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Le rêve de Cohn-Bendit : dissoudre les nations dans une Europe au service des banques

L’ancien député européen estime que les Etats nations doivent lutter contre le retour du souverainisme en s’engageant à plein dans la fédéralisation de l’Union. Pour Daniel Cohn-Bendit, ancien coprésident du groupe vert au Parlement européen, le souverainisme est une idée de droite « car il repose sur l’égoïsme national ». Et la gauche devrait tirer les leçons de la crise grecque et se battre pour organiser la solidarité entre les peuples européens, comme le propose François Hollande.

L’accord avec la Grèce est-il le résultat d’un « diktat » allemand ?

L’Allemagne a une idée très précise de la façon dont doit fonctionner l’euro : le règlement de copropriété de la monnaie unique, arrêté en commun, doit être respecté et les transferts financiers entre Etats exclus, car chacun reste responsable de sa politique économique et budgétaire. Même si l’Allemagne, sous la pression de ses partenaires, a finalement accepté que les États en faillite soient aidés, c’est à condition que les pays en difficulté suivent une cure d’austérité pour redresser leurs comptes publics et faire redémarrer l’économie. Cette conception est partagée par une grande majorité des gouvernements de la zone euro : ceux du Nord, mais aussi ceux du Sud qui ont renoué avec la croissance en appliquant les recettes du nord de l’Europe. Autrement dit, si l’Allemagne a pu avoir une position très dure au cours des négociations avec la Grèce, c’est parce qu’elle était largement soutenue, seule la France ayant émis quelques réserves. On ne peut donc absolument pas parler de « diktat » allemand.

Pourquoi Aléxis Tsípras a-t-il finalement cédé ?

Les Grecs voulaient le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. A 60 % ils ont rejeté l’austérité, mais à 80 % ils voulaient rester dans la zone euro. Tsípras a dû trancher. En décidant de rester dans l’euro, il était obligé de trouver à n’importe quel prix un accord avec ses partenaires. Il m’a semblé terrifiant que beaucoup trouvent géniale l’idée du référendum grec du 5 juillet parce que c’était prétendument démocratique. Mais si en Allemagne, en Finlande, aux Pays-Bas, on avait fait un référendum pour savoir si on devait redonner de l’argent aux Grecs, le résultat aurait été négatif, et de façon écrasante. C’est démocratie contre démocratie, et, dans cette affaire, les Grecs sont minoritaires. Il ne devrait y avoir en Europe que des référendums transeuropéens sur les questions européennes, avec une double majorité, celle des États et celle des peuples. Tant qu’on ne sortira pas de ce souverainisme démocratique national, on n’y arrivera pas. Le défi, c’est de faire émerger une souveraineté européenne qui sera la base d’une démocratie fédérale.

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