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La fin de la démocratie

On l’a vu en Occident, tout particulièrement dans l’Union européenne depuis plus d’une dizaine d’années et récemment aux États-Unis, le vote du peuple, lorsqu’il ne va pas dans le sens des intérêts oligarchiques, est systématiquement rejeté, et délégitimé. La démocratie apparaît de plus en plus comme un système dictatorial sans visage.

 

L’on ne cache même plus la volonté d’abolir, non pas la superstition de la démocratie, mais le principe démocratique de volonté des peuples, comme lors de l’émission du service public français, C Polémique, du 15 janvier 2017. Le titre du sujet abordé était plus qu’évocateur : Trump / Le peuple a-t-il toujours raison ?.

 

 

Parmi les invités, Emmanuel Todd, historien démographe issu du cœur du système qui, durant l’émission, a lâché le morceau devant les sourires gênés des autres invités :

« C’est normal qu’on se pose cette question en France, puisque la France n’est plus une démocratie… Non la France n’est plus une démocratie, là on fait tous semblant, on est dans un monde d’illusion là, on est dans une comédie, on fait du théâtre. On remet en question la démocratie américaine qui renaît, et on fait comme si nous on était des démocrates. Mais en 2005 les Français ont voté « non » à un référendum, la classe politique s’est assise sur ce « non », et là on est dans une élection présidentielle où y a des types qui s’agitent dans des primaires de la droite, de la gauche, on fait comme si on avait des élections normales, « on va élire un président ». Mais en fait la France n’a plus d’autonomie monétaire et c’est l’Allemagne qui va décider. La démocratie française ce n’est pas la démocratie française, c’est un système qui va nous permettre d’élire notre représentant à Berlin. Donc on est vraiment des gros rigolos quand on met Trump en question. »

L’élection de Trump a été un révélateur d’une crise bien plus profonde qu’il n’y paraît. Et à cette crise, les élites oligarchiques, via leurs médias, ont réagi très violemment, telle une bête féroce blessée.

Ce n’est évidemment pas Trump qui renversera à lui seul le système oligarchique occidental, mais son élection est une des secousses sismiques de contestations de plus en plus fréquentes venant de la base d’une bonne partie de l’Occident.

 

La superstition de la démocratie

La démocratie est, dans l’imaginaire collectif et en théorie, associée au principe d’égalité. Or, les démocraties, depuis Athènes jusqu’aux démocraties représentatives modernes, se sont constituées, selon les périodes et les pays, par une série d’exclusions : de l’étranger (ou considéré comme tel), des esclaves, des pauvres, des femmes, des aristocrates…

Ce corps des citoyens plus ou moins restreint donne, par sa participation au vote, une légitimité au régime, aux dirigeants politiques, à l’oligarchie.

La démocratie est, comme tout système et/ou régime politique, un des équivalents/remplaçants de la religion : elle vit par et à travers la foi des peuples. C’est ce qui explique la fébrilité des professionnels de la politique face à la désertion, par les citoyens, des bureaux de votes.

La disparition de la croyance des peuples en la chimère démocratique – à cause de l’abus des élites et de ses prétentions irréalisables – signera sa mort définitive.

Il ne reste, lorsque le système démocratique ne fonctionne plus, que des mots magiques, dont l’effet hypnotique se dissipe de jour en jour, pour maintenir la population dans la docilité et en état de prosternation devant l’autel de la démocratie. Lorsque la population refuse de se soumettre d’elle-même, les dirigeants démocrates sortent les matraques et les armes à feu.

L’anthropologue et psycho-sociologue Gustave Le Bon (1841-1931) avait très bien expliqué, il y a plus d’un siècle, la fonction de ces mots aujourd’hui répétés du matin au soir comme des mantras :

« En étudiant l’imagination des foules, nous avons vu qu’elles sont impressionnées surtout par des images. Si l’on ne dispose pas toujours de ces images, il est possible de les évoquer par l’emploi judicieux des mots et formules. Maniés avec art, ils possèdent vraiment la puissance mystérieuse que leur attribuaient jadis les adeptes de la magie. Ils provoquent dans l’âme des multitudes les plus formidables tempêtes, et savent aussi les calmer. On élèverait une pyramide plus haute que celle du vieux Khéops avec les seuls ossements des victimes de la puissance des mots et des formules.

La puissance des mots est liée aux images qu’ils évoquent et tout à fait indépendante de leur signification réelle. Ceux dont le sens est le plus mal défini possèdent parfois le plus d’action. Tels, par exemple, les termes : démocratie, socialisme, égalité, liberté, etc., dont le sens est si vague que de gros volumes ne suffisent pas à le préciser. Et pourtant une puissance vraiment magique s’attache à leurs brèves syllabes, comme si elles contenaient la solution de tous les problèmes. Ils synthétisent des aspirations inconscientes variées et l’espoir de leur réalisation. »

 [1]

Et il formalise plus loin une réflexion qui nous permet d’affirmer qu’aujourd’hui la démocratie est morte. Il expliquait un phénomène dont nous sommes les témoins aujourd’hui :

« Le jour précis où une grande croyance se trouve marquée pour mourir est celui où sa valeur commence à être discutée. Toute croyance générale n’étant guère qu’une fiction ne saurait subsister qu’à la condition d’échapper à l’examen. »

 [2]

Et ce à quoi nous assistons justement aujourd’hui c’est bien à la remise en question du principe démocratique – sans toutefois fois bannir le mot magique « démocratie » –, comme lors de cette émission que j’évoquais plus haut.

Mais les institutions soutenues par la croyance collective ne s’effondrent, à l’instar du Mur de Berlin à la suite de la disparition de la foi communiste, que bien des années après la disparition de la croyance ; ainsi Le Bon affirmait :

Qu’alors même qu’une croyance est fortement ébranlée, les institutions qui en dérivent conservent leur puissance et ne s’effacent que lentement. Quand elle a enfin perdu complètement son pouvoir, tout ce qu’elle soutenait s’écroule. Il n’a pas encore été donné à un peuple de changer ses croyances sans être aussitôt condamné à transformer les éléments de sa civilisation. Il les transforme jusqu’à ce qu’il ait adopté une nouvelle croyance générale ; et vit jusque-là forcément dans l’anarchie. Les croyances générales sont les supports nécessaires des civilisations ; elles impriment une orientation aux idées et seules peuvent inspirer la foi et créer le devoir.

Les peuples ont toujours senti l’utilité d’acquérir des croyances générales, et compris d’instinct que leur disparition devait marquer pour eux l’heure de la décadence. Le culte fanatique de Rome fut la croyance qui rendit les Romains maître du monde. Cette croyance morte, Rome dut périr. C’est seulement lorsqu’ils eurent acquis quelques croyances communes que les barbares, destructeurs de la civilisation romaine, atteignirent à une certaine cohésion et purent sortir de l’anarchie.

Ce n’est donc pas sans cause que les peuples ont toujours défendu leurs convictions avec intolérance. Très critiquable au point de vue philosophique, elle représente dans la vie des nations une vertu

. [3]

Il faut s’attendre prochainement à cette période d’anarchie qui suivra la fin de la République et de son système démocratique auquel le peuple n’ajoute plus foi. Il en va de même pour l’Union européenne, dont l’effondrement produirait, par réactions en chaîne mettant à nue les véritables causes (religieuses) de la crise, à diverses échelles, une anarchie européenne qui ne pourra se résorber qu’avec une restructuration religieuse et/ou idéologique. Les idéologies modernes étant mortes ou mortes-vivantes (sans vitalité), une seule solution s’offrira aux peuples d’Europe, à savoir le retour à une religion qu’ils connaissent bien, et non pas à un folklore païen modernisé et qui n’a plus qu’une vague ressemblance avec les anciennes religions nordiques et romaines.

Il faut donc voir cet effondrement en cours comme la fin d’un processus commencé par les grandes révolutions, à commencer par la réforme protestante et la révolution cromwellienne dont découle toutes les autres. L’utopie démocratique, qui est un avatar des révolutions modernes, a également trop longtemps nié la diversité des peuples et des systèmes anthropologiques. Les idéologies messianiques modernes que leurs prophètes et leurs ouailles ont essayé d’imposer à toute l’Humanité depuis 1789 ont fait preuve d’un négationnisme (un vrai) – qui n’a d’égal que leur fanatisme mystique – des réalités historiques et culturelles. Or, Gustave Le Bon a bien mis en évidence que d’un peuple à l’autre, la démocratie ou le socialisme possèdent des sens tout à fait différents :

« Ils correspondent, en réalité, à des idées et des images complètement opposées dans les âmes latines et dans les âmes anglo-saxonnes. Chez les Latins, le mot démocratie signifie surtout effacement de la volonté et de l’initiative de l’individu devant celles de l’État. Ce dernier est chargé de plus en plus de diriger, de centraliser, de monopoliser et de fabriquer. C’est à lui que tous les partis sans exception, radicaux, socialistes ou monarchistes, font constamment appel. Chez l’Anglo-Saxon, celui d’Amérique notamment, le même mot démocratie signifie au contraire développement intense de la volonté et de l’individu, effacement de l’État, auquel en dehors de la police, de l’armée et des relations diplomatiques, on ne laisse rien diriger, pas même l’instruction. Le même mot possède donc chez deux peuples des sens absolument contraire. »

 [4]

J’en profite pour souligner au passage que le libéralisme anglo-saxon à la Adam Smith, et promu par les Lumières, qui donnera naissance à l’ultra-libéralisme, est inhérent à la culture anglaise, qui est elle-même le produit de sa structure familiale, nucléaire inégalitaire.

L’on a voulu imposer le libéralisme politique et économique, propres à la culture et à l’anthropologie anglo-saxonne, à toute l’Europe, à des peuples dont les tempéraments et la conception même de l’État, est opposé à la culture anglaise.

Aujourd’hui, l’Europe et le reste du monde subissent les conséquences désastreuses, au plan socio-économique, de cette idéologie politique qui leur est étrangère.

 

Un système défaillant

En France, par exemple, le déni de la volonté du peuple, notamment en 2005 avec le « non » au traité constitutionnel européen, a peu à peu éloigné les citoyens de la foi démocratique et des urnes. S’en est suivi un dérèglement du système électoral et des résultats qui sont de moins en moins prévisibles, et dont l’origine profonde, la cause première, est à trouver dans la disparition du catholicisme ; vide religieux qui a déstructuré tout le système idéologico-politique français [5].

Ce mépris du peuple par les élites est combiné à un discours « populiste » qui se veut compensatoire. En effet, l’on a même vu récemment Manuel Valls s’attaquer à des journalistes qui lui demandaient si il n’était pas « le candidat du système » et à qui il a répondu « ça, ce sont vos questions, c’est vous qui êtes enfermés dans le système… c’est vous qui représentez le système dont les Français ne veulent plus… plus vous êtes dans cela et plus les Français ne supportent plus le système » [6]. Avant lui, Nicolas Sarkozy s’était déjà lancé, lors de sa campagne de 2012, dans des attaques contre le système… L’on a l’impression de voir des criminels se renvoyer les uns les autres la responsabilité des actes commis à la veille du jugement…

Ces déclarations en apparence populistes ne sont pas anodines, elles traduisent ce que l’historien et sociologue Guy Hermet a analysé (en 2007) en terme de politologie :

« À y regarder de près, ne serait-ce pas plutôt qu’une complémentarité des deux registres du populisme et de la gouvernance est en train de s’instaurer, un partage des tâches entre deux modes de traitement des affaires publiques : d’une part une pratique populiste et plébiscitaire au niveau de la compétition électorale assortie d’un recours à la « démocratie participative » dans les affaires locales abandonnées en partie aux représentants autoproclamés de la « société civile » ; d’autre part des méthodes relevant de la gouvernance, réservées au petit nombre, s’agissant des orientations économiques, sociales ou politiques d’envergure nationale, régionale ou globale négociées entre des acteurs cooptés protégés des humeurs trop volatiles des électeurs. »

 [7]

Mais cet équilibre délicat ne tient déjà plus, les contradictions internes au système démocratique sont intenables, le roi est nu… Une élection, une réforme des institutions, les vociférations « populistes » de Jean-Luc Mélenchon (vieux et ancien cadre du Parti socialiste envoyé par ce dernier à l’extrême gauche pour en garder le contrôle), n’y feront rien, la fracture du régime est trop profonde, elle a atteint jusqu’à la croyance collective populaire. Aucun miracle ne saurait sauver la République et la démocratie dont ses bénéficiaires même remettent en question le principe pour préparer à une rigidification plus grave du système et de l’appareil répressif.

Or, la loi de la physique, appliquée ici à la politique, est formelle : l’extrême rigidité d’un système politique qui connaît une délégitimation est prêt à casser sous la force d’une contestation qu’il ne peut plus absorber.

Youssef Hindi

Notes

[1] Gustave Le Bon, La psychologie des foules, 1895, Presses Universitaires de France, 1963, pp. 59-60.

[2] Gustave Le Bon, op. cit., p. 84.

[3] Gustave Le Bon, op. cit., p. 84.

[4] Gustave Le Bon, op. cit., p. 63.

[5] Voir la thèse d’Emmanuel Todd, Après la démocratie, Gallimard, 2008.

[6] http://www.lopinion.fr/video/ca-fai...

[7] Guy Hermet, L’Hiver de la démocratie ou le Nouveau régime, Armand Colin, 2007, p. 200.

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16 Commentaires

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  • #1653586
    Le 29 janvier 2017 à 19:18 par Lancien
    La fin de la démocratie

    Merci à Youssef pour cette excellente analyse. Et les deux derniers paragraphes, un régal pour l’esprit.
    Cordialement.

     

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  • #1653604
    Le 29 janvier 2017 à 19:44 par ifmanis5
    La fin de la démocratie

    Qu’est ce qu’il est brillant ce Hindi ! Intelligence, culture...excellent article comme d’habitude.

     

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  • #1653609
    Le 29 janvier 2017 à 19:58 par Brahim
    La fin de la démocratie

    C’est moi ou Toussaint ressemble de plus en plus à Dieudonné ?
    Une sorte de mutation.

     

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  • #1653688
    Le 29 janvier 2017 à 21:12 par Sev
    La fin de la démocratie

    Merci à Y. Hindi pour l’analyse qui englobe cette émission très "système"...
    Le peuple (nous, quoi) n’a pas besoin de palabrer pendant des heures comme font aimablement (entre amis... Mano et Nanard !) ces gens qui, tous, se posent là auto proclamés spécialistes de ceci ou de cela.
    La question de l’animateur ("le peuple a-t-il toujours raison ?) résume à elle seule la réponse jamais clairement exprimée par tout ce beau monde qui, nous l’aurons tous compris, ne fait pas parti de ce peuple qui (dixit l’ensemble) "souffre, est perdu, n’en peut plus, meurt lentement...".
    Oui, tout est dit, cette brochette dit absolument tout du merdier dans lequel les occidentaux sont plongés. Il y eux, confortablement installés, publiant comme ils le souhaitent des ouvrages que seuls leurs copains lisent, glosant peinardement à propos du peuple qui, on l’a tous compris sans qu’ils ne le disent franchement, n’a jamais raison sur le fond. Eux, oui ! ils ont raison, ils le pensent et pire, le croient. Tous se détachent clairement du peuple car en effet ils sont un monde à part qui ne souffre jamais du manque à gagner inquiétant qui affecte le peuple ici comme ailleurs. Eux auront tous des retraites très confortables, ils sont les représentants impeccables de ce que, nous, le peuple, voulons sortir de nos vies, de nos destins, de nos lendemain.
    Nous n’avons pas besoin de ces "experts" qui passent leur temps à écrire, bla blater, analyser sans que jamais ils ne s’exposent ni les unes ni les autres sur un quelconque théâtre de guerre, de souffrance réelle et d’angoisse quotidienne.
    C’est de ces gens-là dont nous souffrons gravement ; Ils sont notre cauchemar et les amis, de surcroît, des politiciens qui torpillent nos vies en se cooptant entre eux depuis trop longtemps.
    Dehors tous ces clowns de salons d’entrisme !

     

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  • #1653712
    Le 29 janvier 2017 à 21:31 par Alex
    La fin de la démocratie

    Le vote du peuple est rejeté lorsqu’il ne va pas dans le sens de l’idéologie de gauche et c’est justement ça la démocratie. C’est très tordu et compliqué à comprendre. Un excellent article pour essayer de mieux saisir la chose : https://degauchisezvous.wordpress.c...

     

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    • #1654500
      Le Janvier 2017 à 18:59 par Ifuckcharlie
      La fin de la démocratie

      C’ est exactement ce que je me disais devant la vidéo , mais j’ y ajouterai la nuance que ça n’ est pas une question d’ idéologie de gauche ou de droite , c’ est plus une histoire de classe , d’ élite qui a la trouille de perdre sa superbe et ses privilèges, avec en sous main leur universalisme libertaire et leur mondialisme capitaliste ou seuls les élites et leurs servants sont invités a déguster les parts du gâteau . C’ est juste ça , que le système soit défaillant , que les dirigeants n’ accomplissent pas leur devoir envers le peuple , que celui-ci soit écrasé sous les bombes ou anéanti par la famine , ou le chômage etc, les indifférent royalement tant que le peuple continu de croire a leur démocratie fantoche , mais que celui-ci s’ empare de ce système pour les virer ou bien se tourne vers une alternative et là ils flippent .

       
  • #1653762
    Le 29 janvier 2017 à 22:07 par obs
    La fin de la démocratie

    " La volonté des peuples " est sans cesse court-circuitée par "la volonté des sionistes" .

     

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  • #1653840
    Le 29 janvier 2017 à 23:51 par Emmanuelle
    La fin de la démocratie

    Très bon article qui résume un peu la très enrichissante conférence du 28/01/17 de M. Hindi et Me Viguier sur la religion et l’histoire.
    Article à relire donc quand la vidéo de cette conférence sera disponible.
    Légitimé par l’histoire même de la France, le catholicisme d’État ou système politico-idéologique est une nécessité de salut public pour ce pays. Les siècles de lutte infernale qui ont abouti à la République puis à Vatican II n’y ont pas apporté autant de bien général et de bien-être du peuple que les siècles des rois catholiques.

     

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  • #1653877
    Le 30 janvier 2017 à 00:39 par goy pride
    La fin de la démocratie

    La démocratie dans le sens que tout le monde est égal face à n’importe quelle prise de décision est une lubie moderne qui n’a jamais existé par le passé. Par exemple avant l’avènement de la modernité dans de nombreuses sociétés primitives le concept d’égalité existait mais uniquement entre individus appartenant à la même classe socio-économiquen qui était effectivement égaux. Par exemple au sein d’une guilde de maçons par exemple seul les hommes exerçant ce métier et non pas leur femme ni leurs enfants, ni des boulangers, ni des menuisiers... pouvaient participer à une votation concernant le fonctionnement de la guilde et l’exercice du métier de maçon, ce qui était parfaitement logique ! Et encore aujourd’hui, même si c’est de plus en plus contesté par l’oligarchie, on refuse le droit de vote aux étrangers non détenteurs de nationalité ou citoyenneté de leur pays de résidence car un non-national n’est pas égal à un national.

     

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  • #1653978
    Le 30 janvier 2017 à 08:00 par goy pride
    La fin de la démocratie

    La démocratie est morte le jour où les hommes ont perdu la faculté d’auto-organiser et d’administrer leur propre survie économique au profit du système aliénatoire infantilisant du salarariat généralisé et de l’état providence. Tant que les hommes étaient paysans, artisans, petits commerçants organisés en guildes, corporations de métiers, en communes villageoises, en cités libres...ils étaient libres et vivaient en démocratie. Dès lors où la production artisanale locale et la distribution furent concentrées au sein d’un système industriel où l’artisan créateur et producteur fut transformé en ouvrier spécialisé, c’est à dire dépourvu d’un savoir faire technique authentique et entier, la démocratie a disparu. Le taylorisme (division du travail) et la concentration des moyens de production ont tué tout espoir de démocratie réelle. Quand l’homme a été dépouillé de ses compétences d’auto-organisation et de gestion de sa propre survie pour devenir qu’un simple rouage sans autonomie de la machine économique il devient un esclave absolu.

     

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    • #1654203
      Le Janvier 2017 à 14:00 par Lorong
      La fin de la démocratie

      N’était-ce pas l’époque pendant laquelle :
      - l’esclavage était légal en France, avec le pire texte texte de l’histoire de France, le code noir ? (Liberté ?)
      - la liberté d’expression était inexistante puisque tout écrit devait passer la censure royale administrée avec zèle par l’Eglise ? (Liberté ?)
      - le Roi, le seigneur et l’Eglise pouvait décider d’augmenter les impôts des paysans sans leur demander leur avis ?(Démocratie ?)
      - la Régence a décidé que les actions de la Société du Mississippi ne purent être refusés comme moyen de paiement, ce qui ruina les français ? (Démocratie ?)

       
    • #1654214
      Le Janvier 2017 à 14:12 par Le Pen, vite !
      La fin de la démocratie

      @Lorong

      - Non, il n’y avait pas d’esclaves sur le sol français. Dans les colonies, c’est autre chose.

      - Non, tout écrit ne devait pas passer la censure de l’Église. Il y avait plus de liberté d’expression que sous l’Occupation israélienne ou la pensée critique sur une certaine question historique est criminalisée, où on ne peut plus rien dire sous la dictature du politiquement correct.

      - Les impôts et taxes étaient très inférieurs à ceux que l’on payent aujourd’hui.

       
  • #1654748
    Le 30 janvier 2017 à 23:41 par jjsuisse
    La fin de la démocratie

    Excellent article qui reprend en partie les références utilisées par Mr Hindi samedi 28.01 lors de l’une des conférences dans le cadre des "Rencontres de Ferney Volaire" organisées par Me Viguier.

    A la fin de la conférence j’ai posé une question simple : "peut-on considérer que la république est une parenthèse de l’histoire de France".
    La réponse était intéressante et terrifiante en même temps.

    Oui naturellement, la république et sa fausse démocratie sont mourantes.
    Plutôt une bonne nouvelle pour enfin passer à une démocratie directe d’initiative populaire locale dans un pays qui a besoin d’un État fort avec un homme fort et incontestable à sa tête, en dehors des partis politiques (sens de l’histoire de France).
    Par contre il faut se préparer à des temps de transition difficiles, de chaos et d’anarchie... Et c’est un peu plus terrifiant.

    J’ai eu l’occasion de lui demander après, lors d’un échange succinct, s’il n’y avait pas de solution pour passer directement vers une nouvelle forme stable de gouvernement / organisation.... Mais cela semble impossible. Une phase de transition est nécessaire.

    Je comprends maintenant pourquoi, alors qu’ils savent confusément que quelque chose ne tourne pas rond, la plupart des gens préfèrent de ne pas voir l’évidence et refusent de démonter les mécanismes de fausse démocratie qui pourtant les enferment. Ils ont peur de voir l’évidence, la vérité leur fait peur... et le système oligarchique joue sur cette peur pour se maintenir.

    Cela nécessite un gros travail de pédagogie et de patience... Alors merci pour ce travail Mr Hindi.

     

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