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Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a estimé dimanche que « des questions se posaient » sur la « fiabilité » de la Turquie comme partenaire dans la lutte contre l’État islamique.
« Il y a des questions qui se posent. Il y a une part de fiabilité et il y a une part de suspicion aussi, c’est vrai », a déclaré le ministre sur la chaîne de télévision France 3, en réponse à des questions sur la coopération d’Ankara dans la lutte contre Daech.
C’est la première fois que le ministre des Affaires étrangères fait part publiquement de ses doutes concernant l’intégrité de la Turquie vis à vis de Daech. Ce changement de ton envers Ankara intervient quelques jours après la tentative de coup avortée en Turquie.
Jean-Marc Ayrault sur la lutte anti-EI d'Ankara : "Il y a une part de fiabilité et une part de suspicion" https://t.co/bjOS7QV0pb
— RTSinfo (@RTSinfo) 17 juillet 2016
La Russie avertit depuis longtemps sur le rôle ambigu joué par Ankara, qui se présente officiellement comme un partenaire essentiel de la lutte contre l’EI, mais qui dans le même s’adonne à un double jeu inquiétant, en faveur de l’organisation terroriste islamiste.
En mai dernier, l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU, Vitali Tchourkine, adressait ainsi une lettre au secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon, précisant que des composants d’explosifs impliquant des entreprises turques ont été retrouvés dans des zones reprises à Daech.
