Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

Aïe aïe aïe, on a complètement zappé Kahn cette année ! On peut quand même parier qu’il y avait les frères Dardenne, qui font tourner la misère noire, la ministre de la Culture, qui reste mince de corps et d’esprit grâce à la magie socialiste, et toute la bande à Gilles Rabbi Jacob, qui a dû passer la main. Gilles, qui ne répondait jamais aux lettres un peu grossières de Godard. Pas rancunier, le Festival, puisque Godard a reçu une espèce de prix. Le Prix à la Con ?

Godard, son tort c’est d’être vivant, et surtout, d’avoir dit des méchancetés sur Israël. Halte là, pas de parano : c’est sûrement pas son non-sionisme qui l’a empêché de pondre un vrai film pendant 49 ans, depuis Pierrot le fou. Peut-être le manque d’idées, ou peut-être est-il arrivé au bout de ses idées, ce Nouveau Roman cinématographique, cette narration sans sujet, cet abandon stylistique, cette abstraction philosophique en voix off, responsables de sombres docu fictions germanopratins qui ramènent à l’ennui, et donc à la mort. Le cinéma, c’est quand même le contraire de la mort, Jean-Luc !

JPEG - 73.1 ko
Lettre filmée de Godard à Gilles Jacob

 

Kahn 2014, un chef d’oeuvre avec Olivier Dahan, Olivier Assayas et Michel Hazanavicius. Avec ces trois Merkava culturels qui écrasent toute résistance, la « France » était lourdement armée pour le 67ème Festival de Cannes, qui eut lieu du 14 au 25 mai. On met des guillemets à France parce qu’il y a en fait deux France : la vraie, et la fausse. La bonne, et la mauvaise. Nous y reviendrons, mais pas aujourd’hui. N’oublions pas Bertrand Bonello, qui associe Gaspard Ulliel, le jeune homme qui toucha le gros lot à 1M€ pour son rôle dans Hannibal Lecter (les origines du Mal, 2007), à l’héritière anti-Kechichienne Léa Seydoux, pour le film Saint Laurent. Un biopic invalidé par Pierre Bergé, le cerbère de l’héritage YSL, comme Lanzmann qui tire sur tout ceux qui s’approchent de (la) Shoah, même et surtout ses jeunes coreligionnaires, assoiffés de critiques dithyrambiques dans Le Monde des livres (car un livre sur la Shoah = une critique dithyrambique). Bah, quand Bergé aura cassé sa pipe (sourire connivent du lèche-cul people Stéphane de Groodt), on pourra dire la vérité sur Yves. Et sur Le Monde. Et sur la politique. Mais ne changeons pas de sujet. Le sujet, c’est le cinéma, disons… français.

JPEG - 147.6 ko
Le talent est à gauche, l’héritage à droite.

 

Hazanavicius, sacré roi des remake et des comédies légères, nous propose The search, une resucée du film de Fred Zinnemann de 1948, l’histoire d’un soldat américain qui se lie d’amitié avec un jeune garçon tchèque, que sa maman, survivante d’Auschwitz, cherche en même temps dans Berlin alors qu’on le croit mort. Sauf que là, on transpose le tout en Tchétchénie (le courage de l’engagement d’Hazana), mais sans André Glucksmann, qu’on ne peut s’empêcher de citer quand on parle de Grozny, c’est même un devoir (de mémoire), car il est l’un des grands intellectuels de « France » :

« Ni sous-informée ni inconsciente des risques, l’opinion planétaire épouse tacitement les pulsions génocidaires qui parcourent la soldatesque russe. La téléconscience mondiale lève et lave nos dernières réticences : puisque chaque Tchétchène est un Ben Laden en herbe, un bon Tchétchène est un Tchétchène mort. Nous vivons une grande première au Caucase, l’instauration du meurtre avec universelle préméditation. » (Le Monde du 3 octobre 2003)

Quelle plume, quel lyrisme, quelle russophobie ! On attend toujours la dernière glucksmannie sur l’Ukraine, grignotée par l’ogre russe, ça risque de valoir son pesant de shekels. Surtout que des Tchétchènes se seraient glissés dans le conflit russo-ukrainien… André, l’homme qui devance les désirs de la CIA. Le philosophe atlantiste (lol) avait même dénoncé la vente de Mistral à la Russie en 2009. Mais ne nous écartons pas, et revenons en France.

Olivier Dahan, lui - à ne pas confondre avec Gérald, le faux juif qui fait dans l’imposture – a défendu son Grace de Monaco, l’histoire de l’actrice Grace Kelly, glaciale pour les uns, chaleureuse pour les autres. Là, c’est le scandale : la famille de Monaco refuse d’aller à Cannes car ce serait « cautionner le film ». Quelle perte pour la Culture ! Le Festival se remettra-t-il du boycott des intellectuels du Rocher ? Le couple impérial, c’est la série comique de Paris Match, qui tente de travestir les fugues de Charlène, la femme à Bébert.

Attendez, voici la vanne : la famille « regrette que son histoire ait fait l’objet d’un détournement à des fins purement commerciales ». Elle qui a porté à un niveau incandescent l’exploitation commerciale dans les secteurs - people, immobilier et bancaire - s’indigne avec une pureté touchante. Sachez que la tour géante Odéon de 49 étages en construction (livrée en avril 2015) sera coiffée un nid d’amour de 3300 m2 à 300 millions d’euros.

JPEG - 51.1 ko
Ces femmes feront tourner en bourrique de nombreux hommes.

 

Heureusement, le film d’Olivier ne risque rien, il est suffisamment anti-français, comme il le dit lui-même au Parisien du 2 mai :

« Le ressentiment anti-français que le film exacerberait, je ne peux rien y faire. L’intrigue se déroule en 1962, au moment de la crise diplomatique entre le Rocher et Charles de Gaulle, qui voulait récupérer les taxes des entreprises hexagonales implantées là-bas. »

Si de Gaulle avait fumé un joint à l’époque, ce visionnaire aura été capable d’envoyer Gerboise bleue, la bombe atomique testée à Reggane dans le Sahara (le Nigeria ne sera pas content, le fera savoir, et de Gaulle se vengera avec l’affaire du Biafra), sur la gueule des Monégasques, mais pas avec un lanceur d’engin sous-marin, puisque Le Redoutable ne sera inauguré qu’en 1967. Un peu d’Histoire ne fait pas de mal.

JPEG - 166.4 ko
Là c’est pas du cinéma.

 

Passons à Assayas, qui ressort la Binoche dans un rôle d’actrice qui joue… une comédienne. Juliette, c’est pas vraiment une bimbo : jamais refaite, donc pas déformée comme ses tristes consoeurs au niveau buccal ou mammaire, elle refuse le rôle féminin de Jurassic Park en 1993 pour jouer dans un Kieslowski. C’est Laura Dern qui s’y collera, et pas Kate Capshaw, la femme de Spielberg. Les ricaneurs bien informés, c’est-à-dire qui ont lu Le nouvel Hollywood de Peter Biskind (Le Cherche-Midi) se demanderont comment Spielberg a pu trouver une femme. Mais oublions cette polémique nauséeuse pour découvrir le pitch du film d’Assayas :

« À 18 ans, Maria Enders a connu le succès en incarnant Sigrid, jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui fascine et conduit au suicide une femme mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l’autre côté du miroir, dans le rôle d’Helena. »

La vache, on va bien s’éclater. C’est peut-être une belle opportunité pour une comédienne, mais sûrement pas le truc qui déplace les foules. On reste quand même toujours dans les névroses de la grande famille du cinéma, qui ne parle que d’elle (les films sur les comédiens), de ses problèmes (ach, le vieillissement des actrices, quelle zouffrance), de ses « histoires de troufignard », disait avec délicatesse Alphonse Boudard. Suis-je toujours la plus belle ? La plus désirable ? La plus baisable ? Comme vous pouvez le voir, de la question existentielle de tous les jours, voire de chaque instant, qui touche le public au coeur.

 

Il manque un bon gros pavé dans la mare du style Les démons de Jésus, l’OVNI grassement populaire de Bernie Bonvoisin, le chanteur de Trust. Ce qui n’est pas le cas de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, la dernière grenade de l’AAA, l’amicale antinationale anticatho. Financée par le producteur Romain Rojtman - le premier qui tousse est un nazi – la chose démagogique à 11 millions d’entrées rappelle méchamment Mon beau-père et moi, une des rares comédies sociales américaines, le mot social n’existant pas là-bas. Il n’y a que Le Parisien, ce journal gratuit à 1€, pour s’extasier sur le succès en salle des ennuis du couple «  Verneuil, icônes de la vieille France gaulliste et catholique, malmené par les choix amoureux de leurs quatre filles ». Le film qui tombe à pic pour achever les survivants des manifs anti mariage gay. On y retrouve Chantal Lauby (et pas Lobby), et aussi Ary Abittan, qui a joué pour Arcady, Jaoui, Nakache, Youn et Elmaleh (le premier qui tousse est un quenelliste qui joue son emploi à la roulette russe). Mais c’est son imitation de l’Arabe débile dans le talk-show d’Arthur qui en fait un comique incontournable et autorisé. Ari, c’est le Michel Leeb des Arabes. Quand Arthur ne le protégera plus, à l’instar des Américains qui arrêteront fatalement un jour de protéger militairement Israël, on retrouvera la dépouille d’Ary dans une petite salle, en train d’imiter Jamel et Smaïn, devant un parterre de 12 nostalgiques de l’ancien régime sioniste. On peut rêver.

JPEG - 64.1 ko
Abittan fait rire Hanouna et Arthur en faisant l’Arabe.

 

Le cinéma français, on s’y emmerde comme dans une salle d’attente de dentiste, à feuilleter de vieux Jour de France en attendant de souffrir. À propos de souffrance, attention aux vacanciers : le risque de croiser Charlotte Gainsbourg, invitée permanente du Festival, est dangereusement élevé du côté des projos d’Un certain regard. Cette année, la dépressive lourde du cinéma « français » incarne la co-lesbienne d’Asia Argento, l’actrice de gore-sexe passée réalisatrice. Écoutons Asia :

« Charlotte Gainsbourg est mon actrice préférée. Je fais le film dont j’avais rêvé. Et en plus, je l’ai écrit. C’est, je crois, très différent de tout ce qu’on voit, à la frontière entre l’art et l’histoire universelle, puisque ça parle de l’enfance, de l’injustice de l’enfance. »

JPEG - 62.3 ko
Asia parle le langage des singes, pardon, des signes.

 

Là, c’est carrément un « divan movie ». Fermez les yeux, imaginez Inna et Caro, le couple Fourest, main dans la main, au premier rang, très « love love » avant d’aller s’éclater avec la crème de la bienpensance culturelle, les deux dingues de l’égalité, Najat Vallaud-Belkacem (« un film de feeemmes ») et Aurélie Filippetti, malgré la défaite de son Jules de droite, le comte Frédéric de Saint-Sernin, président du Stade Rennais… viré par Pinault pour avoir perdu contre cette bande de manants de Ginguampais. On admire en passant la faculté pour notre élite culturelle de faire du cul sans en avoir l’air et sans se salir, avec une touche de classe. Quand ça vient d’en bas, ça devient tout de suite grossier, vulgaire, porno. La touche de crasse. C’est toute la différence.

 

JPEG - 341.1 ko
Godard fume en s’écoutant parler

 

Une seule phrase à retenir dans l’interminable interview de Godard par Le Monde du 10 juin :

« On pourrait faire en sorte – au conseil des ministres aussi, d’ailleurs – que les délibérations du jury ne soient pas secrètes. »

Une phrase qui n’a pas grand-chose à voir avec le cinéma, et c’est tant mieux. L’idée de Godard, puérilement simple, c’est la fin de la culture du secret et donc du mensonge, la pyramide informationnelle du pouvoir qui s’effondre sur elle-même, et qui se répand à l’horizontale. A retenir. On ne s’attardera pas sur ses provocs lepénistes ou hitlériennes, ce filou sait exactement comment horrifier, et donc manipuler, les journalistes conformes, et donc idiots.

Aujourd’hui, le B-A-BA, pour exister, c’est de sortir une vanne nazie, et le plan média se lance tout seul. Pas besoin d’agence de presse et de pages de pub dans Match ou de spots TV achetés une blinde : une phrase nazie, trois tours du globe. Les reprises s’auto-génèrent spontanément, par répliques, ondes de choc. Pourquoi un tel relais ? C’est simple : c’est parce que le pouvoir médiatique est sioniste. La petite musique nazie est le contrepoint absolu, et donc « provoque » une réaction en chaîne, comme la fission du noyau de l’atome d’hydrogène, ou le sketch de Dieudonné fin 2003. Finalement, on peut dire que le buzz est une réaction en chaîne chimico-physique.

Ah, on a failli oublier Godard : Dieu ait son âme, entre fulgurance et escroquerie. Allez, on va être sympas, 3% de génie, 15 de talent, 15 d’antisionisme, 34 de tchatche, et 33 d’escroquerie. Qui sait, c’est peut-être l’antisioniste qui restera, le Temps réservant bien des surprises. Le Temps choisit ce qu’Il veut, souvent à l’encontre du choix des hommes.

 

 

Le temps, parlons-en. Il y a 100 ans, le cinéma français dominait le monde. Hélas, une petite bêtise, commise en août 1914 et terminée en novembre 1918, contraria notre mainmise sur cette industrie culturelle naissante, et laissa le champ libre aux Américains, enfin, aux immigrés d’Europe de l’Est qui firent la fortune d’Hollywood, du modèle américain, et la leur en passant. Après 1917, la France subit un double débarquement : celui des soldats américains, et celui des films américains. Eux en sont déjà aux stars, aux contrats à 20 000 dollars la semaine, à la sexualité sur kids autorisée (uniquement pour les gros revenus), aux partouzes à la coke, aux viols dans les palaces, aux overdoses et aux suicides (c’est pour ça que la confrérie du vice californienne finira par louer des villas pour s’éclater, histoire d’éviter ces fouille-merde de flics, les dénonciations et tentatives de chantage du personnel).

On ne rattrapera jamais notre retard. D’exportateurs, nous deviendrons importateurs, et américaniserons notre pays. Tout le reste suivra, malgré la parenthèse gaulliste : la sous-culture, le MacDo, l’OTAN, le terrorisme, Sarkozy, Hollande… La chaîne de la honte.

Donc, toujours bien faire attention au cinéma, qui annonce les changements politiques. Comme le dit justement Pierre Ménès après le désastre français lors de la Coupe du Monde 2010, « tout était dans les matchs amicaux », tout est toujours dans les films, consciemment ou pas.

Et une dernière pour la route, dans la bouche du délégué général du Festival, Thierry Frémaux :

« Ce sont aussi des films d’adultes venant d’auteurs qui prennent le cinéma comme un moyen de parler à des gens adultes et intelligents et qui ne considèrent pas le spectateur comme un être abruti et décérébré. »

Prends-nous pour des cons, Titi !

Voir aussi, sur E&R :

Lassé des navets cinématographiques ? Je découvre un bon film grâce à Kontre Kulture !

 
 






Alerter

36 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #933337
    Le 13 août 2014 à 20:44 par Lulu
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Maintenant que cette réunion de l’Empire du Bien est rhabillée pour l’hiver, auriez-vous des suggestions cinématographiques (anciennes ou récentes) de qualité s’il vous plaît ? Ca fait des mois que je veux aller au cinéma mais comme je suis déçu à chaque fois j’en ai marre de payer pour des nanars français qui envahissent continuellement la programmation (faut quand même avouer qu’on explose les records de nullité : Supercondriaque, Fiston, Safari, 16 ans ou presque....... pour ne citer qu’eux). Si certains étaient capables de remonter le cinéma dans mon estime vous seriez bien gentils :)

     

    Répondre à ce message

    • #933487
      Le Août 2014 à 22:39 par Heureux qui, comme Ulysse...
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      @ Lulu

      Il y en a tellement !
      Commencez avec une mise en bouche comme Orfeu Negro de Marcel Camus, vous verrez ce que c’est qu’un véritable film... qui vous donnera l’envie de poursuivre dans cette (grande) époque.

       
    • #933854
      Le Août 2014 à 09:26 par Gerard John Schaefer
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      Un film belge de 2012, Bullhead http://www.allocine.fr/film/fichefi...
      C’est un drame rural étonnant, inatendu, c’est pas très joyeux, hein, par contre, même s’il y a des personnages croustillants, repris de Justice, comme les cousins garagistes. Le "héros" du film, impressionnant rôle de composition.
      C’est bien de le voir en version originale, où s’alternent le flamand et le français, c’est immersif.

      Un film français de 1942, L’assassin habite au 21 http://www.allocine.fr/film/fichefi...
      A voir pour comparer avec notre époque actuelle. Il y a une liberté de ton et un humour qu’on ne rencontre plus.
      "Dès son premier film, Clouzot impose sa vision noire et pessimiste du monde. La tension dramatique va crescendo, jusqu’à l’ultime seconde. La mise en scène est nerveuse. Clouzot offre une galerie de personnages bien typés, aidé en cela par des comédiens talentueux. Mais le cinéaste n’épargne pas pour autant les personnages qu’il croque : les habitants de la pension des Mimosas sont dépeints sans concession et les dialogues sont caustiques et percutants." Wikipédia.

       
    • #934934
      Le Août 2014 à 10:17 par Lulu
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      Merci à vous deux ! J’ai commencé avec Orfeu Negro et j’ai été transporté. Je n’ai plus qu’à trouver un peu de temps pour passer à la suite :)

       
    • #935342
      Le Août 2014 à 15:46 par Henri XI un peu
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      @ Heureux...



      Il y en a tellement !
      Commencez avec une mise en bouche comme Orfeu Negro de Marcel Camus




      Si tu aimes ce film sublime, en voici une version remastérisée sur fond sonore de l’album d’un des plus grands groupes de la planète pop-rock : Arcade Fire
      https://www.youtube.com/watch?v=90X...
      Leur nouvel album "Réflektor" ayant FUITE avant sa sortie initiale, le groupe a décidé de le diffuser intégralement sur le net en bande son du chef d’oeuvre de Marcel Camus...
      Une réussite totale !

       
    • #935708
      Le Août 2014 à 20:25 par Heureux qui, comme Ulysse...
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      @ Henri XI un peu

      Merci pour cette information, tout cela est étrange mais pas incohérent du tout... et dire qu’ici nous serions dans l’antre du fascisme, il est des moments où l’inversion atteint vraiment des sommets !

       
    • #935898
      Le Août 2014 à 23:34 par robert lester
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      Vous pouvez voir tous les Melville (le deuxième souffle, le doulos...) ça vous donnera une idée des films d’auteur. Et puis aussi les Films de Georges Franju (la tête contre les murs, les yeux sans visages..) sans oublier les Clouzot (l’assassin habite au 21, le corbeau..) je conseille aussi Les grandes gueules de robert Enrico et bien entendu Jacques Becker : le trou plus pleins d’autres....Voilà ce qu’étaient les films français avant....

       
    • #936191
      Le Août 2014 à 11:45 par JACQUES ROUHIER
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      Personnellement, j’aime bien TERRENCE MALICK : The tree of life, The thin red line, Days of Heaven sont trois films que je regarde souvent
      J’aime egalement JIM JARMUSCH : Dead Man, Down By Law, Strange than Paradise, Mystery Train sont mes preferes
      Il y a un autre realisateur peu connu que j’aime bien : HAL ASHBY, Il a fait un film avec Peter Sellers qui s’appelle Good bye Mr Chance. C’est un film tres drole, emouvant et tres intelligent
      Il y a deux autre realisateurs peu connu que j’aime bien : R.Safarian qui a fait VANISHING POINT et Monty Hellman qui a fait : Two lane back top, deux films originaux qui n’ont rien a voir avec les films habituels americains
      Il y a aussi plus connu DAVID LYNCH : Mullholland Drive, Lost Highway, Twin Peaks, Blue Velvet sont mes preferes
      ORSON WELLES : la Soif du Mal
      JACQUES TOURNEUR : Out of the Past (Les Griffes du Passe) avec l’immense Robert MITCHUM

      En cinema Europeen, j’aime bien Michelangelo ANTONIONI mais beaucoup trouvent ca ’lent’ et ’intellectuel’ mais moi j’aim bien : Zabriskie Point, l’eclipse, l’Aventurra, ...
      Il y a FELLINI evidemment et il y un film italien que j’adore de Dino RISI qui s’appelle : LE FANFARON avec Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant, c’est tres drole et tres bien joue
      Cinema, je n’ai pas tellement d’idees de films recent qui m’ont vraiment plus....sinon il y a en effet beaucoup de classique a revoir : JEAN-PIERRE MELVILLE : le deuxieme souffle, le cercle rouge, le samourai, etc...
      LOUIS MALLE : Ascenceur pour l’echaffaud : Musique de Miles DAVIS (Incontournable)
      J’aime bien aussi WERNER HERZOG (je reviens sur du cinema Teuton) avec Klaus Kinski : FITZCARRALDO, Aguirre la colere de dieu, Cobra Verde, Nosferatu.
      J’aime bien la Musique donc la plupart des films que je cite ont de tres bonne son
      Amities
      J.ROUHIER

       
    • #936521
      Le Août 2014 à 19:21 par Le ylar
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      "Brazil" de Terry Gilliam et "Paris Texas" de Wim Wenders, "Adieu ma concubine" (de je ne sais plus qui) sont de vraies réussites. Juste ce qu’il faut d’onirisme et de poésie, je trouve.
      PS : merci à Heureux qui...pour votre conseil cinématographique, je viens de regarder " Orfeu Negro" et j’ai été transportée, pas seulement par le rythme endiablé.

       
  • #933361
    Le 13 août 2014 à 21:01 par monnomestpersonne
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Toujours les mêmes esprits étroits pour ne comprendre de Godard que sa période 60’s.

    Tous les cons d’ailleurs qui crachent sur la Nouvelle Vague n’ont pas compris que la Nouvelle Vague, c’est Godard, et uniquement Godard.
    Le reste est (globalement) de la grosse merde on est d’accord, Truffaut étant la figure de proue récupérée par les amerloques et le fronton des écoles françaises, des bibliothèques, et même des hôpitaux - après tout, pourquoi pas ? - "Bienvenue à l’hôpital François Truffaut".
    Le Cinéma est malade, ils sont prêt à tout.

    La lettre filmée de JLG à Jacob est si l’on y réfléchit bien peut-être le film le plus ’antisémite !’ et le plus merveilleux de ses 20 dernièrers années.

    Pourquoi croyez vous qu’il s’intitule Khan Khanne ? (Question pour un champion, attention)
    Khanne pour Cannes ortographié à la poï poï.
    Et Khan comme on orthographie le camp de Khan Younès en Palestine. (Camp jumelé à la ville d’Évry d’ailleurs, tiens tiens, coucou El Blancos !)
    Je vous la fait courte parce que le court finit sur une vision apocalyptique entre paradis et enfer comme JLG en a le secret. c’est superbe.

    Cannes est devenu un camp poï poï, et il n’y viendra plus. C’est ce que dit Godard en substance.

    Réfléchissez un peu avant de lâcher vos langues de vipères dans la savane (certes avec talent, mais le talent mis au service du faux ou du biaisé revient à le faire diparaître. Comme la perle qui se dissoue dans le sodium.)

    C’est ce qui arrive quand veut faire le malin sur des sujets qu’on ne maîtrise pas. On allume le feu à sa propre maison.

    Je conseille aux dubitatifs de JLG, qui daigne ne sauver, dans leur grande bonté, que sa période NV, de jeter un oeil à ce court de 2 min datant de 1993, ce seront 2 min de votre vie que vous ne donnerez pas aux chiens. https://www.youtube.com/watch?v=ItE...

    Également si vous avez le temps, un court de Godard inédit a ressurgit cet été en plein pendant la croisade israellienne sur Gaza. Ironie du sort. Comme la fois où il avait tourné Film Socialisme (film qui traite de la déchéance de l’Europe actuelle) sur le Costa Concordia...
    Ce court s’appellent Prières pour Refusniks. Jetez juste un oeil sur wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Pri%C3...
    et regarder les deux parties du courts si vous vous sentez l’âme d’un curieux personnage. Il n’en tient qu’à vous.
    https://www.youtube.com/watch?v=r3i...
    https://www.youtube.com/watch?v=Y_p...

     

    Répondre à ce message

    • #933724
      Le Août 2014 à 02:32 par Shahruckh
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      Merci, je me suis senti seul un instant sur E&R, qui devrait se cantonner à la politique (économie, social)... les critiques artistiques manquent parfois d’éloquences, surtout quand elles s’en prennent à Godard et de cette façon... "J’ai entendu les insultes, j’attends maintenant les arguments" comme dit le patron.
      L’état du cinéma français est évidemment terriblement préoccupant mais ne mélangez pas tout et n’importe quoi sous des prétextes de bons sens qui sont votre marque de fabrique (heureuse !) mais touchent ici à leurs limites.
      Un bête coup d’épée dans l’eau...
      Réconciliez plutôt les français avec leurs hérauts du septième art, à l’instar de JLG, au lieu de les laisser en pâture à un système qu’ils combattent depuis toujours, par un biais subtil : le spirituel. Et la spiritualité dans l’art ne passe certainement pas par le spectaculaire du bon mot ou de la belle image. En France il n’y pas que les Tontons Flingueurs dont il faut se targuer, il serait temps de travailler là dessus aussi !
      Amicalement

       
    • #934298
      Le Août 2014 à 17:21 par berla
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      "la Nouvelle Vague, c’est Godard, et uniquement Godard." Et bien, d’abord c’est faux hélas, et encore, si ce n’était que ça, ce serait encore ça de trop...

       
  • #933504
    Le 13 août 2014 à 22:49 par chris 777
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Remarquable plume. La fin est succulente.

    J’en rirais bien plus de bon coeur si tout cela était de la fiction.
    Et pourtant des bons films français il y en a eu.. Quand il y avait encore des acteurs et actrices digne de ce nom...

    Aujourd’hui c’est a se pendre ,c’est vrai.C’est médiocre,comme l’époque actuelle.
    Je me suis toujours méfié des "films" de "Cannes" ...

    Une fois je me suis enfadé la palme d’or ,tiré de ma caserne par mes amis conscrits (y’avait un jeune profs,ceci explique cela).Celle de 1996 ou 1997.
    Le sujet,de mémoire :" Dans un cargo glauque perdu dieu seul sait où,une femme de la côte viens se prostituer pour l’équipage qui est encore plus glauque que le cargo.Elle fini violé et assassiné"..
    Avec peut être 15 phrases en 3 heures !!!
    C’est la première et dernière fois.
    Je le savais que je ne devais pas y aller.
    Même le jeune prof il n’a pas tout compris, c’est dire...

    "Mais peut être que c’est dans la réflexion de l’intérêt du film ,que réside l’intérêt du film".

    Il me semble avoir entendu un truc de ce style.

    Quand t’en est là ,je pense qu’il faut arrêter l’acharnement thérapeutique,enlever les perfusions,arrêter la nutrition et laisser mourir...
    Ce n’est plus qu’une question de minute.
    Comme pour tous ces pitres qui ne vivent et ne ce vivent qu’entre-eux,s’auto-congratulent et ce font leurs petit festival.
    D’ailleurs si on pense a toutes les subventions qu’ils touchent ,ma métaphore n’est pas si mal trouvée que ça. Tout ça ,sa vie sous respirateur artificielle ...

     

    Répondre à ce message

  • #933563
    Le 13 août 2014 à 23:34 par Marie59
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Il faut bien une plume trempée dans le vitriol et dans l’acide pour venir à bout de toute cette putréfaction ambiante qu’est le festival de Cannes... ! Pathétique ce qu’on voit là-bas... Une synthèse du mauvais goût et de la vulgarité (je ne parle pas forcément des acteurs qui montent les marches). Il m’est arrivé de me faire draguer dans les toilettes, lors de la projection d’un film, par une pétasse tout en or et emperlousée qui pensait que mon mari était un producteur... !

    À part cela je vous trouve sévères avec "Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu". Moi, j’ai bien rigolé. Mais c’est surtout à cause des allusions... Je me demande combien ici ont vu le film. Parce que, si c’est le cas, cela n’a pas dû vous échapper. Il semblerait qu’ils aient été très inspirés par les événements 2013 en France ! Voyez plutôt :

    C’est l’histoire d’une famille française bourgeoise traditionnelle et très vieille France. Le père, un grand fan de De Gaulle, est confronté à son racisme le jour où leurs quatre filles leur ramènent quatre gendres "exotiques" (un musulman, un juif, un chinois et un noir) alors qu’ils rêvaient de beaux mariages avec des Français de souche.
    Le musulman est aussi chauve, petite phrase du style "quelle différence entre deux sémites : juif et arabe ?" quelques allusions au mariage pour tous en passant, petite apparition d’Elie Semoun en psychologue... Et, à la fin, en prime, ils pêchent un énorme brochet "pour faire de magnifiques quenelles" ! dixit le papa "raciste" interprété par Christian Clavier.... Joli... !

     

    Répondre à ce message

  • #933746
    Le 14 août 2014 à 03:17 par Ruskov
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Bonsoir,

    Je n’ai pas encore lu l’article, mais je félicite celui qui a trouvé le titre.

     

    Répondre à ce message

  • #933897
    Le 14 août 2014 à 10:27 par Alan1
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Rafraichissant aprés la lecture de Chauprade "retourne "sa veste.

     

    Répondre à ce message

  • #933901
    Le 14 août 2014 à 10:31 par Adrien
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Très agréable à lire, bravo !

     

    Répondre à ce message

  • #934510
    Le 14 août 2014 à 21:05 par grenadine
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Jésus Marie.... comment on peut avoir une plume si belle et démonter le dernier
    cerveau du cinéma Français...
    si Le mépris n’est pas un des plus grands films français c’est quoi alors...
    y a pas eu Pierrot le fou et puis plus rien... c’est dingue d’écrire ça.. et vous lui mettez des notes comme à l’ école des fans... olala.... mais bon tout le reste est
    tellement bien écrit .. Merci ER ...

     

    Répondre à ce message

    • #935162
      Le Août 2014 à 13:18 par Gerard John Schaefer
      Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

      Et puis plus rien ?
      Regarde Le Choix des Armes, d’Alain Corneau.
      L’Eté en pente douce, avec Pauline Lafont ?
      Go Fast, avec Roschdy Zem.

       
  • #938161
    Le 18 août 2014 à 22:05 par fab
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    J’ai grandi avec les cahiers du cinema, le ciné club de Claude jean philippe ou j’ai découvert les films du Japon, Indes, Brésil etc alors le festival de Cannes de m’a jamais emballe....

     

    Répondre à ce message

  • #938420
    Le 19 août 2014 à 11:36 par Leïla.Mila36jecontacte
    Ouf, on a loupé le Festival de Cannes !

    Je pouvais y être, j’avais piscine.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents