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Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

La France d’avant, laborieuse ou en vacances

Ce reportage se déroule durant une semaine du mois de juillet 1968. Les journalistes entreprennent un voyage allant de Paris à Nice.

 

 

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36 Commentaires

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  • #2247264
    Le 26 juillet 2019 à 16:38 par JL29
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Ces archives de l’INA sont un véritable trésor national et ce reportage, en particulier, me replonge dans une époque que je croyais définitivement disparue, mais qui remonte des tréfonds de mes souvenirs d’enfance les plus enracinés.

     

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  • #2247315
    Le 26 juillet 2019 à 18:09 par Aymeric
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Camarades, du haut de mes 41 ans, ma nostalgie de cette France là (dont les acteurs ont tout de même porté le pays à ce qu’il est aujourd’hui) est-elle maladive ?
    La France d’avant, la France française me manque.

     

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    • #2247343
      Le Juillet 2019 à 18:46 par Pifou
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Moi à 50 ans, pareil. Les années 70, certes moins modernes, nous n’avions que 3 chaînes et les radios grandes ondes, pas de paiement par carte et on vivait bien. Les années 80, nos premiers ordis, le Minitel, la musique New Wave, on vivait toujours bien. Dans les années 90, c’est là que ça a vraiment commencé à péricliter.

      Au sujet de la politesse : un jour je me retrouve bloqué sur un petit passage par une jeune fille marchant dans le sens inverse. Moi je lui lance un petit sourire, m’attendait benoîte ment à la voir me laisser le passage, moi l’aîné. Eh bien non : non seulement elle répond à mon sourire par une regard de dégoût, mais elle force le passage.

       
    • #2247583
      Le Juillet 2019 à 04:46 par ZÉR0
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Pareil que vous à 40 ans. Il faut ne jamais l’avoir connu ou être sacrément malveillant pour vouloir éradiquer un monde pareil. Ceux qui voient cette France là comme un ramassis de fachos n’ont tout simplement rien compris. Et encore, à cette époque, mon vieux père me racontait à quel point il regrettait le monde d’avant 40. C’est dire la chute vertigineuse de notre qualité de vie.

      Dans les années 80 une énorme proportion de baby-boomers avait migré vers les villes et ne revenait dans le village natal qu’en certaines occasions, laissant principalement la campagne à la génération présentée dans cette vidéo... avec 20 ans de plus.

      J’ai passé mon enfance dans un petit chef-lieu de canton charentais : tout le monde se connaissait et se disait bonjour, personne ne fermait à clef, ni sa maison ni sa voiture. Faire ses courses au marché le samedi matin était la norme (on y croisait tout le monde), les gens modestes avaient encore les moyens de bien se nourrir. Quasiment tout le monde était gentil, poli et l’on ne craignait pas grand chose : se faire renverser par une voiture, se faire mordre par un chien ou par un serpent, sur faire piquer par une guêpe en bouffant des fruits perché sur une branche, faire une mauvaise chute, perdre une godasse dans la rivière, se faire engueuler par le daron quand on piquait ses outils pour faire une cabane dans les bois. Voilà nos peurs de l’époque ! Tout ceci était NORMAL.

      Alors c’est vrai, on peut encore faire plein de trucs si on évite les villes mais le regard des gens a changé.

      Le mois dernier je me baladai avec ma fille de 5 ans près d’un vieux lavoir où coassent moulte grenouilles. Accident de parcours : elle tombe à la flotte toute habillée, la voilà trempée comme une souche ! Le chemin du retour vaut de l’or : elle devant, pieds nus et cheveux encore mouillés avec pour seul vêtement mon T-shirt qui lui descendait au genou ; moi, la suivant d’un pas, torse poil et portant par-dessus l’épaule, à la manière d’un baluchon, un gros bâton sur lequel étaient étendus ses vêtements et ses chaussures. Lorsque nous croisions une voiture, nous nous rabattions sur le bord du chemin et je pouvais croiser le regard des automobilistes : pas un sourire, pas un regard amusé, rien. Au mieux de l’indifférence, la plupart du temps un regard mêlant interrogation et mépris, comme si tous deux étions des extraterrestres.

      Quand j’étais gosse, ce genre de scène se voyait pourtant souvent et ça amusait. Bordel... 40 ans et déjà vieux.

       
  • #2247326
    Le 26 juillet 2019 à 18:27 par Rémi
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Que notre pays a changé en si peu de temps. Notre belle langue si bien parlée par tout le monde, les paysans avec leurs chevaux et déjà les Américains boulimiques... que nous sommes devenus depuis.

     

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  • #2247346
    Le 26 juillet 2019 à 18:50 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7
    • #2247411
      Le Juillet 2019 à 21:00 par Chris
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Un film profondément anti français qui avait pour but de nous faire accepter l’immigration à venir en nous peignant les horribles français face aux gentils arabes. Une fable !

       
    • #2247432
      Le Juillet 2019 à 21:24 par fajs
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Sinon, il y a le film " Roman noir " avec Patrick Dewaere et la première apparition à l’écran de Marie Trintignant !
      Un extrait :
      https://www.youtube.com/watch?v=P7Q...

       
    • #2247491
      Le Juillet 2019 à 22:40 par VIVACHAVEZ
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Palm "bitch", quel rapport entre ce film et la N7 ?

       
    • #2247504
      Le Juillet 2019 à 23:01 par VIVACHAVEZ
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      @Palm ’bitch"

      Il y a aussi "train d’enfer", un must de l’anti-France en plein SOS racisme crée par qui l’on sait. Vous, vous n’en ratez pas une....

       
    • #2247515
      Le Juillet 2019 à 23:11 par VIVACHAVEZ
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      @fajs

      Il s’agit de "série noire". Balancer tous les films des années 70, c’est bien beau, encore faut il savoir se relire. Et sinon, le rapport avec l’année 68 et la N7 ?

       
    • #2247646
      Le Juillet 2019 à 10:17 par Palm Beach Post : "Cult !"
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      C’est la route des vacances, qui m’a fait penser à Dupont Lajoie.

      Un film avec beaucoup de nuances qui échappent à certains, qui n’y voient que trop leur propre lâcheté, la médiocrité ordinaire aveuglante, la base dans laquelle vous êtes empêtrés, à vous haïr et à vous jalouser entre pauvres.

      Et des Français pas si médiocres, puisque capables de faire leur auto-critique avec ce film.
      Tous les rôles sont magnifiquement servis.

      Inspiré de faits réels, il donne matière à réflexion.
      Mais ça ne vous intéresse pas, vous voulez juste faire les malins.
      Et vous plaindre continuellement de ce que vous engendrez.

       
    • #2248057
      Le Juillet 2019 à 22:38 par Athena
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Je ne connaissais pas ce film,vous m’avez permis de le voir, ce que j’en pense est mitigé, certes un bon film, qui denonce le racisme , la lâcheté, une sorte de " bronzés " façon tragique, des beaufs, etc...la stupidité du début de l’epoque du tourisme de masse, de la television, la compromission des politiques et de la Justice avant l’heure, certes je crois que tout cela a existé, l’ignominie de certains hommes existe, l’injustice, la lâcheté, la bêtise, la corruption, mais ce genre de films à l’époque a contribué à dénigrer les français et à les culpabiliser, et à idealiser les immigrés en les faisant passer pour des victimes, éternellement, de la France profonde, représentée par des beaufs, lâches, racistes et concupissents, ce qui au final est une injustice et une injure vis à vis de l’ensemble des français, et n’a fait du bien à personne, il y a eu du racisme, certainement, mais ce film est nettement orienté , caricatural et tout à fait manichéen en montrant un français , malhonnête , lâche, vicieux, violeur et assassin, les autres tout aussi odieux, et par ailleurs des immigrés exploités , et victimises, Yves Boisset je crois a fait un boulot plus ou moins honnête en cette période des années 70 où il fallait faire accepter une immigration de travailleurs étrangers pour faire baisser les salaires et culpabiliser à mort les français de la France profonde, celle des gilets jaunes en quelque sorte, en
      les faisant passer pour de sales racistes, doublés de lâches finis, , ca rappelle les collabos des années 40, mais tout çà est très bien fait et le fim est bon ! Mais je crois qu’aujourd’hui, ça ne passe plus ! SOS racisme est passé par là, on a vu la suite, on a vu la réalité, on a vu les gens, et le résultat !

       
    • #2248073
      Le Juillet 2019 à 23:19 par Palm Beach Post : "Cult !"
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      @ Athena

      lol, ce qui t’empêche de penser, à travers ce film,
      c’est la pulsion sexuelle, qui s’empare de ce pauvre personnage
      de Dupont Lajoie

      Oui, c’est une oeuvre de fiction inspirée de faits réels très violents
      Cette violence, si tu ne fais pas l’effort de la comprendre, elle fera toujours de toi une victime.
      Et ce n’est encore qu’une partie de ce film.

       
  • #2247514
    Le 26 juillet 2019 à 23:08 par Element87
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Oh c’est chez moi !
    Le fer à cheval est à présent encore debout mais abandonné au bord de la route. Lorsqu’on passe devant tous les jours, c’est très émouvant de voir la vie qu’il y a eu dedans

     

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  • #2247558
    Le 27 juillet 2019 à 01:38 par Aiguiseur de guillotines
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Quand je vois ça j’ai un drôle de sentiment...
    La nostalgie, la melancolie, le cafard, le coup d’blues... je sais pas. Y’a un p’tit pincement au coeur qui me dit "tu vois comme les gens etaient moins cons a cette epoque.. ??"putain, qu’est ce que ça a changé... 0_0
    je suis de 74, j’étais même pas né a cette époque mais les gens n’avaient pas encore changé quand j’etais gosse. Je regrette ce temps là.
    Maintenant on a des kékés , des wesh-wesh et des biatch ziva.
    Cest intéressant ces videos mais à chaques fois j’ai l’impression qu’on me remue le couteau dans la plaie.

     

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  • #2247669
    Le 27 juillet 2019 à 11:02 par edelweiss
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    C’était mieux avant... la courtoisie , la douceur de vivre, on avait le temps... on le prenait.
    Le plein emploi, la solidarité, on se parlait et on s"écoutait.. Quell contraste avec aujourd’hui ,règne de l’individualisme du narcissisme de l’avoir et du paraitre...La nationale 7 ; nous l’avons parcouru dans les années soixante depuis le nord jusqu’aux portes de la Savoie, avec mes six frères et soeurs répartis dans deux CV , camping sauvage dans les prés ou nous étions accueillis chaleureusement par les exploitants agricoles, ça laisse des souvenirs impérissables.. Cette vidéo est un document d’archive inestimable au vu du spectacle de désolation qui nous est imposé par cinq décennies de traitrise politique..La France est défigurée, les cicatrices sont indélébiles !!

     

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    • #2247835
      Le Juillet 2019 à 15:37 par maupertuis
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Cette nostalgie très niaise m’énerve franchement : il y avait beaucoup de connards, de chauffards et les routes étaient "sanglantes" : on avait importé un mode de vie et de loisirs "made in USA" ; les contrastes étaient violents entre la "vraie France", ses paysans, ses paysages, sa courtoisie et sa simplicité et la génération superficielle qui se gavait de musique américaine, machouillait des chewing-gums et se moquait des "péquenots" et des "bleds paumés"...J’avais 11 ans et on assistait à la fin d"un monde ces adultes stupides me faisaient honte ; mes parents (20 ans pendant la guerre) restaient attachés "au terroir" (les territoires comme disent les néo-cons) , évitaient les campings surpeuplés (on demandait un emplacement au fermier), trouvaient des p’tits restos sympas et ne nous gavaient pas de gadgets...On s’arrêtait en route pour visiter une église, prendre en photos une fortetesse en ruines, cueillir des myrtilles...Aujourd’hui l’usager d’autoroute "pisse en musique" consomme de la merde dans des "aires aménagées" identiques en Berry, en Dauphiné en Aunis ou en Normandie , gave ses mômes de saloperies sucrées en fixant d’un regard bovin l’inévitable écran de télé ou les tatouages de sa voisine aux cheveux violets : elle est belle la Liberté !!!!

       
    • #2248034
      Le Juillet 2019 à 22:00 par edelweiss
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      maupertuis@ votre commentaire dit tout et son contraire.. que voulez vous exprimer au juste, c’était mieux avant ou c’est mieux aujourd’hui ???

       
  • #2247868
    Le 27 juillet 2019 à 16:19 par césar
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Bonjour,
    dans le même esprit, revoyez les épisodes des "Cinq dernières minutes" (1958-1973) tournés pour la plupart en décor naturel, ainsi que les épisodes de Maigret avec Jean Richard, moins descriptifs cependant.

     

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    • #2248184
      Le Juillet 2019 à 08:33 par ducegabbana
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      Tout juste ! Les Maigret époque Jean Richard, ont été édités en DVD à partir de 2002 jusqu’en 2006 je crois. Magnifiques tranches de vies de la France des années 60, 70 et début 80..Ils ont un pouvoir apaisant..En revanche ça peut vous retourner fortement quand on voit ce qu’est devenue la France aujourd’hui et plus particulièrement Paris...Un peu comme les films de Marcel Pagnol et la Provence d’aujourd’hui, je pense à Marseille..

       
  • #2248017
    Le 27 juillet 2019 à 21:19 par Jay
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Ben oui, il y avait des avantages et des inconvénients aussi à cette époque, que j’ai connue un peu, je ne suis pas tout jeune.
    En tout cas, une chose est sûre, on n’est pas plus heureux maintenant qu’avant, malgré toute cette technologie qui est supposée nous rendre la vie meilleure.
    (Leur français est impeccable, même chez les paysans.)

     

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    • #2248120
      Le Juillet 2019 à 01:16 par maupertuis
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      @edelweiss

      oui, je vous comprend, voici ce que je voulais exprimer :

      l’époque me semblait (du haut de mes 11 ans, en 68), charnière :
      on rencontrait encore "physiquement" les habitants des régions qu’on traversait, on voyait encore quelques scènes rurales étonnantes pour un citadin (pour moi, des boeufs sous le joug, dans le Gers, vers 67 ou de treès vieux paysans vivant dans une ferme, en terre battue, Haute-Loire 63) : la gentillesse, l’accueil, l simplicité, le goût des choses (couleurs, saveurs, traditions) relevaient d’un très ancien art de vivre.
      Mais il y avait aussi des vacanciers fort mal élevés, des coups de klaxons agressifs, une jeunesse collée à ses transistors, des décharges sauvages (j’ai le souvenir de la puanteur des dépôts d’ordure), des mégots dans le sable, des pubs débiles à la radio : l’américanisme (réduire l’homme à un bovidé consommateur "stabulant" devant les caisses de supermarchés était bien programmé... Traversant l’an passé, la France "profonde" de Châlons-en-Champagne à Angoulême via la bourgogne, le Berry, le Bourbonnais et le Limousin (n’attendez pas de moi que je dise "89" "36" "03" "87" pour désigner des paysages qui m’émeuvent) j’ai volontairement emprunté des petites routes très "vintage"... presque archaîques aujourd’hui ; ému de retrouver des émotions liées à de beaux départs en vacances "à la fraîche" dans les matins bleus de l’été...Hélas que de bourgs définitivement morts ("à vendre " "à vendre" "à vendre" triste litanie...
      Ce que j’ai voulu exprimer c’est que tout n’était pas "courtoisie, politesse, gentillesse" : agressivité et vulgarité d’affichages publicitaires envahissant (évidemment bien restreints comparés à la hideur des actuelles périphéries), bêtise et incivilité des transistors à tue-tête, huiles de vidanges déversés directement dans les rivières ...mais aussi, espaces sauvages (forêts, landes, marais, rivières) où ne retentissait aucun téléphone portable, accueil "à la bonne franquette" dans le "café des routiers", rues non contrôlées par la video-surveillance, enfants qui jouaient en plein air (marelle, lance-pierres, vélo, touche-pipi ou autre) au lieu de s’envoyer des insultes ou des films pornos sur leurs smartphones... Il y avait sans doute de beaux espaces de liberté et de la joie de vivre, fraîche, simple, gratuite mais le ver était dans le fruit : "l’Amérique, l’Amérique" ? Celle des mémères gavées de série B : génial !!!

       
    • #2248166
      Le Juillet 2019 à 06:53 par edelweiss
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      maupertuis@ au moins votre analyse n’est pas manichéenne, il y a de la nuance ce qui me plait, mais pour autant croyez vous que les gens se comportent mieux aujourd’hui, les boosters hurleurs de rap et de groove ont remplacé les transistors qui crachaient "salut les copains" en même temps que la créativité musicale anglo saxonne naissante ’ (devenue depuis moribonde), le smartphone omniprésent est roi en tous lieux, les gens vous bousculent pour ne pas lacher des yeux leur écran, les conducteurs font des écarts pour tchatter ou chercher leur itinéraire, à l’époque on s’arrêtait pour demander son chemin, il y avait encore quelque chose d’innocent et de gentil qui arrivait à son crépuscule, certes.

       
    • #2248187
      Le Juillet 2019 à 08:48 par maupertuis
      Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

      @edelweiss : oui, c’est vrai : il me semble que les Français (classes modestes, moyennes car je n’ai pas connu de "vacances bourgeoises" mais j’étais aussi de ceux qui avaient la chance de pouvoir paertir l’été avec mes parents) gardaient le plaisir de choses très simples, enracinées ; en y repensant je me souviens que ceux qui avaient une petite maison de campagne aimaient la meubler en chinant les brocantes, ouvraient très largement leurs portes aux amis, et surtout, prenait du temps (pour la sieste, pour les enfants, pour musarder, rire, faire le marché...°
      Les contrastes dont je parle (débuts de la société de consommation) n’empêchaient pas les gens de se rencontrer, de se connaître et, c’est vrai, à chaque époque la jeunesse a besoin de joie, de nouveauté : même le transistor à tue-tête, c’était un moment vécu "ensemble" (on pouvait protester, négocier, bref se parler) : mieux sans doute que l’indifférence et la masturbation auditive des zombies aux casques vissés sur leurs oreilles...
      @Zéro : merci pour le p’tit souvenir du coin de Charente (on y trouve encore des gens sympas, souriants, accueillants : une France moyenne que je déguste (en me disant...bientôt la fin ?) Les bourgs autrefois si vivants (Ruffec par ex.) sont vraiment sinistres en revanche, l’hiver notamment, pour la jeunesse : tout est fermé et les coins les plus pittoresque (Aubeterre-s-Dronne), maquillés pour le tourisme et squattés par les britanniques...Entre Angoulême et Montmoreau, si la campagne reste belle, elle semble vide d’enfants et c’est un mouroir démographique ...Les vacances (mes enfants eux, les ont passé plusieurs années en colo et en sont toujours revenus radieux et ouverts) c’était découvrir des mots nouveaux (ex domanial, sur les panneaux forestiers), cistercienne (abbaye) ; tomber sur un "gisant" et son sourire de pierre dans une église perdue, entendre chanter des accents (et même, en ce qui concerne ma tante du Gers découvrir l’Occitan, la langue des troubadours alors appelée "patois"), entrer dans une cour de ferme, ou dans une grange embaumant le foin, monter sur un bateau, déguster les gardons que l’on a pêchés : le réel, le réel et une civilisation peut-être rude par certains aspects mais combien douce, poétique, humaine par la vertu de ceux qui nous l’ont léguée : c’est cette perte qui nous fait souffrir je pense, tant les "hochets" qu’on nous propose sont vulgaires, tristes (et coûteux la plupart du temps !)

       
  • #2248322
    Le 28 juillet 2019 à 14:28 par zoé
    Juillet 1968 : une semaine sur la nationale 7

    Je n’y ressens aucune nostalgie. Ces troupeaux partant en vacances préfigurent ce qu’il se passe aujourd’hui : frénésie de consommation, de vacances et de loisirs, en méprisant le paysan du coin qu’on croisait sans un regard.
    Les morts sur les routes à cette époque c’était pas du bidon ! Les voitures étaient des tombeaux ambulants et les nationales, des mouroirs.
    Le cauchemar ne faisait que commencer. La France entrait dans l’ère de l’esclavage !

     

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