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L’Italie remet en cause l’accord de Schengen sur l’immigration

Un groupe de Roumains a été agressé, hier soir, par des hommes cagoulés à la périphérie de Rome. Des violences qui font suite à la mort d’une Italienne agressée il y a trois jours près d’un campement occupé par des immigrés roumains dans la capitale italienne. Cette agression mortelle a suscité une très vive émotion en Italie et jeudi, le gouvernement de Romano Prodi a signé un décret facilitant l’expulsion d’étrangers membres de l’Union européenne. Hier soir, la ville de Milan dans le nord du pays a été la première à mettre ce décret en application en expulsant quatre Roumains. L’arrivée récente de nombreux immigrés roumains appartenant le plus souvent à la communauté Rom, et qui vivent dans des conditions précaires à la périphérie des grandes villes, alimente un courant xénophobe en Italie. Soixante six campements de fortune ont ainsi été dénombrés où s’entasse une population estimée à environ 5 000 personnes.

Rome, Milan, Naples, Turin, Florence. Les préfectures de ces villes ont déjà établi la liste des Roumains indésirables, qui seront donc expulsés comme l’autorise le décret entré en vigueur ce vendredi après sa publication sur le Journal officiel.

Ils sont 5 000 et ce chiffre équivaut à environ 5% de la communauté roumaine en Italie. Une communauté qui se sent désormais en grande difficulté car l’arrestation d’un Roumain, d’ethnie rome, soupçonné de l’agression mortelle d’une Italienne de 47 ans, a fortement ravivé le courant xénophobe dans le pays, tout comme elle a relancé la polémique entre droite et gauche sur le thème de la sécurité.

L’opposition accuse la coalition de centre-gauche au pouvoir d’être responsable de la montée de la criminalité en Italie en raison de sa politique laxiste.

Tandis que le chef du gouvernement, Romano Prodi, estime qu’il s’agit d’un problème européen. Il vient d’ailleurs de demander à Bruxelles d’intervenir auprès des autorités roumaines afin que celles-ci contrôlent plus efficacement leurs émigrés.

Source : http://www.rfi.fr

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Walter Veltroni crie haro sur les Roumains

Maire de Rome et chef du nouveau Parti démocrate (PD, centre gauche), Walter Veltroni a commencé sa carrière dans les années soixante-dix au sein des jeunesses communistes ; plus tard, il se définissait comme le John Kennedy de l’Italie, avant de se convertir au « pragmatisme » de la troisième voie blairiste. Aujourd’hui, il ne répugne pas à apporter son concours à la campagne xénophobe à l’encontre des résidents roumains, principale communauté parmi les 3,7 millions d’étrangers vivant en Italie. À l’origine de ce dérapage raciste, l’agression d’une Italienne, retrouvée dans le coma près d’un campement de la banlieue de Rome. Un jeune Roumain de vingtquatre ans est aussitôt arrêté, tandis que la classe politique rivalise de zèle pour réclamer un décret-loi permettant de contourner l’accord de Schengen (dont l’Italie est signataire) en autorisant l’expulsion d’étrangers membres de l’Union européenne. Environ 350 000 Roumains vivent en Italie, un chiffre en forte augmentation depuis l’entrée de leur pays d’origine dans l’UE en janvier 2007.

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