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Mélenchon s’invite à Cannes pour dénoncer la superprécarité des travailleurs des palaces

Démagogie politico-sociale, petit voyage à Cannes où se concentrent toutes les caméras du monde pour le festival, ou poursuite de sa campagne en vue des présidentielles 2017 ? Probablement un peu de tout ça.

 

Lundi 16 mai 2016, Jean-Luc Mélenchon, leader de la gauche de la gauche, relativement discret pendant les Nuit Debout, un mouvement social qu’il ne contrôle pas complètement et qui nuit à son image à cause des casseurs, se réveille et prend le micro pour défendre les petits employés des grands palaces de la côte.

Leur situation était déjà précaire, elle est devenue très précaire, avec ces fameux contrats « extra », qui sont déjà appliqués dans la grande distribution : on utilise un employé quand on en a besoin, ni plus, ni moins. Cela veut dire qu’il peut être corvéable à n’importe quelle heure, selon le niveau d’activité de la branche en question. Et qu’il doit rester disponible. Naturellement, les heures de disponibilité ne sont pas payées. Le capitalisme est malin.

 

Mélenchon précaire malgré lui

Mélenchon l’est aussi, qui voit d’un mauvais œil la candidature menaçante de Montebourg à gauche du PS. Avec le communiste Pierre Laurent, Mélenchon ne craignait pas grand-chose. Avec cette grande gueule de Montebourg, c’est différent. Il va falloir partager le gâteau. Et ça, on a beau être de gauche, c’est pénible !

Car Mélenchon se voit, « grâce » à l’ébullition sociale créée par le duo de feux Valls-Macron – le premier à la répression, le second au libéralisme – porté au second tour en 2017, devant le sortant. Le problème, ce sont les ouvriers et les jeunes (des campagnes et des villes moyennes), la clientèle électorale classique de la gauche non socialiste, en train de fuir par wagons entiers chez Marine Le Pen.

Du coup, que reste-t-il au Front de gauche ? Les étudiants, et les Français d’origine immigrée, c’est-à-dire les jeunes des quartiers. C’est bien pour cela que le mouvement Nuit Debout, qui rassemble les bobos des centres-villes, a essayé de fédérer les cités de banlieue. Sans succès. Les ADN ne se mélangent pas, comme ceux de Neandertal et d’Homo Sapiens.

Si Mélenchon peut entretenir l’agitation sociale de sa main gauche, il ne peut pas compter sur une récupération massive du vote contestataire de l’autre.

 

La réalité politique du « bon » Mélenchon, sur E&R :

 






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