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Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

Traduction E&R

Ils sont venus comme esclaves ; de vastes cargaisons humaines transportées sur de grands navires britanniques à destination des Amériques. Ils furent expédiés par centaines de milliers et inclurent des hommes, des femmes, et même les plus jeunes enfants. Lorsqu’ils se rebellaient ou même désobéissaient à un ordre, ils étaient punis de la pire des manières. Les esclavagistes pendaient leur propriétés humaines par les mains et mettaient le feu à leurs pieds ou à leurs mains en guise de punition. Ils étaient brulés vifs et leur tête était placée sur un pieux au marché comme avertissement pour les autres captifs. Nous n’avons pas besoin de détailler tous les détails sanguinaires, n’est-ce pas ? Nous connaissons tous trop bien les atrocités de la traite négrière. Mais parlons-nous de l’esclavage en Afrique ?

Les rois James II et Charles Ier se sont aussi efforcés de manière continuelle à mettre en esclavage les Irlandais. Le célèbre britannique Oliver Cromwell perpétua cette pratique de déshumanisation de son voisin.

Le commerce d’esclaves irlandais commença quand James II vendit 30 000 prisonniers irlandais comme esclaves au Nouveau Monde. Sa proclamation de 1625 ordonnait que les prisonniers politiques irlandais fussent envoyés outre-mer et vendus à des colons anglais des Caraïbes. Au milieu du XVIe siècle, les Irlandais étaient les principaux esclaves vendus à Antigua et à Montserrat. À cette époque, 70 % de la population totale de Montserrat était composée d’esclaves irlandais.

L’Irlande devint rapidement la plus grande source de bétail humain pour les marchands anglais. La majorité des premiers esclaves du Nouveau Monde étaient en réalité des Blancs.

De 1641 à 1652, plus de 500 000 Irlandais furent tués par les Anglais et encore 300 000 furent vendus comme esclaves. La population irlandaise chuta de 1,5 million à 600 000 en une seule décennie. Des familles entières furent déchirées car les Britanniques interdisaient aux pères irlandais de prendre avec eux femmes et enfants à l’autre bout de l’Atlantique. Ceci créa une population sans défense faite de femmes et d’enfants sans-abris. La solution britannique fut de les vendre aux enchères eux aussi.

Durant les années 1650, plus de 100 000 enfants irlandais entre 10 et 14 ans furent arrachés à leurs parents et vendus comme esclaves dans les Caraïbes, en Virginie et en Nouvelle-Angleterre. Pendant cette décennie, 52 000 Irlandais (surtout des femmes et des enfants) furent vendus aux Barbades et en Virginie. 30 000 hommes et femmes irlandais furent aussi transportés et vendus au plus offrant. En 1656, Cromwell ordonna que 2 000 enfants irlandais soient emmenés en Jamaïque et vendus comme esclaves à des colons anglais.

De nombreuses personnes aujourd’hui évitent de nommer les esclaves irlandais pour ce qu’ils étaient vraiment : des esclaves. Ils utilisent des termes tels que « serviteurs à contrat » pour décrire la condition des Irlandais. Cependant, dans la plupart des cas du XVIIe au XVIIIe siècle, les esclaves irlandais n’étaient ni plus ni moins que du bétail humain.

 

 

Par exemple, le commerce d’esclaves africains venait juste de commencer durant cette même période. Il est bien établi que les esclaves africains, pas entachés de la théologie catholique alors méprisée et plus onéreux à acheter, étaient souvent bien mieux traités que les esclaves irlandais.

Les esclaves africains étaient très coûteux à la fin des années 1600 (50 sterlings). Les esclaves irlandais étaient bon marché (pas plus de 5 sterlings). Si un planteur fouettait ou battait un esclave irlandais à mort, ce n’était jamais un crime. La mort d’un esclave était un revers financier, mais revenait bien moins cher que de tuer un africain plus onéreux. Les maîtres anglais commencèrent rapidement à se reproduire avec les femmes irlandaises autant pour leur plaisir personnel que pour augmenter leurs profits. Les enfants d’esclaves étaient eux-mêmes des esclaves, ce qui agrandissait la force de travail gratuite des maîtres esclavagistes. Même si une femme irlandaise devenait libre d’une quelconque manière, ses enfants restaient esclaves de son maître. En conséquence, les mères irlandaises, malgré cette émancipation fraîchement acquise, abandonnaient rarement leurs enfants et restaient en servitude.

Avec le temps, les Anglais pensèrent à un meilleur moyen d’utiliser ces femmes (dans de nombreux cas, des filles jeunes de douze ans) pour augmenter leur part de marché : les colons commencèrent à faire se reproduire des femmes et des filles irlandaises avec des hommes africains pour produire des esclaves avec un teint distinct. Ces nouveaux esclaves « mulâtres » revenaient à un prix plus élevé que le bétail irlandais et, de même, permirent aux colons de faire des économies plutôt que d’acheter de nouveaux esclaves africains. Cette pratique consistant à croiser des femmes irlandaises et des hommes africains se prolongea sur plusieurs décennies et était si répandue que, en 1681, une loi fut votée « interdisant la reproduction de femmes esclaves irlandaises avec des hommes esclaves africains dans le but de produire des esclaves pour la vente ». En résumé, elle fut stoppée seulement parce qu’elle interférait avec les profits d’une grande compagnie de transport d’esclaves.

L’Angleterre continua à expédier des dizaines de milliers d’esclaves irlandais sur plus d’un siècle. Les archives historiques montrent que, après la rébellion irlandaise de 1798, des milliers d’esclaves irlandais furent vendus en Amérique et en Australie. Il y eut des abus atroces faits sur des captifs autant africains qu’irlandais. Un navire britannique jeta même dans l’Atlantique 1 302 esclaves pour que l’équipage gardât ses réserves de nourriture.

Il fait peu de doute que les Irlandais subirent les horreurs de l’esclavage autant (sinon plus au XVIIe siècle) que les Africains. Il fait aussi peu de doute que ces visages basanés que vous observez dans vos voyages aux Caraïbes sont très probablement un mélange d’ascendances africaine et irlandaise. En 1839, la Grande-Bretagne décida finalement seule de mettre fin à sa participation à la descente aux enfers satanique et arrêta le transport d’esclaves. Alors que cette décision n’empêcha pas les pirates de faire comme bon leur semblait, la nouvelle loi mit lentement fin à ce chapitre cauchemardesque de la misère irlandaise.

 

 

Mais si quiconque, noir ou blanc, pense que l’esclavage fut seulement une expérience africaine, alors il a tout faux. L’esclavage irlandais est un sujet qui mérite qu’on le garde en mémoire, qu’on ne l’efface pas de nos esprits.

Mais où sont nos écoles publiques (et privées) ? Où sont les livres d’histoire ? Pourquoi est-ce si rarement discuté ? La mémoire de centaines de milliers de victimes irlandaises ne mérite-t-elle pas plus que la mention d’un auteur inconnu ?

Ou leur histoire deviendra-t-elle fidèle à ce que voulaient les pirates anglais : une histoire (contrairement au récit africain) irlandaise intégralement oubliée, comme si elle n’avait jamais existé.

Aucune des victimes irlandaises ne put rentrer sur sa terre natale pour raconter son calvaire. Ce sont les esclaves perdus ; ceux que le temps et les livres d’histoire biaisés ont commodément oublié.

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  • #872218
    Le 26 juin 2014 à 14:12 par Garcia Hotspur
    Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    Merci à E&R de me permettre d’apprendre des pans de l’histoire restés sous silence (on image aisément pourquoi !).
    Je suis un peu déçu de lire certains commentaires simplistes qui versent dans l’anglophobie primaire... Comme tout peuple, la communauté anglaise a certes son lot de connards, mais de là à en faire une généralité... En revanche, l’élite anglaise a fait la preuve de sa perfidie bien souvent dans l’histoire : championne du monde ! Juste après l’élite de l’autre peuplade dont on ne peut se moquer !

     

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    • #877266

      L’élite anglaise s’est très tôt mélangée avec l’élite de l’autre peuplade dont on ne peut se moquer. L’exemple historique le plus frappant : Benjamin Disraeli, (1804-1881), premier ministre anglais, ami de la reine Victoria qui l’anoblit en 1876 en faisant de lui le Premier Comte de Beaconsfield. Comme par hasard, c’est sous son "règne" qu’ont eu lieu les guerres controversées d’Afghanistan and d’Afrique du Sud (guerre des Boers) durant lequel les troupes britanniques se comportèrent de la pire manière avec les populations civiles locales. C’est d’ailleurs en Afrique du Sud que les anglais inventèrent le concept du camp de concentration ou 27,927 femmes et enfants et 14,154 noirs africains moururent de privation de nourriture et de maladie. L’élite anglaise est de la pire espèce et d’une immoralité a toute épreuve, avec comme cerise sur le gâteau, une famille royale dégénérée.

       
  • #873090
    Le 26 juin 2014 à 20:39 par super Franc
    Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    Autant l’action des Anglais vis à vis des Irlandais à l’époque a été horrible autant cracher sur les Anglais au niveau physique mental c’est argument bidon en dessous de la ceinture.
    De plus l’ouvrier Anglais actuel n’est en rien responsable de ce qu’ont fait les Anglais y’a 100 200 300 ans 500 ans.
    Faut savoir raison garder et être objectif.J’aime pas trop la mentalité culture anglaise même si sur certain point il y’a de très belle choses comme georges orwell de son vrai nom eric arthur blair et c’est un vrai Anglais et il était contre tout ce système donc faites attention à vos généralités et préjugés et ne pas confondre l’ouvrier Anglais avec le banquier Anglais !

    Comme tout les Français ne sont pas des colons affreux antisémites racistes tout les noirs des esclaves et les arabes des voleurs terroristes bref faut savoir raison garder un pauvre Anglais un pauvre ouvrier Français Allemand Indien Chinois et bien ils sont dans la même galère en réalité.

    Sinon,pourquoi l’éducation national ne nous apprends pas plein de pan de l’histoire esclavage irlandais esclavage sur les blancs européens fait par les maghrébins esclavage sur les blancs européens par les Turcs et les Arabes esclavage des blancs européens par les juifs... bref t’apprends l’esclavage et les génocides que d’un côté et souvent manipulé et jamais de l’autre...Oui à l’histoire à toute l’histoire et l’histoire avec un grand H pas l’histoire qui sert les intérêts de tel ou tel communautés ethniques religieuses sexuelles ou autre !

    Les pauvres quel que soit leur couleur origines c’est toujours eux qui trinquent pour servir l’intérêt du dominant quelque soit sa couleur ou origine et cela depuis que l’homme est homme...

     

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  • #873371
    Le 26 juin 2014 à 22:31 par Pegeen Mike
    Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    Sur bon nombre d’articles d’E&R, je trouve bon nombre de commentaires intéressants aussi je suis surprise du niveau au ras des pâquerettes des commentaires sur article-ci qui est pourtant très intéressant et pour plusieurs raisons :
    - c’est une preuve que l’esclavagisme n’a rien à voir avec une histoire de couleur de peau et que c’est la situation de pauvreté et aussi, le fait d’être colonisés et donc en situation de sujétion comme l’étaient les Irlandais à l’époque.
    - c’est probablement le catholicisme des Irlandais et par conséquent, leur mentalité et leur style de vie qui suscitait la haine chez les élites protestantes anglaises. Je crains d’ailleurs que ce soit toujours le cas...
    - le libéralisme qui se targue d’être civilisé, pacifiste et préférant le "doux commerce" à la guerre et les conflits religieux, a montré qu’il n’en est rien, il peut être la voie à la barbarie pure et simple.

    Et comme le disaient (et heureusement), certains commentaires, il ne faut pas confondre le peuple et ses élites, élites qui, dans le cas de la Grande Bretagne, est particulièrement dégénérée.
    Quant à Dav, j’ai envie de lui dire que je n’ai pas vu la même Irlande que lui, à moins qu’il soit resté dans les quartiers branchés ou dans les milieux de la grande finance dublinoise.... Dans ce cas-là, il n’a pas vu l’Irlande !

     

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  • #873906

    Les Anglos Saxons n’ont pas changés ...ils sont imbuvables ,et leur empathie pour le Sionisme n’étonne guére ....comme dirait sarko c’est racaille et cie

     

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  • #874209

    Toni Morisson, écrivaine noire américaine, parle de ces blancs réduits en esclavage au même titre que les noirs. Ils vivaient et travaillaient côte à côte dans les champs du Nouveau Monde et partageaient la même misère.

    Pour saper cette force en gestation et la diviser, patrons et banquiers ont inventé la ségrégation raciale qui fit des "petits blancs" leurs alliés au détriment des noirs.

    Notons qu’Obama dont le père venait d’Afrique ne porte pas cette histoire dans ses gènes.

     

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  • #876775

    N’oublions pas l’esclavage des blancs fait par les musulmans.

    Reportage ici : https://www.youtube.com/watch?v=Fum...

     

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  • #877550
    Le 30 juin 2014 à 11:14 par aguellid
    Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    je ne pense pas que l’esclavage des Européens au Maghreb était quelque chose d’important, ils n’ont pratiquement aucun descendant aujourd’hui. et dans ma région (pourtant sur la côte) on n’a jamais entendu parler d’esclave européen, ça n’existe dans aucune histoire aucune tradition orale, je pense que c’était limité aux riches familles d’Alger, et pas au reste du pays.

    la génétique a trouvé que l’haplotype européen R1b (qui représente plus de 60% de la population en France, en Espagne et dans les îles Britanniques) est quasi-inexistant au Maghreb.

    http://i56.tinypic.com/e6anoh.gif

    en revanche, l’esclavage noir a bien été pratiqué et largement, surtout au sud du Maroc, où on voit leurs descendants jusqu’à aujourd’hui, appelés "gnawas" au Maroc (Guinéens).

    et également dans la région d’Oran, où un élément négroïde est encore présent aujourd’hui (Cheb Khaled par exemple).

     

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    • #877733
      Le Juin 2014 à 13:48 par Marguerite
      Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

      je ne pense pas que l’esclavage des Européens au Maghreb était quelque chose d’important.

      Près de 3 millions d’européens razziés et mis en esclavage par les berbères "seulement" sur 4 siècles.
      Exemple démographique : Alger en 1830 comptait 100 000 habitants, dont 25 000 esclaves européens blancs.

      Sur les 17 millions de noirs africains mis en esclavage par les berbères et les arabes, le nombre de ceux qui ont laissé des traces génétiques est en réalité faible. Il n’est significatif qu’au regard de l’énorme masse de ces populations. Encore ne résulte-t-il que du fragment de la population noire africaine non castrée : femmes (par définition) et ceux des hommes non castrés. Il existe un marqueur tout aussi significatif pour déceler la présence négroïde (je reprends ton terme) dans une filiation : la drépanocytose.

      Les arabes ont eu une politique de "non-contamination raciale" drastique et appliquée à 100% : castration des individus de sexe masculin, élimination des nouveaux-nés de femmes noires dans les "harems" (en fait des maisons closes privatives, ces femmes étant ni plus ni moins que des esclaves sexuelles, quel que soit le degré de confort dans le quel elles pouvaient être).
      A noter que les nouveaux-nés de femmes esclaves blanches vendues à des arabes étaient aussi éliminés ; que les femmes blanches étaient vendues en quasi totalité à des turcs et à des arabes. Les esclaves blancs de sexe masculin ne "rencontraient" pas de femmes (pas de femmes blanches, et les seules femmes "disponibles" étaient des prostituées de bordels de bas étage, que ces hommes ne fréquentaient pas, principalement pour raisons sanitaires et de morale religieuse).

      Donc,
      - malgré une quantité énorme d’esclaves noirs en terres arabes musulmanes, pas de descendants ni de traces génétiques.
      - Une politique plus laxiste en zones berbères musulmanes a pour résultat des traces génétiques, sans rapport toutefois avec la quantité d’esclaves noirs : si la totalité avait pu se reproduire, le Maroc serait aujourd’hui un pays africain noir avec des traces génétiques berbères et quelques "poches" berbères ; la Tunisie et la zone djazaïr (définie par les ottomans) seraient moins voire peu berbères.
      - Une quantité considérable mais moins énorme d’esclaves européens blancs a pour résultat des traces génétiques infimes.

      Tu as fait une erreur de logique sur le critère "trace génétique", qui est de l’ordre du "nécessaire pais pas suffisant".

       
    • #877935

      si l’esclavage des Européens/Chrétiens avait été quelque chose d’important, il serait présent dans les histoires populaires, les contes, les traditions orales, etc, or il n’en est rien.

      par contre l’esclavage des noirs est bien présent dans les contes populaires et la tradition orale, et dans certaines régions d’Algérie on appelle encore l’homme noir "3abd" (esclave).

      par contre, les Européens, nous les appelons simplement "nsara" (chrétiens).

      je pense qu’il n’y avait pas vraiment d’esclavage d’Européens, mais plutôt des gens capturés en mer, enfermés à Alger et libérés contre des rançons. mais en dehors d’Alger, dans le reste de l’Algérie ottomane je pense qu’il n’y a jamais eu d’Européens captifs.

       
    • #878244
      Le Juin 2014 à 22:18 par Marguerite
      Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

      Même erreur de logique que précédemment.

      Autrement dit, tu affirmes tranquillement que l’oubli ou l’ignorance constituent la preuve ou l’indice probant d’un non état de fait.

      En Afrique noire (hormis au Mali où le conflit berbères/noirs est permanent), il n’ y a pas de contes populaires sur l’esclavage des noirs par les arabo-musulmans. Note bien qu’il n’y a pas même de traces narratives orales du commerce des potentats noirs. Les habitants actuel du Bénin ne savent pas que le royaume, autrefois Dahomey et alors le plus riche des royaumes africains noirs, a tiré ses richesse de la vente de millions de noirs aux juifs et aux arabes.

      Après tout, on ne trouve nulle trace chez l’algérien moyen en France de la domination militaire ottomane, alors qu’il est persuadé que le 17 octobre 62, 200 algériens auraient été jetés à la Seine : il n’a pas de "conte populaire" sur 3 siècles ottomans, mais il en a un sur un truc qui ne s’est jamais produit.

      Le fait que l’onomastique désignant les noirs réfère à l’onomastique de l’esclavage montre plus vraissemblablement que le noir était considéré comme esclave par nature, alors que l’homme blanc l’était par événement. Il ne faut pas oublier que les arabes ont découvert en Afrique noire des hommes qui allaient nus ou quasi nus, qui ne connaissaient pas l’écriture, qui ne bâtissaient pas, et surtout, fait qui a horrifié ces arabes qui pourtant n’étaient pas des tendres, qui pratiquaient l’anthropophagie. Ils en ont tiré les conséquences quant à la nature de ces hommes qui avaient apparence humaine mais vivaient avec des façons similaires aux bêtes. Et que donc on pouvait les castrer et les destiner à des travaux que les animaux de force accomplissaient. Les berbères n’ont pas pensé très différemment, cf par exemple ibn khaldoun (les prolégomènes).

      je pense qu’il n’y avait pas vraiment d’esclavage d’Européens, mais plutôt ...
      Les fait priment sur ce que tu penses. cf réponse factuelle précédente...

       
    • #878425
      Le Juillet 2014 à 04:28 par aguellid
      Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

      "Après tout, on ne trouve nulle trace chez l’algérien moyen en France de la domination militaire ottomane, alors qu’il est persuadé que le 17 octobre 62, 200 algériens auraient été jetés à la Seine : il n’a pas de "conte populaire" sur 3 siècles ottomans, mais il en a un sur un truc qui ne s’est jamais produit."

      alors là vraiment n’importe quoi.

      les histoires sur les Turcs sont légion en Algérie.

      pour avoir grandi dans la culture algérienne, dans une région méditerranéenne en Algérie, dans les traditions, les histoires de grands mères, etc, je connais des dizaines d’histoires qui incluent des Turcs (réputés pour leur force et leur intransigeance), et même des blagues sur eux qui ont survécu, des dizaines d’histoires sur les Juifs (des blagues aussi), parfois des histoires sur les esclaves noirs (qu’on appelle toujours "3abd" encore aujourd’hui, ce qui signifie esclave), et qui servaient généralement chez les officiers Turcs, mais rien sur d’éventuels esclaves européens.

      il n’y a pas de traces d’eux ni dans la culture populaire, ni dans la génétique.

      les européens sont simplement appelés "nsara" (chrétiens) et sont présentés comme de dangereux étrangers envahisseurs (jenawez = génois, mebarkin = normands) qui attaquent parfois par la mer, et pas comme vivants sur place.

      parler de 3 millions d’esclaves européens en Algérie, alors que ce pays comptait lui même 3 millions d’habitants, pour moi ça n’a aucun sens, peut être que certaines Européens étaient capturés à Alger et libérés sous rançon, mais en tout cas ce n’était pas un phénomène généralisé et qui concernait le pays profond.

      rien à voir avec l’esclavage massif pratiqué par les Français à la même époque ;)

      puisque les Antilles, Haiti, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion et la majeure partie des Noirs du Vieux-Sud des Etats-Unis sont aujourd’hui peuplées de millions de descendants des esclaves des Français.

       
    • #878541
      Le Juillet 2014 à 10:48 par Marguerite
      Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

      " je connais des dizaines d’histoires qui incluent des Turcs..."
      (...) mais rien sur d’éventuels esclaves européens."

      Ta réponse est à côté de la plaque. Je t’ai donné des exemples précis démontrant que le seul critère du "conte populaire" n’est pas une preuve historique suffisante. De plus, l’argument relevant du "je connais un type qui dit que" est assimilable au vieux truc de la source inexistante, employé sans cesse par BHL &Co.

      "il n’y a pas de traces d’eux ni dans la culture populaire, ni dans la génétique."
      bis repetita.. de tes allégations précédentes, déjà démontées.

      "les européens sont simplement appelés "nsara" (chrétiens) et sont présentés comme de dangereux étrangers envahisseurs"
      Après la minimisation, l’inversion accusatoire... déjà vu là aussi.

      "parler de 3 millions d’esclaves européens en Algérie, alors que ce pays comptait lui même 3 millions d’habitants, pour moi ça n’a aucun sens, peut être que certaines Européens...."
      Minimisation hasardeuse qui ferait rigoler les historiens...

      "rien à voir avec l’esclavage massif pratiqué par les Français à la même époque ;)"
      "à la même époque comme tu dis, les Français ne pratiquaient aucun esclavage. Pour les trafics et les possessions d’esclaves sur les antilles (territoire non provincial du royaume français, révise ton histoire de France ou apprends-là), va chouiner auprès du crif ou à l’ambassade d’israel.

      "puisque les Antilles, Haiti, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion et la majeure partie des Noirs du Vieux-Sud des Etats-Unis sont aujourd’hui peuplées de millions de descendants des esclaves des Français."
      sauf que ce n’étaient pas des esclaves des Français... et que plus de la moitié de ces noirs sont issus de l’immigration africaine. Prétendre notamment que "la majeure partie des Noirs du Vieux-Sud des Etats-Unis" seraient des "descendants des esclaves des Français" montre parfaitement le niveau abyssal de ton inculture et de ta volonté de mentir. Pour des raisons que tu ne dis pas, mais qui ne font guère illusion.

       
    • #882052

      Cher Marguerite, vous vous enfoncez. Revenez à la raison. Je ne suis pas spécialiste mais il vous manque à mon avis le sens des proportions. Ne venez pas me dire que je dois argumanter, je le répète je ne suis pas spécialiste en la matière mais je possède un sens raisonable des choses qui me fait vous dire (puisque vous intervenez publiquement sur ce forum) que vos chiffres sont tendancieux.

       
    • #892023
      Le Juillet 2014 à 13:22 par Marguerite
      Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

      "Je ne suis pas spécialiste mais..."
      Traduction : tu n’as aucun argument, aucune connaissance historique, aucune donnée ni factuelle ni chiffrée, mais tu vas néanmoins nous expliquer ton sens des proportions et décider que les chiffres (qui ne sont pas "les miens") seraient tendancieux.

      "Ne venez pas me dire que je dois argumanter"
      J’aurais plutôt usé du verbe argumenter. Recommandation en effet visiblement inaudible, même potentiellement.

      "je le répète je ne suis pas spécialiste en la matière"
      Oui, on a bien compris.

       
    • #909882

      @Marguerite
      Toujours là à raconter n’importe quoi.
      Là on passe carrément des 1 million et quelques imaginaires pour l’ensemble des états "barbaresques" à 3 millions que vous attribuez à la seule régence d’alger, hallucinant.
      Déjà les 3 millions (là aussi chiffres augmentés) concernent l’ensemble de l’empire ottoman et ses alliés, alors que beaucoup d’historiens parlent pour l’ensemble des victimes de guerres entre les ottomans, le khanat de crimée et les états chrétiens d’un peu plus de deux millions de tués et de captifs.

       
    • #912199

      Je n’avais pas vu ça : "Exemple démographique : Alger en 1830 comptait 100 000 habitants, dont 25 000 esclaves européens blancs."
      Incroyable, cela se voit que vous n’y connaissez absolument rien du tout.

      La période entre la fin du 18ème et le début du 19ème siècle est celle où nous avons les meilleures données.
      Durant cette période, la guerre est relancée avec les espagnols/portugais, mais aussi les grecs/russes contre les turques, on a donc une nouvelle augmentation du nombre d’esclaves-captifs.
      En 1795, 630 captifs chrétiens à alger, en 1811 on atteint 1494, puis un peu plus de 1600 vers 1816.
      A tunis entre 900 et 1200 esclaves pour la même période, à tripoli 580 esclaves chrétiens en 1816.

      Après l’attaque de la coalition anglo-hollandaise en 1816 (lord exmouth et von capellan), la quasi totalité des esclaves européens (environ 3000) sont libérés au niveau des régences.
      En 1830, quand la france arrive à alger 14 ans plus tard, elle ne trouve que 122 chrétiens !
      Encore une fois vous racontez n’importe quoi.
      Le chiffre maximum d’esclaves-captifs donné par un prêtre qui n’a d’ailleurs même pas eu la possibilité de les compter est de 25000 dans toute la régence d’alger, mais elle concerne le nombre total de captifs (capturés lors de batailles sur terre comme sur mer principalement entre ottomans et espagnols) durant les dernières décénnies du 16ème siècle seulement, et non aux 17ème/18ème/19ème siècles (ce chiffre pour le 16ème siècle n’est pas considéré comme une source d’une grande fiabilité).
      Les chiffres les plus augmentés pour les captifs dans les régences vont de la période du 16ème au milieu du 17ème siècle.
      Pourquoi autant de captifs ?
      Perte de Castilnovo, guerre de hongrie, défaite à mostaganem, défaite à jerba, perte de tunis et de la goulette, les guerres entre les turcs et les flottes hispano-italiennes, sans oublier avant tout ça la période des frères barberousse.

      Il y avait aussi des captifs musulmans en terre chrétienne, rien qu’à cadiz au début du 18ème siècle on comptait 7143 esclaves (turcs, maghrébins, populations du levantin, et noirs).
      D’autres esclaves-captifs étaient détenus dans les états italiens, venise, chez les génois, naples, malte, toscane, valence, marseille, toulon, livourne, angleterre, les galères pontificales etc...

       
    • #912203

      Alger a subi de nombreuses tentatives de destruction dans son histoire, elle a été attaqué massivement des dizaines de fois (grandes batailles), l’objectif était de dominer le bassin occidental de la méditérannée et l’algérie faisait de l’ombre aux puissances impérialistes européennes.

      De plus, avant la période des barbaresques en méditérannée les champions de la piraterie ont toujours été les européens (les pays du sud surtout), c’est l’arrivée des ottomans dans la région qui va amener la course au maghreb.

       
  • #878195
    Le 30 juin 2014 à 21:25 par L’Australien
    Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    Je suis scotché, je n’étais absolument pas au courant, j’avoue.

    Je vais faire des recherches sur cette période, mieux vaut tard que jamais.

     

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  • #878318

    rappelons qu’a la fin de la seconde guerre mondiale les anglais ont donné le nom de cromwell a une classe de char.

    comme quoi ils en sont fiers de cet étron vivant.

     

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  • #879420
    Le 2 juillet 2014 à 06:14 par MagnaVeritas
    Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    Les Irlandais étaient des sortes de cristeros, voilà pourquoi le pandémonium judéo-maçonnico-protestants de la perfide albion bavaient de rage et de jalousie furieuse envers eux. Ils paieront cher, et si on peut le leur faire payer dans ce monde, on le fera.

    Ce qu’ils ont fait subir aux Irlandais est atroce. Je ne connaissais pas leur histoire. On a essayé de me faire croire qu’ils avaient émigrés aux usa à cause des famines. N’importe quoi Voilà la vraie shoah ! La shoah est à nous, pas aux juifs !

    Et les « noirs » osent encore chouiner et cracher contre les « blancs » ? ils paieront quoiqu’ils en soit pour leur indécence.

    En tout cas, vivement un tapis de bombes sur buckingam et sur la city.

     

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