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La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

par Alexandre Latsa

Un ami m’a récemment confié sa déception face au renvoi de Nicole Bricq par le nouveau président François Hollande. Celui-ci, m’a-t-il dit, aurait à ses yeux cédé aux pressions du lobby économique et énergétique.

Cet ami en tirait la conclusion que le monde politique français n’a finalement plus les moyens de résister, face à l’influence d’un lobby économique. Cette discussion a eu lieu il y a quelques semaines et récemment, un débat très intéressant a eu lieu dans l’émission ce soir ou jamais de Frédéric Taddei m’a rappelé cette discussion que j’avais eue dans un petit café près de la place Troubnaia.

L’une des invitées de l’émission en question était Marie France Garaud, gaulliste historique. Elle a expliqué à sa manière la brève histoire politique française de l’après guerre. Son explication avait sans doute de quoi étonner les jeunes générations. D’après elle les notions modernes de droite et gauche actuelles n’existent que depuis peu de temps. Avant, il y avait d’une part le parti du président (l’union de tous les français qui faisaient confiance au général De Gaulle), et d’autre part un certain nombre de nostalgiques des petits partis de la 4° république.

Plus tard, la scène politique s’est scindée entre partisans et adversaires de l’économie marxiste sous Pompidou notamment puis encore sous Giscard. Le patriotisme gaulliste s’est lentement estompé, au fur et à mesure de la construction de l’Union Européenne. C’est en 1981 avec l’élection de François Mitterrand que l’idée d’un rassemblement des gauches marxistes et post marxistes est apparue, le parti communiste ayant entre temps renié l’héritage soviétique lors du congrès de 1972 et fortement baissé électoralement.

L’émergence d’un bloc de gauche va en conséquence directe entraîner l’ancrage d’un bloc de droite, rassemblé autour du rassemblement pour la République, le RPR, qui deviendra en 2002 l’union pour la majorité présidentielle, ou UMP.

Le bipartisme droite/gauche qui est apparu va dès le début se fonder sur une simplification quasi unique : la gauche serait ouvrière et populaire tandis que la droite serait bourgeoise et conservatrice. Pourtant dès 1999, l’évidente trahison de l’héritage Gaulliste via le bradage de la souveraineté française notamment par l’intégration dans l’Europe, va entraîner des premiers couacs.

Une nouvelle ligne de fracture est apparue, et elle fractionne la droite aussi bien que la gauche. Dans chacun des deux blocs, il existe un courant européiste majoritaire, et un courant souverainiste minoritaire qui cohabitent chaotiquement.

Les souverainistes, de droite comme de gauche, s’expriment en gros de la même manière : Un bipartisme institutionnel de convenance, permettant une alternance totalement factice (les leaders des principaux partis de droite et de gauche étant d’accord sur presque tout) s’est mis en place pendant que les transferts de souveraineté de l’état français, se sont accentués en direction des instances communautaires, que ce soit sur un plan politique, économique, financier ou encore de contrôle des frontières.

Tout cela a contribué à ce que la France d’aujourd’hui ne puisse finalement plus être considérée comme une nation, tant elle est désormais totalement dépourvue de souveraineté, et ce alors que la souveraineté est l’attribut le plus essentiel de l’état. Peut-on imaginer une nation souveraine sans état souverain ?

La France de De Gaulle avait pourtant parfaitement traduit la parfaite et réalisable alchimie entre le maintien de la souveraineté nationale et la constitution d’une Europe forte : l’Europe des nations et des états. Le Général souhaitait une Europe des patries centrée sur le couple franco-allemand et tournée vers la Russie et non pas vers le binôme Anglo-saxon, Amérique/Angleterre. L’idée de De Gaulle était simple : l’Europe devait se baser sur la coopération et sans organe supranational et reposer sur la totale souveraineté des états, en clair l’opposé absolu du processus fédéral d’intégration en cours via l’Union Européenne.

La plupart des droits souverains des états sont en voie de totale disparition en Europe. Lesquels ? Tant celui de contrôler ses frontières, de battre monnaie, de rendre justice ou de décider de faire ou non la guerre. Malheureusement pour les peuples européens, leurs élites politiques se sont volontairement engagées dans un système politique où elles n’ont même plus la maîtrise de leurs budgets.

On pourrait longuement discuter du pourquoi et comment en est-on arrivé la. De Gaulle avait pourtant résumé la situation, alors qu’à la fin de sa carrière ce bipartisme impuissant se profilait déjà. Il avait dit : "le drame de la France c’est que la gauche n’est plus populaire, et que la droite n’est plus nationale".

Alors que l’intégration européenne s’est faite en dissolvant la souveraineté des états, la Russie depuis le début de ce siècle semble pour l’instant suivre une autre voix. On a beaucoup parlé dans les médias étrangers de la "méthode forte à la Russe", du non respect des droits de l’homme et aussi de la violence avec laquelle l’état a fait la guerre en Tchétchénie. Mais on a peu parlé du fait que cette guerre était avant un conflit interne et régional de restauration de la souveraineté fédérale pour écraser le risque séparatiste. Un risque séparatiste qui guette nombre d’états européens aujourd’hui. On parle également trop peu de la politique économique russe avec son refus obsessionnel de l’endettement extérieur, pourtant nul ne doute que les générations futures en Russie sauront remercier leurs élus politiques d’aujourd’hui, au moins à ce sujet.

Quand aux hommes d’affaires emprisonnés pour des détournements (certains des fameux oligarques), ils illustrent un message assez clair : en Russie aujourd’hui, malgré tous les travers que cela peut engendrer, c’est le politique qui prime sur l’économie et non l’inverse. A ce titre, la leçon de Pikalevo de 2009 pourrait faire office de Jurisprudence. Les gigantesques plans de restructuration de l’armée ou le fait que les deux plus grosses compagnies énergétiques de la planète soient nationalisées traduisent du reste bien le fait que l’état russe souhaite rester entièrement souverain face aux capitalistes russes mais aussi face aux compagnies multinationales.

Quand au "multipartisme à la russe", qui se traduit par la gouvernance d’une seule structure politique, trans-courants, mais que l’on pourrait appeler le parti de la majorité, on pourrait le comparer au parti Gaulliste en France, au moment de la fondation de la 5° république.

Une comparaison qui n’est pas nouvelle, car le visionnaire Emmanuel Todd envisageait dès 2002 cette perspective d’un gaullisme à la russe dans son ouvrage Après l’empire : "A l’heure du débat sur la globalisation et l’interdépendance universelle, la Russie pourrait émerger, selon un scénario intégrant toutes les hypothèses les plus favorables, comme une démocratie immense, équilibrant ses comptes extérieurs et pourvue d’une autonomie énergétique, bref, dans un monde dominé par les États-Unis, l’incarnation d’un rêve gaulliste".

En savoir plus sur la Russie au XXIème siècle, sur Kontre Kulture :

 






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19 Commentaires

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  • #267087
    Le 21 novembre 2012 à 20:15 par Bug2410
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    Comme quoi, AS, il n’y a pas que du mauvais chez Todd :
    Après “Comprendre l’Empire” : comprendre “Après l’empire” ?!
    (Je vais encore me faire censurer...)

     

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  • #267157
    Le 21 novembre 2012 à 22:00 par souzanxio
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    "(...) l’union de tous les français qui faisaient confiance au général De Gaulle (...)"

    Les français ont aussi fait confiance à Hollande : la preuve il a collé ses grosses fesses sur le trône de l’Élysée pour cinq longues années... De Gaulle n’était pas un saint homme mais un pseudo militaire, et même s’il était resté, il aurait probablement fini par rallier l’Empire, fut-il rouge ou bleu, du côté ouest ou est de l’Atlantique.

    Donc si la Russie incarne le rêve gaulliste, il faut se méfier aussi de la Russie, Alexandra.

     

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  • #267237
    Le 21 novembre 2012 à 23:44 par Satyam
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    Une vision bien différente de celle de Pierre Hillard, peut-être celle-ci est-elle moins monolithique et plus en mouvement ?
    L’ordre des choses n’est pas nécessairement statique et restrictif ...

     

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  • #267392
    Le 22 novembre 2012 à 10:59 par hieronymus
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    Le problème qu’ a rencontré Emmanuel Todd n’est pas nouveau, on a souvent vu cela chez des intellectuels français qui sont sortis de leur domaine de compétence pour prendre des positions politiques. Oui, Emmanuel Todd a dit des choses très intéressantes sur les questions de l’anthropologie des structures familiales et on peut lui reconnaître la pertinence des prévisions qu’il a fait en se basant sur la démographie et les taux d’alphabétisation des régions et pays étudiés (notamment sur les Etats-Unis et la Russie). En revanche, sur son choix politique pour Hollande, il s’est trompé. J’ai trouvé Alain Soral un peu dur avec lui. Chacun remarquera d’ailleurs que Todd n’apparait plus trop sur les plateaux de télé. Ce qui doit rester de Todd, et ce que personne ne peut lui retirer, ce sont ses analyses pertinentes telles qu’elles sont présentées dans ses livres. Nul doute que Todd nous sortira bientôt un bouquin instructif et enrichissant. La France est dans un tel état de délabrement politique qu’il nous faut tous ici continuer à encourager les rares intellectuels intéressants qui survivent en France (Soral, Chouard, Hillard, Todd...) même si parfois il arrive à certains de faire momentanément fausse route.

     

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  • #267409
    Le 22 novembre 2012 à 11:33 par nanabel
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    Le parti gaulliste n’a jamais existé. Du coup il ne peut pas y avoir un rêve gaulliste. Comparer la France des années 60 avec la Russie d’aujourd’hui me semble complètement absurde. Une chose est sûre, De Gaulle était profondément anticommuniste dans un contexte de guerre froide. Mais il était aussi antiaméricain et antiparlementaire. Il n’y a jamais eu de parti d’union pour la France. En 1958, Le Général demande aux français d’élire pour la 1ère fois, celui qui allait représenter l’ensemble du peuple. Il parlait d’une unanimité nationale, pas d’une union nationale.

    Contrairement à Poutine, De Gaulle n’était encarté dans aucun parti et n’a bénéficié d’aucun appareil politique pour instaurer la 5è république. Bien au contraire, il qualifiait les partis politiques de chienlit. Il s’en tenait éloigné.

    L’idée gaullienne d’une alliance européenne était surtout la volonté d’une indépendance face aux 2 supers puissances de l’époque URSS/USA. Il n’a jamais eu l’idée de se rapprocher de l’un ou de l’autre bloc, c’est pour cette raison qu’il refusait d’intégrer le R.U. dans la CEE, qu’il soupçonnait d’être le Cheval de Troie américain.

    On peut dire que De Gaulle était au-dessus des partis. Dans ce sens, il ne gouvernait pas comme un président mais comme un roi. Avec la 5è république, De Gaulle aurait pu affirmer, comme de Louis XIV : l’Etat c’est moi !

    Si on voulait définir ce qu’est un gaulliste aujourd’hui. Ce serait une personne qui n’adhère à aucun parti politique, qui ne défend aucune idéologie partisane, mais qui aurait une idée de la nation ne reconnaissant qu’un seul peuple, indépendant et respecté par ses voisins.

     

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    • #268190
      Le Novembre 2012 à 12:16 par Nicolas Tesla
      La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

      Le Gaullisme version républicaine du Royalisme ?
      Intéressant !

       
    • #268775
      Le Novembre 2012 à 13:41 par nanabel
      La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

      Le Gaullisme version républicaine du Royalisme ?



      Ce que je voulais mettre en lumière dans mon commentaire, c’est qu’il ne peut pas y avoir de gaullisme, puisque DE Gaulle n’a jamais propagé une idéologie partisane, qu’il n’était pas le chef de fil d’un parti, qu’il n’a jamais milité pour une idée politique quelle qu’elle fut. L’idéologie gaulliste n’existe pas.

      Le gaullisme est l’invention des gens que le Général détestait au plus haut point. Des politiciens en manquent d’idées. Mais quelle idéologie défendent les gaullistes ? Que veut dire être gaullistes ? Ceux qui s’en revendiquent n’en savent rien eux-mêmes.

      Philippot se revendique Chevèmentiste (bien que ce mec n’est jamais rien fait de glorieux) et par ricochet il se dit gaulliste, tout en revendiquant également son militantisme au FN. Cet antagonisme ne lui pose aucun problème. Dupont Aignan se dit lui aussi gaulliste tout en s’opposant à Philippot.

      Si on demandait à tous les politiciens, qu’est-ce que le gaulliste, on obtiendrait autant de versions qu’il y a de partis politiques. Parce qu’en réalité, ils se revendiquent tous du Général De Gaulle.

      Donc, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. C’est sûr que les royalistes (encore faudrait-il définir ce terme, entre légitimistes, orléanistes et autres bonapartistes) aimeraient, eux aussi, se revendiquaient gaullistes. Alors qu’il serait plus logique qu’ils se revendiquent du Roy Soleil. Bref, passons. Il est certain que De Gaulle était autant antiparlementaire qu’il était anti-royaliste. Ce n’était pas un homme politique, c’était un militaire républicain !

      Ma comparaison avec le Roy Soleil est tout à fait éloquente. Il est incontestable que ces 2 hommes avaient la même conception de la politique. Tous les 2 n’ont pas cherché à obtenir le pouvoir et pourtant ils ont, tous les 2, gouverné la France en se plaçant au-dessus des idées partisanes. Ils ont imposé aux autres, leurs propres convictions de ce que devait être la France à leurs yeux. Tous les 2 ont du faire face à l’opposition partisane. Tous les 2 ont été détestés par les plus audacieux de leurs opposants et craint par les plus lâches. Et tous les 2 ont réussi à porter la France vers ce qu’elle pouvait offrir de mieux dans le monde : sa puissance militaire, sa stabilité économique et sa culture artistique.

      Ces 2 hommes ont été des génies. La France en a porté 2, ce qui fait de nous un peuple exceptionnel. Et comme tous génies, ils sont inimitables.

       
  • #267419
    Le 22 novembre 2012 à 11:44 par minidur
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    L’UMP, c’est "Union pour un Mouvement Populaire", et non pas "Union pour la Majorité Présidentielle". Ce n’est certes pas très important, mais bon...

     

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    • #267942
      Le Novembre 2012 à 23:36 par Saroumane38
      La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

      L’UMP, c’est "Union pour un Mouvement Populaire", et non pas "Union pour la Majorité Présidentielle". Ce n’est certes pas très important, mais bon...

      Au moment de sa création, en 2002 face à l’immonde fasciste Jean-Marie Le Pen, le nom du parti était bien Union pour une Majorité Présidentielle. Ce n’est qu’après que le nom a été changé, vu qu’il n’était plus d’actualité.

       
  • #267444
    Le 22 novembre 2012 à 12:15 par mohamed
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    "la Russie depuis le début de ce siècle semble pour l’instant suivre une autre VOIX" Voie ? coquille ?

     

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  • #267491
    Le 22 novembre 2012 à 13:08 par leon
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    quand l’auteur dit ,a propos de la France :
    "elle est désormais totalement dépourvue de souveraineté " .
    Je suis bien d accord sur ce constat , mais en premiere instance qu est ce qui est/devrait etre souverain ? le peuple !!

    C est bien l’eclatement d une certaine "cohesion nationale" qui a permis aux politiques d outrepasser leurs prerogatives... le peuple n’a pas pu, n a pas su se faire entendre.

    Du temps de De Gaulles la France etait bien moins multi-culturelle et multi-ethnique...
    Aujourd’hui la configuration a radicalement changé.. c est a prendre en compte.

    On a bien vu en Russie, sous Poutine, la difficulté qu ils ont eu a integré dans "la vision nationale" toutes les parties (les musulmans et les anti musulmans par ex) et les "oligarques" .. ou même les anti-clericaux...ca ne se fait pas sans heurts...

    Le gaullisme n’est ni tout a fait a droite,ni tout a fait a gauche, c est bien le probleme.
    Et ni au centre !! C’est une vision d ensemble, qui est plutot bien incarné par E et R me semble t il, mais ca demande un peuple éduqué, ayant une certaine culture politique..

     

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  • #267546
    Le 22 novembre 2012 à 13:52 par kirikoo
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    Je connais relativement bien la Russie, et malheureusement je ne partage pas la russophilie compréhensible de l’auteur. La corruption est endémique, l’enseignement est sinistré.
    Allez dans le métro de Moscou, vous y verrez des annonces pour acheter des diplômes.
    J’ai rencontré des profs d’unifs. Salaire en province : 150 euros par mois.

    La force de la Russie, c’est son peuple mais tant que la corruption restera endémique (allez en Russie et observez les routes, bon indicateur d’un taux de corruption), la Russie se relévera mais beaucoup moins vite qu’elle ne le pourrait si les richesses étaient mieux réparties.

     

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  • #267578
    Le 22 novembre 2012 à 14:27 par Erdoval
    La Russie : incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle ?

    L’intervention de MF Garaud n’avait pas échappé à E et R qui l’avait relayée sur son site. Y revenir est une bonne chose car c’est dans la vision distanciée de l’histoire récente que se trouve probablement la possibilité de se sortir de l’état de domination ou d’occupation comme dit A. Douguine, dans laquelle se trouvent les pays d’Europe. C’est bien ce machin qu’il faut dominer à notre tour. C’est ça l’enjeu politique majeur que nous avons à gérer. Que font les partis politiques autres que les atlantistes, pour préparer la véritable alternance dès les prochaines élections locales ? Il ne semble que leur mobilisation soit actuellement à la hauteur des enjeux.

     

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