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Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

Pour Roland Wlos

La capitulation de l’armée de von Paulus à Stalingrad, le 2 février 1943, marqua, pour l’opinion publique mondiale, un tournant militaire décisif, mais qui ne fut pas le premier.

Cette victoire trouve son origine dans les préparatifs de l’URSS à la guerre allemande jugée inévitable : le dernier attaché militaire français en URSS, Palasse, les estima à leur juste valeur. Contre son ministère (de la Guerre), acharné à faire barrage aux alliances franco-soviétique et tripartite (Moscou, Paris, Londres) qui eussent contraint le Reich à une guerre sur deux fronts, cet observateur de l’économie de guerre soviétique, de l’armée rouge et de l’état d’esprit de la population affirma dès 1938 que l’URSS, dotée d’« une confiance inébranlable dans sa force défensive », infligerait une sévère défaite à tout agresseur. Les revers japonais dans les affrontements à la frontière URSS-Chine-Corée en 1938-1939 (où Joukov se fit déjà remarquer) confirmèrent Palasse dans son avis : ils expliquent que Tokyo ait prudemment signé à Moscou le 13 avril 1941 le « pacte de neutralité » qui épargna à l’URSS la guerre sur deux fronts.

Après l’attaque allemande du 22 juin 1941, le premier tournant militaire de la guerre fut la mort immédiate du Blitzkrieg. Le général Paul Doyen, délégué de Vichy à la commission d’armistice, l’annonça ainsi à Pétain le 16 juillet 1941 :

« Si le IIIème Reich remporte en Russie des succès stratégiques certains, le tour pris par les opérations ne répond pas néanmoins à l’idée que s’étaient faite ses dirigeants. Ceux-ci n’avaient pas prévu une résistance aussi farouche du soldat russe, un fanatisme aussi passionné de la population, une guérilla aussi épuisante sur les arrières, des pertes aussi sérieuses, un vide aussi complet devant l’envahisseur, des difficultés aussi considérables de ravitaillement et de communications. Sans souci de sa nourriture de demain, le Russe incendie au lance-flamme ses récoltes, fait sauter ses villages, détruit son matériel roulant, sabote ses exploitations. »

Ce général vichyste jugea la guerre allemande si gravement compromise qu’il prôna ce jour-là transition de la France du tuteur allemand (jugé encore nécessaire) au tuteur américain, puisque, écrivit-il, « quoi qu’il arrive, le monde devra, dans les prochaines décades, se soumettre à la volonté des États-Unis ». Le Vatican, meilleure agence de renseignement du monde, s’alarma début septembre 1941 des difficultés « des Allemands » et d’une issue « telle que Staline serait appelé à organiser la paix de concert avec Churchill et Roosevelt ».

Le second tournant militaire de la guerre fut l’arrêt de la Wehrmacht devant Moscou, en novembre-décembre 1941, qui consacra la capacité politique et militaire de l’URSS, symbolisée par Staline et Joukov. Les États-Unis n’étaient pas encore officiellement entrés en guerre. Le Reich mena contre l’URSS une guerre d’extermination, inexpiable jusqu’à sa retraite générale à l’Est, mais l’armée rouge se montra capable de faire échouer les offensives de la Wehrmacht, en particulier celle de l’été 1942 qui prétendait gagner le pétrole (caucasien).

Les historiens militaires sérieux, anglo-américains notamment, jamais traduits et donc ignorés en France, travaillent plus que jamais aujourd’hui sur ce qui a conduit à la victoire soviétique, au terme de l’affrontement commencé en juillet 1942, entre « deux armées de plus d’un million d’hommes ». Contre la Wehrmacht, l’Armée rouge gagna cette « bataille acharnée », suivie au jour le jour par les peuples de l’Europe occupée et du monde, qui « dépassa en violence toutes celles de la Première Guerre mondiale, pour chaque maison, chaque château d’eau, chaque cave, chaque morceau de ruine ». Cette victoire qui, a écrit l’historien britannique John Erickson, « mit l’URSS sur la voie de la puissance mondiale », comme celle « de Poltava en 1709 [contre la Suède] avait transformé la Russie en puissance européenne ».

La victoire soviétique de Stalingrad, troisième tournant militaire soviétique, fut comprise par les populations comme le tournant de la guerre, si flagrant que la propagande nazie ne parvint plus à le dissimuler. L’événement posa surtout directement la question de l’après-guerre, préparé par les États-Unis enrichis par le conflit, contre l’URSS dont les pertes furent considérables jusqu’au 8 mai 1945. La statistique générale des morts de la Deuxième Guerre mondiale témoigne de sa contribution à l’effort militaire général et de la part qu’elle représenta dans les souffrances de cette guerre d’attrition : de 26 à 28 millions de morts soviétiques (les chiffres ne cessent d’être réévalués) sur environ 50, dont plus de la moitié de civils. Il y eut moins de 300 000 morts américains, tous militaires, sur les fronts japonais et européen. Ce n’est pas faire injure à l’histoire que de noter que les États-Unis, riches et puissants, maîtres des lendemains de guerre, ne purent vaincre l’Allemagne et gagner la paix que parce que l’URSS avait infligé une défaite écrasante à la Wehrmacht. Ce n’est pas « le général Hiver » qui l’avait vaincue, lui qui n’avait pas empêché la Reichswehr de rester en 1917-1918 victorieuse à l’Est.

La France a confirmé la russophobie, obsessionnelle depuis 1917, qui lui a valu, entre autres, la Débâcle de mai-juin 1940, en omettant d’honorer la Russie lors du 60e anniversaire du débarquement en Normandie du 6 juin 1944. Le thème du sauvetage américain de « l’Europe » s’est imposé au fil des années de célébration dudit débarquement. Les plus vieux d’entre nous savent, même quand ils ne sont pas historiens, que Stalingrad a donné aux peuples l’espoir de sortir de la barbarie hitlérienne. À compter de cette victoire, « l’espoir changea de camp, le combat changea d’âme ». Ce n’est qu’en raison d’un matraquage idéologique obsédant que les jeunes générations l’ignorent.

Annie Lacroix-Riz

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  • #326630
    Le 9 février 2013 à 18:56 par lauburu
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Réponse à FIFTY MILES : votre historienne patentée s’est penchée sur le cas Renault : elle n’avouera jamais que Louis Renault a été tabassé à mort dans sa cellule par des communistes FTP. Il ne m’étonnerait pas que certains parlassent Yiddish . Vous avez dit mauvais esprit ?...

     

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    • #326674
      Le Février 2013 à 19:49 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @Lauburu
      Il a était prouvé depuis que cette allégation est fausse et montée par ceux qui ont tout intérêt à récupérer l’héritage Renault, procédure en cours qui, si elle devait être gagnée par les ayants droits, vous conduirait vous, comme tous les Français, à payer des sommes pharaoniques compensatoires. Qu’il est été moins bien traité en prison que sa position de grand patron l’avait accoutumé, cela ne fait aucun doute, mais Louis Renault fait partie de l’élite économique Française qui a organisé la défaite de la France et qui a collaboré des plus volontairement à l’armement allemand. Il n’était pas le seul mais le plus impliqué.

       
    • #328826
      Le Février 2013 à 12:15 par bobforrester
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      mon père lui a été tabassé par les nazis mais remis à eux gentiment par deux flics français qui n ont pas été épurés à le libération même s’ils changeaient de trottoir en rencontrant mon père dans la rue au retour de ses deux ans de déportation pour faits de résistance : croix de guerre avec palme de vermeil cité à l ordre du corps d’armée , deux dans le Jura ! Seul survivant sur 9 du groupe de passeurs réseaux Ajax. Si Renault le collabo a été tabassé , il l a bien cherché non ? mais évidemment les collabos d’aujourd’hui sont solidaires de ceux d ’hier ! Rue Lauriston les collabos ( racaille de droit commun et fascistes ) torturaient et assassinaient des résistants français comme eux pourtant .

       
  • #326631
    Le 9 février 2013 à 19:01 par lauburu
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Réponse à STENKA : En 1920 je crois Churchill a écrit un article ou il dit carrément que les Juifs sont devenus les maitres absolus de la Russie . Il changera par la suite car il voulait le Pouvouaar, comme dirait Marine.

     

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    • #326690
      Le Février 2013 à 20:11 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      Il n’était pas le seul puisque toute la campagne électorale d’Hitler s’est faite sur la lutte contre le judéo-bolchévisme. Campagne financée et sponsorisée par "l’élite" économique et financière internationale qui a apprécié à sa juste valeur un leader politique qui promettait de dissoudre les syndicats, de réduire les salaires et d’allonger la journée de travail.
      Churchill aurait pu également se pencher sur l’alliance de la couronne britannique et de la "banque"....

       
  • #326679
    Le 9 février 2013 à 19:55 par eric
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Pour Spirit,merci de cette précision Camarade concernant le point de vue de Léon Degrelle(Commandeur de la division Wallonie,pour les plus jeunes).Je vais essayer de retrouver tes sources.
    Par contre,pas besoin d’avoir une particule pour avoir le sens de l’honneur et d’etre capable de prendre l’initiative quand on est chef:Papa Hausser à la première bataille de Kharkov à bien désobéi formellement aux ordres du fuhrer en retirant le 1er corps blindé SS pour éviter l’encerclement.La suite lui à donné raison et il n’y a pas eu de sanctions.Paulus,si il avait été couillu aurait pu ordonner la percée pour sauver ce qui restait.Le materiel était perdu,mais beaucoup de bons soldats auraient pu reprendre la lutte.

     

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    • #327375
      Le Février 2013 à 20:25 par spirit
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      Pas de quoi !...Je précise qu’Hitler était parfaitement conscient du retard prit par l’opération Barbarossa, dû à l’intervention en yougoslavie et grêce (merci à Benito pour ces deux mois perdus) mais il lui était impossible de reporter ce plan en 1942 car l’armée rouge aurait fini sa réorganisation et sa défense aurait été autre qu’en 41.. !

      Staline esperait bien jouer les arbitres face aux anglo-saxons et allemands car il connaissait bien les intentions de Roosevelt sur le conflit (il le lui a fait comprendre à Yalta)...et sa rage d’avoir été contrecarrer dans ses plans par cette attaque soudaine !!!

      La vraie erreur de l’OKW a été le siège de Leningrad...inutile et coûteux alors que l’objectif principal restait le pétrole du caucase....à l’autre bout du pays !

       
  • #326706
    Le 9 février 2013 à 20:36 par eric
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Les allemands n’étaient pas destinés à gagner à Stalingrad, car "quelques centaines de mètres" équivalaient à des jours de batailles acharnées et sanglantes. Jours suffisants pour maintenir la 6éme armée dans Stalingrad et effectuer l’opération Uranus. Sans compter les forces et l’artillerie soviétiques considérables massées à Stalingrad de l’autre coté de la Volga et alimentées en permanence en matériel et en hommes (l’armée de l’air et la production aéronautique soviétique prenaient également le pas sur la luftwaffe).
    Il n’y a eu aucun hasard dans la victoire, préparée par les soviétiques dés 1933, ce qui explique les purges de l’armée rouge en 1936-37 qui, les archives s’ouvrant, corroborent la trahison de ceux qui furent traduits en justice(affaire Tcoukatchevski).
    Le seul élément qui a arrêté les soviétiques dans leur progression vers l’ouest, et leur connaissance du projet Mahattan, projet dont il n’est pas sûr qu’il ne fut pas destiné aux soviétiques et expérimenté inutilement sur Hiroshima et Nagasaki à titre d’exemple.( Ce qui est bien dans la manière de faire de l’oligarchie capitaliste, véritable commanditaire des deux dernières guerres mondiales)
    Fifty miles,pas pour Paul et Mickey inutilement,mais pour le plaisir de la confrontation d’idées(entre un vieux bolche et un vieux faf si tu préfères)
    Le 14 septembre 1942,à cent mêtres pret,c’etait cuit,le QG tombait,le débarcadère aussi,et la 13é division des gardes ne pouvait plus traverser de nuit comme elle l’a fait.
    Aucun hasard dans la victoire des soviétiques dès 33 tu dis.Alors comment expliquer toutes ces batailles d’encerclement du début de l’ops Barberoussa avec plus d’un million de prisonniers,à tel point qu’il a fallu ressortir du"placard"(euphémisme)plus de 4000 officiers écartés par les purges,mais compétents eux.
    Pour Uranus,l’effort à surtout porté sur les Roumains et les Italiens,sous équipés et moins motivés.C’est leur dislocation(Rudel qui les survolait parle de débandade,mais lui aussi est excessif)qui a rendu possible l’encerclement.
    Il y aurait bien d’autres arguments qui infirment la thèse de la préparation soviétique,comme le fait de lancer la contre offensive devant Moscou avec seulement 2 jours de vivres par soldat(personne n’aurait osé un truc pareil,et qui ose gagne souvent).Ceci dit,un grand respect pour Ivan,son courage,son patriotisme et son abnégation.La guerre à été gagnée(perdue ?) par le matériel Américain,mais surtout par les poitrines Russes.

     

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    • #326777
      Le Février 2013 à 22:43 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @eric
      Malgré le soin que vous avez pris de citer mes commentaires, vous en avez manqué quelques uns qui auraient éclairé votre lanterne. Je vous laisse le loisir d’y remédier.
      Concernant le matériel US livré à l’URSS, il est de notoriété, même parmi les historiens les moins "soviétophiles", qu’il ne correspondait pas aux demandes et aux besoins de l’armée rouge. Ce qui n’étonnera personne connaissant la politique et les opinions des gouvernements Churchill et Roosevelt.
      Personne ne nie que l’opération Uranus ait porté intelligemment et tactiquement sur les éléments les plus faibles du dispositif de la werhmacht, il faut plutôt vous interroger sur la nécessité de celle-ci d’avoir à faire appel aux unités de l’allié roumain , tant ses réserves en soldats allemands était réduite. Un aspect fondamental dans son incapacité de gagner la guerre contre l’URSS.
      Les grands généraux de l’armée rouge Joukov, Eremenko, Koniev, Vassilevski, Tchouikov, Rodimtsev, Vatoutine n’ont pas été concernés par les purges, exception faite de Rokosovski. (affaire Toukhachevski ). Je vous conseille de revoir vos fiches calmement.

       
    • #326889

      C’est ce qu’on appelle de la stratégie militaire.
      La guerre, c’est la guerre : le massacre.
      Celui qui gagne, c’est celui qui massacre au bon moment.
      L’armée rouge a génialement organisé la défaite nazie en freinant sans arrêter l’avancée nazie.
      C’était essentiel pour fatiguer et étirer les troupes nazies : l’affrontement frontal à la frontière, c’était la guerre de 14 recommencée, c’est à dire l’assurance d’une guerre d’usure dont les capitalistes se frotteraient les mains !
      Le génie de l’URSS a été de laisse entrer les Nazis dans leur tombe.
      Car en s’étirant sur des milliers de kilomètres, l’armée allemande s’épuisait, bien sûr, mais surtout, Moscou faisait très subtilement croire aux capitalos que oui en effet les Nazis allaient très vite gagner !! C’est à dire que Moscou a pris Londres et Washington à leur propre jeu : car ni Londres ni Washington ne souhaitait que l’Allemagne l’emporte ! Ils voulaient une nouvelle guerre de 14 pour tirer les marrons du feu.
      Donc avec le simulacre, Moscou a obtenu l’entrée en guerre des USA, et leur soutien direct, ce qui était essentiel non pas pour le soutien militaire ou matériel (cet apport a été ridicule), mais pour le soutien politique : les USA ont composé avec l’URSS dans la victoire contre les Nazis.
      C’était génial.

       
    • #327068
      Le Février 2013 à 11:52 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @moi
      Il faut reconnaitre que les dirigeants soviétiques et chefs militaires de cette époque ont fait preuve d’une clairvoyance et d’une habilité tactique sans précédent. On est loin de l’image véhiculée d’un Staline surprit par l’attaque allemande le 22 juin 1941.
      En ce sens les travaux de Madame Annie Lacroix-Riz, que l’on conteste ou pas son orientation communiste, sont d’un intérêt primordial et l’ouvrage de Domenico Losurdo : STALINE, sans omettre les aspects les plus durs du gouvernement Stalinien, les replace dans le contexte d’origine sans lequel le champ libre est laissé à la propagande anti-soviétique dont, tous les esprits conscients sur ce site, ont situé l’origine et les buts.
      Avez-vous visionné l’histoire du char T 34, qui infirme l’impréparation des soviétiques..

       
  • #326872
    Le 10 février 2013 à 00:54 par MG 42
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    annie lacroix riz, c’est l’historienne qui nie le génocide ukrainien par la famine organisée, malgès l’abondance de documents.

    tout en étant cultivatrice d’ananas.

     

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    • #327013
      Le Février 2013 à 10:29 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      Une des clefs de la réussite militaire était l’approvisionnement de l’armée en temps de guerre. La "dékoulakisation "(1933) à marche forcée de l’agriculture soviétique vers un système centralisé qui a engendré des milliers de morts en Ukraine, mais pas seulement, prouve s’il le fallait encore, la préparation militaire de l’union soviétique, dans l’urgence et dans la dureté. (faisant suite à une guerre civile mortifère due en grand partie à l’intervention des USA, de l’Angleterre et du Japon 1917-1923) Nombre d’esprits conscients en Europe, savaient dès 1919 suite au traité de Versailles( dont le grand ordonnateur était les USA venu pourtant qu’en 1917 ...) que la guerre reprendrait plus tôt que tard, les soviétiques les premiers. Toute cette période doit s’interpréter comme une préparation à l’affrontement, les événements ont donné indubitablement raison aux soviétiques, que ça plaise ou non.
      Concernant Annie Lacroix-Riz, il est vrai que son positionnement sur "l’élite" de la communauté juive est absent en terme d’accusation directe, mais si vous preniez la peine de la lire ou de l’écouter, et parce que c’est une historienne intègre et efficiente, elle nomme la banque de JP Morgan comme le grand vainqueur financier de la 1ére guerre mondiale, et n’omet pas le rôle primordial de la banque Worms dans l’organisation de la défaite de la France en 1940.

       
    • #327035
      Le Février 2013 à 11:04 par lauburu
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      N’oubliez pas que les universitaires qui écrivent des livres d’"histoire" sont des fonctionnaires et des larbins parfaitement serviles de la clique en place depuis la Libération. S’ils n’étaient pas "politiquement corrects", sionistement corrects, ils seraient tout simplement virés. C’est une bande de salopes et de pleutres, tenus par la gamelle.

       
    • #327103
      Le Février 2013 à 12:40 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @lauburu
      Justement, Annie Lacroix-Riz est une historienne à contre-courant de l’historiographie dominante, totalement ostracisée
      par l’élite universitaire et institutionnelle, qui n’a pas fait la carrière honorifique et pécuniaire qui aurait pu être la sienne, mais qui est stigmatisée comme communiste et stalinienne, ce qui dans nos merdias équivaut à une sentence de mort médiatique. On peut être ni communiste, ni stalinien, et s’intéresser à ses recherches. Ne jamais négliger la pluralité des sources.

       
    • #328829
      Le Février 2013 à 12:22 par bobforrester
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      des arguments svp au lieu des insultes ça fera plus sérieux moins propaganda staffel !

       
  • #327011
    Le 10 février 2013 à 10:29 par eric
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Camarade Fifty
    La guerre à été gagnée(perdue)par le matériel americain et les poitrines russes.
    Je voulais dire:A l’ouest,par le materiel americain et à l’est par les poitrines Russes.Je parlais pas des vieux rogatons déclassés(Stuart,mathildas,lee/grant,valentine ou airacobras et consorts)refilés a prix d’or à Ivan grace à la loi pret bail.On s’est mal compris(normal ;bolch/faf c’est pas évident....)
    Tous les officiers généraux que tu me cites sont de grande valeur,rien a redire la dessus.Mais pour moi les qualités du soldat Russe(Ivan quoi)et même du peuple Russe:robustesse,amour de sa Patrie,abnégation,courage,voir mépris de la mort sont bien antérieures au communisme.
    A mon avis c’est lui,Ivan l’eternel le grand gagnant.Il y a quelques peuples sur terre comme ça qu’il vaut mieux éviter de faire chier:Germains(peuple que la guerre met en joie:Jules César,Afghans,Tchetchènes,Viets et j’en passe,et surtout Ivan..

     

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    • #327048
      Le Février 2013 à 11:25 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @Camarade Eric
      Nous sommes d’accord et il est pitoyable de constater que nous vivons sous une domination qui nous oblige à glorifier nos maîtres à l’ouest et à ignorer la valeur, la bravoure de tout un peuple à l’est, y compris les femmes qui ont fourni un effort considérable et admirable dans l’effort de guerre soviétique, une leçon pour l’histoire que l’on se garde bien de nous enseigner.
      Bonne journée camarade, les temps vont être durs.

       
  • #327030
    Le 10 février 2013 à 10:51 par lauburu
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Réponse à FIFTY MILES : le cadavre de Louis Renault a été exhumé, sa nuque radiographiée a révélé que ses vertèbres cervicales ont été bel et bien fracturées. Sa famille a été spoliée ; longtemps le patron des usines s’est appelé Dreyfus. Louis Renault était un auto(c’est le cas de le dire)didacte de génie, il a déposé plus de 300 brevets, et il a inventé la "prise directe". Sa fortune, il ne l’a pas volé, c’est évident quand on lit sa biographie.

     

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    • #327058
      Le Février 2013 à 11:32 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @lauburu
      Biographie écrite par qui ?
      Voyez-vous, cher lauburu, on peut être un inventeur de génie, un autodidacte talentueux et avoir des intérêts de classe.
      Louis Renault, comme tout un chacun, n’est ni tout à fait noir, ni tout à fait blanc, mais en ce qui le concerne, tout à fait collaborateur. Mieux, un des instigateurs de la venue des nazis en France, à l’instar de nombre d’industriels et banquiers qui, je vous rappelle le contexte, ne voyaient pas d’un bon oeil les revendications de la classe ouvrière et du front populaire.
      La politique ne peut pas être comprise à la faible lumière de la naïveté et de la propagande.

       
  • #327065
    Le 10 février 2013 à 11:50 par lauburu
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Réponse a VLAD : les millions de soldats Russes sont mort pour la patrie comme les Français en 14-18, à cela près que si un Français refusait de sortir de la tranchée, il était fusillé. Croyez-vous que s’ils avaient eu le choix les Français seraient sortis de leurs tranchées ? Les soldats Français de 14 ne sont pas morts pour la France, hélas, ils sont morts pour que puisse apparaitre "un foyer national Juif en Palestine", faites des recherches ce n’est pas difficile à comprendre. Comme les millions de soldats Russes sont morts afin que puisse etre crée l’Etat d’Israel, c’est effarant mais c’est ainsi, il suffit de gratter.

     

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    • #327090
      Le Février 2013 à 12:29 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @lauburu
      J’ai évoqué ce sujet avec mes grands pères avant qu’ils ne meurent, l’un des suites du gazage dans les tranchées, l’autre de ses blessures de guerre : La désertion était punie de cour martiale, comme dans toutes les armées, le refus de se battre également. En 14/18 dans les tranchées, des officiers se tenaient avec un revolver chargé prêt à tirer sur les soldats qui ne partaient pas à l’assaut.
      Rappelons que la boucherie de 14/18 qui a massacré 1 397 000 militaires Français ( 300.000 civils tués , 4 266 000 blessés militaires) est une guerre voulue par de grands capitalistes qui n’ont pas réussi à s’entendre sur le partage du "gâteau" et par l’intermédiaire de paysans qui n’ont pas eu d’autre choix que de s’étriper dans des conditions de violence inouïe pour des intérêts qui leurs étaient contraires. La "république Française" donnait toute l’ampleur de sa forfaiture.

       
    • #327108
      Le Février 2013 à 12:47 par fifty miles
      Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

      @lauburu
      Concernant la relation entre les deux dernières guerres mondiales et la création de l’état hébreu, vous vous trompez, ce sont des guerres pour des intérêts capitalistes et certains de ces intérêts du capitalisme financier étaient représentés par une élite bancaire juive. La capitalisme n’a pas d’autre patrie que l’argent.

       
  • #327138
    Le 10 février 2013 à 13:35 par matrix le gaulois
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Ce général vichyste (Paul Doyen) jugea la guerre allemande si gravement compromise qu’il prôna ce jour-là transition de la France du tuteur allemand (jugé encore nécessaire) au tuteur américain, puisque, écrivit-il, « quoi qu’il arrive, le monde devra, dans les prochaines décades, se soumettre à la volonté des États-Unis ».



    Ha ! Quand on (Simon Epstein in le paradoxe français) vous dit que ce sont les gens qui voteraient UMPS aujourd’hui qui ont massivement & activement participé à la collaboration avec des troupes étrangères...Pas besoin de chercher très loin !

     

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  • #342304
    Le 27 février 2013 à 13:23 par djet
    Le sens de la victoire soviétique de Stalingrad : 1943-2013

    Attention à Annie Lacroix Riz. Soral avait expliqué pourquoi elle n’était pas fiable :
    http://www.youtube.com/watch?v=RFv-...

     

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