Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Pédophilie, la criminalité autorisée

La pédophilie est le crime parfait : la parole de l’enfant, ce témoin numéro un, est déstructurée par l’onde de choc psychologique provoquée par le viol. Une fois l’enfant perverti, sa parole sera pervertie, et considérée comme telle par les criminels et leurs avocats. Si en plus le violeur appartient à l’une de nos élites (économique, politique, médiatique, artistique ou judiciaire), c’est la double peine pour l’enfant, et la double protection pour le criminel, car le système le défend en se défendant.

 

Outreau, procès volontairement raté du réseau des lampistes

 

JPEG - 27.2 ko
Lampiste de la justice

 

Pourquoi revenir sur Outreau ? Non pour dénicher une énième ultime vérité, exercice habituel sur ces affaires qui n’ont jamais de fin, mais Outreau comme moment de vérité sur les stratégies des uns et des autres : des parents, des victimes, des accusés, des magistrats, des journalistes, des médiateurs et des psychologues. Un moment où, au cœur des mensonges et des intérêts croisés, surgissent des vérités brutales.

Plutôt que de consulter les minutes du procès, de commenter les rectifications des uns et des autres, nous avons ciblé une émission emblématique, celle de Serge Moati, Ripostes, diffusée sur France 5 le 30 mai 2004, alors que les jugements de la cour d’assises de Saint-Omer tomberont en juillet, et que la cour d’appel de Paris rejugera le tout en 2005.

Vous allez voir qu’en 2004, huit ans après l’affaire Dutroux, qui a secoué les peuples de Belgique, de France et d’Europe, un peu moins leurs élites politiques, des propos stupéfiants sont tenus par les représentants de nos élites : philosophe, magistrat, policier, journaliste, animateur, psychiatre. Seule une femme sortira du lot, l’œil rivé sur la souffrance des enfants. Les autres construiront un discours qui ressemble fortement à une disculpation collective, prenant la forme d’une charge contre « l’enfance majuscule ». Autrement dit l’enfant-roi.

 

JPEG - 133.8 ko
Enfant pas roi

 

Alors que personne ne conteste que des enfants ont été violés en famille dans l’affaire d’Outreau, les intervenants du débat vont chacun apporter leur pierre à la construction d’un barrage conceptuel inattendu. Serge Moati, grand compositeur de plateaux maçonniques devant l’Éternel (du 33ème degré, probablement), invite Claire Brisset, défenseure des enfants ; Philippe Bilger, l’avocat général de la cour d’appel de Paris ; Éric Yung, de son vrai nom Jean-Bernard Vincent, ex-policier devenu journaliste, coauteur de l’autobiographie de Marc Blondel, (ex-)trotskiste devenu leader du syndicat FO, initié au Grand Orient en 1961 ; Samuel Lepastier, pédopsychiatre et psychanalyste, entre autres spécialiste de « l’hystérie » et des adolescents ; Florence Rault, avocate coauteur avec Paul Bensussan de La Dictature de l’émotion, prenant le parti des parents dans les affaires de délinquance sexuelle sur mineurs basées sur de « fausses allégations d’abus sexuels », notamment dans les affaires d’inceste (il interviendra dans Libération le 17 mai 2004 pour émettre un doute sur la parole des enfants accusateurs) ; et enfin Serge Moati, producteur et animateur, qui sera écarté de Ripostes au bout de 10 ans, officiellement, pour se consacrer à une émission de cinéma, officieusement pour avoir affiché des opinions de plus en plus imprudemment prosionistes, qui réduiront son audience à 5 % des téléspectateurs le dimanche en fin de journée. Il sera remplacé par un autre prosioniste, mais plus jeune et moins voyant, Nicolas Demorand.

 

 

Rappelons en préambule cet extrait du livre d’Alain Finkielkraut Le Nouveau désordre amoureux, paru en 1977 et coécrit avec Pascal Bruckner :

« Au fond, la Loi ne demande aux amants que ceci : de ne pas faire les enfants ; en d’autres termes, de rester pleinement génitaux. Et inversement : le corps de l’enfant demeure aujourd’hui en Occident le dernier territoire inviolable et privé, l’unanime sanctuaire interdit : droit de cité à toutes les “perversions”, à la rigueur, mais chasse impitoyable à la sexualité enfantine, son exercice, sa convoitise. La subversion, si l’on y croit encore, ce serait de nos jours moins l’homosexualité que la pédérastie, la séduction des “innocents” (d’où le scandale que provoquent les livres de Tony Duvert alors qu’ils devraient stimuler, susciter des vocations, dessiller les yeux). »

Et cette critique du Journal d’un Innocent de Tony Duvert par Bertrand Poirot-Delpech dans Le Monde du 19 mars 1976 :

« Car telle est sa préférence : les “chenapans à voix clairette et petits ventres frais”, “les petites brutes à saveur de lait”. Ainsi délivré des craintes de vieillir ou de s’attacher, il part à la découverte minutieuse des corps et de ses propres émois avec la candeur fascinée... des premiers hommes sur la Lune. »

JPEG - 113.2 ko
Tony Duvert

 

Rappel numéro deux : Duvert, c’est l’écrivain homosexuel pédophile de la gauche pas encore caviar mais déjà très décomplexée des années 70, qui se vantera d’avoir couché avec mille garçons de « 6 à 50 ans et plus ». Six ans, pour lui, l’âge de la maturité sexuelle. Cette usine à changer les enfants en homos très perturbés incarnera la libération totale des mœurs de la révolution sexuelle. Une pédophilie littéraire, un discours amoral et sadien très cohérent, qui lui vaudra d’abord les applaudissements de l’intelligentsia (prix Médicis 1973, et critique positive du Monde du 14 avril 1976 pour Quand mourut Jonathan, une histoire d’amour entre un vieil artiste et un gosse de huit ans). Discours que ne sauront pas tenir les criminels parents des enfants violés d’Outreau, alternant aveux, rétractations et mensonges de bas étage.

Finkielkraut :

« Les parents ont-ils bravé, transgressé le tabou de l’inceste ? Pas vraiment parce c’est comme si ils ne le connaissaient pas. Qui pouvait imaginer avant Outreau ce qu’il faut bien appeler une sorte de partouze familiale ? Personne ! On n’a jamais vu ça ! »

Faux, le philosophe ne pouvait ignorer les pratiques expérimentales dans les années 70 de l’élite gauchiste, qui ne s’en cachait d’ailleurs pas : nous pensons à ces grands noms du cinéma et de la musique partouzant durant les vacances d’été, devant leurs propres enfants, petit troupeau abandonné, dans un esprit libertaire et pédagogique aux conséquences dramatiques. Une de ces victimes, élevée dans la « liberté sexuelle », nous a montré un de ces films : de l’inceste en bande organisée. Quelle différence de nature entre ces membres de l’élite culturelle et les déchets sociaux d’Outreau ?

 

JPEG - 58.3 ko
Myriam Badaoui c’est celle de gauche

 

Aucune, sinon une différence de traitement fondamentale : personne, sur le plateau de Moati, n’aura la malheureuse idée de croiser ces deux extractions sociologiques, comme s’il y avait un tabou dans le tabou. On évoquera bien la misère pluridisciplinaire, sans qu’on arrive à expliquer comment le chômage structurel, l’alcoolisme et le bas niveau scolaire mènent au partage d’enfants entre géniteurs pervers. Il aurait été intéressant de faire le parallèle avec le pouvoir pluridisciplinaire des élites, qui savent profiter des enfants sans les risques que prennent les pédophiles pauvres : pouvoir juridique, policier, médiatique, culturel, politique… faisant d’un cas de pédophilie en haut lieu une véritable affaire d’État, aussitôt frappée du secret défense. Avec le soutien de la presse complice. Les réseaux d’amitiés fonctionnant à merveille, dans un pays où les pouvoirs sont fondus. À ce propos, l’intervention de Finkielkraut est un modèle de retournement :

« Aujourd’hui les enfants sont déniés en tant qu’enfants et sacralisés en tant que victimes. […] La déclaration des droits de l’enfant dit “l’enfant doit être traité à égalité avec un adulte” ! […] Autrement dit il faut prendre ce qu’il dit à la lettre comme un discours d’adulte ! »

Comme si les adultes ne mentaient pas !

Le philosophe poursuit :

« Mais d’un autre côté ce sont des victimes, victimes les plus faibles et les plus innocentes, et c’est une raison supplémentaire dans notre monde pour donner à ce qu’ils disent, force de loi. D’autant plus que les juges les plus inexpérimentés mais aussi ceux qui ont blanchi sous le harnais sont devenus incapables de prendre la réalité au cas par cas et intègrent tous les faits dont ils sont saisis dans une sorte de western où c’est la puissance, alors la puissance des politiques, la puissance des bourgeois, la puissance des notables, la puissance des adultes, terrassés par l’amour des humbles qu’ils incarnent. Et nous, nous vivons le résultat catastrophique de ce scénario-là. »

JPEG - 53.5 ko
Montage photo légèrement à charge mais illustrant la terreur populaire des excès d’une élite surpuissante et intouchable

 

Jolie pirouette, qui exonère littéralement les puissances de tout maléfice. Retournement absolu qui fait du petit juge effectivement inexpérimenté, placé là volontairement, avec l’objectif de démonétiser la thèse du réseau, une puissance à lui tout seul qui ferait plier les puissances économico-politiques. Alors qu’un juge, révocable à souhait, ne pèse rien. D’ailleurs, celui-là se fera lyncher par les médias, qui blanchiront ainsi leurs errements premiers. La justice française est impuissante et pauvre, ce qui arrange les puissances de l’argent, point final. La justice et son bras armés sont destinés aux pauvres cons, selon l’expression sarkozienne, et les pédophiles incestueux d’Outreau sont de pauvres cons.

Les autres invités s’engouffrent dans la brèche. Désormais, la parole de l’enfant ne vaut plus rien, et ce n’est pas moins qu’un avocat général, Philippe Bilger, qui relativise sa portée :

« Beaucoup de gens ne savent pas, y compris parmi ceux qui font les examens de crédibilité, que de dire d’un enfant qu’il est crédible ça n’est absolument pas se prononcer sur sa capacité de dire le vrai ou de mentir. Dire d’un enfant qu’il est crédible ça veut dire simplement que son discours est cohérent, qu’il mente ou qu’il dise la vérité ! »

Phrase que l’on peut appliquer, là aussi, à un adulte. Passons. Mais le pire est à venir, en matière de bafouage des droits de la victime. Entre en scène le pédopsychiatre Samuel Lepastier, bardé de diplômes et de publications spécialisées.

 

JPEG - 103 ko
Petite soirée entre amis à Outreau

« Dans l’affaire d’Outreau personne ne nie que les enfants ont été abusés de façon grave, ce qui est en question, c’est qu’à partir de ce fait divers sordide, tragique, qui a brisé d’une famille, euh, peut-être d’ailleurs l’ont-ils voulu, on a créé toute une idéologie, toute une histoire concernant des réseaux pédophiles. »

« Voilà », lancent Moati, satisfait, et les invités, Brisset mise à part.

Lepastier reprend :

« Des meurtres d’enfants, c’est ça le problème ! Sur ce point, c’est une rhétorique qui est identique depuis le Moyen Âge. Quand on lit les comptes-rendus des procès de sorcellerie, eh bien on retrouve l’affaire d’Outreau. Si vous voulez vous demander ce que faisait l’Inquisition sur le Moyen Âge avec les sorcières, c’est ce qu’on voit aujourd’hui. Lorsque au début du XXe siècle il y a eu des crimes rituels dont les juifs ont été accusés, prétextes à des progroms (!), c’est l’affaire d’Outreau. Au XVIIe siècle il y a une étude qui a été faite par des psychologues suédois qui a montré que des sorcières ont été brûlées sur les témoignages d’enfants. C’est ça qu’il faut condamner, c’est-à-dire l’instrumentalisation des enfants au service d’une idéologie. »

L’idéologie populiste de l’accusation complotiste des élites ? Outreau serait donc le procès vitrine qui prouve que les réseaux n’existent pas ? Qui ces spécialistes protègent-ils ?

 

JPEG - 76.1 ko
La boule d’or, tant convoitée par les boules bleues

 

Éric Yung, ce policier devenu journaliste, se réveille :

« On a affaire à une bavure judiciaire chimiquement pure… Il y a quand même un suicide ! Et c’est ça la gravité de la chose, c’est ça la gravité de la chose ! »

Moati lance alors le vrai débat, tout en le ridiculisant :

« Mais monsieur Lepastier, les réseaux, c’est un fantasme tout ça ? Les enfants comme ça, égarés dans la forêt noire et sombre du monde, il y a des hordes de loups qui les poursuivent, et des Barbe-Bleue… »

Et Lepastier, prudent :

« On voit pas pourquoi les pédophiles seraient les seuls à ne pas se réunir entre eux. Il y a par exemple des charters qui ont été localisés à Bangkok, donc ils se connaissent. Ce qui est en cause, c’est ce qui existe [lapsus, NDLR], c’est ce qui a été décrit aux Etats-Unis qui est de l’ordre du fantasme [là, il ne faut pas croire les fantasmes, NDLR], c’est-à-dire l’abus rituel satanique, le sabbat des sorcières, qui a traversé l’Atlantique et qui s’est laïcisé sous la forme de réseaux de pédophiles. C’est-à-dire qu’il y aurait des gens très puissants, des monstres, qui élèveraient des enfants pour les tuer au cours de cérémonies sataniques, qui les mangeraient, les immoleraient ! Le juge d’instruction à Outreau a ouvert effectivement le terrain pour retrouver ce qu’on avait présenté comme vrai, et ce sont en fait des cauchemars, il se trouve également que la mémoire est incertaine, qu’il y a des invariants chez tout un chacun et que ce sont ces invariants qui sont effectivement considérés comme des preuves judiciaires. »

JPEG - 109 ko
La prison, c’est pour les hommes sans réseau

 

Les autorités françaises, dont nous avons un aperçu avec les invités de Moati, ont beau clamer que le nuage pédophile belge s’est arrêté à nos frontières en 1996, les réseaux existent bien, car il n’y a pas de pédophilie (d’en haut) tenable sans protection, donc sans réseau. Et sans chantage interindividuel. L’affaire Savile, qui a un peu traversé la Manche, mais pas trop, c’est un énorme nuage venu de Londres. Un scandale terrifiant, mêlant des stars de la pop, de la télé, de Scotland Yard, de la politique, et de l’entourage royal. Avec des faits avérés, des preuves de constitution de réseau, d’une solidité qui a permis de prolonger les crimes sur 30 ans, et d’attendre que certains responsables meurent de vieillesse, le cas de Savile. Les dommages collatéraux affleurent : une journaliste spécialisée dans les enquêtes criminelles abattue, le chauffeur de Savile suicidé avant son procès, deux enfants au moins sacrifiés pour l’exemple, les lieux ayant été recoupés par une co-victime devenue adulte, donnant rétrospectivement aux témoins X de l’affaire Dutroux une crédibilité nouvelle.

 

JPEG - 118.8 ko
Diana parle ici avec Jimmy, le copain de son mari, un violeur d’enfants multirécidiviste

 

La proximité du criminel Savile avec le prince Charles, dont il était le conseiller « spécial », a provoqué le réexamen de l’accident de la princesse Diana : des observateurs pas vraiment complotistes ni délirants parlent désormais d’une éventuelle élimination, un mobile un peu plus sérieux que la théorie du bébé d’une princesse britannique et d’un musulman égyptien, ce qui ne choque plus grand monde. Dans l’atmosphère libertaire des années 70, stars du rock et personnalités anoblies ont croqué dans la pomme interdite de l’enfance. Les hommes politiques, pour leur part, moins populaires, ont été de temps à autre balancés par la presse dite de caniveau, l’autre ne faisant pas son travail. C’est bien pour ça que chez nous, une presse dite responsable « respecte » la vie privée des dominants. La seule raison, c’est l’impunité morale et pénale des pédocriminels organisés. Ce n’est pas Le Monde qui va narrer les exploits d’un présentateur de JT à Saint-Tropez, les frasques d’un ministre des Affaires étrangères au Maroc, ou la consommation de garçons dans un bordel de la place de Clichy par un ministre et des amis de la culture. Peu importent les noms, au fond, pourvu qu’on ait l’ivresse… du dispositif qui facilite la destruction d’innocences pour leur bon et unique plaisir. De solides amitiés, achetées par des salaires fictifs ou des valises de cash, permirent à un pédophile célèbre, désormais dans la tombe, abattu par un cancer et non par la justice, d’éviter tout scandale de son vivant. On peut alors parler de racket d’État, et de dévoiement de la mission régalienne. Si des policiers de top niveau ont pu être achetés par les escrocs multimillionnaires de la taxe carbone, alors que dire de l’influence des personnalités bien en vue ! Voilà pourquoi les stars en délicatesse avec la légalité sexuelle (pédophilie, viols en réunion) ont toujours un policier ou un juge dans la manche, sinon un ministre. Les relations artistes/politiques ne servent en général qu’à ça, sans oublier les petits cadeaux fiscaux.

 

JPEG - 99.9 ko
Does Queen Elizabeth II know the truth about these guests ?

 

Si dans le procès Outreau la parole des enfants a été d’abord entendue, puis bafouée, que vaudra-t-elle devant des puissants bien défendus, qui peuvent faire intervenir des « experts », journalistes ou avocats à l’unisson ! Écoutons à nouveau le pédopsychiatre de service, Lepastier :

« Je suis très choqué par la place qu’on accorde aux enfants. En réalité ce sont des adultes qui cherchent à vérifier une idéologie auprès des enfants, ils retiennent ce qui les avantage, et ils écartent… Ils sont persuadés effectivement de tenir l’affaire du siècle… »

« Qui, “ils” ? », demande Moati, qui fait l’âne.

« C’est un certain nombre de psychologues d’ailleurs, de psychiatres, qui effectivement nient toute psychologie, et s’en tiennent uniquement à des faits, veulent effectivement attaquer la psychanalyse et l’inconscient, donc tout ce qui est exprimé sous forme de fantasmes, de désirs, d’hallucinations, est tenu pour une réalité matérielle. Et ils écartent de façon tout à fait surprenante tous les éléments qui pourraient mettre en doute cela. […] Les enfants disent une vérité psychologique, qui est effectivement une vérité, qui peut être vraie sur le plan matériel, mais qui ne l’est pas toujours. »

L’avocate Florence Rault :

« Le juge a voulu absolument croire à ce réseau, est-ce que il avait besoin d’en rajouter encore ? Ces enfants ont été violés on le sait, ils ont été violés par quatre adultes, quatre adultes dont deux qui sont leurs parents, est-ce que c’est tellement innommable, est-ce que c’est tellement inacceptable qu’il faille justement, pour oublier ça, pour oublier ça, en rajouter ? Bien sur que c’est innommable madame [Brissset], est-ce que c’est nécessaire pour autant de mettre 17 personnes qui n’ont rien à voir là-dedans et d’en faire mourir un, et peut-être d’en faire mourir deux ? »

JPEG - 133.3 ko
Les droits de l’enfant sont moins prisés par la franc-maçonnerie

 

Avec de tels protecteurs de l’enfance, les victimes des pédocriminels intouchables peuvent aller se rhabiller. Et là, une sortie fort démagogique d’un pourtant grand magistrat, Philippe Bilger, qui ne peut ignorer la pauvreté et l’impuissance de la justice française :

« Si il y a qu’une leçon à tirer c’est que de cet immense pouvoir de la magistrature, doit résulter une politique de modestie et de retenue, c’est-à-dire qu’il faut… arrêter d’exercer son pouvoir de manière quantitativement énorme et parfois abusive ! »

Bilger va alors lancer une petite bombe, qui, sans le savoir, pourrait bien revenir dans le nez du pouvoir sioniste. A-t-il conscience du double sens ? En 2004, l’offensive au grand jour des associations et leur pression sur le système politico-médiatique en sont à leurs débuts. Dieudonné est dans le collimateur, le lobby en profitera pour avancer ses pions.

« Il est bon de reconnaître l’existence des victimes et qu’elles soient indemnisées, c’est bien également de reconnaître que le préjudice psychologique peut être aussi bien, que, le préjudice physique, ce qui est quand même dramatique c’est que la logique paranoïaque est une logique comme chacun sait de persécuté persécuteur. »

Moati, inquiet :

« Traduisez ?

– Je veux dire que toute victime est en même temps un accusateur. Et c’est un risque, à long terme, pour la démocratie. Toutes les dictatures ont été au départ, se sont présentées comme des moyens de défense contre des groupes des personnes qui avaient abusé de leur rôle. Tout paranoïaque pense qu’il est une victime qui se défend, donc il y a là un risque de bascule important. »

JPEG - 97.1 ko
Le 18 juillet 2013, le président de la République Roger Cukierman reçoit François Hollande à l’Élysée

 

Un ange énorme coiffé d’une kippa passe. À Finkielkraut d’éteindre l’incendie. Mais, emporté par sa passion, le philosophe va poursuivre sa diatribe contre les juges, sans savoir que par « juges », on peut aussi entendre « communauté régnante »…

Moati :

« Je ne peux pas m’empêcher de passer la parole à monsieur Finkielkraut, vous écrivez, vous, que le parti des victimes s’est lui-même durci, figé, automatisé, il est devenu idéologie ! […] C’est le juge tout puissant ?

– Oui c’est le juge tout puissant…

– Je répare le désordre du monde, c’est ça ?

– On nous dit ce juge est inexpérimenté. C’est une magistrate très expérimentée qui a fait connaître l’enfer à un certain nombre de médecins accusés de complicité d’empoisonnement, voire d’empoisonnement dans l’affaire du sang contaminé mais, et on sait comment ça s’est terminé et qui, mais pourquoi ne répond-elle pas de cela ? J’ai aussi ici le livre de Laurent Greilsamer et Daniel Schneidermann Où vont les juges, et c’est un livre accablant, au-delà de ce que les auteurs pensent, pour les juges ! […] L’idéologie victimaire est tellement forte que nombre de juges se considèrent comme le porte-parole des victimes. A ce moment-là, il faut faire autre chose. »

Le juge tout puissant, voilà l’ennemi. Influencé par « le parti des victimes », dominateur et organisé, qui détourne la justice à son profit. Quel aveu inconscient ! On en rirait s’il ne s’agissait d’affaires aussi graves, récurrentes, et impunies.

 

JPEG - 54.3 ko
Le 20 novembre 2004, Claire Brisset rend son rapport sur la protection des mineurs au président Jacques Chirac

 

Alors que Brisset, la seule à défendre la cause des enfants, a été réduite au silence, probablement soufflée par le dispositif piège de Moati, Lepastier reprend la parole :

« Il y a quelques années, un citoyen français a obtenu l’asile politique aux États-Unis parce qu’il s’est déclaré victime d’un réseau de juges francs-maçons et pédophiles. Alors qu’il était mécontent d’une décision qui a avait été rendue dans un problème de garde. Et on voit très bien à travers cet exemple. »

Moati :

« C’est l’affaire de Nice, c’est ça.

– De Nice, c’est ça, et réseau de magistrats pédophiles de Nice, mais, il est possible qu’il y ait des magistrats francs-maçons, il y en a sûrement, il est possible qu’il y ait des magistrats pédophiles, il y en a qui sont exhibitionnistes, donc pourquoi ils ne seraient pas pédophiles, mais je veux dire que ce qui pose problème, ce qui me pose problème à moi c’est cet amalgame : on voit très bien comment à partir d’une affaire individuelle on crée en effet des boucs émissaires, il ne faudrait pas passer du pédophile au magistrat, c’est un problème beaucoup plus profond, il ne s’agit pas de désigner un coupable, il s’agit justement pour sortir de l’idéologie victimaire de se demander ce qui ne va pas en soi. »

Heureusement qu’en conclusion, Brisset ramène tout le monde sur terre :

« Il y a déjà un autre procès qui se profile dans la même région, et sur le même genre d’affaire, et y en a un autre de beaucoup plus grande ampleur dans le Maine-et-Loire où les plus jeunes victimes avaient six mois, alors pour recueillir leur parole là, ce sera difficile [sourire de Finkielkraut]… Un procès ne doit pas davantage encore victimiser les victimes, comme on l’a vu exactement dans cette affaire d’Outreau. »

JPEG - 116.6 ko
Ogre égorgeant ses enfants (1862)

 

Au cours de ce débat, on aura frôlé plusieurs fois le précipice, en dérapant sur les « réseaux », qui n’existent pas (en Angleterre c’est désormais prouvé), le corporatisme des francs-maçons de la magistrature… qui se soutiennent et se tiennent, et les puissants, qu’on accuse de tous les maux, comme dans l’affaire de Bruay-en-Artois. Quand la Gauche prolétarienne où officiait Derge July accusait sans preuves un « bourgeois » du meurtre d’une jeune fille du peuple, parce que ce ne pouvait être qu’un meurtre de classe. Depuis, toute accusation du bas vers le haut ne peut être que populiste, fantasmatique, surtout s’il s’agit de « haute pédophilie », lieu symbolique de toutes les craintes et de toutes les colères populaires : l’ogre seigneur qui dévore les enfants des pauvres. Une ligne rouge qui sépare la résignation du lynchage, peur numéro un des dominants. Lynchage qui avait épargné les têtes de réseau de l’affaire Dutroux-Nihoul, la justice s’arrangeant toujours pour embastiller les lampistes, pourvu qu’ils tiennent leur langue.

Si la communauté régnante de notre cher pays (on peut se moquer des Africains et de leurs guerres ethniques, l’ethnie française a perdu la sienne sur son propre sol) a su admirablement transformer son statut de victime en pouvoir médiatique et politique, ce n’est toujours pas le cas des enfants violés, parce que la fin de leur exploitation sexuelle mettrait justement en cause des prédateurs accrochés au sommet du système. La loi est faite pour séparer ceux qui la font de ceux qui lui obéissent. Les victimes des pédocriminels ne seront pas les nouveaux juifs, car ils ne sont ni organisés ni respectés, et les pervers cachés au cœur du pouvoir n’entendent pas lâcher leurs jouets. Alors, de temps en temps, pour évacuer un peu de pression, on jette en pâture une « gigantesque affaire » de pédophilie, du type Ado 71 (686 interpellations, 103 mises en examen, 54 comparutions, et 5 suicides seulement), ou Toro Bravo, avec des « ramifications dans plusieurs pays européens », débouchant sur des centaines d’arrestations, la saisie de milliers de fichiers photo et vidéo, des dizaines de mises en examen et, au final, quelques peines de prison minuscules pour les OS de ces réseaux criminels. Condamné plusieurs fois pour des faits gravissimes, Bernard Alapetite ne fera que trois ans ferme. Le pasteur Doucé sera, lui, assassiné. Son carnet, bien fourni en contacts VIP, disparaîtra. Le lézard sait se couper de sa queue, quand la survie le commande.

 

JPEG - 31.4 ko
Coupure de presse du Nouvel Obs
du 23 mars 2000

 

Nous finirons comme nous avons commencé, par une intervention de Finkielkraut, toujours chez Moati en 2004, qui fait écho à son livre datant de 1977 :

« On a dit depuis des années et des années “le pédophile Dutroux”, les experts, les experts au procès Dutroux ont dit qu’il n’était pas un pédophile. Ce n’est pas un pédophile c’est un psychopathe, c’est tout ce qu’on veut, ce n’est pas un pédophile. Mais en répétant le pédophile Dutroux, on a aligné toutes les formes de désir pour des enfants, pour des adolescents, pour ceci ou pour cela, sur Dutroux. Sur la pédophobie de Dutroux, une pédophobie meurtrière. Il ne faut pas agir ainsi. Lolita c’est autre chose. Alors je ne vais pas faire l’apologie du professeur qui succombe aux charmes de Lolita, jusqu’à en mourir d’ailleurs lui-même, mais en tout cas il y a toute une gamme de réalités, de sentiments, dont il faut respecter la diversité, sans pour autant montrer une quelconque indulgence. L’alignement sur Dutroux de toutes formes de désir vis-à-vis même des adolescents, je trouve que c’est extraordinairement dangereux, et là ça peut, comment, comment dire, c’est un engagement à l’erreur judiciaire. »

Les personnes qui ont eu accès aux photos post-mortem de Julie et Mélissa (deux des victimes de Dutroux) apprécieront : officiellement mortes de faim, elles ont en réalité été surexploitées sexuellement et torturées à mort. Le combat n’est pas gagné.

Voir aussi, sur E&R :

 
 






Alerter

29 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #1158809
    Le 7 avril 2015 à 23:36 par anonyme
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Les interventions de Monsieur Laurent Louis devant ses collègues députés sont terribles.

     

    Répondre à ce message

  • #1158920
    Le 8 avril 2015 à 09:22 par goy pride
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Si la photo de Saville n’est pas retouchée ce type est un ogre ! Vous avez vu la taille de sa bouche !!! Faîtes la même grimace en vous regardant dans un miroir, vous constaterez que votre bouche doit être 1/4 voire 1/3 moins large ! En parfaite adéquation avec ce qu’il a été ! Un consommateur d’enfants, un ogre à la gueule démesurée !

     

    Répondre à ce message

  • #1159187
    Le 8 avril 2015 à 17:27 par JC
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Je sais bien qu’on ne devrait jamais juger sur le physique, c ’est très très souvent trompeur et dangereux . Mais quand je voie la tronche de Savile, les costumes ridicules, les cheveux jaunes, son cigare, ces breloques et bagouzes , et son air de Krusty le Clown (Simpsons), Je me dis "quand même" !

     

    Répondre à ce message

  • #1159534
    Le 9 avril 2015 à 05:10 par un cendy
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Le bébé au centre de la photo montage n’aura malheureusement pas l’occasion de se féliciter d’avoir été aussi bien entouré.
    Une telle illustration des coulisses de la scène politique internationale devrait figurer en bonne place dans tous les bons livres d’histoire, enfin en principe.

     

    Répondre à ce message

  • #1159636
    Le 9 avril 2015 à 11:11 par Salander
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Dans un village jurassien, un enseignant a torturé ses élèves pendant 15 ans. Et ni la gendarmerie ni le rectorat n’ont bouger le petit doigt. Il leur racontais que ses élèves étaient terribles et si leurs parents se plaignaient, il pouvait avertir les services sociaux pour manquement à l’éducation. C’est fait remonte dans les années 80-90.

     

    Répondre à ce message

  • #1159945
    Le 9 avril 2015 à 18:54 par Complotosaurus Erectus
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Texte frappé au coin du bon sens populaire... donc antisémite !

    Deux extraits à double tranchant :

    « C’est un certain nombre de psychologues d’ailleurs, de psychiatres, qui effectivement nient toute psychologie, et s’en tiennent uniquement à des faits, veulent effectivement attaquer la psychanalyse et l’inconscient, donc tout ce qui est exprimé sous forme de fantasmes, de désirs, d’hallucinations, est tenu pour une réalité matérielle. Et ils écartent de façon tout à fait surprenante tous les éléments qui pourraient mettre en doute cela. […] Les enfants disent une vérité psychologique, qui est effectivement une vérité, qui peut être vraie sur le plan matériel, mais qui ne l’est pas toujours. »

    On voit l’expert du système s’en prendre à la psychiatrie et à la psychologie, sciences véritables, en défense de la psychanalyse, pseudo-discipline sectaire qui, au mieux, ne peut fournir qu’une grille d’interprétation parmi d’autres, et encore indémontrable... J’omets volontairement de faire les remarques, elles démontrées, concernant la psychanalyse pour ne pas justifier une descente du GIGN demain chez moi pour défaut avéré de Charlitude...

    " L’idéologie victimaire est tellement forte que nombre de juges se considèrent comme le porte-parole des victimes. »

    Celle-là, c’est notre bon ami Finkie, philosophe de bazar à géométrie variable... De qui se moque t-il quand il dénonce l’idéologie victimaire tellement forte ? Réclame t-il le versement d’un droit d’auteur au profit de Yad Vashem ? Y aurait-il là dessus aussi une exclusivité ? Comme pour les crimes de génocides ?
    Rappelons à ce gougnafier que les seuls génocides avérés, indiscutablement, sont celui des Vendéens en 1793-94, celui des Amérindiens et enfin celui des Arméniens et autres Chrétiens de l’empire turc des Jeunes Turcs...
    Pour les autres candidats, celui du Rwanda tient désormais un bon accessit, mais pour celui qu’il préfère, "le" seul, "l’unique", faudrait peut être permettre la reprise des travaux des historiens... bref annuler la censure sioniste ! Avec un résultat désormais prévisible...
    Moscou en tient la clé, la Dame aux échecs : l’avis de décès de cette bouffonerie est en cours d’impression !
    Merde, je pensais plus aux flics ! Je suis fait !
    Aaarrghhhhhh !

     

    Répondre à ce message

  • #1160122
    Le 9 avril 2015 à 22:30 par Christine
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Et celui-là, instituteur savoyard, 43 victimes au moins et pas révoqué parce que, selon le directeur académique, "il n’a pas déjà été condamné, contrairement à l’enseignant de Villefontaine"... C’est l’école de la seconde chance ???

    Elle en pense quoi Mme la ministre de l’EN de cette déclaration : "Mais en Savoie, ce qui interpelle le plus, c’est le silence qu’entretient l’Éducation nationale depuis le début de l’affaire. « Le parquet l’a informée depuis longtemps », indique le procureur de la République, Thierry Dran...

    http://www.ledauphine.com/faits-div...

     

    Répondre à ce message

  • #1160144
    Le 9 avril 2015 à 23:14 par Le Petit Condé
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Article insoutenable et tellement révoltant. Tellement de nouveaux anges....

     

    Répondre à ce message

  • #1162561
    Le 13 avril 2015 à 18:56 par gali
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    Les pédophiles musulmans de Rotherham font donc partie de l’élite.
    Eux aussi ont été et sont toujours protégés.

     

    Répondre à ce message

  • #1164030
    Le 16 avril 2015 à 11:42 par antoun
    Pédophilie, la criminalité autorisée

    tien dans l,article on parle de l,affaire de nice dont les fondateur de de generation identitaire y furent bien meler puisque dans nos milieux ont les soupconnez d,avoir voler les dossiers de eric de mongolfier le procureur de nice pour le compte de la grande loge national de france( franc.macons de droite) d,ou depuis l,etrange bienveillance de nice matin pour les dirigeants de nissa rebella et autres bloc identitaire !!!

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents