Egalité et Réconciliation
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L’euro contre l’Europe

On connaît le parti euro-sceptique AfD en Allemagne, qui est entré dans les assemblées de certains lander lors des dernières élections. Ce dernier vient de rédiger un mémorandum sur la question de la Grèce, qui est particulièrement intéressant par les points sur lesquels il insiste.

Ainsi, AfD, qui se prononce à la fois pour une sortie de la Grèce de la zone euro, mais aussi pour une dissolution générale de cette dernière est particulièrement sensible aux réactions anti-allemandes qui sont en train de se développer en Europe. C’est un thème que j’avais développé dans une note intitulée « Haïr l’Allemagne ? » publiée le 20 février 2015 sur ce carnet [1].

Ce texte insiste ensuite sur les problèmes insolubles posés à la compétitivité des pays membres de la zone euro s’ils ne peuvent déprécier leur monnaie face à des économies qui sont de loin bien plus compétitive en raison d’une accumulation de facteurs (tant le capital que la formation de la main d’œuvre ). Il souligne enfin que les stratégies dites de « dévaluation interne » se sont révélées à la fois très coûteuses d’un point de vue social en Europe, et largement inefficace d’un point de vue économique. Elles ont plongé une partie de l’Europe dans la trappe de « l’Euro-Austérité » comme je l’indique depuis plus de deux ans.

Un débat européen.

Le débat à désormais lieu dans de nombreux pays de la zone euro, en Allemagne (où il est porté tant par AfD que par une partie de Die Linke autour d’Oskar Lafontaine) qu’en Italie. Dans ce dernier pays, les prises de position de Stefano Fassina (ancien ministre et député du Parti Démocrate de centre gauche) [2], mais aussi celle d’hommes politiques de tout bord (de Forza Italia au Movimente 5 stelle) indique que la situation est en train de devenir critique. Ce débat a lieu au Pays-Bas, et aussi en Espagne. La France reste le seul pays où l’omerta de l’UMP et du PS a étranglé ce débat, qui est pourtant fondamental tant pour l’avenir de notre pays que pour l’avenir de l’Europe qui se dessine sous des couleurs de plus en plus sombres du fait de l’existence de l’euro.

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