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Pour Amnesty International Suisse, la Grèce doit faire un effort... pour l’accueil des "migrants"

La directrice d’Amnesty international Suisse Manon Schick dénonce l’équilibre insuffisant dans l’Union européenne vis-à-vis des migrants, mais montre aussi qu’Athènes manque à ses devoirs.

Lundi soir, le couple Hollande-Merkel a esquissé une politique migratoire européenne commune qui, après l’échec d’une répartition entre les États, vise désormais à responsabiliser le sud de l’Europe en mettant en place des centres de tri.

Invitée du Journal du matin de la RTS (Radio télévision suisse), la directrice d’Amnesty international en Suisse Manon Schick considère cette solution viable, à condition que les pays du nord acceptent enfin de prendre en charge des réfugiés pour enlever la pression sur l’Italie et la Grèce, qui sont "complètement débordés".

Concernant la Grèce, "la réponse du gouvernement à la crise est absolument insuffisante", déplore la directrice d’Amnesty International. Sur l’île grecque de Lesbos, par exemple, 33 000 personnes sont arrivés depuis le 1er août.

"Il n’y a sur place aucun centre d’accueil à proprement parler. Les gens dorment à même le sol. Certains n’ont pas de tentes ni de toilettes. Ils vivent dans la nature, avec des enfants."

La crise grecque, une "fausse excuse"

Que la Grèce n’ait pas eu les moyens, préoccupée par d’autres priorités, est une "fausse excuse", estime Manon Schick. "Le gouvernement a reçu beaucoup d’argent de l’Union européenne, notamment pour s’occuper des migrants." Or, selon la directrice d’Amnesty International, ce sont actuellement des ONG, des habitants et des touristes qui donnent à boire et à manger aux arrivants. Ce sont eux qui les transportent jusqu’au centre de Mytilène, la principale ville de l’île, à 70 km de l’endroit où ces réfugiés arrivent.

"Les gens, par 35 degrés marchent avec des enfants, des femmes enceintes, ils tombent par terre", décrit-elle. Devant ces scènes de chaos, la seule réponse du gouvernement a été de "mettre dix cardes-côtes qui essaient tant bien que mal d’accueillir 33 000 personnes".

Dix garde-côtes

Mais la Grèce n’est pas seule responsable, estime Manon Schick, dénonçant le manque de solidarité de la part de l’Europe.

"On serait tout à fait à même de débloquer des fonds pour envoyer des personnes en Grèce et aider ces dix garde-côtes. Actuellement, la chaleur est torride, mais dans 6 mois, il fera un froid terrible. Il n’y a absolument pas de réponse appropriée pour gérer cette crise humanitaire."

 

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