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Les Suisses voteront pour ôter aux banques privées leur pouvoir de création monétaire

Une initiative populaire visant à donner à la banque centrale suisse le monopole de la création monétaire a obtenu assez de signatures pour organiser une votation. Son adoption serait une révolution dans la Confédération.

Avec la crise qui a débuté en 2007, l’idée d’ôter aux banques le pouvoir de créer de la monnaie commence à faire son chemin, progressivement, dans l’opinion. L’an passé, un rapport parlementaire islandais a clairement proposé d’en finir avec ce pouvoir. Mais – et ce n’est pas le moindre des paradoxes – le débat pourrait s’accélérer à partir de la Suisse, pays connu pour son système bancaire démesuré.

 

Vers une votation

Jeudi 24 décembre, en effet, la chancellerie fédérale helvétique a enregistré officiellement l’initiative populaire « monnaie pleine », qui vise à donner à la Banque nationale suisse (BNS) le monopole absolu de la création monétaire. Cette initiative, lancée en juin 2014 par un groupe dirigé par un instituteur alémanique, Hansruedi Weber, a recueilli 111.824 signatures, soit davantage que les 100.000 nécessaires pour provoquer une votation, autrement dit un référendum.

C’est une étape importante pour cette initiative. Désormais, le conseil fédéral (gouvernement) et le parlement suisses vont devoir se prononcer sur le projet qui prévoit la modification de l’article 99 de la constitution helvétique. Puis, à une date qui reste à définir, le peuple suisse sera amené à se prononcer dans une votation. Pour être acceptée, cette initiative devra alors obtenir non seulement la majorité populaire au niveau fédéral, mais aussi dans au moins 12 des 23 cantons de la Confédération.

 

Les problèmes de la situation actuelle

Le chemin est donc encore long. Mais une chose semble certaine : le débat aura bien lieu. Que propose concrètement cette initiative ? Pour ses promoteurs, la constitution helvétique est aujourd’hui inadaptée. Cette dernière reconnaît dans son article 99-1 à la « Confédération » seule le droit de battre monnaie et donne dans son article 99-2 à la BNS reconnue « indépendante », le droit de mener « une politique monétaire servant les intérêts généraux du pays. » Rien de plus.

Concrètement, ceci donne de fait à la BNS le monopole de l’émission des pièces et billets, les seules formes monétaires qu’elle maîtrise. Mais elle ne maîtrise pas l’essentiel de la monnaie créée qui, en Suisse, comme ailleurs, est de la monnaie « scripturale », faisant l’objet d’un jeu d’écriture et non d’échanges physiques. Cette monnaie est, pour l’essentiel, créée par les banques lors de l’attribution de crédits à l’économie physique ou à d’autres banques.

Pour les auteurs de l’initiative, cette situation pose deux problèmes. D’abord, en « privatisant » via les banques la création monétaire, l’État perd là un revenu. Ensuite, contrairement à ce que prévoit la constitution, la BNS ne maîtrise que difficilement la création monétaire.

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20 Commentaires

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  • #1357480

    Les suisse ont tout compris ... dehors l’usurocratie !!

     

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  • #1357530

    touche pas au grisbi

     

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  • La démocratie ( la vraie ) en Suisse nous prouve qu’un pays peut avoir un des niveaux de vie les plus élevé au monde et une excellente diplomatie partout dans le monde sans faire la guerre ou de l’ingérence dans les pays étrangers et en confiant le pouvoir au peuple.
    Le peuple Suisse est un peuple assez instruit et intelligent pour se gérer, c’est ce qui fait envie a toute les populations d’Europe, qui voudrais les mêmes avantages mais qui est trop corrompu par l’information pour faire la révolution ( aux urnes ou sur le terrain ). Imaginez avec les moyens colossaux de la France tout ce qu’on pourrait faire si on laissait le peuple choisir, surtout que les Français sont aussi instruit et intelligent et que les Suisses.

     

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    • Sauf que les Français ne sont pas aussi instruit et intelligent et que les Suisses. Il nous faut un roi.

       
    • #1358558

      La Suisse est finie. Elle ne se relèvera jamais de son taux gigantesque d’immigrés, des réseaux qui la maillent, etc.
      La Suisse n’est pas une vraie démocratie mais un protectorat bourgeois dirigé par l’usrael, dont les bourgeois sont le relai et dont les pauvres (les vrais, pas les prétendus « pauvres » riches propriétaires fonciers) ont été pour ainsi dire génocidés.
      Si la Suisse n’est pas une tyrannie à la française c’est parce que l’usrael n’en a pas besoin : les Suisses sont un peuple manipulable à souhait.

      Les Français sont plus intelligents que les Suisses en moyenne je pense, mais ils passent rarement des paroles aux actes alors que les Suisses sont assez pragmatiques et n’aiment pas palabrer pour ne rien dire. En plus, la bourgeoisie est organisée et défend ses intérêts bec et ongles.

       
  • #1357572
    Le 30 décembre 2015 à 16:00 par Merci aux Suisses
    Les Suisses voteront pour ôter aux banques privées leur pouvoir de création (...)

    Le peuple Suisse : quelle intelligence ! quel courage ! quel Modèle pour l’Humanité !

     

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  • #1357581

    Je ne vois pas ce que ça change : sinon que la haute finance saisira ce prétexte pour payer encore moins d’impôts ( déjà qu’ils ne payaient pas grand-chose auparavant )
    l’argent scriptural reste de la fausse monnaie , qu’il soit produit par la chose privée ou publique, cela ne change rien, les amis...

     

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  • Ne soyez pas trop admiratifs : il y a un peu plus d’un an le peuple (qui dans sa majorité lit les journaux de l’établissement) a refusé l’initiative "sauvez l’or de la Suisse".
    Donc pour celle-ci c’est loin d’être gagné...

     

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    • Je suis suisse et si nous avions voté contre cette initiative sur l’or, c’est parce qu’il y avait de bonnes raisons.

      Je suis fier de mon pays car le peuple a régulièrement le moyen de s’exprimer et le dialogue politique et social y est largement plus paisible que chez nos voisins.

       
    • @ farid : je serais curieux de savoir quelle bonne raison peut inciter à refuser de voter pour cette mesure de salut public.

       
    • #1358566

      Lucas est dans le vrai. Les raisons de voter contre une initiative vitale ? l’endoctrinement par le PS, rien de plus.



      car le peuple a régulièrement le moyen de s’exprimer




      L’expression muselée par un cadre déterminé et restrictif, à savoir cocher un oui ou un non avant de jeter le papier dans une urne, ce n’est pas de l’expression. Les débats suisses sur la rts sont catastrophiques et sont l’oeuvre de la propagande rts, relais médiatique de l’empire.



      et le dialogue politique et social y est largement plus paisible que chez nos voisins




      Le dialogue politique et social peut être plus paisible puisque ce n’est que de l’entre-soi ; les sans-voix sont bâillonnés depuis toujours et à jamais, du moins jusqu’au Jugement.

       
    • d’accord avec magna veritas, en fait les suisses le plus souvent, lors des députations, votent bêtement en suivant les recommandations du parti dont ils se sentent le plus proche, cela pour deux raisons : par paresse (analyser personnellement les textes de loi proposés demande du temps et il y a beaucoup de députations) et par manque de compétences (les textes sont souvent difficiles d’accès, complexes et peu clairs) et par manque d’argumentation (avoir une vision claire de ce qu’implique réellement le changement proposé car en Suisse comme ailleurs la propagande est reine

       
  • Il y a 26 cantons en Suisse

     

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  • Je ne comprends pas très bien ce que cela changerait ? La banque nationale suisse est une société anonyme dont la confédération n’est actionnaire qu’à hauteur d’un tiers. Dans ces conditions les représentants du peuple auront-t-ils le levier nécessaire pour influencer la politique monétaire ? Ne s’agit-il pas simplement d’une application du modèle de la Fed ?

     

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    • #1377679

      Non ! Lisez Ezra Pound ou plus récent Yanis Varoufakis pour mieux comprendre comment fonctionne le système financier que les Américains ont imposé au monde après 1945 et 1971 (et qui a repris une bonne partie des principes qui étaient déjà en vigueur avant depuis l’apparition de la monnaie papier fiduciaire).
      Si les Américains votaient un truc pareil alors Loyd Blankfield ne pourrait juste plus dire "je fais le travail de Dieu" !
      Aujourd’hui les banques privées se sont accaparées des privilèges indécents qui n’auraient jamais du sortir de l’orbite de l’état si nos représentants étaient vraiment républicains et elles les utilisent pour maltraiter et exploiter les populations et pour faire du chantage aux états.
      Le "standard" (or, pétrole ou quel qu’il soit -travail = capacité à rembourser) qui permet d’assurer votre monnaie c’est un autre problème, en réalité beaucoup moins important pour les populations.
      Là on est sur qui édite la monnaie, contrôle le volume monétaire en circulation et l’utilisation qui en est faite. Celui qui décide de ça dirige de fait l’économie et décide qui va travailler, qui va crever de faim, quand la prochaine bulle explosera et quelles conséquences ça engendrera et finalement à quoi ressemblera votre société dans 10 ans. Si ce n’est pas l’état qui s’en charge alors les citoyens n’ont absolument aucune prise sur les décisions donc sur ce que sera leur destin.

       
  • #1358400

    Oh, et j’apprends ça sur un site français ! Faut vraiment que je me recentre moi ^^
    Ca tombe bien, je viens de m’offrir "Le retour au standard or" d’Antal Fekete et "Le travail de l’usure" d’Ezra Pound via la boutique KontreKulture. Je vais étudier tout ça en attendant de recevoir mon bulletin de vote...

     

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