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Les enjeux de la finance islamique

Par Florian H.

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

La finance islamique s’est envolée médiatiquement juste après la crise des « subprimes » en 2008, suite aux appels de la ministre des Finances Christine Lagarde, qui réclamait alors une finance plus juste et efficace. Cependant, même si ses fondements sont intéressants, il apparaît que la finance conventionnelle cherche à se l’octroyer pour mieux la modifier.

La finance islamique se doit en théorie de correspondre à certains principes.

- La pratique de l’intérêt est interdite. Ainsi, une banque islamique ne prête pas son épargne mais participe au capital de l’entrepreneur. Elle achète du capital. En conséquence, par ce principe fondamental, elle est automatiquement assujettie à la responsabilité de l’investissement.

- Si l’entrepreneur fait faillite, la banque aura perdu le montant de son investissement. Si l’entreprise réalise des bénéfices, la banque gagne le pourcentage de bénéfices correspondant à sa participation au capital. Si elle détient 20 % du capital, elle obtiendra 20 % des bénéfices. Par ce simple fonctionnement, le processus d’endettement est impossible car il n’y a pas de prêt mais des achats et des ventes.

Aujourd’hui, le système bancaire [non-islamique, ndlr] oblige l’entrepreneur à posséder des hypothèques en plus de son apport pour fournir des garanties à la banque. C’est à lui qu’incombent tous les risques. Il crée la richesse, il prend un risque et s’il fait faillite par son activité, la banque met en vente sa maison, ses biens pour rembourser son crédit.

Les banques de la finance islamique sont de simples associations d’investisseurs qui sont assujettis aux mêmes règles du marché que les entreprises. Elles sont solvables et liquides.

La pratique de l’intérêt organise un vaste plan d’endettement des entreprises, puis des ménages et de l’État par la tentation qu’il procure à travers les prêts à la consommation pour les citoyens ou la possibilité pour l’État d’avoir à court terme des liquidités qui lui permettent d’embaucher des fonctionnaires et ainsi de réduire le chômage plus facilement.

De plus, l’intérêt est inflationniste. En effet, le banquier n’attend pas de savoir si l’entrepreneur fait des bénéfices, il dépense déjà les intérêts dans l’économie. C’est une somme d’argent qui ne correspond pas à une richesse créée car l’entrepreneur peut rembourser les premières années d’annuités et de charges d’intérêts par son crédit lui-même ! Or si à la fin du remboursement, il n’a pas généré de bénéfices suffisants, il fait faillite, mais de la monnaie a été injectée dans l’économie, ce qui génère de l’inflation au fil du temps par l’accélération de ces crédits accordés.

Enfin, cette pratique de l’intérêt peut s’expliquer par une confiscation de la monnaie, c’est-à-dire un cour légal forcé. Ils sont les seuls à pouvoir fabriquer des euros et vous êtes obligés de les accepter, il est même interdit de produire une autre monnaie de base par les citoyens sur le territoire. Ils peuvent ainsi en produire une quantité quasi-infinie car cette monnaie n’est pas adossée à l’or et n’a aucune valeur intrinsèque. Ils peuvent donc générer des crédits à volonté.

Ceci engendre de l’inflation, mais comme ils sont les premiers à dépenser, ce sont les plus fragiles au sein de la société qui subissent la hausse des prix de plein fouet.

La seule solution est de contrôler le système comme le fait la Banque centrale européenne, en évitant tout de même une envolée du crédit trop importante pour éviter une hyperinflation.

Nous sommes donc en présence d’une économie d’endettement, inflationniste et génératrice de chômage. Beaucoup de projets d’investissements ne sont pas soutenus car les banques demandent des garanties et des hypothèques, ce qui n’existe pas en finance islamique.

Cependant, les fondamentaux de cette finance ne sont pas respectés, même dans le monde arabo-musulman. Seul l’Iran présente des similitudes avec ce système et des velléités d’affrontement idéologique avec la finance mondiale.

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 






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28 Commentaires

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  • #316141
    Le 29 janvier 2013 à 17:01 par cidero
    Les enjeux de la finance islamique

    façon la finance islamique sera jamais pratiqué par les pseudobanques islamique, ils cachent des intérets déguissés, parce qu’a la tête de ses banques c’est toujours les mêmes tordu, ils laisserons jamais appliqués la vrai finance islamique car elle serait trop avantageur au pauvre et petit commerçant.

     

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    • #316389
      Le Janvier 2013 à 20:36 par Jon
      Les enjeux de la finance islamique

      Exactement, aujourd’hui beaucoup de banques proposent un package "islamique" qui n’a d’islam que le nom. En fait cette pratique date des années 70 quand au Moyen Orient, beaucoup de musulmans sont devenus multi millionnaires. Pour les faire entrer dans le monde de la finance sans les choquer immédiatement, on leur a inventé ce concept, venu de Londres... (tiens encore la City !)

      Aujourd’hui, dans cette région, le système bancaire est totalement débridé, plus besoin de faire le faux investisseur, ils n’ont plus honte de jouer à la finance classique. Les rares ayant la conviction que l’usure et les marchandises illicites sont un mal ne sont pas entrés dans le système financier. Quand vous savez que le 1er fond d’investissement est celui de Abu Dhabi, ça vous donne une idée de la proportion ayant conservé leur valeur.

      Si Christine Lagarde intervient en 2008-2009 pour faire entrer les musulmans dans le système boursier, par cette porte dite "finance islamique", c’est que la situation est tellement grave que tout pognon est bon à prendre pour maintenir le système le temps de préparer une solution : http://www.youtube.com/watch?v=eThq...

      Enfin, une réponse claire et rapide de la part d’un des plus grands savants de l’Islam sur la question, qui réfute toute idée de finance islamique considérant qu’il ne s’agit que de jeux de mots, pour camoufler les mêmes mécanismes de l’usure :

      Vous voulez achetez une maison qui fait 1000. La banque l’achète à votre place mais en même temps vous signez un contrat avec elle où il est dit que la banque vous vend cette maison 1100. Et vous payez 1100 à la banque. Puisque c’est elle la proprio de la maison au début, elle n’a fait que vendre, et tire donc un bénéfice, sur la maison de vos rêves que vous lui aurez préalablement désigné...

      Elle appelle cela le Ribh (gain) et le bon sens nous dit que c’est Riba (usure) déguisée. Le tout consiste à convaincre le "gentil" musulman ignorant qu’il ne commet pas de péché. On joue sur sa cupidité, son ignorance, ou les deux. Enfin, et surtout le cheikh rappelle une parole de sagesse pour les croyants, le vrai gain consiste à prêter de bon coeur, et mieux de donner quand on peut donner, pour aider. Ce sont des choses qui dépassent l’entendement dans un esprit cupide.

      http://www.youtube.com/watch?v=71HW...

       
  • #316158
    Le 29 janvier 2013 à 17:16 par hawaz
    Les enjeux de la finance islamique

    Excellent article !

    Voici quelques textes du Prophète sur le commerce illégal : clikez ici

     

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    • #316702
      Le Janvier 2013 à 01:40 par pseudonyme
      Les enjeux de la finance islamique

      @hawaz : Perso, j’ai rien contre ni le sunnisme, ni le chiisme. Mais voir des sites qui entretiennent la guerre et l’insulte entre les deux, ça me fout la haine.

      J’en ai marre qu’on ait tant d’imbéciles sur cette Terre. Le pire c’est que leurs arguments sont tous aussi pourris et éloignés de la Révélation les uns que les autres... Sans compter qu’à la base, la populace s’en fout et vit très bien le voisinage, quand celui-ci n’est pas envenimé par la République d’Iran ou les monarchies saoud/qatar/EAU (tous des satanistes à la tête).

      En bref, c’était un avertissement pour ceux qui auraient l’idée d’aller plus loin que la page que tu donnes.

       
    • #320197
      Le Février 2013 à 11:36 par hawaz
      Les enjeux de la finance islamique

      je ne vois pas ou il y a des insultes, si il y en a, n’hésitez pas à me les montrer

      cordialement

       
  • #316194
    Le 29 janvier 2013 à 17:47 par dédé75
    Les enjeux de la finance islamique

    « Ainsi, une banque islamique ne prête pas son épargne mais participe au capital de l’entrepreneur...Si elle détient 20 % du capital, elle obtiendra 20 % des bénéfices. »

    On n’a pas non plus forcément envie qu’une banque mette le nez dans nos affaires et soit co-propriétaire même jusqu’à sa maison personnelle...Avec ce système les banques finissent aussi par tout posséder et tout contrôler.

     

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    • #318000
      Le Janvier 2013 à 14:04 par petit_poney
      Les enjeux de la finance islamique

      Il n’y a pas d’hypothèque, il s’agit d’actionnariat.
      Si l’entreprise fait faillite, la banque perd son capital.

      En vérité, avec ce système la banque a plutôt intérêt à ne surtout pas détenir 100% du capital.

       
  • #316335
    Le 29 janvier 2013 à 19:47 par lauburu
    Les enjeux de la finance islamique

    Le Coran interdit l’usure ; curieusement l’Eglise aussi . Qui va donc bénéficier de ces deux interdictions ? Mais les Juifs, ma chère, évidemment ! A la suite du triomphe du Christianisme (390) et de l’Islam (622), les Juifs vont disposer, puisqu’ils sont les seuls autorisés à pratiquer le pret à intéret, de tout l’OR des chrétiens et des musulmans. Ce sont les seuls à avoir de l’argent, les Juifs,dès cette époque, et ils ne peuvent qu’etre a l’origine de tous les évènements historiques . Un exemple : pour financer ses guerres Bismark a eu recours à un banquier Juif Bleichroder, l’agent des Rothschild à Berlin, car le parlement de Prusse refusait de financer les guerres de Bismark. Vous imaginez l’argent que s’est fait Rothschild à cette seule occasion ? C’est Rothschid qui a encaissé la tonne d’or que la France a du verser à "l’Allemagne" en guise d’indemnité.

     

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    • #316397
      Le Janvier 2013 à 20:42 par Jon
      Les enjeux de la finance islamique

      Oui et les chrétiens et musulmans paient leur péché sur Terre pour avoir commis un interdit qu’ils connaissent. Depuis nombreux sont ceux qui se l’autorisent se voilant la face. Les juifs se sont auto persuadés il y a plus longtemps de la licéité du procédé, du moment que l’on prête à un non juif, et même depuis quelques siècles à n’importe qui, après tout l’argent n’a pas d’odeur ni de religion.

      Au final, la religion monothéiste a toujours eu comme interdit l’usure. Ce sont les hommes qui ont bravé l’interdit. Certains en paient le prix ici-bas, et c’est un moindre mal comparé au prix qu’il faudra payer devant le Seigneur pour ceux à qui on aura conservé le châtiment d’ici là. Je n’aimerais pas m’appeler M.A. Rothschild le jour du jugement.

      Le mieux reste de ne pas exploiter les gens par l’usure.

       
    • #316503
      Le Janvier 2013 à 22:03 par Mohand
      Les enjeux de la finance islamique

      Désolé mais tu te fourvoies totalement en terre d’islam l’usure n’était tolérée ni pour les musulmans ni pour les non musulmans. C’est en terre catholique que les juifs se sont enrichis par l’usure au point de devenir la communauté que l’on connaît. L’Europe a été le terreau fertile sur lequel leur emprise a proliféré...

       
    • #316611
      Le Janvier 2013 à 23:43 par dissident le dissident.
      Les enjeux de la finance islamique

      Grâce soit rendue à Mohand : on sait désormais que les seuls à avoir été valeureux de tout temps sont les musulmans.
      A en croire certains, l’Islam lave plus blanc et les gens qui naissent sur ses terres sont naturellement bons, valeureux et d’un sens moral au dessus de tout soupçon : a se demander d’ailleurs pourquoi ils sont aussi nombreux à venir sur nos terres decadentes remplies de femmes à moitié nues...le pouvoir de séduction de Satan doit y être pour quelque chose.
      C’est bien d’éviter le nombrillisme communautaire et anti-constructif pour rester dans l’honnêteté.

       
    • #316785
      Le Janvier 2013 à 08:19 par Jon
      Les enjeux de la finance islamique

      D’après certains écrits de l’époque, l’usure est devenue courante en terre musulmane 3 à 4 siècles environ après l’apparition de l’Islam. C’est ce qu’on retrouve dans par exemple "Les pensées précieuses" de Ibn al Jawzi (mort en 1201) qui décrit des cas de commerçants à Baghdad esclaves de l’argent, travaillant du matin jusqu’au soir alors qu’ils sont déjà riches, et faisant fi des règles sur l’usure.

      Il n’y a pas eu besoin de juifs pour se remettre à pratiquer une arnaque ancestrale. Bien sûr cela se faisait en douce, comme en Italie par exemple, pour éviter les remontrances publiques.

       
    • #317258
      Le Janvier 2013 à 19:09 par dédé75
      Les enjeux de la finance islamique

      Ce que ne comprend pas, ou ne veut pas comprendre le commentaire ci-dessus, est que si l’Église rappelait de façon récurrente l’interdiction du prêt et de l’usure c’est justement parce que cette pratique était largement répandu dans les sociétés en Europe et pratiquée par tous. Sinon l’Église n’aurait pas eu besoin de le faire !

      Comme le montre et le dit très bien Jacques Heers dans son ouvrage La naissance du capitalisme au Moyen Age : Changeurs, usuriers et grands financiers : "Que l’Église multiplie les interdits des prêts et de l’usure montre à quel point ils sont peu respectés."

       
    • #327256
      Le Février 2013 à 16:55 par sulayman
      Les enjeux de la finance islamique

      l’usure est également interdite par le judaïsme,simplement les juifs se sont émancipé de cette loi divine vis à vis des goys par le talmud,donc l’usure demeure interdite entre 2 juifs,mais est autorisé de juif à goys...pas étonnent entre nous vu que d’après ce livre nous (goys) ne somme à considérer comme un des plus vil des êtres vivant,bien après la majeur parti du monde animal

       
  • #316459
    Le 29 janvier 2013 à 21:25 par walislam9394
    Les enjeux de la finance islamique

    pour que le systeme monetaire islamique (puisque c’est le sujet) revienne, il faudrait faire revenir l’or et l’argent comme monnaie de basse. or, le FMI et la Banque Mondiale l’ont interdit (on ne se demande plus pourquoi). donc, pour que le systeme monetaire du prophete muhammad revienne, il faudrait appliquer la sharia dans tous les pays musulmans. et on ait tous que dans les musulmans majoritairement musulmans, c’est une fausse charia qui y est appliquer parce que le systeme monetaie est toujours le meme et si un pays le faisait (comme kadhafi a essayé et on sait comment il a fini) la colere de wall street s’abattrait sur celui ci .

     

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    • #316795
      Le Janvier 2013 à 08:55 par Jon
      Les enjeux de la finance islamique

      L’or et l’argent ne sont pas les seules monnaies en Islam. Elles le sont en tant que référence, mais d’autres peuvent être ajoutées. Au début, il y avait jusqu’à 6 monnaies reconnues : or, argent, orge, froment, dattes, sel. Enfin voici un extrait d’un exposé du comité des savants de al Ifta, qui cite Ibn Taymiyya et l’imam Malik, mais il n’y a pas qu’eux, c’est sûrement à l’unanimité que les savants de la religion islamique ont estimé que l’or et l’argent ne sont pas par nature la seule monnaie acceptable :

      "La monnaie est tout ce qui est considéré sur le plan de l’usage ou de la terminologie comme toute chose acceptée par tous comme trait d’union dans les échanges. Le Cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya l’a indiqué lorsqu’il affirme : (Le dirham et le dinar n’ont pas de limite naturelle ou légale. Bien plus, en la matière, on doit se référer à l’usage et à la terminologie. Car, à l’origine, ce n’est pas lui la finalité. La finalité est qu’il serve de critère dans leurs transactions. Les dirhams et les dinars
      ( Numéro de la partie : 8, Numéro de la page : 215)
      ne sont pas visés en soi. Bien plus, ils sont un moyen de transaction. C’est pour cela qu’ils servent de monnaie d’échange. Il dit par la suite : Le moyen pur sur lequel ne se rattache un but, ni sur sa matière, ni sur sa forme, peut servir à acquérir ce qu’on désire, quelque soit sa nature) Fin de citation. (Tome 29 p. 251 Madjmou` Al-Fatâwâ).
      De même, l’Imam Mâlik a dit la même chose dans (Al-Modawwana) dans le livre du change lorsqu’il affirme : (si les gens avaient accepté les peaux comme monnaie d’échange, j’aurais abhorré de les voir vendues contre de l’or et de l’argent à terme)"
      fin de citation.

       
    • #319916
      Le Février 2013 à 01:27 par Florian
      Les enjeux de la finance islamique

      Salam à tous,

      Cet article est bien trop court et bien trop superficiel pour aborder un sujet qu’il faut mûrement réfléchir. Par ailleurs, cela me rend toujours sceptique lorsqu’une personne (quelle que soit sa confession), entame une réflexion sur un aspect de l’islam sans partir des textes pour étayer et argumenter son propos.

      Pour reprendre ce qui a été dit ci-dessus, voici le hadith que reprend Imran Hosein dans son livre "LE DINAR D’OR ET LE DIRHAM D’ARGENT : L’ISLAM ET L’AVENIR DE LA MONNAIE" pour expliquer ce qu’est la "monnaie sunna" :
      "Abī Sa’īd al-Khudri a rapporté que le Messager d’Allah a dit : « Or contre or, argent contre argent, blé contre blé, orge contre orge, datte contre datte, et sel contre sel. (Lorsqu’une transaction est) Une chose contre une même chose, le paiement se fait sur place, alors si quelqu’un donne plus ou demande davantage, l’accord s’est fait avec Riba, le receveur et le donneur en étant similairement (tous deux) coupables. »" (Sahih, Muslim).

      Je conseille vivement la lecture de ce livre avant d’écrire un article sur la finance islamique, car sans monnaie à valeur intrinsèque, il n’y a pas d’échange "islamique" possible ! Il faut, à mon humble avis, commencer par la source même de l’arnaque du papier avant de s’attaquer au problème de la "banque islamique".

       
  • #317095
    Le 30 janvier 2013 à 16:13 par Le Chaton
    Les enjeux de la finance islamique

    Les banques de la finance islamique sont de simples associations d’investisseurs qui sont assujettis aux mêmes règles du marché que les entreprises. Elles sont solvables et liquides.



    En gros, une Banque Islamique c’est une Banque d’Investissements (comme Goldman Sachs, Rothschild ou Lazard ) ou un Fond d’Investissements ( comme Butler Capital, Blackstone ou KKR)...

     

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  • #317162
    Le 30 janvier 2013 à 17:34 par internaute77
    Les enjeux de la finance islamique

    Il faut se méfier quand cette finance est dans les mains des Gogs et Magog.

     

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  • #317488
    Le 30 janvier 2013 à 22:41 par AGESC
    Les enjeux de la finance islamique

    L’article aurait été meilleur s’il avait été plus long.

    Je m’explique : on a publié mon article sur le site (cliquez sur le tag "finance islamique") et vous voyez que je démontre qu’elle n’a rien d’islamique. De plus, votre article ci-haut semble faire fi des diverses autres applications de la finance islamique, et je veux notamment parler de la mourabaha. Je n’ose imaginer une banque qui se contenterait d’investir réellement dans le capital d’une entreprise : ce n’est pas assez rentable. Elles préfèrent rester dans l’abstrait, prêter et recevoir l’intérêt, sans aucun regard sur la manière que vous emploierez pour obtenir cet intérêt, puisqu’elle sait, presque intuitivement, que l’intérêt qu’elle exige est illégitime mais aussi inexistant car il faudra un autre crédit pour rembourser les anciens (puisque toute la masse monétaire est crédit, mais que la banque exige crédit+intérêt, il n’y aura jamais assez, d’où la spirale du crédit). De plus, si la société tombe, il est sûr que la banque perd son argent puisqu’elle n’est, en fin de compte, qu’un actionnaire.
    C’est pourquoi elles feront avant tout de la mourabaha, c’est-à-dire un crédit déguisé [voyez mon explication dans mon article], plutôt que d’investir et d’être une véritable partie prenante dans la société. Mais il y a d’autres produits, il est vrai, et notamment de crédit-bail. Mais dans mon article, je fais remarquer que la finance islamique ne diffère en rien de la finance conventionnelle puisqu’elle utilise les mêmes devises et fait donc appel à la banque centrale qui lui prête de l’argent à un taux d’intérêt réel.

    Cessons donc de croire en une pseudo finance islamique.

     

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    • #318054
      Le Janvier 2013 à 14:47 par petit_poney
      Les enjeux de la finance islamique

      Une finance qui ne diffère en rien de la finance "conventionnelle" n’est pas islamique.

       
    • #318097
      Le Janvier 2013 à 15:28 par Jon
      Les enjeux de la finance islamique

      Merci de ces précisions. Entièrement d’accord avec vous, quand ils ont inventé ce système, ils ne se sont pas remis en question sur leur raison d’exister en tant que banquiers, mais sur "comment on va attirer les milliards de ces musulmans assis sur des puits de pétrole". De plus, pour jouer avec les mots, la finance est par nature de type usuraire, toute la finance. Rajouter islamique ne change rien, c’est comme parler de "whisky halal".

       
    • #318558
      Le Janvier 2013 à 22:49 par anonyme
      Les enjeux de la finance islamique

      Vous vous laissez tous avoir par Satan, qui ne veut qu’on retienne que du négatif dans des bons projets.

      Or une finance qui exclut des investissements les jeux, la guerre, l’alcool, le sexe, et bcp de vices, est déja une bonne chose.

       
    • #319090
      Le Février 2013 à 14:47 par AGESC
      Les enjeux de la finance islamique

      C’est toi qui te laisse avoir par Satan : ce n’est pas un argument que de dire que cette finance refuse de financer des secteurs considérés comme haram en islam, puisqu’on te dit qu’elle fait de l’usure en toute fin de compte. Tu me fais penser a ce que Cheikh Ansari disait : pour manger du porc en période de disette, c’est non mais pour de l’usure , c’est oui alors qu’il vaut mieux manger du porc que de toucher a l’usure.
      De plus il me semble qu’en islam un seul dinar ou dirham d’usure équivaut à 36 ou 70 actes sexuels (avec sa propre mère selon les sources) mais aussi a déclarer la guerre a Dieu et à son prophète donc on s’en CONTREFOUT que la finance islamique finance des mosquées et pas Rocco Siffredi : il y a de l’usure, point. Mais je comprends la volonté consumériste d’avoir sa voiture, sa maison etc.. Et c’est sur ce consumérisme qu’essaient d’agir les banques islamiques. Ne te fais donc pas avoir.

       
  • #318903
    Le 1er février 2013 à 12:12 par zef
    Les enjeux de la finance islamique

    Il est vrai que beaucoup de pays musulmans n’ont même pas de finance islamique (Maroc, Tunisie, Algérie,...) mais ce n’est pas la volonté des peuples mais du FMI, Banque mondiale et banque occidental. L’interet pour la finance Islamique
    Mais le pays le plus en pointe dans la matière est la Malaisie et non l’Iran. Et dire que seul l’Iran l’applique c’est pas très vrai, Beaucoup de pays on un système dit Hybride avec les deux Finances (Égypte par exemple) mais les pays types Arabie Saoudite, UAE, Soudan, Qatar, Jordanie... sont principalement sous régime de finance islamique même si il sont fortement intégrer dans l’économie conventionnelle via "L’Achat/vente" et non l’intérêt Usuraire.

     

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  • #321888
    Le 4 février 2013 à 16:17 par jo-sceptique
    Les enjeux de la finance islamique

    Je suis peu etre un peu bête mais...cela me semble encore pire.
    Alors certes pas de problème d’inflation. Certes.

    Mais a coté de cela ,les bénéfices de l’entreprise partent dans la poche de la banque dans des proportions dramatiques, au lieu de rémunérer les travailleurs.
    On assiste a la même concentration de richesse et a la rémunération du capital oisif.
    Les mêmes ,sans bosser ,auront toujours plus d’argent et feront des autres leurs esclaves par des dettes éternelles.

    Je reste sur mon idée de banque publique a taux zéro, payée par nos impôts et gérée afin d’aider les travailleurs a développer une activité, ce qui bénéficie a tous :
    plus d’argent ,plus de pouvoir d’achat ,donc du boulot pour les autres travailleurs productifs.Donc la civilisation dans son ensemble s’en trouve bénéficiaire.

    Et quand je dit pire ,c’est que l’interdiction de l’usure chez les chrétiens et les musulmans c’est bien cela :
    En gros : le prêt ne doit pas être une activité rémunératrice, seul le travail mérite salaire et tu doit honorer tes dettes.

    Donc la on louvoie avec la morale religieuse , religieuse ou pas, c’est donc satanique dans sa définition :
    jouer avec la lettre de la loi pour en contourner le sens. Inversion des valeurs par l’ajout du terme "islamique" alors que c’est clairement prohibé.

    Je suis un peu choqué de trouver une chose pareille sur le site d’E&R sans une critique accolée.Ou alors j’ai loupé un épisode.

    Pour finir, actuellement ,les banques "islamiques" sont des filiales des petro-états.Ce sont des banques a l’occidentale mais venant de théocraties islamiques.
    Elles sont basées sur le petro-dollars, et sont donc virtuelles et immorales.
    Il n’existe surement rien de tel (et vu mon analyse ,tant mieux, on a assez a faire avec les usuriers a l’occidentale) a part au niveau local.

     

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    • #325742
      Le Février 2013 à 18:24 par AGESC
      Les enjeux de la finance islamique

      Franchement un GROS +1 à ton analyse.

      J’ajouterai uniquement qu’il faille que la monnaie soit soutenue par de l’or ou qu’elle en soit tout court, et ça serait vraiment un système économique viable et vertueux.

       
    • #333150
      Le Février 2013 à 14:07 par damien
      Les enjeux de la finance islamique

      la est la clé
      "On assiste a la même concentration de richesse et a la rémunération du capital oisif."

      L’esprit d’interdiction de la Riba, c’est de permettre à Allah de faire ce qu’il veux de la réussite. A partir du moment ou il y a des sûrs du profit, on castre Allah.