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La limite d’âge des médecins hospitaliers portée à 72 ans

Un amendement gouvernemental à la loi Santé reporte de quatre ans la limite d’âge pour faire face au manque de praticiens.

Tout sauf des intérimaires. Même des médecins âgés. C’est en pointillé ce que l’on peut lire dans l’un des amendements gouvernementaux au projet de loi Santé. Celui-ci fixe à 72 ans la nouvelle limite d’âge des praticiens pour exercer à l’hôpital. L’objectif affiché est d’affronter «  le choc démographique dans les établissements publics de santé afin de garantir le maintien d’une prise en charge de qualité  ».

C’est que l’on manque de médecins hospitaliers, notamment dans les spécialités où de nombreux actes techniques permettent d’être bien mieux rémunéré en libéral  : anesthésie-réanimation, radiologie, chirurgie...

Et la pénurie va encore se faire sentir pendant une dizaine d’années, jusqu’à ce que l’élargissement du numerus clausus produise ses effets sur le terrain. Le texte prévoit donc de déroger jusqu’en 2022 à la règle actuelle, qui permet à un praticien hospitalier de rester en poste jusqu’à 68 ans.

Ce recul de l’âge limite à 72 ans est rattaché à l’article 34, qui encadre le recours aux intérimaires. La rémunération journalière de ces derniers sera plafonnée, ainsi que les frais de recrutement. C’était l’une des pistes évoquées par le député PS Olivier Véran, dans un rapport parlementaire de décembre 2013, pour mettre fin aux dérives financières de l’intérim médical.

Ces intérimaires sont payés entre 600 et 800 euros net la journée. Soit une facture totale de 1 370 euros pour l’établissement, en ajoutant les charges sociales, la TVA, les frais de recrutement. En comparaison, la rémunération nette d’un praticien hospitalier n’est «  que  » de 260 euros par jour. En 2012, les hôpitaux ont payé 76 millions d’euros de charges d’intérim, en hausse de 50 % (!) sur trois ans. Car les directeurs d’établissement n’ont souvent pas d’autre moyen que d’accepter le prix qu’on leur propose quand il faut pourvoir un poste vacant. Le projet de loi prévoit une autre parade à l’inflation des coûts d’intérim  : la création d’une position de praticien remplaçant titulaire – un hospitalier volant, en quelque sorte.

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