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L’OLP appelle à la fin de la collaboration entre l’Autorité palestinienne et l’occupant israélien

Le conseil Central de l’organisation recommande aux autorités palestiniennes de cesser « la coopération sécuritaire sous toutes ses formes avec la force d’occupation » - une requête qui doit être ratifiée par le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Le conseil central de l’Organisation de Libération de Palestine a déclaré vouloir en finir avec la coopération sécuritaire avec l’Israël, en réponse à la décision israélienne, potentiellement explosive, de retenir les principales ressources financières de l’Autorité palestinienne.

Le conseil a déclaré ce jeudi soir qu’il avait décidé « d’arrêter la coopération de sécurité sous toutes ses formes avec la force d’occupation », donnant l’injonction à celle-ci « d’assurer la pleine responsabilité du peuple palestinien dans l’État de la Palestine sous occupation : la Cisjordanie, Jérusalem-est et la bande de Gaza ».

La déclaration a été publiée à Ramallah après deux jours de réunion. La recommandation doit être ratifiée par l’ex-président palestinien, Mahmoud Abbas.

Le conseil central de l’OLP a dit que son comité de direction se réunirait pour mettre en application la décision, mais sans fournir de date.

La déclaration du conseil incluait aussi qu’elle avait décidé de continuer sa campagne pour l’adhésion de la Palestine aux organismes des Nations Unies et aux traités internationaux, et de renforcer ses appels pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël.

Le conseil central de l’OLP est le deuxième corps législatif par ordre d’importance dans l’OLP, après le Conseil National de la Palestine.

L’accord sécuritaire sur le fil

Le pacte de coopération sécuritaire a été mis en oeuvre sous l’égide des Accords d’Oslo en 1993, qui ont fondé l’Autorité Palestinienne. Il implique le partage des renseignements et est considéré comme crucial en Israël pour la répression des activités du mouvement Hamas en Cisjordanie.

Les Palestiniens ont soumis une résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies en décembre - qui a été repoussée - réclamant la fin de l’occupation par Israël de la Cisjordanie dans un délai de deux ans, et en janvier les Palestiniens ont rejoint la Cour Pénale Internationale, où ils prévoient de porter plainte contre Israël pour crimes de guerre contre l’Israël.

En représailles, Israël gèle maintenant chaque mois plus de 120 millions de dollars de retour de recettes fiscales collectées pour le compte de l’AP, la rendant incapable de payer des dizaines de milliers d’employés et menaçant son existence même.

Les entretiens sponsorisés les États-Unis entre les Palestiniens et Israël se sont effondrés en avril dernier après neuf mois de réunions stériles.

Les relations se sont encore détériorées depuis, après la guerre israélienne dévastatrice de cet été contre Gaza, et suite aux initiatives des Palestiniens contre les Israéliens sur la scène internationale.

Tayseer Aruri, un membre du PNC, a invité l’Autorité Palestinienne « à assurer les conséquences [du vote] et à avancer un programme pour mettre en application ces décisions ».

« Si les responsables des factions de l’OLP sont sérieux au sujet d’arrêter la coordination de sécurité avec Israël, la première chose que nous devrions voir demain matin, c’est [ces responsables] brûler les cartes de VIP qui leur ont été accordées par Israël dans le cadre de cette collaboration ».

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