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La Macédoine entre le marteau et l’enclume

La Macédoine, ex-République yougoslave ayant obtenu son indépendance en 1991 de façon relativement pacifique, n’arrête pas depuis d’ être hantée ses mauvais démons.

Considérée dans les années 1990 par la « communauté internationale » comme un exemple réussi de sortie du communisme apaisée, la FYROM ou ex-République yougoslave de Macédoine n’arrête pas depuis le début des années 2000 à régler d’épineux problèmes.

Sa situation géopolitique au sud du périmètre balkanique aiguise les appétits de ses voisins grecs, serbes ou bulgares qui fragilisent cet État d’à peine 25 000 km2. Les protestations étudiantes depuis cet hiver devant le siège du gouvernement à Skopje, outre qu’elles préfigurent un scénario à la géorgienne, montrent que la Macédoine reste une nation balkanique, déchirée par des affaires de corruption et d’autoritarisme. Enfin et surtout, le véritable acte de guerre proclamé par une bande terroriste albanophone contre la population multiethnique de Kumanovo montre l’acuité de la question albanaise en Macédoine.

I. L’irrédentisme albanais de plus en plus marqué

Le spectre d’un nouveau conflit dans les Balkans est réapparu au mois de mai dans le nord de la Macédoine. Les 9 et 10 mai 2015, un quartier entier de la ville de Kumanovo a été détruit, lors d’affrontements à l’arme lourde entre la police macédonienne et une trentaine de combattants de l’ ex UCK, faisant pas moins de 19 morts. Plus de la moitié de ces terroristes étaient Albanais, certains venus du Kosovo et d’Albanie, et trois étaien des chefs notoires de la guerre du Kosovo : on voit là que les radicaux albanophones veulent réactiver des réseaux qui ne se sont jamais vraiment endormis depuis 1999.

Surtout, c’est un scénario à l’algérienne qui a été choisi par les terroristes albanophones car attaquer, comme lors de la bataille d’Alger, la ville la plus multiethnique de Macédoine signife creuser une fossé irrémédiable entre Macédoniens albanophones et slaves.

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