
    • #1335839

      Donc on a bien la preuve que l’homme peut influer sur le climat (on peut aussi parler de l’île de Pâques), via la déforestation. Même s’il s’agit là de climats locaux et pas de bilans d’énergie globaux (pour lesquels le terme de climat est d’ailleurs discutable). Pourquoi s’arrêter en si bon chemin et ne voir que ce facteur ?

      Bourguignon est par ailleurs excellent dans son domaine, bien sûr.

       
    • @ JC
      C’est inexact. Le Sahara est devenu totalement désertique dès 3000 avJC, quand les ancêtres des Romains en étaient encore des cueilleurs de châtaigne. Le reverdissement du Sahara fut provisoire et lié à la libération d’humidité postérieure à la déglaciation (voir "histoire de l’Afrique des origines à nos jours" de Bernard LUGAN justement).
      Et si des êtres humains sont responsables de la dégradation bien réelle de la végétation d’Afrique du Nord, les coupables ne sont pas les Romains mais plutôt les pasteurs Arabes qui ont dévasté les sols avec leurs troupeaux de chèvres. L’étude du déclin démographique de la région depuis la conquête arabe jusqu’au 19e siècle, ainsi que la lecture d’Averroès devrait vous en convaincre.

       
  • #1335467

    Il manque vraiment des gens de la trempe de M. Lugan qui savent apprécier le temps long et avoir de la hauteur et une certaine perspective générale des choses.
    Le problème avec les alarmistes du climat, ce n’est pas tant que ce qu’ils disent soit faux ou vrai, mais plutôt qu’ils ont la mémoire très courte ; mais au regard de l’importance que c’est donnée l’homme au XXIè siècle, cela n’est guère surprenant...

     

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  • #1335886

    "Grâce aux financements des monarchies pétrolières du Golfe, au premier rang desquelles l’Arabie saoudite"

    Elle est où la preuve de cela, dans le faite que c’est un truc que d’autres disent, se répète sans cesse (technique de propagande en somme), et donc on devrait les croire sur parole, parce que le CFR l’aurait dit, et là idem, ou autre chose ???

    Sinon, combien il y a d’Islam ???

    Un pour les noirs, un pour les maghrébins, un autre pour les asiates et encore un autre pour les arabes, etc, comme à la "bonne vielle époque" de ces bureaux, services, etc, aux « Affaires indigènes » ???

     

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  • #1337205

    Michel Drucker recevait la Malienne Inna "Modja" Bocoum pour son nouveau single #prayforbamako.
    Elle en a profité pour dévoiler son excision, précisant "j’ai été bien réparée grâce à la chirurgie."
    http://www.non-stop-people.com/actu...

     

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