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Plantu jugé pour un dessin obscène sur Benoît XVI

En 2010, le dessinateur au Monde Jean Plantureux, dit Plantu, commettait un dessin représentant le pape Benoit XVI sodomisant un petit garçon.

Ayant pour titre « Pédophilie : le pape prend position », on y voyait un bambin victime d’une sodomie de la part du souverain pontife, déclarant « quitte à se faire enculer, autant aller voter dimanche ! » (en référence aux élections régionales de mars 2010).

À l’époque, il avait alors parlé d’une « mauvaise blague pour faire peur à sa rédactrice en chef », mais avait mis en ligne son dessin sur son site personnel, avant que Le Monde magazine ne le publie. Cette « création » avait suscité le courroux de L’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF), qui avait poursuivi le dessinateur en justice. L’association catholique, qui avait été condamnée à verser 2 000 € pour frais de procédure, avait alors fait appel.

L’affaire a été rejugée hier par la Cour d’appel de Paris. Plantu a expliqué que son dessin avait pour but de défendre les jeunes catholiques...

« En fait, je défendais les catholiques. Les enfants qui sont violés, ils sont catholiques. Quand un dessinateur est choqué, il l’exprime par ses dessins. »

Un point de vue que l’avocat de l’AGRIF, Jérôme Triomphe, ne partage pas :

« Bien sûr que ce n’est pas Benoît XVI qui est accusé de sodomiser des enfants de chœur. Le pape est utilisé dans ce dessin en tant que figure. Il ne s’agit pas de dénoncer un prétendu laxisme de Benoît XVI, mais un réflexe pavlovien : dès qu’on entend curé, on entend pédophile. »

Et de parler de « provocation à la haine ou à la violence » envers les catholiques et d’ajouter enfin que cette « obsession » fait que « des prêtres me disent que dans la rue ils sont l’objet de murmures, quand ce n’est pas d’insultes » alors que sur « 400 000 prêtres dans le monde, combien sont poursuivis pour pédophilie ? Quelques centaines tout au plus ».

Pour l’avocat de Plantu, Christian Charrière-Bournazel, son client a voulu « dénoncer la chape de plomb que fait peser la hiérarchie ecclésiastique sur les pires offenses contre l’humanité en disant : “Dieu jugera” » et soupçonne l’AGRIF de vouloir « introduire dans le code pénal le délit de blasphème » tout en réclamant des dommages pour poursuites abusives.

Le jugement sera rendu le 2 juillet.

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