Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

L’accord Haavara signé en 1933 entre les autorités sionistes et nazies

"Si j’avais su qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les transportant en Angleterre, mais seulement la moitié en les transportant en Palestine, j’aurais choisi la seconde solution – parce que nous ne devons pas seulement faire le compte de ces enfants, mais nous devons faire le compte de l’histoire du peuple juif." - Ben Gourion, décembre 1938 (un mois après les Nuits de cristal [1] ).

JPEG - 57.3 ko
Manifestation du Betar en Allemagne nazie, en 1934

 

Une représentation de l’État d’Israël semble généralement aller de soi pour le sens commun, les autorités politiques et judiciaires internationales et nationales et même très souvent le discours académique. Israël incarnerait la vocation à « sauver les Juifs » : foyer d’accueil pour les rescapés du Génocide et havre de sécurité pour les Juifs persécutés du monde entier.

Pourtant le sionisme réel est loin d’être conforme à cette représentation, en fait l’idéologie sioniste, mythe fondateur de l’État d’Israël [2]. Un accord signé entre les autorités sionistes et nazies me paraît particulièrement révélateur.

Le 7 août 1933 - quelques mois à peine après l’arrivée de nazis au pouvoir le 30 janvier 1933 - l’Accord Haavara (passage, transfert en hébreu, l’expression hébraïque est également utilisée dans les documents nazis) a été conclu entre les plus hautes autorités de l’État nazi et les plus hautes autorités du mouvement sioniste, notamment celles de la communauté juive implantée en Palestine (le Yichouv, de Hayichouv Hayehoudi beEretz Israël, l’implantation juive en Terre d’Israël).

Selon cet accord, les Juifs d’Allemagne qui émigraient en Palestine, avaient la possibilité exclusive – l’accord stipulait que seule cette destination pouvait en bénéficier ­– d’y transférer une partie de leurs capitaux [3]. Un « capitaliste » – terme utilisé dans l’accord – qui voulait s’installer en Palestine était autorisé à conclure un contrat avec un exportateur allemand pour l’expédition de marchandises dans ce pays. Les marchandises concernées étaient notamment du bois d’œuvre, des pompes et des machines agricoles. L’exportateur allemand était payé sur le compte bloqué du Juif émigrant qui après son arrivée – souvent 2 ou 3 ans plus tard – recevait de l’Agence Juive la contrepartie en livres palestiniennes. L’accord concernait uniquement les Juifs qui disposaient de capitaux importants. [4]. On notera qu’il s’agissait de clearing commercial et nullement d’échanger des Juifs contre des marchandises palestiniennes.

Lire la suite de l’article sur info-palestine.eu

Notes

[1] « Des rapports – incomplets – (des autorités nazies) donnaient les chiffres suivants : 815 magasins détruits ; 171 maisons incendiées ; 191 synagogues brûlées ; 14 chapelles de cimetière, salles de réunion communautaires et bâtiments du même genre démolis. Vingt mille Juifs furent arrêtés, trente-six tués, trente-six autres gravement blessés. » Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, Paris, Folio, 1999, p.44.

[2] Selon la Déclaration d’Indépendance d’Israël du 14 mai 1948 : « La Shoah, qui anéantit des millions de Juifs en Europe, démontra à nouveau l’urgence de remédier à l’absence d’une patrie juive par le rétablissement de l’État juif dans le pays qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs. »

[3] Voir Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, Paris, Folio, 1999, p.125.

[4] « Tout Juif qui émigrait en Palestine (était autorisé) à emporter mille livres sterling en devises étrangères et à envoyer par bateau une quantité de marchandises d’une valeur de 20000 marks et même davantage. … La somme de mille livres sterling était nécessaire pour obtenir l’autorisation de la Grande-Bretagne de s’installer en Palestine en tant que Capitaliste - on appelait ainsi cette catégorie d’immigrants. C’était une somme importante ; une famille de quatre personnes pouvait vivre dans un confort bourgeois avec moins de 300 livres sterling par an. » Tom Segev, Le septième million, Éd. Liana Levi, 2010, p.27.

Voir aussi, sur E&R :

 






Alerter

17 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #1095130
    Le 19 janvier 2015 à 13:51 par Qwerty
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    Merci à E&R de ce rappel.

    L’Accord de Transfert est maintenant assez connu, il y a beaucoup de choses en anglais sur le sujet (chercher “the transfer agreement” d’Edwin Black), la pièce commémorative avec la croix gammée d’un coté et l’étoile de David de l’autre, les juifs voguant vers la Palestine sur des navires battant double pavillon (croix gammée et étoile de David) aussi.

    Mais le Betar ? Il existe d’autres photos attestant de sa présence du Betar dans l’Allemagne des années 30 qui trainent sur le net américain, mais je n’ai encore rien trouvé sur les raisons de sa présence….

    Quel était le rôle du Betar dans l’Allemagne hitlerienne ?

     

    Répondre à ce message

    • #1095478
      Le Janvier 2015 à 19:30 par spirit
      Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

      Le BETAR est une organisation fasciste juive crée par Zeev Vladimir Jabotinsky...elle avait son drapeau,ses chemises bleues et son organisation calqué sur celle des chemises noires mussolinienne !!
      Son axiome était de faire naître un nouveau type de juif similaire à l’aryen national-socialiste...ce qui excluait pas mal de coreligionnaires,soi dit en passant !

      Ce parti était légal en allemagne et pouvait défiler avec le drapeau qui deviendra celui d’Israël !

       
  • #1095157
    Le 19 janvier 2015 à 14:14 par Anticorps
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    Le diable se cache toujours dans les détails.

     

    Répondre à ce message

  • #1095166
    Le 19 janvier 2015 à 14:24 par leprince
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    C’est sur qu’entre vos dessins publiés et la coupe de cheveux à la mode des jeunes ces temps-ci(chevelu sur le dessus rasé sur les cotés), on a l’impression d’une ambiance des années 30, en fait la comparaison dont on aurait surement besoin est : envisageable un nouvel obscurantisme comparable en proportion à celui de post la chute de Rome ?

     

    Répondre à ce message

  • #1095266
    Le 19 janvier 2015 à 16:29 par ras
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    n’est ce pas un peu des accords comme jadis le ku klux klan qui soutenait le projet de Marcus garvey eux qui souhaité ne plus voir de noir au usa ?

     

    Répondre à ce message

  • #1095426
    Le 19 janvier 2015 à 18:55 par 3888
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    Pour comprendre ce que furent les relations entre sionisme et national-socialisme allemand, il faut connaître les moyens envisagés par Herzl > [2m51s http://m.youtube.com/watch?feature=...]. À mon sens, l’assertion finale de ce bref documentaire que le sionisme équivaudrait au national-socialisme allemand est une erreur, et grosse de conséquences, mais chacun voit midi à sa porte.

    Le N.S.D.A.P. n’eut le pouvoir que lorsque les notables s’y résolurent, y voyant un pis-aller. Les sionistes en espéraient une politique qui amènerait en Palestine des colons instruits, nécessaires à l’existence de l’État juif de leurs rêves.

    Hitler prit le pouvoir le 30-I-33 ; le 24-III-33, malgré l’absence de toute mesure spécifiquement antisémite, l’Agence juive lança une campagne de boycott des produits allemands qui fit un tort considérable à un pays alors réduit à la misère, et en représailles le 1-IV-33 fut en Allemagne une journée de boycott des magasins juifs. L’accord du 7-VIII-1933 donna enfin aux sionistes ce qu’ils attendaient...

    Les lois de Nuremberg (1935 puis 1938) firent perdre aux Juifs d’Allemagne leur nationalité et souvent leur emploi. Ils étaient 500 000 en 1933 et, du fait des agrandissements (Autriche et Sudètes), eussent dû être 750 000 en 1939 : ils n’étaient plus que 331 000 en mars 39 (Hilberg, La Destruction des Juifs d’Europe, Fayard, Paris, 1998 [1985 pour l’édition originale, en anglais]). Les restrictions et la Nuit de Cristal (9-IX-1938) les chassaient d’autant mieux que celle-ci avait été suivie de l’internement de 30 000 Juifs en camp de concentration, dont un Rothschild autrichien, pour contraindre la communauté juive à payer 1 000 000 000 de ℳarks d’amende pour compenser les pertes qu’elle avait subies par ces émeutes, et que durent rembourser les assureurs allemands : des centaines de millions de ℳ de dégâts, 7 500 magasins juifs pillés, env. 270 synagogues vandalisées, au moins 91 Juifs tués selon Robert Gellately (Avec Hitler) ou 35 selon Hilberg (op. cit.). Du reste, si des meurtriers furent jugés avec une certaine indulgence, les auteurs d’actes ne pouvant être causés par l’idéologie (pillages, viols) furent jugés « avec toute la sévérité que permettaient les lois du IIIe Reich » (Hilberg, op. cit.), donc avec une sévérité extrême.

     

    Répondre à ce message

  • #1095536
    Le 19 janvier 2015 à 20:23 par Clio
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    Au début les nazis ne voulaient pas tuer les Juifs : ils voulaient seulement qu’ils s’en aillent, ils ne supportaient plus ces exploiteurs . Seulement la plupart des Juifs voulaient rester en Allemagne, et de nombreux pays n’en voulaient pas . L’Angleterre refusait absolument un afflux massif de Juifs en Palestine pour ne pas perdre toute influence dans le monde arabe : c’est une des causes "occultes" de la 2de GM : déclencher une nouvelle guerre mondiale pour affaiblir l’Angleterre au point qu’elle soit obligée de lâcher la Palestine Mandataire afin que les Juifs puissent transformer leur "Foyer National" en Etat d’Israel .

     

    Répondre à ce message

  • #1095679
    Le 19 janvier 2015 à 22:46 par Druide
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    Prenons garde aux raccourcis hasardeux.

    Cette pièce commémorative "nazie-sioniste" était tirée par un journal et non par le Reich. Cette personnalité "Nazie en Palestine" dont parlait le journal a vu son étoile décliner rapidement. Il s’agissait donc d’un phénomène extrêmement marginal et insignifiant.

    Rappelons que les groupes juifs ont lancé le boycott de l’Allemagne en 1933 : "La Judée déclare la guerre à l’Allemagne", dès le lendemain de l’élection d’Hitler. C’est pourquoi les Nazis ont vu d’un bon oeil que des juifs répudient l’internationalisme des groupes juifs boycotteurs et choisissent de se tourner plutôt vers le nationalisme fascistoïde. Ainsi les nazis ont appuyé la création de tels groupes juifs ouvertement inspirés des groupes fascistes, car pour les nazis le sang et la terre ancestrale étaient des impulsions saines pour tout le monde, incluant les juifs. Pour eux le juif nationaliste était moins dangereux pour l’Allemagne que le juif communiste international ou capitaliste international. Il n’était pas encore question de fonder un État juif nommé "Israël" à la place de la Palestine. Mais dès 1936, tout Accord de transfert des juifs du Reich en Palestine (Haavara) était relégué aux oubliettes et toutes relations ont été rompues entre les nazis et les groupes juifs quels qu’ils soient. En 1939, Jabotinski appelait non seulement à l’assassinat d’Hitler et de hauts dirigeants nazis, il avait même planifié cet assassinat en détail !

     

    Répondre à ce message

    • #1099908
      Le Janvier 2015 à 19:41 par 3888
      Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

      Des sionistes aidèrent le N.S.D.A.P. à accéder au pouvoir, puis la sioniste Agence juive lança contre le IIIe Reich, qui n’avait alors pris nulle mesure spécifiquement antisémite, une campagne de boycott qui entraîna des représailles contre les Juifs d’Allemagne, à la suite de quoi sionistes et IIIe Reich conclurent un accord qui permettait à l’Allemagne de contourner ce boycott sioniste en finançant la colonisation juive en Palestine.

      Le sioniste Jabotinsky déclara dès 1934 qu’une guerre contre l’Allemagne permettrait de créer un État juif en Palestine mais la plupart des organisations sionistes attendirent 1936, année où l’Allemagne cessa de soutenir la colonisation juive en Palestine, pour rompre cette alliance, et jusque vers la fin de la guerre des sionistes voulurent renouer cette alliance.

      L’assassinat par un juif d’un diplomate allemand avait causé la Nuit de Cristal (9/10-XI-1938) et si les projets sionistes d’assassiner Hitler se fussent accomplis les représailles auraient été bien pires. Était-ce le but des sionistes, afin d’imposer aux Juifs d’Allemagne l’émigration ? Outre le cynisme de Ben Gourion regrettant moins la Nuit de Cristal que l’éventuel échec du sionisme, outre même le drame du Patria où des sionistes causèrent la mort de 267 Juifs pour imposer des colonies juives en Palestine, la preuve de cette inhumaine dureté nous est apportée par Herzl, le père du sionisme (9m3s) http://m.youtube.com/watch?feature=...

      Sur les motivations profondes d’Herzl (9m16s) : http://m.youtube.com/watch?v=UPgOk6...

       
  • #1095871
    Le 20 janvier 2015 à 06:47 par Gare au gorille
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    En Fac à Jussieux tout début des années 90, nous avions au programme le conflit Israélo-palestinien. J’avais une prof d’histoire juive, Mme STERN (mais très pro-palestinienne) qui nous avait attiré notre attention sur cet accord, rarement dévoilé par les médias. j’en suis resté le cul par terre. Depuis ce jour j’ai également compris que des salauds y ’en a partout et qu’il convient de ne jamais faire d’amalgame entre juifs et sionistes.
    Le sionisme n’est pas seulement l’exploitation de l’antisémitisme, il en est également la culture, le germe.

     

    Répondre à ce message

  • #1096015
    Le 20 janvier 2015 à 13:01 par raslebol33
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    Voila pourquoi il est difficile pour ne pas dire impossible de savoir toutes les "vérités" sur l’entre -deux-guerre et la 2nde GM concernant le peuple juif et les oligarques juifs...Hier comme aujourd’hui,bon nombre de faits "arrangent bien les sionistes" !!!Et ceux qui crient,constamment a l’antisémitisme et propagent partout l’idée de "la haine du juif" sont pire que les nazis !!Non seulement ils en ont fait "un fond de commerce",mais en plus ce sont les rois de la pensée unique...

     

    Répondre à ce message

    • #1096242
      Le Janvier 2015 à 17:21 par Anonyme
      Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

      Est ce qu’on peut l’apprendre a l’école sans que l’on traite les élèves " (de banlieu)" d’antisémite..... Ou est ce qu’on peut l’enseigner "librement" a " l’école de " la république" sans que celle ci soit traiter d’antisémite...... J’ai bien peur que non.....

       
  • #1097707
    Le 21 janvier 2015 à 18:23 par 3888
    Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme

    Les nationaux-socialistes se sentirent d’abord proches de l’idéal sioniste, puis estimèrent qu’un État juif en Palestine ne serait pas viable.

    À partir de 1936 (année de la révolte arabe), d’autres pays furent envisagés, notamment Madagascar.

    Le boycott lancé par l’Agence juive, organisation sioniste par excellence, contre le IIIe Reich qui n’avait encore pris aucune mesure antisémite n’est pas la seule preuve que les sionistes, dans leur projet d’État juif en Palestine, étaient disposés à voir les Juifs endurer bien des souffrances, ni l’article que par nos messages nous commentons. Voici un article instructif de Wikipedia, en anglais car (étrangement !) disponible en bien peu de langues : https://en.m.wikipedia.org/wiki/Pat...

    La Haganagh qui fit sauter le paquebot Patria, en tuant 267 Juifs sur 1 800 (sans parler des blessés), Juifs qui fuyaient Hitler, commettra nombre d’autres attentats et fera partie des organisations dont la fusion donnera en 1948 Tsévaoth Haganagh lé Israel, "Tsahal", c’est-à-dire l’armée israélienne.

    É&R a rappelé il y a peu qu’en 1941 des sionistes cherchaient à négocier avec le IIIe Reich [http://mobile.egaliteetreconciliati...] et Hilberg (La Destruction des Juifs d’Europe) évoque un Juif qui, en 1944, chercha à livrer 10 000 camions à l’Allemagne, pour son effort de guerre, contre 1 000 000 de Juifs, en négociant avec Himmler. L’attitude rapportée par Hilberg des organisations sionistes est pesamment ambiguë.

    De telles questions nous mènent à celles soulevées par Walter Laqueur (The Terrible Secret) et Martin Gilbert (Auschwitz And The Allies) : les responsables de ce monde, y compris Alliés et sionistes, ne pouvaient ignorer le sort des Juifs mais n’eurent pas les réactions qu’on aurait pu attendre.

    Avec le rôle de certains Juifs (lire, de Maurice Rajfus, Des Juifs dans la Collaboration) ou celui des kapos, celui des Alliés et des sionistes fait partie des sujets qui révèlent ce que furent les cas de conscience de ce temps et les terribles choix auxquels se trouvèrent confrontés les responsables. À la fin, il me semble que par honnêteté chacun devrait se garder de juger de façon manichéenne.

    Puissent les sionistes admettre un jour qu’ils sont mal placés pour donner des leçons au reste du monde, et que leur action n’avait pas pour objectif principal d’épargner des souffrances aux Juifs... et il ne me semble pas qu’il en aille autrement aujourd’hui.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents