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Le jeu compliqué de la Turquie

La duplicité des occidentalistes n’a pas de limites. Les discours contredisent les actes mais le Niagara de la propagande par voie de presse fait le reste. D’ailleurs, l’information entre par une oreille et ressort par l’autre. Ne surnage d’un flot de mots que quelques bribes structurantes du type « La Turquie d’Erdoğan vient enfin d’entrer dans la danse contre l’État islamique ».

Autrement dit, Ankara appuierait désormais la coalition américaine anti-Daech (opérationnelle depuis août 2014) de toute la puissance de son aviation de combat ! Au demeurant, on se demandera en vain pourquoi la Turquie – cette grande amie de l’Occident, pilier oriental de l’OTAN, contrainte en principe par la solidarité atlantique, qui en outre prétend rejoindre l’Union européenne – est resté inactive jusqu’à ce jour ? En fait, Ankara n’est jamais resté hors du débat, ni passif ni neutre 1. Nul n’ignore que le territoire turc sert depuis 2013 de couloir de transit des candidats djihadistes vers la Syrie et l’Irak. Ni que des blessés de Daech sont soignés sur son territoire, tout comme ceux d’al-Nosra dans les hôpitaux israéliens. Tel Aviv a récemment reconnu avoir accueilli quelque 1.600 « Syriens » dans ses services de soins après qu’une ambulance israélienne eut été caillassée et son occupant tué par des Druzes, le 22 juin dernier sur le plateau du Golan. Bref, la Turquie est une base arrière des terroristes wahhabites de Daech, acheteuse du pétrole extrait du sol du califat, abritant des camps d’entraînement et des ateliers de fabrication d’armes chimiques dont quelques-uns furent démantelés à grand tapage médiatique.

Dans un article 2 du 6 avril 2014, l’Américain Seymour Hersh accusait la Turquie d’avoir « inspiré, poussé et aidé » les rebelles syriens à perpétrer l’attaque chimique du 21 août 2013 dans la ghouta de Damas. Forfait qui fit un nombre indéterminé de victimes, plusieurs centaines au bas mot, et qui eut un énorme retentissement international. Acte qui justifia les préparatifs d’offensive de la part de Washington et de Paris contre le régime baasiste de Damas. Opération qui avorta lamentablement le 31 août suivant, pour la plus grande confusion du président Hollande que son homologue américain avait omis de prévenir.

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