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Reprises des négociations sur le nucléaire iranien à Genève le 18 janvier

Dès le 18 janvier, les différentes parties se rencontreront à nouveau pour régler le problème. Le parlement iranien estime que les pourparlers se sont trop faits avec les États-Unis.

Les discussions sur le programme nucléaire iranien reprendront à la mi-janvier entre les négociateurs de Téhéran et ceux du groupe P5 1, ont indiqué ce mardi 6 janvier des responsables iraniens. Elles se dérouleront à Genève.

Ces négociations se tiendront le 18 janvier au niveau des vice-ministres, a déclaré le vice-ministre iranien des affaires étrangères Abas Araghci, cité par l’agence officielle Irna. Les représentants iraniens auront des entretiens bilatéraux avec la Russie et avec les États-Unis le 15 janvier.

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif (photo ci-dessus en compagnie de John Kerry) avait annoncé plus tôt dans la journée que des discussions sur les activités nucléaires de Téhéran auraient lieu le 15 janvier dans la cité de Calvin.

Discussions tendues au parlement

M. Zarif a dû défendre mardi les négociations qu’il mène sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances. Les députés se sont montrés très critiques sur les concessions accordées selon eux aux Occidentaux.

Lors d’une session du Parlement parfois houleuse, M. Zarif a répondu aux questions du député ultraconservateur Javad Karimi Ghoddoussi. Ce dernier parlait au nom des 40 signataires d’une pétition demandant des explications sur les négociations en cours.

Après plus d’une heure de débat, seulement 125 des 229 députés présents se sont dits convaincus par ses réponses. En revanche, 86 ont estimé qu’elles n’étaient pas satisfaisantes.

Parmi les critiques figuraient les nombreuses séances de discussions bilatérales avec les Etats-Unis au détriment, selon M. Ghoddoussi, des autres membres du groupe 5 1 (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).

Accord de Genève critiqué

L’équipe menée par M. Zarif a « passé le plus clair de son temps à négocier avec les Etats-Unis », l’ennemi historique de la République islamique d’Iran, a-t-il dit. Avant de critiquer l’accord de Genève qui « ne respecte pas les droits nucléaires de l’Iran et menace à long terme » son programme controversé.

« Pourquoi avez-vous cédé à Genève sur une part de la puissance de l’Iran et abandonné les atouts de la nation durant les négociations ? », a-t-il demandé.

Sanctions occidentales

L’accord, conclu en novembre 2013, a gelé une partie des activités nucléaires de l’Iran, soupçonnées de cacher un volet militaire, en échange de la levée partielle des sanctions occidentales qui frappent durement l’économie iranienne. Les deux parties tentent de parvenir à un accord définitif d’ici juillet 2015.

Mais pour M. Zarif, les négociations ont « changé l’image de l’Iran », autrefois présenté comme « menaçant et dangereux pour la paix et la sécurité mondiales ». Il est devenu un pays « conciliant, stable et puissant ». L’accord de Genève a permis « d’arrêter l’expansion des sanctions ».

Arme atomique

« Aujourd’hui, plus personne ne parle de la suspension de l’enrichissement (d’uranium) mais plutôt du niveau de cet enrichissement », a-t-il dit.

Le groupe 5 1 veut limiter la taille de ce programme afin d’empêcher l’Iran de pouvoir être en capacité de se doter de l’arme atomique. Mais Téhéran revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée de toutes les sanctions.

« Aujourd’hui le monde entier regarde l’Iran comme un acteur puissant et logique qui ne peut être ignoré », a ajouté le ministre.

Voir aussi, sur E&R :

Sur les relations entre les États-Unis et l’Iran,
chez Kontre Kulture :