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Les conséquences du "non" grec

La victoire du « non » au référendum est un événement historique. Elle fera date. En dépit des pressions nombreuses pour un vote « oui » tant de la part des médias grecs que de celui des dirigeants de l’Union européenne, en dépit de l’organisation par la BCE des conditions d’une panique bancaire, le peuple grec a fait entendre sa voix.

Il a fait entendre sa voix contre les mensonges qui ont été déversés continuellement sur la situation de la Grèce depuis ces dernières semaines. Nous aurons ici une pensée pour ces éditorialistes qui ont, à dessein, travestis la réalité, et laissés entendre un lien entre Syriza et l’extrême-droite d’Aube Dorée. Ces mensonges ne nous étonnent plus, mais nous ne les oublieront pas. Le peuple a fait entendre sa voix avec une force inaccoutumée, puisque contrairement à ce que laissait penser les sondages réalisés à la sortie des urnes, la victoire du « non » est obtenue avec un écart important, par près de 60%. Cela renforce bien évidemment le gouvernement d’Alexis Tsipras et devrait faire réfléchir ses interlocuteurs. Nous verrons rapidement ce qu’il en sera. Mais, on doit dire immédiatement que les réactions, que ce soient celles de Martin Schulz au Parlement européen, de Jean-Claude Juncker pour la Commission [1], ou de Sigmar Gabriel, le Ministre de l’économie et l’allié SPD de Mme Merkel en Allemagne [2], ne laissent guère de place à l’optimisme sur ce point.

Cette victoire du « non » a aussi, et c’est une évidence, une résonance particulière en France. Elle a lieu quasiment dix ans après une autre victoire du « non », cette fois dans notre pays (ainsi qu’au Pays-Bas). Il s’agissait alors, en 2005, du projet de Traité Constitutionnel Européen. Ce projet fut rejeté dans notre pays par plus de 54% des suffrages. Ici encore la campagne de presse menée par les partisans du « oui » avait passée toute les mesures, franchie toute les bornes. Les partisans du « non » furent enfouis sous les injures et les menaces [3]. Mais ils tinrent bon. De là date le divorce, sans cesse grandissant, entre les français et la caste médiatique, divorce qui se lit à la fois dans les statistiques déclinantes de la presse « officielle » et dans l’explosion de l’audience des blogs, dont celui-ci.

Lire la suite de l’article sur russeurope.hypotheses.org

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5 Commentaires

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  • #1222913
    Le 6 juillet 2015 à 17:16 par Marcorèle
    Les conséquences du "non" grec

    oui l’angoisse des eurocrates est que la Grèce puisse s’en sortir sans l’euro ce tabou se traduit déjà par une volonté d’installer le chaos par l’attitde criminelle de la BCE ; bel exemple qui illustre ici à un niveau local ce qui de fait se joue au niveau mondial. Installer le chaos plutôt qu’un désir de souveraineté en affichant le spectre du nationalisme
    Une autre angoise est le rapprochement avec la Russie sur ce point les Etats unis sont intraitables... Le schéma d’un axe chypre Grèce SErbie Russie n’est pas à exclure si la gauche grecque s’émancipe du sentimentalisme europhile , et ....de l’otan. ! Il serait étonnant que Tsipras n’y songe pas un peu depuis sa visite à Moscou , s’il est fin politique il doit attendr un peu que l’opinion de son peuple évolue encore... vu le plébiscite d’hier cette évolution peut s’accélerer

     

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  • #1222918
    Le 6 juillet 2015 à 17:27 par Oscar
    Les conséquences du "non" grec

    L’auteur oublie que le Parlement grec est élu à la Proportionnelle et qu’il représente équitablement les diverses d’opinions du peuple grec alors que le Parlement Français est élu, depuis 1958, au scrutin majoritaire à deux tours qui revient à TRUQUER les élections .

     

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  • #1223078
    Le 6 juillet 2015 à 21:32 par radar
    Les conséquences du "non" grec

    " La mauvaise éducation consiste à profiter de la bonne éducation des autres " (Paul Morand) . Les Grecs sont des gens mal élevés, et je reste poli .

     

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    • #1223337
      Le Juillet 2015 à 10:33 par listener
      Les conséquences du "non" grec

      Bonne définition de Paul Morand de quelque chose qu’il n’est pas facile à définir. Bonne ? Mauvaise éducation ? L’éducation est un des mots les plus incompréhensibles du langage humain. Mais la politique n’a rien à voir avec la problématique éducative car il suppose que tous sont adultes et tous ont le même ratio, bien ou mal élevé.. Mais on a jamais rien fait avec des gens bien élevés car, comme tels, ils tendent à imiter leur parents et leurs professeurs donc ils tendent vers la nullité. Etre bien élevé, c’est être nul par essence .

      Il n’y eut dans l’histoire qu’un seul professeur : Aristote, et qu’un seul élève : Alexandre de Macédoine. Lequel était fort mal élevé puisqu’il a conquis le monde, ce qu’un homme bien élevé n’aurait pas fait. Les grecs réveillent une vie politique endormie farcie de "bons élèves". Les grecs sont évidemment des escrocs. Et alors ? Ils sont peut-être mal-élevés mais il n’y a qu’eux qu’on regarde et dont on attend les prochaines frasques avec impatience !

      L’Europe est en elle même une vaste escroquerie et on doit féliciter les grecs de ne pas l’avoir prise au sérieux, voir de la ridiculiser..

       
  • #1223479
    Le 7 juillet 2015 à 14:34 par la pythie
    Les conséquences du "non" grec

    Je ne comprendrai jamais la passion de monsieur Sapir pour la Grèce et la haine qu’il porte à l’Allemagne ! on sait pourtant qui sont les plus méritants, non ?

     

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