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L’Union européenne et l’OTAN préviennent qu’une Catalogne indépendante serait exclue

À dix jours des régionales, les instances bruxelloises ont prévenues qu’en cas de vote sécessionniste, la Catalogne se verrait exclue de l’Union européenne. L’OTAN se montre également concerné.

La pression monte. Le scrutin du 27 septembre pourrait placer en tête une liste indépendantiste en Catalogne. C’est donc à dix jours des élections régionales que l’Union européenne a décidé de placer un nouvel avertissement. La déclaration est venue de la Commission européenne, par l’intermédiaire de sa porte-parole en chef, Margaritis Schinas :

« Si une partie d’un État membre cesse de faire partie de cet Etat, parce que ce territoire devient un État indépendant, les traités européens cessent de s’appliquer à ce territoire. »

En d’autres termes, une Catalogne indépendante serait de fait exclue de l’Union.

« Une nouvelle région indépendante, du fait même de son indépendance, deviendrait un pays tiers par rapport à l’UE et pourrait alors poser sa candidature pour devenir un membre de l’Union », a expliqué M. Schinas.

Un think-tank proche du Parti socialiste espagnol, organe pro-européen, y est allé également de son analyse. Dans une étude publiée jeudi, la Fundacion Alternativas a jugé qu’une sécession contre la volonté de l’Espagne serait « contraire au droit européen », qui reconnaît l’intégrité territoriale des pays membres.

« Une déclaration unilatérale d’indépendance, faite en contravention à la Constitution espagnole et aux traités européens, rend pratiquement impossible qu’une Catalogne hypothétiquement séparée de l’Espagne puisse être admise dans l’Union européenne ni même entamer un processus de négociation avec la Commission européenne pour y être admise », écrit la fondation qui rappelle qu’il faut l’unanimité des États membres pour entrer dans l’UE, dont l’accord de l’Espagne.

Madame Schinas a rappelé que cette position avait été exprimée pour la première fois par le président de la Commission Romano Prodi en 2004, au moment où l’Union accueillait plusieurs nouveaux pays d’Europe de l’Est.

Déjà, en 2014, l’actuel chef de la Commission, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, l’avait réaffirmé à plusieurs reprises. Notamment lors du référendum sur l’indépendance de l’Écosse qui avait vu, le 18 septembre 2014, le pays de William Wallace refuser la scission du royaume.

 

Rajoy inquiet, l’OTAN aussi

Vendredi dernier, une marée humaine de plusieurs centaines de milliers de personnes a défilé à Barcelone en soutien aux listes prônant la sécession. Cette journée nationale de la Catalogne avait impressionné. De là à pousser l’exécutif madrilène à la crainte, il n’y a qu’un pas.

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a toujours refusé un référendum sur l’indépendance catalane, estimant que tous les Espagnols doivent se prononcer sur l’unité du pays.

Moins évident, ce sont les soucis que poseraient une éventuelle sécession catalane à l’OTAN. L’Espagne est en effet un membre stratégique de l’Alliance.

« Un territoire se séparant d’un État membre de l’OTAN ne saurait rester automatiquement membre de l’Alliance », a déclaré un responsable. « Il lui faudrait suivre les procédures en place s’il voulait rejoindre l’OTAN », a-t-il confirmé.

Les membres peuvent aussi inviter d’autres pays à les rejoindre mais cela doit se faire par « accord unanime ».

 






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45 Commentaires

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  • #1272484

    Que dit P Hillard, au sujet de l’attitude de l’UE face au possible affaiblissement de l’Espagne ? Si on suit cet adepte du Jacobinisme tout ce qui divise ou rend un Etat plus faible fait parti des plans mondialiste. Hors dans la réalité ce n’est pas le cas, le mondialisme c’est prononcé contre l’Ecosse, contre la Catalogne, et je dirais aussi contre le Québec.
    Ceci pour la bonne raison qu’un pays (peu importe alors sa taille) avec un fort sentiment nationaliste est mieux à même de s’opposer au Mondialisme qu’un grand pays multiculturel affaibli. Quels sont les pays qui s’opposent le mieux au mondialisme, La France, l’Allemagne ? ou bien de petit pays comme : L’Islande, La Suisse, Singapour, la Serbie, La Bolivie, etc...
    Hillard avec ces cartes et ces grands ensembles ne rentre pas assez dans les détails et ne prend pas en compte la force et la volonté de certains peuples qui aspirent a être indépendant. Cette configuration bien évidement, n’a rien a voir et ne rentre pas dans le cadre de la régionalisation artificielle et administrative préconiser par l’UE en vue d’affaiblir les Etats.
    Des valeurs communes et la volonté des peuples à vivre ensemble que l’ont peu appeler nationalisme sont la meilleure arme contre le mondialisme et cela n’a rien à voir avec la taille et la superficie d’un Etat.

     

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    • Il ne peut rien dire, tous les faits le contredisent. Il n’expliquera pas pourquoi Barroso, Van Rompuy, Hollande, Valls, Sarkozy jusqu’à Obama sont farouchement opposés à l’indépendance de l’Ecosse, de la Catalogne et compagnie. Ce n’est pas du tout l’intérêt des USA - tiens l’OTAN donne son avis - de voir se fragmenter ces "états-nations", si chers aux souverainistes, déjà soumis et dont la capitale centralise tous les pouvoirs sur les régions européennes, surtout pas pour voir émerger des nouveaux pays avec une forte identité ethnique et culturelle. Ces "états souverains" d’Espagne, de France et compagnie,sont déjà morts et vides à l’intérieur car leurs dirigeants sont des vendus et parce que leurs peuples, si on peut encore les considérer comme tel, tout aussi responsables ont oublié qui ils sont.

       
    • J’aurai tendance à partage vos analyses. Pour l’oligarchie mondiale, il est sans doute plus facile de gérer quelques grands ensembles dépourvus d’identité propre que des myriades d’Etats, qu’ils soient grands ou petits, souverains, homogènes ethniquement parlant, et revendiquant leur identité et leur culture propre.

      Pour l’OTAN et consorts, morceler les nations européennes en régions, ce serait se compliquer la tâche pour pas grand chose. Elles sont déjà si serviles. A quoi bon ?

       
    • @NSX : Ha ha ha, la belle affaire pour Obama ou Hollande qui se savent cramés d’avance aux prochaines élections, que de se positionner en défaveur de l’indépendance des régions ! Vous êtes naïf ou bien ?
      Obama et Hollande ne sont que des pantins qui font là où on leur dit de faire. Prôner le contraire de ce qu’on veut obtenir en excitant l’esprit de contradiction du petit peuple, est un procédé vieux comme le monde.
      La régionalisation est bel est bien une étape nécessaire vers la gouvernance mondiale et ce n’est ni moi ni Hillard qui le dit mais une volonté écrite dans des textes officiels européens.

       
    • Quel intérêt de parcelliser l’Europe dîtes-vous ? Multiplier les candidats aux appels d’offre de multinationales pour bénéficier du moins-disant ! Quelle région est la plus avantageuse ? Quelle région accepte de baisser les charges sociales au maximum pour bénéficier de l’implantation de l’entreprise X et Y ?
      Imposer des suppressions d’acquis sociaux est difficile à faire accepter de la part d’un Etat. Mettre des régions en compétition est plus judicieux, car la compétition dans le nivellement vers le bas peut être poussée bien plus loin.
      Voyez il est plus facile de contraindre les français à la paupérisation en leur donnant l’illusion de choix que de les contraindre par la force.

       
    • Si la Catalogne parle d’indépendance,dans les faits il s’agira tout au plus d’autonomie...le systéme laisse entendre qu’il est contre ces velléités " d’indépendance " mais c’est pour mieux mobiliser les partisans des autonomistes Catalans, écossais ou Flamands...et dans une économie ultra mondialisée et ouverte aux quatre vents, une petite nation telle que la Catalogne se ferait détruire monétairement par la Chine ou les États- unis en un rien de temps - au cause de la monnaie forte que représente l’Euro. Donc, la régionalisation des nations européennes est plus que jamais à l’ordre du jour..

       
  • L’art de l’UE de ne pas parler du vrai problème :
    En effet une Catalogne indépendante, pourquoi pas en UE ? Ce n’est pas l’idéologie de l’UE de démanteler les Etats nations ?
    Donc ces messieurs sont débiles, pourquoi rater une occasion pareille ? Pourquoi tout ces efforts pour faire reconnaitre les spécificités locales, lois venant de l’UE ?
    Donc il menacent la Catalogne, de ne plus faire partie de l’UE, donc de l’Euro et meme de l’OTAN ? Sont-ils devenus fous ? Se tirer une balle dans le pieds ? La Russie se ferait un plaisir d’ y implanter une base navale !
    Mais enfin ? Que les catalans soient heureux ! Sortir de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN ; n’est ce pas en fait notre reve ?
    Le vrai problème est celui-ci : Si la Catalogne est indépendante, elle ne paiera plus ses impots à l’Espagne. Espagne trés endettée, en faillite technique. Ce sera le coup mortel, l’effondrement de l’euro par refus de l’Allemagne de payer. De fait l’Espagne sera obligée de sortir de l’Euro, ou de réduire à la misère son peuple, ses retraités, comme en Grèce aprés les gesticulations du menteur Tsipras. Podemos, meme tonneau. Nous aurions en plus des "migrants" d’orient, les migrants espagnols du temps jadis. Le retour à la case départ.
    Donc la Commissions dirigée par les USA, ne sait plus quoi faire, pour garder "l’intégrité" supposée de l’UE, de l’Euro.
    Débacle idéologique, débacle financière, débacle de l’euro, voila ce que disent ces réactions délirantes de la Commission. On voit derrière cette irresponsabilité totale de l’UE face à l’Europe, la main de Washington.

     

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  • Cette affaire révèle la nature profonde de l’Europe : c’est une "Sainte-Alliance" ni sainte, ni alliance, un système ultra conservateur à la sauce anglaise et figée par un inextricable assemblage de traités internationaux et multilatéraux (Schengen, Dublin etc..).

    Le pire, pour elle, c’est que le vent fasse bouger les feuilles dans les arbres. Sa rigidité démentielle la perdra. Elle s’effondrera d’un bloc.

    Si la Hongrie (ou la Grèce) en a marre, ne reçoit plus de fric et se tire de l’Europe, tous les traités sont caducs puisqu’ils impliquaient la présence éternelle de certains pays dans l’Union. On va pas refaire des référendum à chaque changement de frontière ; on a voulu jouer aux américains qui eux sont figés depuis 250 ans dans leur graisse constitutionnelle, et on s’en repentira.

     

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  • C’est bien la première fois que l’UE et l’OTAN refuseraient un pays..... AhAhAh !!

     

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  • Le problème auquel se heurte les bureaucrates bruxellois tient au fait que la transition entre Etats-Nations et Etat fédéral européen ne se déroule pas, comme cela avait été prévu et imaginé par les grands utopistes des années 50 et 60, sur fond de croissance économique et d’échanges harmonieux entre les peuples. La brutalité néolibérale et l’idéologie du marché ont fait éclaté cette vision sociale-démocrate de l’Europe, entre croissance économique et intégration politique.

    Le retour au réel - chômage de masse, endettement, crise migratoire - remet aujourd’hui en cause jusqu’à la légitimité de l’UE, qui ne peut plus pousser la régionalisation et l’autonomisation sans craindre un effondrement brutal des nations qui emporterait avec elles une UE détestée par la quasi-totalité des peuples européens.

    En outre, il y a un gros non-dit sur ce qu’est devenu l’Europe, l’Allemagne ayant en réalité été la seule à tirer les conséquences du rejet de la constitution européenne par les Français et les Néerlandais en 2005. Les Allemands ne défendent plus une Europe communautaire et fédérale mais une Europe dont le but essentiel sera de fournir de la main d’œuvre européenne et immigrée à la machine économique allemande. Ils occupent aujourd’hui les 2/3 des sièges importants aussi bien au parlement qu’à la commission européenne qui est directement pilotée par Wolfgang Schäuble, le vrai patron de l’Europe.

     

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    • #1279693

      N’empêche que la régionalisation c’est une idée Allemande, qui a été poussé dès le départ par le premier commissaire, Walter Hallsten en reprenant les travaux qu’il avait réalisé auprès d’Adolf Hitler.
      Le fait que le gouvernement Français reparle de ratifier la charte des langues régionale, qui est un prérequis indispensable à l’implosion de notre nation en Euro-région, alors que ses prédécesseurs avait bloqué le processus depuis 15 ans, même Sarkozy, cela montre bien que le projet n’est pas abandonné.

      Les fédéralistes Européens ont perdu la bataille du discours, c’est finit, ils ne reviendront pas en grâce peu importe la violence de la propagande qu’ils pourront déployer. Les populations d’Europe voit bien qu’en 40 ans d’avancée dans la construction babélienne, leur niveau de vie, leur culture, leur sécurité, tout ne fait que s’effondrer. Même si la plupart d’entre eux n’ont probablement toujours pas compris la méthode des "petits pas", désormais ils rejettent globalement le projet. Une solution pour continuer peut-être une brusque augmentation du chaos, ou l’accélération de la balkanisation des grandes nations pour rendre tout ça irréversible.

      Pour ce qui est des Allemands, c’est clair que parfois ils montrent des hésitations à poursuivre. Mais d’autre fois non ! A mon avis ils ont vu que certains en France avait tout pigé : l’UE c’est le 4eme Reich resucée du projet Hitlérien avec les Etats-Unis comme grand architecte, capo di capi, en charge de la politique extérieure et l’Allemagne en capo régional en charge de l’organisation intérieure et seuls ces 2 peuples tireront les marrons du feu sur la durée, même les Anglais s’en mordront les doigts si ils s’éternisent.

       
  • Pipeau intégral ! Si la Catalogne sort de l’Ue, elle se fera démonter par la Chine ou les USa - monétairement, s’étend...évidemment que la Catalogne restera au sein de l’Union européenne, elle n’aura pas le choix. Cette polémique au deux balles a pour effet de mobiliser l’électorat pro- indépendance. Et ici, indépendance signifie autonomie, rien de plus...

     

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  • Technique pour que les Catalans, par psychologie inversée, votent en faveur des indépendantistes, pour en plus ne pas avoir sur le dos (officiellement) la responsabilité d’une indépendance ???

    De toute façon, après être sortir, on peut toujours revenir, après... : )

    Ou alors c’est encore trop tôt, ils (enfin, plutôt nous, de manière général hein) ne sont pas encore prêts ou ce serait trop en force, trop visible ???

     

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  • Si ça, ça les motive pas à faire sécession... :-)

     

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  • Ou alors ils les excitent bien ... Pour les faire voterl en faveur de la separation...une autre therorie chere a pierre H.

     

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  • #1280816

    Ils nous ressortent sous couvert d’avertissement (bidon) leurs lois rigides à deux balles pour enfumer les "charlies",pas pour freiner les indépendantistes !!!
    La Catalogne sortirait de l’UE,soit...
    Et alors ?
    Puis elle n’en serait ensuite que plus vite réintégrée quelques mois après sur sa propre demande,donc retour vers le futur...
    Le projet indépendantiste étant dans un premier temps très intéressant pour la Catalogne qui étant de loin la région d’Espagne la plus riche serait débarrassée demain du "boulet Espagnol" niveau impôts et taxes (la Catalogne est le premier pourvoyeur de l’état espagnol par l’impôt),puis continuera probablement à toucher les aides européennes et pourra même redéfinir de manière avantageuse sa position face à l’UE
    (moins de dettes donc moins de politique d’austérité imposée par Berlin et Bxl).
    Pour l’UE cela est tout bénef car non seulement ils affaibliraient encore plus les espagnols en leur imposant encore plus d’austérité et de réformes,bref en les mettant au "régime grec" mais en plus les nouveaux dirigeants "nationalistes" d’une petite Catalogne isolée politiquement et demandeuse de subventions et autres aides au développement leur seront entièrement dévoués au niveau économique comme sociétal pour faire les réformes allant dans le sens de l’Empire.
    De toutes façons une fois "indépendants" ils n’auront pas d’autres choix que de jouer à fond la carte de l’Union Européenne vu la taille du pays.
    Après,à la longue,la Catalogne deviendrait prisonnière ad vitam de son inféodation à l’Union,mais c’est évidemment le but recherché par Bruxelles et apparemment ça ne poserait pas trop de problèmes aux élites cosmopolites et mondialisées catalanes qui,sensibilité régionaliste mise à part, sont les mêmes qu’ici...
    Le seul problème est : jusqu’à quel point peut-on impunément diviser et affaiblir la nation espagnole sans que le peuple ne se rebelle ou que le chaos économique devienne total dans ce pays.
    L’Espagne,contrairement à la France,au Royaume-Uni ou l’Italie n’est pas "too big to fail" mais une sortie du pays de l’UE serait autrement plus handicapant pour les technocrates de Bruxelles qu’un "grexit" qui semble déjà plus ou moins à court terme programmé...

     

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