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Jean-Paul Belmondo : " Voyage au bout de la nuit, c’était mon livre de chevet"

Un monument du cinéma. Un acteur à la carrière immense. Et un homme qui fait toujours figure de modèle pour les nouvelles générations de comédiens. Sa vie, son histoire, Jean-Paul Belmondo la raconte dans ses mémoires, Mille vies valent mieux qu’une (aux éditions Fayard), qui sortiront le 7 novembre.

[...]

La France, Jean-Paul Belmondo la résume ainsi : « La France, c’est moi... et les autres, c’est vivre ensemble, bien rigoler. Une douceur de vivre, un esprit impertinent, les jolies femmes... »

Mais cette « douceur de vivre », a durement été éprouvée par les différents attentats qui ont frappé le pays. L’acteur confie alors à ce sujet : « Je suis triste, bien sûr, mais content que les gens restent quand même optimistes ». Il refuse de se laisser abattre, de céder à la menace des attentats. Et d’ajouter : « C’est bien, il faut rester courageux. Jamais je n’aurais pu imaginer, quand je repense à cette France gaie que j’ai connue, que la situation dégénérerait ainsi. »

 

« Les politiques évitent le contact avec la réalité »

« Nous, on sortait de la guerre, il y avait de l’insouciance, la joie d’avoir retrouvé la liberté, se souvient le comédien. Aujourd’hui, les conditions sont plus dures. Les attentats, le chômage, la crise financière, quand votre avenir vous inquiète, il est plus difficile de vous réjouir du présent. Mais il faut rester optimiste, profiter de la vie. »

Reconnaissant qu’il est « très difficile » pour lui de comprendre la « haine » de ceux qui veulent détruire la France, Jean-Paul Belmondo fait part de son inquiétude « de voir cette montée de la violence au nom de la religion ». « Toute forme d’extrémisme fait peur, qu’il soit musulman, catholique ou juif », lâche-t-il.

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Les scènes cultes de Bebel :

 

Extraits de son interview au Point :

 

Godard, comment ne pas en parler ? Est-il vrai que pendant le tournage d’À bout de souffle vous étiez persuadé que le film ne sortirait pas ?
Ce qui ravissait mon agente, qui m’avait interdit de le tourner. Godard m’avait abordé à la terrasse d’un café. Lunettes noires, accent bizarre... Je ne savais pas qu’il était suisse. Il m’invite à venir tourner chez lui dans sa chambre. J’ai cru qu’il était homosexuel, mais ma femme m’a convaincu d’y aller. C’était pour un court-métrage. Sur À bout de souffle, il s’arrêtait de tourner quand il voulait, ça rendait fou Beauregard, le producteur. Mais il faisait le contraire de tout ce que j’avais vu au cinéma. J’entrais dans une cabine : « Qu’est-ce que je dis ? » je lui demandais. « Ce que tu veux », il me répondait. Pareil dans un bar. « Ce que tu veux ». Et, dans la longue scène de la chambre, j’ai compris que le type était incroyablement inventif.

C’est Godard que vous proposez à Audiard pour une adaptation de Voyage au bout de la nuit.
C’était mon livre de chevet. Comment l’ai-je découvert ? Je ne sais plus.

Qu’est-ce qui vous plaisait tant dans ce livre ?
Bardamu. Le fait qu’il soit opposé à tout. Son insolence, sa liberté, sa manière de tout traverser, la guerre, Londres, New York, l’Afrique, de résister à tout. C’est mon plus grand regret.

[...]

Vous, le petit-fils d’immigrés italiens, que pensez-vous de cette mise à l’écart des musulmans qu’on renvoie à leur identité de musulman ?
Évidemment, il faut accepter ce que l’autre est. Noirs, Blancs, Jaunes, quelle importance, ce sont des Français. Des Français. Je sais ce que c’est, le racisme. À la communale, avec mon frère, combien de fois on s’est fait traiter de Ritals... On se bagarrait, on tapait dans le tas, c’est comme ça que tout a commencé, la boxe, la nécessité de rendre des coups...

[...]

Votre plus grand souvenir de sport, c’est un match de boxe ?
Évidemment. À Rome, aux JO, en 1960, j’assiste aux combats. Et qui je vois ? Cassius Clay, pas encore Muhammad Ali, qui devient champion des mi-lourds. C’est là-bas qu’il est né. Et onze ans plus tard, en 1971, je suis à New York pour assister à son plus grand combat, son deuxième, contre Frazier. Jamais vu une tuerie pareille. Au bout de 15 rounds, Ali gagne, mais ils sont morts tous les deux. Il faut jouer la belle. C’est mon plus grand regret : ne pas y avoir assisté.

Sur le cinéma, la boxe et Céline, chez Kontre Kulture

 

Le cinéma de Bebel, sur E&R :

 






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