Caracas a dénoncé de récents propos de l’OEA, organisation basée à Washington, pour son incitation à l’intervention militaire contre Nicolas Maduro. Selon le New York Times, les États-Unis seraient impliqué dans la préparation d’un coup d’État.
Caracas va-t-elle tomber à cause d’une ingérence militaire extérieure ? C’est ce que craint le gouvernement de Nicolas Maduro. Sur Twitter, la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez a ainsi déclaré le 15 septembre que le Venezuela allait dénoncer, devant l’ONU et d’autres instances internationales, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, que Caracas accuse de « promouvoir une intervention militaire dans [son] pays et [de] menacer la paix en Amérique latine et aux Caraïbes ».
La veille, lors d’un voyage en Colombie, Luis Almagro s’était effectivement montré ouvert à la possibilité de l’option militaire au Venezuela.
« En ce qui concerne l’intervention militaire pour renverser le régime de Nicolas Maduro, je pense que nous ne devrions exclure aucune option », avait-il annoncé lors d’une conférence de presse à Cucuta, à proximité de la frontière avec le Venezuela. Il a ajouté que le pouvoir vénézuélien, qu’il décrit comme « dictatorial », utilisait « la misère, la faim, le manque de médicaments et des instruments répressifs pour imposer sa volonté politique au peuple ».
Dominée par Washington, l’OEA est une organisation qui regroupe tous les pays du continent américain du nord au sud.
Le 8 septembre le New York Times affirmait que des responsables de l’administration Trump auraient rencontré en secret des militaires vénézuéliens opposés au président Nicolas Maduro afin de planifier un coup d’État militaire visant à renverser son gouvernement.
Selon un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères brésilien, 11 des 14 pays du groupe de Lima, parmi lesquels l’Argentine, le Brésil, le Chili ou le Mexique, « ont exprimé leur préoccupation et leur rejet de toute démarche impliquant une intervention militaire ou l’exercice de la violence, de la menace ou l’usage de la force au Venezuela ». Le groupe de Lima demeure malgré tout opposé au gouvernement vénézuélien, qu’il appelle « à mettre fin aux violations des droits de l’Homme, libérer les prisonniers politiques [et] respecter l’autonomie des pouvoirs ».