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Rénovation de son appartement de fonction par la CGT : Lepaon contre-attaque

Après les révélations sur la rénovation de son logement de fonction de Vincennes à la hauteur de 105 000 euros par la CGT, Thierry Lepaon tente de reprendre la main sur son syndicat.

Afin d’assurer sa défense, le dirigeant syndical a multiplié les arguments face aux médias :

 

Je ne savais pas !

« Je n’étais pas au courant (...) quand j’ai visité l’appartement (...) il fallait faire des travaux importants (...) de sécurité, de volets par exemple. Je n’ai pas demandé ces travaux, je ne les ai pas suivis, j’ai seulement demandé à vivre dans un appartement correct.  »

Selon Lepaon, si on l’avait consulté, il aurait suggéré de ne pas allouer 105 000 euros à des travaux mais moins, voire carrément d’acheter le bien en question.

 

C’est pas moi !

Il rejeté la faute sur l’administrateur de la CGT qui a pris la décision de rénover l’appartement :

« Cette affaire révèle des failles majeures dans le fonctionnement interne de prise de décisions de notre maison. Il y a donc une faute collective qui ne peut à aucun moment masquer les responsabilités individuelles. »

C’est pas grave !

Le dirigeant syndical minimise l’importance du montant alloué aux travaux :

« C’est une somme pour les gens qui nous regardent » mais « dans le budget de la confédération, ce n’est pas une somme importante. »

 

La « théorie du complot »

Devant le Comité central national de l’organisation syndicale où il était convoqué mardi, il a dénoncé une « entreprise de déstabilisation » destinée à « faire vaciller la représentation sociale de la CGT aux yeux des salariés » Le « corbeau » qui a « subtilisé un document » a « choisi volontairement, un mois avant une élection professionnelle décisive dans la fonction publique, de nuire à la CGT ». En résumé, le « corbeau » qui a communiqué certains documents internes à la presse, serait une « taupe », piloté par un syndicat concurrent ou par le patronat et mu par un violent désir de ternir l’image de la CGT en salissant son « grand leader »...

 

Vers une purge ?

Face à la colère d’un certains nombre d’adhérents, M. Lepaon a décidé de frapper fort et de matter les tièdes : il va convoquer les dix membres de l’instance dirigeante de la CGT, dont les quatre frondeurs qui n’ont pas approuvé le communiqué interne destiné aux militants et qui répondaient aux accusations de la presse. À défaut de pouvoir les « liquider », il pourrait faire entrer deux fidèles au sein d’une direction élargie.

Cette lutte, qui n’a rien à voir avec la défense de travailleurs, monopolise les forces du syndicat majoritaire dans l’Hexagone, au moment où la régression sociale atteint des sommets. Pour Lepaon, la soupe est bonne et il songe sérieusement à en prendre une nouvelle louche en rempilant en 2016 pour une nouveau mandat lors du prochain congrès de la CGT.

Voir aussi, sur E&R :

Sur l’effondrement du syndicalisme français chez Kontre Kulture :

 






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