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Qui combat vraiment en Syrie ?

Essentiellement des mercenaires financés par l’Occident et ses alliés

L’Occident, très pathétique, déplore la chute d’Alep. Ce que l’Union européenne et le gouvernement fédéral allemand ne disent pas : à Alep, comme en Syrie, combattent surtout des détachements de mercenaires, qui sont financés par l’Occident et ses alliés. Sans eux, il n’y aurait pas eu de guerre en Syrie.

 

Pour l’opinion publique allemande, il n’est souvent pas clair de démêler qui combat contre qui en Syrie. Un seul côté semble clair : une alliance de la Russie, de la Syrie, de l’Iran et du Hezbollah islamique. Mais contre qui combat au juste cette alliance ? La désignation des opposants au président élu Bachar el-Assad va des « rebelles » à l’« opposition » en passant par les « insurgés ». En effet, il y a même un parti d’opposition au Parlement syrien aujourd’hui, il y détient même un ministère (de la Réconciliation nationale). Pourtant les combattants « rebelles » sont presque exclusivement soutenus par des gouvernements étrangers et des services de renseignement.

Dans l’inventaire qui suit, nous nous basons presque exclusivement sur des sources occidentales – qui font clairement ressortir que l’engagement des mercenaires est connu des médias internationaux.

Cette liste est une liste de la honte : des services de renseignements et des gouvernements occidentaux financent une guerre en Syrie avec l’argent des contribuables, échappant à tout contrôle. Cela s’explique par des intérêts de politique énergétique, et vaut pour l’Occident comme pour la Russie et l’Iran.

L’armée russe est venue à l’aide d’Assad. Elle l’a fait en conformité avec le droit international – même si la guerre est toujours horrible et que la Russie ne pouvait pas éviter que des civils soient touchés. Les mercenaires décrits ici et leurs « souteneurs » agissent tous à l’encontre du droit international.

 

Le Front Sud :

Actif à Daraa et à Kuneitra, rapporte Al Jazeera.

Le groupe est financé et dirigé par le Centre des opérations militaires (COM) à Amman, qui dépend des États-Unis, selon la Fondation Heinrich-Böll.

La BBC précise que pour le Front Sud, il s’agit du regroupement de divers groupes, doté d’une force de combat de 38 000 hommes, soutenu par la CIA.

Elle est décrite par des représentants occidentaux comme le « groupe rebelle » le mieux organisé, selon Reuters.

Le Front Sud est dirigé par l’ancien général syrien Bachar al-Zoubi. Celui-ci est un riche homme d’affaires qui a surtout fait fortune dans le secteur touristique. En outre, il est membre du clan al-Zoubi, selon le magazine NOW.

 

La Légion al-Rahman et Jaysh al-Islam :

Actifs dans la Ghouta-Est, dans la périphérie de Damas et à Qalamoun-Est, rapporte Asharq al-Awsat.

Le groupe opère systématiquement avec l’armée de mercenaires de Jaysh al-Islam. La Légion al-Rahman et Jaysh al-Islam ont été levés et financés par l’Arabie saoudite. Riyad utilise le groupe comme organisation principale pour financer d’autres armées mercenaires en Syrie. Il y a eu par le passé des « rencontres de coordination » entre l’ancien chef des services secrets saoudiens Bandar, l’ambassadeur américain en Syrie Robert Ford et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Khaled al-Attiyah. Les rencontres secrètes entre des représentants de l’Arabie saoudite, des États-Unis et du Qatar avaient lieu sur le territoire turc, rapporte le Guardian.

Le nombre des combattants se situe entre 40 000 et 70 000 hommes, d’après le rapports de l’Université Stanford. Le porte-parole de Jaysh al-Islam, Mohammed Alloush, a participé en tant que représentant des mercenaires aux pourparlers de paix de Genève, qu’il a unilatéralement rompus, rapporte Al Jazeera.

Le fondateur de Jaysh al-Islam, Zahran Alloush, a été tué lors d’une attaque aérienne russe, rapporte le Guardian. L’actuel chef militaire du groupe est Essam al-Buwaydhani. Il n’y a pas d’informations fiables sur al-Buwaydhani.

 

Le Front du Levant (Jabhat al-Shamiyah) :

Actif au nord de la Syrie / province d’Alep.

Le groupe est soutenu tant par des États occidentaux que par l’Arabie saoudite, nous dit Reuters. Au cours de la guerre en Syrie, il a reçu des armes antichars étasuniennes.

Le nombre des combattants de ce groupe s’élève, selon des données de Medium.com, à 7 000 environ.

Le commandant suprême du Front du Levant est Abdelaziz Salamah. Selon les informations du Carnegie Middle East Center, Salamah est un « mercenaire » de la ville syrienne d’Adnan qui avait déjà dirigé d’autres troupes mercenaires.

 

Nour al-Din al-Zenki :

La troupe de mercenaires de Nour al-Din al-Zenki est active dans la province d’Alep – en particulier dans les faubourgs nord-ouest de la ville d’Alep, rapporte le Militant Leadership Monitor de la Fondation Jamestown

Le groupe est alimenté en argent et en armes par les États-Unis. Le Centre des opérations militaires (COM) des États-Unis joue ici un rôle clé, mais la CIA doit contrôler l’usage de l’argent et du matériel. Le groupe devrait aussi avoir reçu des armes antichar étasuniennes de la CIA et d’Arabie saoudite, rapportent le Guardian et NOW.

Selon des indications de Medium.com le groupe disposerait de plus de 3 000 combattants.

Le commandant suprême du groupe est Cheik Tawfik Schahabuddin, selon le Carnegie Middle East Center.

 

La Brigade des Faucons de la Montagne :

La Brigade des Faucons de la Montagne est active dans la province d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie.

Le groupe est soutenu financièrement et fourni en armes par la CIA. Ses actions sont coordonnées par le Centre des opérations militaires en Turquie, qui est dirigé par des membre des services secrets occidentaux et arabes, rapporte Radio Free Europe/Radio Liberty.

Le groupe a une force combattante de 1 000 personnes, selon le magazine Medium.com.

Le commandant suprême de ce groupe de mercenaires est Hassan Hadj Ali, un ancien capitaine de l’Armée syrienne. Les combattants du groupe sont formés au Qatar et en Arabie saoudite, selon Radio Free Liberty/Radio Europe.

La Brigade des Faucons de la Montagne a combattu jusqu’ici avec le Front al-Nusra et Ahrar al-Sham contre l’Armée syrienne.

Lire la suite de l’article sur lesakerfrancophone.fr

La vérité sur Alep et la Syrie, chez Kontre Kulture :

Voir aussi, sur E&R :

 






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12 Commentaires

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  • #1635824
    Le 2 janvier 2017 à 18:39 par anonyme
    Qui combat vraiment en Syrie ?

    Ce qui rend toute cette mascarade si surréaliste c’est que nombreux des combattants qui retournent dans leurs pays respectifs se font jugés pour avoir participé à des actes de barbaries ou pour le simple fait d’avoir joint un groupe terroriste. En Allemagne, des procès de revenants sont légions. C’est à n’y plus comprendre.

     

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  • #1635838
    Le 2 janvier 2017 à 19:04 par amejidonc
    Qui combat vraiment en Syrie ?

    C’est riche la cia didonc, on en arriverait presque à croire qu’ils ont une ligne directe vers la presse à imprimer des billets.

     

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  • #1635843
    Le 2 janvier 2017 à 19:11 par Ok
    Qui combat vraiment en Syrie ?

    Tout le monde a compris je crois
    l’occident est 100% compromis
    le bilan de ces groupes : 2 forces significatives et une série de bandes, que les services occidebtaux se font un plaisir d’instrumenter : ils ne voulaient pas d’une force unique massive, ils voulaient des petits groupes organisés par zones/villes. Preuve que contrôler l’après bachar était l’objectif numero 1.
    apres le passage des russes, ces forces ont été reduite de moitie au moins. Et les occidebtaux vont làcher le reste : carnage en vue.
    et nous avons payé tout cela !!

     

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  • #1635880
    Le 2 janvier 2017 à 19:58 par le réchin
    Qui combat vraiment en Syrie ?

    A aucun moment l’article ne parle du marionnettiste en chef : Israël .

     

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    • #1635945
      Le Janvier 2017 à 21:26 par jughurta
      Qui combat vraiment en Syrie ?

      merci réchin ! dans le mille !

       
    • #1635974
      Le Janvier 2017 à 22:39 par NICO
      Qui combat vraiment en Syrie ?

      USA / ISRAËL du pareil au même .

       
    • #1636043
      Le Janvier 2017 à 02:58 par Robert F
      Qui combat vraiment en Syrie ?

      Et wall street parce que pour faire la guerre il faut de l’argent beaucoup d’argent...

      Aujourd’hui on a les moyens de savoir tout de ces flux...

      Clearstream ? Enterré !

       
    • #1636186
      Le Janvier 2017 à 13:25 par nounou
      Qui combat vraiment en Syrie ?

      D’autant plus que toutes ces "révolutions odorantes" n’existent que pour détruire la résistance face à l’entité sioniste usurpatrice....(hezbollah en premier lieu et tous ceux qui le soutiennent ,Syrie,Iran)

       
  • #1636010
    Le 2 janvier 2017 à 23:29 par Drago
    Qui combat vraiment en Syrie ?

    En un mot "Pas en mon nom"...
    mais avec mon argent quand même.

     

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  • #1636015
    Le 2 janvier 2017 à 23:54 par Ahmed
    Qui combat vraiment en Syrie ?

    Cet article est très bon pour la description d’un côté, mais incomplet.
    Certes du côté des sunnites, les occidentaux soutiennent des marionnettes et les saoudiens soutiennent les djihadistes sunnites syriens.
    Mais il faut noter que du côté des chiites (Assad), les russes soutiennent leurs marionnettes alaouites et les iraniens envoient des chiites iraniens, libanais ou afghans combattre les sunnites syriens.
    Israël reste plutôt discret et après avoir soutenu la rébellion pour affaiblir le régime, la crainte d’un islamisme du type Hamas (qui soutient les rebelles) s’est fait voir. Des discussions ont eut lieu avec Poutine et il semble que finalement Assad est un moindre mal pour Israël.

    Finalement, aucun de ces deux adversaires n’est réellement souverain et indépendant mais ils dépendent au moins en partie de l’étranger !

    Donc dans cet article il manque clairement une moitié pour les béligéreants. Pour le reste il est très bon.

     

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  • #1636926
    Le 4 janvier 2017 à 22:44 par Enric
    Qui combat vraiment en Syrie ?

    Que des groupes anti Bachar ou djihadistes soient aidés et financés depuis l’étranger je vois pas le problème : c’est le cas de tous les mouvements rebelles de quasiment tous les pays du monde concernés par des situations internes de révolte ou guerre.
    Vous savez en 1944 les opposants à l’armée nazie étaient armés et financés par les anglo-saxons...

     

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