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Portugal : une centaine de milliers de personnes manifestent contre l’austérité

Les manifestations, convoquées sur Facebook par des universitaires, artistes, poètes ou musiciens, revendiquaient un caractère apolitique. Elles étaient toutefois soutenues par des partis d’extrême gauche et par le principal syndicat portugais, la CGTP, qui a prévu un grand rassemblement le 29 septembre.

A Lisbonne, dans une ambiance bon enfant, les manifestants ont frappé sur des tambours, donné des coups de sifflets, actionné de petits avertisseurs ou tapé dans leurs mains pour faire le plus de bruit possible.

Le mécontentement s’est nettement amplifié après les récentes décisions du gouvernement du Premier ministre Pedro Passos Coelho de procéder cette année à de nouvelles augmentations d’impôts et de prévoir pour l’année prochaine une hausse de 11% à 18% des cotisations salariales, une mesure qui, selon des experts, équivaut à la perte d’un mois de salaire.

Depuis l’obtention du plan de sauvetage, le gouvernement a déjà procédé à des baisses de salaires des fonctionnaires et des augmentations d’impôts avec en particulier des hausses sensibles de la TVA.

"Les impôts et la TVA m’ont étranglée. Il m’est impossible de conserver mes employés", déclarait Ana Paulo Figueiredo, une restauratrice d’une cinquantaine d’années. "Il faut un referendum. Le peuple doit donner son avis", ajoutait-elle.

"On en a assez de ce gouvernement qui n’est rien d’autre qu’une mafia sans compétence", renchérissait Vitoria Pato, une retraitée de 85 ans.

Depuis qu’il a annoncé un renforcement de l’austérité, le Premier ministre essuie un flot de critiques non seulement de la part de l’opposition de gauche, mais aussi de plusieurs de ses alliés politiques et même du patronat. Une tentative de justification de M. Passos Coelho sur sa page Facebook a déclenché un flot de commentaires acerbes.

Principal axe de sa politique, l’austérité a entraîné une forte contraction de l’économie - 3,3% au deuxième trimestre - tandis que le chômage dépasse les 15% de la population active. Pris à la gorge, le gouvernement a dû admettre qu’il ne pourrait remplir cette année son engagement de ramener le déficit public à 4,5% du PIB.

Face à cette situation, la troïka a accordé au gouvernement un délai supplémentaire pour réduire les déficits.

 






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