Louis Alliot s’en sort mieux qu’il a pu le faire par le passé. Effectivement, signifier au parti socialiste comme à l’UMP qu’ils gouvernent la France (les régions sont globalement PS, leurs députés votent les mêmes lois à Bruxelles) depuis 40 ans et que le pays s’enfonce inexorablement dans la pauvreté, la corruption et la déliquescence des élites, était la réponse à faire.

Complètement d’accord avec fifty miles.^^^Je crois même qu’ils finiront dans les poubelles de l’histoire.^^

On ne saurait plaindre Mélenchon d’être prétendument persécuté par les médias, alors qu’il traite avec le plus profond mépris les rares journalistes qui ne se prosternent pas à ses pieds ; d’autre part, les médias ont été bien complaisants avec lui en relayant tous ses discours et les faux sondages le présentant comme battant Marine Le Pen, et surtout Marine Le Pen est bien plus maltraitée par les médias qu’il l’a été. Et dire que Mélenchon a voulu privilégier le terrain des idées, c’est oublier toute sa stratégie consistant plus à se fixer obsessionnellement contre le Front national jusqu’à traiter de tous les noms sa présidente qu’à présenter ses propres idées de façon sereine et argumentée. Enfin, faire le reproche au Front national de recourir à des méthodes de propagande manipulant le peuple, c’est assez comique quand on sait que les communistes ont été maîtres en la matière. Et c’est surtout insulter le peuple en prétendant qu’il puisse se faire manipuler par des tracts si ceux-ci ne disaient pas la vérité, quand on sait que Mélenchon avait les moyens d’y répondre : il est allé sur le terrain prétendre combattre Marine Le Pen. Par conséquent, s’il n’y est pas parvenu, c’est à lui qu’en incombe la responsabilité première. C’est trop facile d’expliquer la défaite d’un homme en accusant les médias ou un adversaire qu’il a décidé de prendre comme tête de Turc, alors même que cet adversaire a été bien moins ménagé par ces premiers !

A JM. 
Distinguer qui est le/la plus paria des médias ou du paysage politique n’a pas d’intérêt. Cela conduit à répéter les mensonges médiatiques, voire la reductio ad stalinum (affirmation aussi lassante et creuse que son pendant : la reductio ad hitlerum) dès que l’ombre d’un communiste apparaît.

Je considérais dans ce post le grand décalage entre le républicanisme de Mélenchon et les méthodes employées de longue date par Briois qui n’ont rien du débat républicain mais plutôt à voir avec la manipulation de masse et le marketing agressif (porte à porte, tractage massif dans les quartiers miniers attribuant aux "immigrés" le moindre vol de mobylette, etc.) tout cela entrepris par toute une équipe depuis de nombreuses années.
La victoire de Le Pen au 1er tour s’appuie sur ce travail sans relâche de "proximité" accompli par un fidèle (qui a dû se faire pardonner d’avoir été mégrétiste). Ce n’est donc pas l’adhésion d’une population à un programme ou à un parti politique, mais les fruits d’un travail de com’ hardiment mené par cet ancien BTS force de vente. C’est en cela que le FN est faible.

Enfin, je crois que vous estimez très mal la composition sociale, le niveau d’éducation et la situation économique de la population de cette circonscription, jadis minière et industrielle du Pas de Calais, aujourd’hui la plus pauvre de toute la région, pour croire tous les habitants capables de discernement politique.

Pour une idée du cynisme du bonhomme Briois, cynisme de bonne guerre en période électorale, voici un minuscule échantillon :
http://www.dailymotion.com/video/xr...
Amusant, non ? Briois attribue les tracts frauduleux à l’équipe de Mélenchon alors que Marine Le Pen en reconnaît la paternité sur les plateaux nationaux.
Contrairement à Mélenchon, S. Briois a été assigné en justice par des journalistes pour diffamation.

Si vous pensez que les ouvriers sont de pauvres demeurés incapables de distinguer le vrai du faux, le bien du mal, alors dites-le franchement : il ne faut pas qu’ils votent, mais arrêtez de vous dire démocrate en essayant de faire passer le "pauvre" Mélenchon pour une victime : c’est bien lui qui a décidé de faire campagne, du jour au lendemain, uniquement pour tenter d’effacer ce qu’il a ressenti comme une humiliation personnelle, dans une circonscription qu’il ne connaissait pas, et il doit donc porter la responsabilité de sa défaite. Et arrêtez aussi de faire passer Mélenchon pour un homme posé et argumenté, alors qu’il n’a cessé d’insulter Marine Le Pen durant la campagne présidentielle en la prenant, je le répète, pour sa tête de Turc. Alors, ne vous plaignez pas qu’il ne reçoive qu’une partie de ce qu’il a fait subir à ceux qu’il a décidé de prendre pour les principaux ennemis de la France (en pratiquant précisément la réduction ad Hitlerum, alors qu’il est au contraire légitime de l’attaquer comme communiste- je n’ai pas dit stalinien- puisqu’il se considère comme tel), alors qu’ils n’ont jamais été au pouvoir. Encore, une fois, le franc-maçon vociférateur Mélenchon n’est pas une victime et n’a que ce qu’il mérite !

Et arrêtez aussi de dénoncer les méthodes employées par Steeve Briois, alors qu’elles n’ont rien d’illégal, et qu’elles ont été bien souvent employées par les communistes. Quant au fait que Mélenchon n’ait jamais été attaqué en justice pour diffamation par des journalistes qu’il a objectivement insultés (jusqu’à traiter certains de ceux-ci, pourtant à gauche, de fascistes), c’est bien la preuve que ceux-ci sont complaisants avec lui, au contraire précisément des gens du Front national, qu’ils sont prêts à attaquer à la moindre occasion.

Il y a un hic dans votre raisonnement. Mélenchon ne se réclame pas d’être communiste. Pourtant vous l’affirmez. Cette erreur démolit votre propos. Mais la chasse aux sorcières est tellement en vogue que l’on ne se lasse pas de s’interroger sur ce maccarthysme hexagonal et son profond ridicule.

Marine Le Pen ne connaît pas mieux cette circonscription que Mélenchon. Je répète : c’est son lieutenant Steeve Briois qui est l’artisan de son parachutage réussi. Autant ses méthodes sont abjectes, autant il faut rendre à César... en clair : il n’y a ni victoire méritante de Le Pen ni débâcle Mélenchon. Il y a une situation électorale à Hénin Beaumont qui donne à penser.
Mais je suis d’accord avec vous. Mélenchon fait trop d’honneur à Mme Le Pen.

En ce qui concerne les journalistes, si les insultes que vous évoquez se rapportent à celles dites par Mélenchon le 1er mai à l’égard des cameras du Petit journal, il me faut vous rappeler qu’il ne s’agit pas de journalistes qui recherchent de l’information mais du clash, du buzz, du faux grossier, de la caricature. Ils l’ont obtenu. Ca fait leur gloire, on en parle. A cause de cette ambivalence, la commission d’attribution des cartes de presse s’est publiquement posé la question de continuer ou non de leur attribuer leur carte.
C’est d’ailleurs sur cette ambivalence que Mme Le Pen a tenté de faire scandale sur le plateau du Grand Journal en reprochant à ses interlocuteurs de ne pas lui parler de politique. Mais le GJ est un talk show et autour de la table se trouvent des animateurs, pas des journalistes. La présence d’Apathie fait signe de cette ambivalence, du brouillage permanent entre divertissement et information.

Connaissant le monde ouvrier, j’y suis, j’en viens, je ne nie pas les capacités de discernement de tous mais, si tous les ouvriers étaient capables de libre arbitre, la liste des ouvriers morts à la guerre serait moins longue.

Enfin je n’accepte d’ordre de personne. Je dirai ce qu’il me sied de dire. Et je me flatte d’affirmer que ce que je dis ici est rigoureusement exact. Si chacun s’appliquait ce principe, nous pourrions, à défaut de nous convaincre, au moins : nous entendre.

Vous avez la prétention d’affirmer que tout ce que vous dites est exact, eh bien vous vous trompez sur au moins un point : Mélenchon a bien dit qu’il se considérait comme étant à la fois socialiste et communiste. Et d’autre part, même s’il n’a jamais eu sa carte du parti communiste, il est bien allié à ceux-ci, qui n’ont jamais renié leur soutien à des régimes dictatoriaux. Et Mélenchon lui-même a soutenu l’asservissement du peuple tibétain par le régime communiste chinois.

D’autre part, critiquer des journalistes ne signifie pas qu’on les insulte ou qu’on dise des choses fausses sur leur compte, et c’est bien ce qu’a fait Mélenchon en traitant certains d’entre eux de fascistes ou de soutiens du Front national.

Et, quand on connaît les méthodes de propagande des communistes (ou ceux qui les soutiennent, peu importe) et les méthodes violentes de nombre d’entre eux (arrachages d’affiches d’adversaires légalement collées, mais surtout menaces, cris et même coups donnés par ces gens-là agissant en meute-Alain Soral en sait quelque chose, mais aussi Nicolas Dupont-Aignan traité de fasciste par des soutiens de Mélenchon), je pense que vous n’avez aucune leçon de bienséance à donner en la matière.

Enfin, ce n’est pas par des discours niant le réel, comme d’affirmer, solidairement avec le grand patronat, des slogans du type "l’immigration est une chance pour la France" que vous ferez gagner des voix à Mélenchon.

Et je le répète une nouvelle fois : les outrances verbales de Mélenchon, qui, en bon communiste (même non encarté), traite de fasciste tous ceux qui osent s’opposer à lui, font qu’il n’a qu’il ce qu’il mérite. Il n’est pas une victime, il ne fait que récolter ce qu’il a semé.

A JM
Cela va vous étonner. N’étant pas pro Mélenchon, je bénéficie d’un gain de liberté certain par rapport aux anti Mélenchon ou anti communistes.
Mon propos était de remarquer que le score de Mme Le Pen aux législatives était l’œuvre de Steeve Briois. Et non le soutien spontané d’une population ouvrière à la leader du FN.

Sans doute, pour vous, la diffusion de faux tracts qui visent à tromper l’électeur est loyale quand c’est un FN à court d’arguments qui l’entreprend. Mais une telle manœuvre serait le pire des crimes si elle était l’œuvre du PCF.

Vérifions la validité de vos affirmations. Selon vous, Mélenchon serait communiste mais il n’a pas la carte du PCF. Vous dites aussi qu’il se dit socialiste alors que, me semble-t-il, il a quitté le PS…

Mélenchon a rappelé que le Tibet était dirigé par des religieux qui asservissent le peuple tibétain et condamné les méthodes chinoises. Rassurez-vous, Michel Onfray s’est exprimé comme vous.

Mélenchon a dit que les échanges avec les pays du Maghreb sont pour la France une porte de sortie de l’européanisme à tout crin. Rien à voir avec : « l’immigration est une chance pour la France ». Rappelons, car vous semblez l’oublier, que c’est un communiste qui a le premier dénoncé le dumping social qu’imposait l’immigration voulue par le patronat. Son nom : Georges Marchais.

Bref, vous répétez les âneries des médias comme un banal poste de télévision. J’ose espérer que vous valez mieux que ça.

Votre haine des communistes vous aveugle. Je vous laisse à votre colère qui, si elle date un peu, conserve une vigueur qui amenuise l’intérêt de vos propos.

Cessons donc ici cet « échange » sans queue ni tête. Votre propos tourne en rond et se résumerait par ce syllogisme : « Mélenchon est plus ou moins communiste. Or des communistes sont méchants, donc Mélenchon est méchant ». Bref : il y a les méchants et les gentils. La politique pour vous, c’est Walt Disney. Les méchants n’ont ce qu’ils méritent parce qu’ils sont méchants tandis que les gentils peuvent être méchants avec les méchants parce qu’eux sont des gentils. Affligeant. Et ça veut donner des leçons.

C’est incroyable, j’essaie d’être aussi argumenté que possible et vous caricaturez mes propos en prétendant que je suis manichéen. Est-ce ma faute si Mélenchon a affirmé être communiste et s’il est bien l’allié du parti communiste ? Et ce n’est pas moi qui ai inventé tous les crimes commis par les communistes partout où ils ont été au pouvoir ! D’autre part, il a été trotskiste, et n’a jamais renié ses engagements de jeunesse. Or, les trotskistes sont bien des communistes. Et il n’y a pas besoin d’avoir sa carte du PCF pour être communiste, l’essentiel étant ce qu’on dit être, or Mélenchon a bien dit qu’il se considérait comme communiste. Pour ce qui est du peuple tibétain, c’est à lui-même de décider s’il est asservi ou non par un système religieux qui ne lui conviendrait pas. C’est la même chose quand vous prétendez parler à la place de nombreux ouvriers en affirmant qu’ils n’ont pas de libre arbitre, parce qu’ils auraient été simplement déterminés dans leur choix par une campagne de tractage ! Quand on prétend que certaines personnes n’ont pas de libre arbitre, on ne les considère plus comme des être humains, et on prépare les pires dictatures prétendant les rendre libres malgré elles, ce qu’ont montré précisément tous les régimes communistes, dirigés par des gens prétendant penser à la place d’autres gens, dont on considère avec mépris qu’ils n’ont pas de libre arbitre. Et s’il y a un "maccarthisme hexagonal", c’est plutôt celui qui consiste de traiter de fascistes ou de nazis, comme le fait allègrement Mélenchon, tous ceux qui ne se plient pas au politiquement correct décrété par nos oligarques francs-maçons, dont fait partie Mélenchon, communiste pour ses électeurs, mais en réalité fidèle soutien du système, comme en fait foi son allégeance inconditionnelle au parti socialiste, mais aussi ses amitiés avec des membres de l’UMP, comme Serge Dassault ou Patrick Buisson. Voilà pourquoi je nuance mon propos en reconnaissant qu’il n’est que nominalement communiste, puisqu’il finit toujours par apporter son soutien aux socialistes, qui sont les plus fidèles soutiens au système. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’il joue un rôle consistant à diaboliser le Front national (et donc en étant manichéen contre ce parti), pour l’empêcher monter trop haut.

D’autre part, je répète que les méthodes de tractage que vous reprochez à Steeve Briois ne viennent qu’en réponse aux propres méthodes de Mélenchon consistant à fasciser systématiquement ses adversaires (et curieusement vous ne répondez pas sur ce point, sans doute est-ce trop gênant à reconnaître les méthodes violentes de Mélenchon et de nombre de ses partisans). Or vous ne condamnez pas de telles méthodes. Vous avez donc l’indignation sélective. Quant à moi, je n’approuverais pas les méthodes de Briois, si celui-ci avait spontanément fascisé Mélenchon, ce qui n’est pas le cas. Celles-ci ne viennent que dans un contexte d’agressivité contre le Front national déclenché par Mélenchon lui-même : c’est bien lui qui a décidé de mener campagne essentiellement contre le Front national en traitant sa présidente de tous les noms, et il a poursuivi sa stratégie en se présentant du jour au lendemain contre elle dans sa circonscription, uniquement pour tenter de laver ce qu’il a ressenti comme un affront après avoir été largement distancé par Marine Le Pen à l’élection présidentielle : c’est là leur différence, car si Marine Le Pen n’est pas originaire d’Hénin-Beaumont, elle n’a pas décidé de s’y présenter sur un coup de tête, elle y est présente depuis cinq ans, donc on ne saurait attribuer la défaite de Mélenchon par de prétendues méthodes déloyales. Et Et d’ailleurs si cela avait été le cas, le résultat de Mélenchon à Hénin-Beaumont aurait été inférieur à sa moyenne nationale, ainsi qu’à son résultat à l’élection présidentielle ; or, il a été supérieur dans les deux cas. Donc on ne saurait imputer sa défaite à un simple tractage visant de pauvres ouvriers qu’on considère avec mépris ne pas avoir de libre arbitre : Mélenchon est bien le principal responsable de sa propre défaite.

Pour ce qui est de l’immigration massive, Mélenchon l’encourage bien en voulant régulariser tous les clandestins. Quant aux propos de Georges Marchais, ils ont été tellement oubliés que lorsque Marine Le Pen les a cités devant Mélenchon, celui-ci ne les a pas reconnus. C’est dire à quel point il est éloigné de sa position, qui d’ailleurs n’a été tenue que six mois, avant qu’elle ait été récusée sous la pression des associations antiracistes.

Enfin, il est ridicule de m’accuser de manichéisme, quand on se refuse à admettre que le sieur Mélenchon ne cesse de faire preuve de manichéisme en ne cessant d’injurier et de traiter de fascistes tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. C’est trop facile d’accuser uniquement certaines personnes en voulant faire oublier les méthodes violentes de ceux à qui elles répondent. Les premiers à accuser sont bien les initiateurs de ces méthodes, or c’est bien à Mélenchon que revient cette responsabilité, quand, depuis l’élection présidentielle, il n’a cessé de vouloir se fixer obsessionnellement contre Marine Le Pen en la traitant de tous les noms. Enfin, je ne prétends que donner aucune leçon, je ne fais que réagir à une accusation partiale, comme je l’ai expliqué ci-dessus.

Pour assister à une remise de légion d’honneur, l’audience doit-elle faire allégeance au décoré ? A ma connaissance, non. Mélenchon a assisté à la remise de la légion d’honneur à Buisson. Il a répété, inlassablement, les 10 derniers jours avant le 1er tour de l’élection présidentielle, ne pas être l’ami de Buisson. Vous noterez que personne n’a affirmé réciproquement la conversion de Buisson ou de Dassault aux thèses du Front de gauche. Une amitié n’est-elle pas, par définition, réciproque ?
Bref. On connaît ce délire paranoïaque, bien dans le goût de la terreur stalinienne ou lepéniste qui distrait avantageusement d’un examen de son programme pour (faire) croire que des oppositions politiques, qui peuvent être abruptes et néanmoins courtoises, valent allégeance, rumeur qui affole les moulins à paroles en lieu et place d’un dialogue argumenté. Il est clair que Madame Le Pen estime pouvoir se dispenser d’un tel exercice de débat, la base de la démocratie pourtant, en se fermant comme une huître sur le plateau de France 2 face à un Mélenchon qui l’interroge sur ce fruit tombé de l’arbre des voisins intégristes catholiques dans le programme du FN : le déremboursement de l’IVG. Cette position contredisant un FN sexy et présidentiable n’étant pas facile à défendre publiquement, on comprend le repli de l’huître marine.
Plus tard, sachant sa situation de faiblesse dans le discours républicain face à un contradicteur qui n’a aucun intérêt à le ménager, le pauvre FN ne pouvait que travestir en douce la parole de son opposant, au lieu de lui répondre en face. Cela démontre l’imposture d’un FN acceptable qui ne saurait s’arrêter à cette seule opération de manipulation. Vous voyez : je n’ai pas besoin d’accoler au FN les techniques de propagande du IIIe Reich pour démontrer mon propos. Il suffit d’observer, de comparer et d’analyser l’évidence.
Vous faites des commentaires sur la personnalité de Mélenchon, son caractère trempé et va-t-en guerre, ses origines politiques. On peut s’amuser, par comparaison, à constater que Mme Le Pen, quelqu’un dont le parti est si attaché aux racines, à l’hérédité et l’identité franco-françaises, n’hésite pas, par un choix de marketing politique, à amputer son encombrant patronyme pour ne garder le doux prénom de Marine et, le rouge au front, à dissimuler le nom du parti sous un « Bleu » royal. Ca tranche avec Mélenchon, ça tangue avec la Marine.

Soyons sérieux, si on assiste à une remise de légion d’honneur, on le fait librement, et c’est parce qu’on nourrit une certaine amitié, du moins des intérêts communs avec la personne qui reçoit cette décoration. Cet épisode montre donc que Mélenchon n’est qu’une marionnette au service de ceux qu’il prétend combattre : si Buisson, qui a inspiré la stratégie droitère de Sarkozy (mais uniquement pour son élection), ne partageait pas la même vision du monde que Mélenchon, à savoir celle d’une oligarchie masquée qui s’impose par des oppositions fabriquées de toutes pièces pour mieux tromper les électeurs, jamais Mélenchon n’aurait assisté à sa remise de légion d’honneur.

Pour ce qui est du refus de débat par Marine Le Pen, je pense qu’effectivement elle a eu tort, mais elle l’a fait pour des raisons stratégiques, pensant qu’elle allait faire le jeu des médias, tendant à substituer une opposition secondaire à l’opposition principale qu’elle comptait affronter, à savoir celle avec Sarkozy, qui a bien gouverné, au contraire de Mélenchon se fixant de façon obsessionnelle contre le Front national, montrant qu’il a bien été un instrument au service du système n’ayant qu’un seul but : affaiblir la voix de ce parti contre celui-ci. Cela dit, je conçois qu’on puisse reprocher à Marine Le Pen de ne pas être claire dans toutes ses positions. Dès lors, il est facile ensuite de se faire accuser de pas être "républicain", faisant faussement croire que cette étiquette constituerait un brevet de moralité, alors qu’elle n’est qu’un signe de reconnaissance de l’oligarchie maçonnique faisant passer ses intérêts particuliers pour l’intérêt général. Mélenchon en a donc profité en voulant attaquer ses points faibles. Mais lorsque son père propose un débat face à Mélenchon, celui-ci refuse. Et de même, Mélenchon refuse des débats avec des gens qui, comme Bernard Anthony ne se contentent pas de vouloir le déremboursement de l’avortement, parce que ces gens-là ne se laissent pas culpabiliser sur la question en posant que l’avortement est un acte acceptable, ce qui laisse croire que son déremboursement serait une horreur. Si Mélenchon refuse de tels débats, c’est bien normal, car, dans ces cas-là, il se retrouverait face à des gens qui ont une position claire et cohérente et ne se laissent pas intimider par de fausses positions morales, qui nient en réalité la vraie morale, reposant sur le respect de toute vie humaine innocente. Dès lors, le reproche que vous faites à Marine Le Pen

(suite) d’avoir refusé un débat peut être retourné contre Mélenchon lui-même.

Il est d’autre part ridicule de mettre sur le même plan "terreur stalinienne" et "terreur lepéniste" : depuis quand le Front national a-t-il eu le pouvoir de mettre à mort des centaines de milliers d’hommes ?! Ce n’est plus la réduction ad Hitlerum, mais la réduction ad Stalinum, mais cela revient au même ! Et quand vous affirmez gratuitement que "je répète les âneries des médias", cela est une nouvelle fois faux, car si cela était le cas, je serais farouchement anti-Le Pen, les médias n’épargnant rien au Front national, alors qu’ils se laissent insulter sans réagir par Mélenchon.

Quand vous évoquez Disney, il me semble qu’on prône plutôt dans cet univers la vision naïve selon laquelle les bons ne doivent pas réagir face à ceux qui ne cessent de leur cracher dessus (comme dans Cendrillon ou Bambi). Or, je suis vraiment à l’opposé de cette vision, qui, si elle peut produire d’admirables martyrs, favorise en réalité les gens qui vous attaquent gratuitement. Or, c’est ce que n’a cessé de faire Mélenchon à l’égard du Front national depuis le début de la campagne présidentielle. Voilà pourquoi, je refuse qu’on puisse considérer avec respect un homme qui, pour s’imposer, ne cesse d’insulter ses adversaires.

Il est également ridicule, en se fondant sur de simples écrits, que l’on dise que l’on critique une idéologie uniquement par haine ou par colère. Je suis foncièrement anticommuniste et le revendique haut et fort certes, mais je le suis après avoir étudié un tant soit peu ce mouvement politique, et non par réaction à des communistes qui m’auraient personnellement nui (ce qui n’est pas le cas).

En résumé, vous prétendez être objectif, mais tout votre propos montre que vous êtes dans l’outrance en diabolisant le Front national et en faisant passer Mélenchon pour un homme parfait, refusant de voir toutes les critiques objectives qu’on peut lui adresser, la première d’entre elles consistant à caricaturer ses opposants en les traitant de "fascistes" : avoir le verbe haut et une forte personnalité ne signifient pas qu’on tombe dans la diffamation et l’injure.