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Ryad débourse 350 milliards de dollars sur 10 ans pour acheter des armes à Washington

 

 

L’Iran dans le viseur

Ces 350 milliards – qui peuvent être un effet d’annonce dont les Saoudiens sont coutumiers – sentent quelque peu le racket.

Englués dans une guerre épuisante au Yémen, battus au sol par des Houtis plus aguerris que leur armée de métier aussi inefficace que suréquipée, en proie à des problèmes économiques et sociaux inattendus, les 5 000 à 8 000 princes qui se gobergent sur le dos de la nation wahhabite se trouvent dans une dangereuse impasse.

350 miliards, c’est le prix de la protection américaine contre une branlée de l’Iran, disons-le tout net, branlée qui se profile dans le Golfe. Le régime saoudien ne tient à l’extérieur que sur la « protection » US, et à l’intérieur que sur l’achat de la paix sociale à coups de milliards de dollars, ce qui ne remplace pas une légitimité populaire. On le voit au Yémen, où les envoyés des milliardaires gras sont reçus à coups de kalachnikov.

La faiblesse intérieure, à Ryad comme ailleurs, se paye en dépendance extérieure.

- La rédaction d’E&R -

 


 

À l’occasion du 1er déplacement de Donald Trump à l’étranger depuis qu’il est président, Ryad s’est lâché. Le Royaume a acheté immédiatement pour 110 milliards de dollars d’armements américains, partie d’un contrat de 350 milliards sur 10 ans.

 

 

Un responsable de la Maison Blanche a annoncé le 20 mai qu’un accord pour des ventes d’armes d’une valeur de 350 milliards de dollars (plus de 310 milliards d’euros) sur dix ans avait été signé avec l’Arabie saoudite.

Une partie de l’accord, portant sur 110 milliards, doit prendre effet immédiatement, a-t-il précisé, décrivant la nouvelle comme une expansion significative des relations stratégiques entre les deux pays.

« Ce lot d’équipements de défense et de services soutient la sécurité à long-terme de l’Arabie saoudite et de la région du Golfe face aux menaces iraniennes, tout en renforçant la capacité du Royaume à contribuer à des opérations de contre-terrorisme dans la région », a ajouté la Maison Blanche dans un communiqué cité par la chaîne américaine CNBC.

Cette annonce a été faite au premier jour de la visite du président américain dans la capitale saoudienne, première étape d’une série de déplacements à l’étranger que Donald Trump doit effectuer dans les jours qui viennent depuis qu’il s’est installé à la Maison Blanche. Il passera deux jours dans le royaume wahhabite, avant de se rendre en Israël, dans les Territoires palestiniens, au Vatican et enfin à Bruxelles et en Sicile, pour les sommets de l’OTAN et du G7.

 

La politique saoudienne au Yémen pose question

Un rapport publié en 2017 par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, un organisme indépendant spécialisé dans les questions de sécurité, révèle que l’Arabie saoudite a été le premier acheteur d’armes américaines entre 2012 et 2016, celles-ci représentant 13% de l’ensemble des exportations d’armes américaines.

Le Congrès des États-Unis avait pourtant réclamé à plusieurs reprises, en 2016, une restrictions des ventes d’armes à l’Arabie saoudite en réaction aux opérations militaires de Riyad au Yémen, ayant causé la mort de nombreux civils, rappelle le document.

En outre, plusieurs associations de défense des droits de l’homme critiquent vivement l’intervention de la coalition menée par l’Arabie en soutien des forces pro-gouvernementales du Yémen contre les rebelles chiites Houthis.

Human Rights Watch note par exemple que celle-ci utilise des bombes à fragmentation, interdites par le droit international, et que ses bombardements font régulièrement des victimes civiles.

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 

La valse américano-saoudienne, sur E&R :

 






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