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Le travail précaire continue d’augmenter

Les chiffres du chômage, en baisse depuix un an, cachent une tendance lourde du marché du travail : les formes précaires d’emploi sont de plus en plus présentes sur le marché du travail. L’Insee a rendu publique, mercredi 6 août, Une photographie du marché du travail en 2007, qui s’appuie sur les résultats de son enquête sur l’emploi réalisée auprès d’un échantillon de 72 000 personnes de 15 ans ou plus.


L’enquête souligne la hausse progressive des formes précaires d’emploi, comme l’intérim, les stages, les CDD ou les contrats aidés, qui représentent 12 % de l’emploi (11,1 % en 2004). Et par ailleurs, l’importance du temps partiel, qui concerne 17,2 % des salariés, dont un tiers voudraient travailler plus.

19,8 millions de salariés travaillent en contrat à durée indéterminée et 3,1 millions sous d’autres formes de contrats. Le temps partiel est très répandu parmi les femmes, qui occupent 82 % de ces emplois. Une sur trois est à temps partiel.

PLUS DE CHÔMEUSES QUE DE CHÔMEURS

L’enquête revient aussi sur le temps de travail. A temps complet, les Français travaillent 41 heures en moyenne pour une semaine normalement travaillée, 23 heures en moyenne pour les temps partiels. Un chiffre qui n’a pas changé depuis 2003, précise l’Insee.

Ce sont les agriculteurs qui disent travailler le plus (59 heures) devant les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (55 heures), les cadres et professions intellectuelles (44 heures). Les techniciens déclarent 39,3 heures, les employés 38,2 heures et les ouvriers 37,8 heures.

Selon l’enquête, "les entreprises recrutent peu de salariés ayant dépassé la cinquantaine", et "rester plus d’un an au chômage est le lot des actifs les plus âgés, qu’ils soient hommes ou femmes". A tous les âges, il y a plus de chômeuses que de chômeurs (8,5 % contre 7,4 %), les ouvriers connaissant un taux de chômage trois fois plus élevé que les cadres (3,3%).

"Avec un taux de chômage de 5,2 %, ce sont les diplômés du supérieur court (DUT, BTS, etc.) qui sont les moins touchés", note l’Insee ; "les diplômes des écoles paramédicales ou sociales restent de bons atouts" aussi.

Source : http://www.lemonde.fr