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Les médias déforment-ils les propos de Trump pour pousser à la guerre ?

CNN aurait menti sur les options militaires envisagées par le Président en Syrie

Le Président américain Donald Trump a déclaré ce jeudi ne pas avoir évoqué devant des membres du Congrès des options militaires en Syrie. Pourtant, selon la presse, de telles options auraient été remises par le Pentagone à la Maison-Blanche qui serait en train de les examiner.

Le Président américain Donald Trump a déclaré ne pas avoir discuté de l’option militaire en Syrie devant des membres du Congrès, rapporte l’agence Reuters.

Rappelons que plus tôt dans la journée de jeudi, la chaîne CNN, se référant à ses sources, avait fait savoir que le Président Trump avait déclaré examiner des options militaires contre la Syrie en signe de représailles contre la dernière attaque chimique en date.

D’après les informations de la chaîne, cette déclaration avait été faite en présence de plusieurs membres du Congrès américain. La déclaration de Donald Trump faite avant son départ pour la Floride vient donc démentir ces informations.

À la question de savoir s’il en avait discuté avec Vladimir Poutine, le Président américain a répondu par la négative, sans toutefois exclure une telle éventualité.

Par ailleurs, à en croire un responsable américain ayant requis l’anonymat, suite à l’attaque chimique perpétrée mardi dernier en Syrie, le Pentagone avait déjà remis à l’administration présidentielle des options militaires.

Citée par l’AFP, cette source précise que les options en question comprennent des frappes «  permettant de clouer au sol l’aviation syrienne ». Toutefois, selon lui, aucune décision n’a encore été prise.

La coalition nationale syrienne a fait état, mardi, de 80 morts et de 200 blessés dans une attaque chimique à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, imputant cette attaque aux forces gouvernementales syriennes. Le commandement de l’armée syrienne a rejeté les accusations et a reporté la responsabilité sur les djihadistes et leurs protecteurs.

Le ministère russe de la Défense a communiqué que l’aviation syrienne avait attaqué à Khan Cheikhoun un entrepôt de munitions des terroristes contenant des arsenaux d’armes chimiques destinés à des combattants en Irak. Une enquête sur l’incident a été ouverte par l’Onu et l’OIAC, mais aucune de ces deux organisations n’a publié de conclusions sur les coupables éventuels.

Précédemment le président syrien Bachar el-Assad avait déclaré que le gouvernement syrien n’avait utilisé aucune arme de destruction massive, arme chimique comprise, contre son peuple. Il a rappelé qu’en 2013 Damas avait donné son accord au démantèlement de ses armes chimiques et qu’à l’heure actuelle il ne disposait pas de stocks de ces armes.

La Syrie a adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques après une vaste attaque chimique en août 2013 dans la Ghouta, banlieue orientale de Damas. Cette démarche résultait d’un accord entre la Russie et les États-Unis sur la destruction des armes chimiques syriennes sous le contrôle de l’OIAC et a permis d’éviter une ingérence militaire des États-Unis en Syrie. Les stocks d’armes chimiques ont été évacués de Syrie.

En août 2014, la destruction en Méditerranée des armes chimiques les plus mortelles possédées par Damas avait été annoncée. Dans un communiqué, le Président Barack Obama avait lui-même assuré que les armes avaient été détruites par « des professionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre ».

En janvier 2016, l’OIAC avait annoncé la destruction totale des arsenaux chimiques syriens. En 2013, le prix Nobel de la paix a été décerné à l’OIAC pour le désarmement chimique de la Syrie.

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