Egalité et Réconciliation
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Sacrifice de reine... sauve le roi !

Le roi sacrifie sa reine, et le roi, bien caché derrière ses pions, gagne. C’est LE coup des échecs. Pour vaincre, il faut savoir agir, mais parfois, ne pas agir, ou donner l’impression de perdre, est plus efficace encore. Tout dépend jusqu’où le roi est prêt à sacrifier ses pièces. Voici quatre exemples de realpolitik avec sacrifice plus ou moins fou, mais finalement gagnant.

 

Le lobby juif américain et les juifs européens en 1944

 

 

Les pions, c’est l’Amérique et sa puissance de feu, patrie du capitalisme transfrontalier, c’est-à-dire du pouvoir financier international. Le roi, c’est le lobby juif, officiel depuis 1843 et la création du B’nai B’rith dans le pays de la libre entreprise. Suivront l’American Jewish Committee en 1906, et enfin la puissante AIPAC en 1939 puis 1951.

La reine, ce sont les juifs européens pauvres (la plupart des nantis informés ayant eu les moyens de fuir le continent), habitant à l’est de la Grande Allemagne. Ceux-là seront-ils sacrifiés plus ou moins volontairement dans un intérêt supérieur ou ultérieur ? On ne pouvait les sauver, affirme le grand shoatologue Claude Lanzmann (Libé, 01/02/10) :

« Les Juifs d’Europe n’ont pas été sauvés. Auraient-ils pu l’être ? Ceux qui, péremptoires, répondent aujourd’hui “oui” ne sont-ils pas, eux aussi, des lecteurs tâtonnants de leur propre temps ? Leur sagacité et leur moralisme rétroactifs sont peut-être l’avers d’un aveuglement constitutif sur ce qu’ils prétendent accomplir. »

Le débat a donné lieu à un échange lobby/lobby assez violent, entre le réalisateur de Shoah et l’écrivain Yannick Haenel, qui engrange mécaniquement les prix littéraires en prenant la Shoah comme sujet de fiction. Reformulons la question : si l’argument majeur du gouvernement américain pour ne pas bombarder les accès aux camps était la priorité à la victoire militaire sur la justice, qu’est-ce que coûtait une escadrille au-dessus de la Pologne, alors que l’Allemagne était déjà copieusement pilonnée, et ce, sans grande défense anti-aérienne en 1943, date à laquelle les bombardements de la 8ème US Air Force ont sérieusement commencé ?

 

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Le 13 février 1945, deux jours après Yalta, 1300 bombardiers de l’USAAF et de la RAF anéantissent Dresde… pour calmer l’appétit de Staline ?

 

Jan Karski, officier polonais auteur d’un rapport pour l’Angleterre sur le ghetto de Varsovie (Libé, 01/02/10) :

« Pour des raisons évidentes de temps et de cohérence, M. Lanzmann n’a pu insérer la partie à mon sens la plus importante de l’interview, qui se rapporte à la mission que j’ai effectuée à la fin de 1942 [et qui] prouve que les gouvernements alliés, qui seuls avaient les moyens de venir en aide aux juifs, les ont abandonnés à leur sort. »

Si tout le monde est d’accord pour dire que les juifs européens étaient pris dans un piège graduel, les Alliés, surtout depuis le renversement de la guerre, en 1943, n’ont même pas ralenti le processus d’extermination par la voie diplomatique. La raison la plus avancée, par Roosevelt en personne, est qu’il ne fallait pas donner l’impression de faire la guerre pour les juifs. Ce qui était la base de la communication de Goebbels. En l’occurrence, sans parler de faire la guerre uniquement pour sauver les juifs, l’Amérique avait les moyens tactiques de bombarder, sans en faire la publicité, les voies d’accès au camp d’extermination de Birkenau au printemps 1944, avant la déportation des juifs hongrois, qui ne faisait aucun doute. Les Allemands se seraient-ils plaints ? On peut même remonter plus loin.

 

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SD en route vers le nettoyage ethnique

 

Si les services britanniques étaient au courant de fusillades massives de civils dès octobre 1941 en Biélorussie, grâce à l’interception entre le théâtre des « activités » et Berlin des câbles « ultrasecrets » du SD et de la SS, les Américains ne pouvaient a fortiori ignorer les massacres en cours en Pologne dans les camps fixes l’année suivante : la résistance polonaise, qui armera (très légèrement) la résistance juive du camp de Birkenau, via le camp de travail d’Auschwitz et ses dépendances, centralisait et renvoyait des rapports précis sur le nombre des victimes. Armia Krajowa, l’armée polonaise clandestine, cumule les rapports sur les exterminations en cours, qui ne sont pas encore « la Solution finale » : le plan d’ensemble n’apparaîtra que plus tard. Dès février 1942, le Congrès juif mondial est au courant des exactions, et prépare un rapport pour Londres… qui est déjà au courant ! Fin décembre 1942, les services du Foreign Office n’ignorent rien des tueries à l’est et dénombrent 640 000 exécutions en Pologne, dont 520 000 juifs.

Le 8 juin 1942, télégramme de Gerhart Riegner, avocat représentant en Suisse le Congrès juif mondial, à des hauts représentants américains et britanniques :

« Reçu nouvelle alarmante qu’au quartier général du Führer discussion et examen d’un plan selon lequel après déportation et concentration à l’est tous les juifs des pays occupés ou contrôlés par l’Allemagne représentant 3,5 à 4 millions de personnes doivent être exterminés d’un coup pour résoudre définitivement la question juive en Europe […]. L’informateur est attesté comme ayant des liens proches avec les hautes autorités allemandes et ses rapports sont généralement dignes de foi. »

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Le président israélien (cravate grise) écoute religieusement le président américain (cravate bleue), qui parle beaucoup avec les mains.

 

De deux choses l’une : soit le lobby juif américain n’a pas le pouvoir que les antisémites lui prêtent, soit il n’a pas fait son possible pour sauver les juifs européens pris dans la nasse, dont la liquidation servira trois ans plus tard de levier moral à l’obtention d’Israël (1948). Et aux « prises » de territoires à la Jordanie, la Syrie et l’Égypte lors de la guerre des Six Jours, en 1967. Sans Shoah, y aurait-il eu un État d’Israël ?

« Aucun subterfuge ne peut nous sauver à présent. À la place de l’assimilation, nous désirons un nouveau concept : reconnaissance de la nation juive et de la race juive. » (Joachim Prinz en 1934, rabbin qui deviendra le leader du Congrès juif américain)

« Le temps pourrait ne plus être très éloigné, où la Palestine pourra à nouveau recevoir ses fils égarés pendant plus d’un millier d’années. Nos meilleurs voeux, joints à la bienveillance officielle, les accompagnent. » (Extrait du journal SS Das Schwarze Korps, mai 1935)

Une autre version de « la valise ou le cercueil » : le sionisme (émigration en Palestine), ou la mort (déportation à l’est) ?

 

Le FPR en Ouganda et les Tutsis du Rwanda en 1994

 

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Kagamé en goguette

 

Aujourd’hui, après 20 ans de recherches, de la part d’historiens, de juges et de journalistes sérieux, sans oublier les dossiers consultables du Conseil de sécurité, qui ne sont pas vraiment des fantaisistes, il semble que l’attentat contre l’avion du président Habyarimana ait été un coup des services de Kagamé. L’objectif étant le déclenchement d’une guerre civile, forcément perdante pour les 10 % de Tutsis, mais justification absolue d’intervention (de l’Ouganda limitrophe) au Rwanda, et d’installation d’un pouvoir militaire sans opposition. Ce qui a réussi, si l’on ose dire, magnifiquement. Bien sûr, il ne fallait pas pousser très fort les extrémistes hutus pour « couper » des tutsis, mais il semble que le FPR, armée tutsie disciplinée, équipée, informée et motivée, ait attendu 80 % du carnage pour intervenir. D’ailleurs, la résistance hutue à l’attaque du FPR (qui a tout fait depuis les accords d’Arusha pour faire capoter la paix fragile, et n’oublions pas que le président hutu du Burundi avait été assassiné en 1993, soit un an avant les massacres du Rwanda, par des militaires tutsis) a été de courte durée, les forces armées rwandaises (FAR), battues à plate couture (comme toujours), jetant sur la route des centaines de milliers de fuyards, signant là leur responsabilité, vers le Congo, où ils furent pourchassés sans relâche. Et sans pitié. Des fuyards qui permirent aux soldats de Kagamé des incursions chez un grand voisin désorganisé, n’ayant pas les moyens de protéger une frontière inexistante.

 

 

Un gain de terrain appréciable, sur une zone riche en métaux, pour le Rwanda, pays aussi petit qu’ambitieux. L’armée de Kagamé, formée en Ouganda, où elle commençait à prendre trop de place, fit donc coup double, après le génocide : main basse sur le pouvoir rwandais, avec son parti unique à peine déguisé, et sur l’est du Congo, sous la forme du M23, un mouvement rebelle soi-disant congolais, avec comme prétexte la poursuite des hutus génocidaires, qui il est vrai, faisaient des incursions rageuses dans leur ex-patrie. Le trafic de métaux comme le tantale permettant de remplir les caisses du Rwanda en devises et de financer le… M23. Le Rwanda est bien le grand déstabilisateur de la région, avec les Américains comme parapluie au Conseil de sécurité, en cas de débordements. L’Israël de l’Afrique ? Les guerres du Congo, dites aussi des Grands Lacs, mettant aux prises huit nations depuis des décennies, font le bonheur des vendeurs d’armes légères.

 

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En rouge, les zones de guerre, ou gains de territoire des Rwandais

 

Kagamé, après sa prise du pouvoir le 4 juillet 1994, pourra lancer le programme de vengeance tutsie : d’abord par 45 000 exécutions sommaires pendant l’été, puis en lançant les troupes du FPR à l’assaut des milices interahamwe réfugiées au Congo, deux millions de civils hutus plus ou moins mouillés dans le génocide étant coincés entre le chien et l’os. Un second génocide, caché aux yeux du monde, aura lieu dans ces forêts obscures, où les yeux de la communauté internationale ne pénètrent pas. La première guerre du Congo pouvait commencer, avec ses trois millions de morts à venir. Là aussi, l’art de savoir intervenir à temps, et ne pas intervenir pendant un certain temps. Le sacrifice de la reine sera celui des trois-quarts d’une ethnie.

 

L’Armée rouge devant Varsovie et l’insurrection polonaise de 1944

 

Le 1er août 1944, la résistance polonaise est prête, réunissant des patriotes de droite comme de gauche, à bouter le nazi hors de la capitale. Mais voilà, le signal de l’insurrection est donné « trop tôt ». Les Soviétiques, qui sont à un tir d’obus de la ville, restent l’arme aux pieds, et assistent à la répression allemande, féroce, si c’était encore possible, dans le pays qui a proportionnellement le plus souffert du conflit. Bilan de « l’attente » : 21 000 combattants et 180 000 civils morts, dont 40 000 fusillés par la SS (le reste étant déporté sur ordre d’Hitler), la ville rasée par les sapeurs, tout ça en 2 mois, ce beau mois d’août 1944, pendant que Paris, intacte, fêtait sa libération. Comme quoi la politique peut devancer les objectifs de guerre.

 

 

La destruction d’une possible opposition aux soviétiques a laissé le champ libre aux communistes pro-Staline, qui n’étaient pas majoritaires, loin de là, dans la Pologne des années 40. Les nationalistes seront, eux, trahis par les Anglais, qui avaient cédé la Pologne à Staline. Avant l’insurrection, la plupart des membres de l’élite polonaise furent internés et fusillés, par les Rouges et par les nazis. Le gouvernement polonais en exil du général Sikorski, hébergé par les Londoniens, avait du mal à collaborer avec les Soviétiques, auteurs de l’effroyable massacre de Katyn, découvert un an auparavant, au printemps 43. Les naïfs polonais de Londres écrivent début 44 à Staline pour lui demander « le respect des droits de la Pologne », trois gros mots pour le leader rouge, sans savoir que Churchill et Roosevelt avaient déjà vendu aux Soviétiques la partie que Hitler avait accordée à l’URSS en 1939 ! Et quand l’Armée rouge fit sa jonction avec les partisans polonais, ces derniers furent, dans le meilleur des cas, désarmés. Sinon, fusillés ! En juillet 44, c’est à Lublin, libérée par ses soldats, que Staline installe son contre-gouvernement provisoire. Qui durera 45 ans. Londres était loin. Trop loin.

 

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Armia Krajowa

 

La pression de l’Armée rouge oblige le gouvernement en exil à mobiliser son armée de 350 000 hommes contre les nazis, dont 1/10ème pour libérer Varsovie, un symbole devant le monde. Le départ de la 23ème Armée allemande, épuisée, poussée par les Russes, traversant la ville et laissant une garnison de 2000 soldats dans la capitale, semble donner le signal de départ aux résistants polonais. Le 28 juillet, les Russes sont à 16 km de la ville. Et là, le coup de vice, diffusé en polonais, par les Russes sous la couverture de l’Armée populaire de libération de la Pologne :

« L’heure de l’action est arrivée. »

Ils poussent clairement à la révolte, en couvrant la ville d’affiches. Mais les Allemands sont au courant des préparatifs. Et puis, sur les 38 000 combattants varsoviens, 2 500 seulement sont armés. Les autres comptent sur les prises… Les Allemands, eux, augmentent leurs effectifs à 13 000 hommes (qui doublent un mois plus tard), et avec un arsenal lourd : artillerie, chars, avions. En vérité, les troupes de choc, car Varsovie est aussi un symbole pour Hitler, qui ne doit pas tomber.

Résultat, 2000 pertes polonaises le premier jour. L’effet de surprise est mort, la ville trop bien défendue, les communications polonaises trop aléatoires. Nourriture et armes manquent, alors on attend encore plus l’offensive russe. Pire, les Anglais, ces inventeurs du fair-play, prennent prétexte de la trop grande distance pour une non-intervention aérienne…

 

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Waffen SS arrivant à Varsovie
pour la boucherie finale

 

Hitler charge Himmler de mater la révolte dans le sang : le troisième jour, 30 000 Polonais abattus (par les chasseurs noirs de Dirlewanger), toutes générations confondues, combattants ou pas combattants, contre six Allemands. Pour Rommel, la bataille de Varsovie fut plus dure que celle de Stalingrad : 17 000 morts, 7000 disparus, 9000 blessés. Staline surnommera les défenseurs de la ville « les aventuriers criminels ». Les 2 400 avions soviétiques, qui auraient eu facilement la maîtrise du ciel, n’ont pas bougé d’un centimètre. Staline n’avait jamais oublié l’attaque polonaise de 1919-1921, qui avait failli coûter la vie au régime communiste. Les Polonais capitulèrent le 29 septembre, dans des conditions militaires étonnamment acceptables. Les généraux allemands sentaient le vent de l’Histoire changer.

 

Nicolas Sarkozy face aux manifs anti-CPE avril 2006

 

En politique, le savoir-attendre fait intégralement partie de l’arsenal stratégique.

 

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Le bon, la brute et le truand

 

Nous sommes en février 2006, Chirac est président, Villepin Premier ministre, Sarkozy ministre de l’Intérieur. Voulant lutter efficacement contre le chômage, le grand diplomate lance son CPE (contre l’avis de Chirac). Un contrat première embauche, CDI pour les moins de 26 ans, qui était pourtant loin de l’ultralibéralisme – il est vrai avec une certaine souplesse pour les employeurs en cas de rupture – mais qui fut présenté comme tel aux lycéens et étudiants, toujours prompts à sauter sur l’occasion de défiler ensemble (sortir un peu de la classe saturée de CO2 pour prendre l’air), louper les cours (de toute façon sans intérêt et menant tout droit au chômage), et faire plier le pouvoir (paralysé par la rue depuis l’affaire Oussekine, 20 ans plus tôt).

Après un pilonnage de la loi dans les médias, sûrement un hasard, et devant l’ampleur des manifestations, dirigées en sous-main par des trotskistes toujours prêts à saper l’unité du pays (LCR et Sud Étudiant, plus une escouade de RG infiltrés, on se demande bien par qui et pour quoi, toujours cette fameuse collusion extrême gauche/police politique), Sarkozy restera l’arme au pied, montrant par là une alliance objective stratégique entre libéraux de l’UMP et disciples de Besancenot. Villepin, isolé, sans véritable appui dans le parti, poignardé par le numéro 2 du gouvernement et lâché par Chirac, qui a toujours su sauver ses fesses, renoncera à se présenter aux présidentielles (idem en 2012, mais pour une raison plus intime). Le grand gagnant sera Nicolas Sarkozy, futur vainqueur de la présidentielle, et le grand perdant, au-delà de Villepin, l’emploi, cette variable d’ajustement des ambitions personnelles.

 

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Étudiants luttant contre leur propre embauche

 

Sarkozy, dans sa stratégie de conquête du pouvoir, après avoir provoqué, amplifié et contrôlé les émeutes de banlieue de novembre 2005 (en perdant un peu les manettes à la fin), évoque la possible connexion entre étudiants et émeutiers des cités, ce qui est sociologiquement impossible. En revanche, il n’évoquera pas la possible collusion entre RG et activistes étudiants : on trouvera officiellement des policiers restés « l’arme au pied » devant les exactions des casseurs et autres « provocateurs à cagoule », que dénonçait justement… Sarkozy. Qui n’aura rien fait pour calmer les grèves, soutenues par les syndicats, qu’il saura se mettre dans la poche plus tard. C’est Bruno Julliard, président de l’UNEF en 2006, un des meneurs de la fiesta nationale, aujourd’hui adjoint PS au maire de Paris, qui balancera au Figaro en 2008 l’appel de Sarkozy en personne pour le soutenir pleinement dans sa manifestation anti-CPE. Dommage que le grand ordonnateur se dévoile comme un débutant ! La deuxième lame qui éliminera définitivement Villepin de la course à l’Élysée, sera l’affaire Clearstream 2 à l’été 2006, ce piège tendu par les réseaux Sarkozy à un Premier ministre très… colonel Custer, sur le coup. Tout l’art du ministre de l’Intérieur Sarkozy étant, d’une année sur l’autre, de montrer l’intérêt de réprimer (les racailles en 2005), puis de ne pas réprimer (les étudiants en 2006).

 
 






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33 Commentaires

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  • #1074124
    Le 4 janvier 2015 à 17:18 par arta
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Excellente analyse historique, jalonné cependant de quelques coquilles. La mise en perspective, dans le temps et l’espace, d’un système est une preuve de son efficacité.Néanmoins, le sacrifice de la reine, ce serait héroïque, comme celui du Christ pour sauver le plus grand nombre. Ici, il s’agit toujours de sacrifier les pions.

     

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  • #1074142
    Le 4 janvier 2015 à 17:48 par Mathurin
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Sur cette histoire de sacrifice du "lumpen prolétariat" juif de l’est pour servir la cause de la juiverie mondiale organisée (dont l’alliance du grand rabbinat et des banquier type Rothschild trônent au dessus), j’aimerais apporter deux indices à votre connaissance : Il existe un documentaire de la chaine Odyssey relativement hagiographique sur la famille Rothschild où l’on apprend que le sieur Salomon de la branche autrichienne dine tranquillement avec la SS au moment de l’Anschluss avant d’être interné dans un hôtel particulier...ce qui valide la thèse de Sutton, car on ne mord jamais la main qui vous nourrit. Deuxièmement il existe un film à clef très dérangeant du nom de "Fresh" réalisé en 1994 par un certain "Boaz Yakin" (les deux piliers du temple de Salomon) qui met en scène un jeune du ghetto noir de New York qui sacrifie ses pions (amis ou famille) pour arriver à ses fins (venger la mort de sa petite amie), la partie d’échec avec son père (Samuel L Jackson) étant le fil conducteur métaphorique. Je crois d’ailleurs que le jeu d’échecs est un grand symbole maçonnique, c’est pour cette raison qu’il y a un sol en damier dans les loges.

     

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  • #1074217
    Le 4 janvier 2015 à 19:50 par Nicolas
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Cette combinaison d’ échecs fantastique (au bas mot) est connue par les passionnés du noble jeu et de mémoire (facile), c’est Marshall (connu aussi pour son fameux gambit 8...d5 dans l’ espagnole, joué au plus haut niveau mondial) fin XIXème siècle qui l’a trouva sur l’ échiquier.
    Le trait est au noirs et c’est un sacrifice complètement atypique - unique - et de toute beauté.

     

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    • #1074334
      Le Janvier 2015 à 22:24 par Pascal
      Sacrifice de reine... sauve le roi !

      C’est une partie Stephan Levitsky-Frank James Marshall , Allemagne 1912. La combinaison est magnifique et originale.

       
    • #1075360
      Le Janvier 2015 à 12:29 par Alex
      Sacrifice de reine... sauve le roi !

      Pour les amateurs du noble jeu, il convient de préciser que le coup qui suit est "D g3 !!". Ce sacrifice, original et spectaculaire (la Dame noire se place sur une case gardée trois fois, sans même prendre de pièce, et en face du Roi adverse pourtant protégé par une position de petit rauque encore intact), ce sacrifice, disais-je, n’est certes pas le plus profond qui soit, mais sans aucun doute l’un des plus brillants de tous les temps. Il mit fin à la partie, puisque Levitsky abandonna après quelques minutes de réflexion.

       
  • #1074280
    Le 4 janvier 2015 à 21:01 par Marie59
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Pour ce qui est de Sarkozy, sa stratégie est, encore aujourd’hui, toujours aussi évidente. On le voit comment il tente de ménager la chèvre et le chou avec le mariage pour tous. Je pense que sa position sur ce sujet (ou plutôt sa non-position) catégorique, en révélant sa stratégie, le met, d’ores et déjà, échec et mat... !

     

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  • #1074291
    Le 4 janvier 2015 à 21:13 par solaine
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Ce brillant article (historique) nous fait entrevoir (sans y avoir été ou alors depuis les gradins) l’arène politique (on comprend qu’Alain ne veuille pas se mouiller, trop probe pour y entrer, sinon il sera contraint de se salir les mains et peut-être d’avoir du sang sur les mains, peut-on échapper à cela ? c’est la grande question, quelles saloperies !) arène politique où tous les coups sont permis surtout les coups bas... l’ennemi pouvant devenir l’ami et l’ami l’ennemi selon les circonstances à conditions qu’on atteigne son but. A la question : tous les politiques sont-ils pourris ? je crains que la réponse soit : oui mais à des degrés différents, mais pourris quand même...
    Merci E&R de nous faire comprendre que la politique est un jeu “macabre” !
    La RECNAT saura-t-elle attendre et donner l’estocade au bon moment ? Espérons-le !
    Vive E&R !

     

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  • #1074370
    Le 4 janvier 2015 à 23:30 par Barthélémy
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Hitler et son équipe savaient parfaitement que les Juifs avaient ameuté tous les peuples contre eux et que sans les Juifs jamais la guerre n’aurait été déclarée à l’Allemagne . Hitler a meme prévenu les Juifs dans plusieurs discours en 1939, affirmant que si une nouvelle guerre juive était imposée à l’Allemagne, "les Juifs seraient éliminés d’Europe" . Ils n’ont pas été éliminés d’Europe . L’Allemagne bombardée 24 heures sur 24, sur ordre des Juifs, s’est évidemment vengée sur les Juifs qu’elle avait sous la main, mais probablement moins férocement que des "historiens"-fonctionnaires le prétendent .

     

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  • #1074470
    Le 5 janvier 2015 à 08:56 par Christian Bazundama
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Attention : à propos de l’appareil politique fictif qui servira au Front Patriotique Rwandais (FPR) de Paul Kagame de couverture lors de l’invasion de la République Démocratique du Congo quelques temps après sa prise de pouvoir à Kigali, sous prétexte de poursuivre les milices Hutus “ génocidaires ” en fuite au grand Kivu voisin, il y a un correctif à apporter sur les dénominations, la réalité demeurant cependant la même. Le premier mouvement d’opposition armé prétendument congolais créé à Kigali ne se prénommait pas le M23 mais le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) dont l’originalité, outre d’être le paravent parfait à l’agression militaire rwandaise d’août 1998 du Congo, coup de force soutenu par l’Occident - à l’exception de la France-, a été d’instrumentaliser et d’exploiter la problématique de l’identité ethnico-nationale transfrontalière des peuplades d’origine rwandaise dont la migration au Congo a été organisée en grandes vagues dès les années 60 par le colonisateur belge. Exacerbée artificiellement à son paroxysme, cette revendication manipulée (qu’on pourrait présenter, par exemple, comme la question européenne basque inversée) par un groupe d’individus rwandais recrutés par Paul Kagamé, (Azarias Ruberwa, Bizima Karaha, Moïse Nyarugabo, etc. tous, protestants évangéliques..) imprégnés par ailleurs des réalités zaïroises pour avoir vécu au Congo, fait le lit d’une situation insurrectionnelle sensée permettre aux « Banyamulenge », construction sémantique de propagande désignant les congolais d’origine rwandaise, de s’opposer, en vertu du droit des minorités, à la discrimination exercée par l’État congolais à leur encontre. Ce qui est intéressant en rapport avec la question de fond soulevée par cette étude, c’est que ce mouvement militaire particulièrement meurtrier, assis officiellement sur un contentieux identitaire jusque là non violent (mais en fait constituant le Cheval de Troie du FPR de Paul Kagame en RDC) est perçu par le peuple congolais comme intrinsèquement lié à la volonté de domination de toute la population rwandophone locale ainsi que celle du Rwanda en tant que nation, d’autant plus qu’il débouche sur la main mise du mouvement sur tout les leviers du pouvoir à Kinshasa à la suite des accords de paix. Une méfiance extrême vis-à-vis des rwandais, certainement innocents dans leur majorité, est donc né de cette funeste manipulation, dont le M23 cette fois-ci n’est qu’un des avatars, apparu en mars 2009.

     

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  • #1074655
    Le 5 janvier 2015 à 15:39 par patrice
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    Merci pour cet article et superbe position échiquéenne !
    Voila une vingtaine d’années, Zbigniew Brezinsky publiait son livre le grand échiquier, les visions prophétiques d’un illuminé grand planificateur pour le compte de l’empire états-uniens dans notre monde désormais totalement Orwellien !
    Je proposerais de renommer les vaticinations machiavéliques de ce sinistre personnage : Les 2 tréteaux et le carton tant l’injure est grande vis à vis du noble jeu d’échecs où le combat se déroule à armes égales dans le respect de l’adversaire au regard de cette parodie de conflits fomentés de toutes pièces qui ensanglantent et asservissent les peuples depuis tant de siècles, ce petit manège machiavélique s’apparenterait en l’occurrence à un vulgaire jeu de bonneteau …
    A moins que collectivement nous ne prenions conscience de cette imposture, et que, avec nos vaillants pions, nous ne les transformions en Reine sur la huitième rangée de l’échiquier au prix d’un combat acharné cela va sans dire, cela pourrait s’appeler le gambit Poutine à la sauce gauloise (un gambit est un sacrifice de pion en début de partie qui confére un avantage de développement) !

     

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  • #1075485
    Le 6 janvier 2015 à 14:09 par Miville
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    La ligne générale de ce site aura beau motiver son désaccord, je crois pour ma part que L’Holocauste a bel et bien eu lieu et qu’il pourrait dépasser encore quelque peu les pires estimations, pour les juifs comme pour les autres catégories visées, en incluant certains travaux d’extermination commencés par les Russes et continués par eux et d’autres alliés comme si de rien n’était après 1944.

    Le sionisme établi préfère encore voir la dissidence s’empêtrer dans le négationnisme, entre autres par la technique de marketing bien connue en Amérique de la pomme d’Adam (les magasins de mi-gros par exemple, dont on achève le petit commerce, sont en principe d’accès illégal au commun, mais ainsi on en attire bien davantage), que de mettre sur la table des faits beaucoup plus désarmants.

    Un de ces faits désarmants et qui mériterait à Finkielkraut d’être déchu de son droit de résidence pour ses déclarations de haine contre la France est que parmi les juifs les collabos du nazisme et de profiteurs économiques de cette collaboration constituaient une minorité beaucoup plus forte que parmi les "gaulois", en fait le gros des juifs qui n’avaient pas à coeur une prise de pouvoir par les Bolchéviques en Allemagne. Cela a une explication sociologique fort simple qui évite tout appel au ressentiment ethnique, les juifs étant plus instruits et intellectuels que la moyenne avaient les défauts de tous les intellectuels du monde dans la même proportion, entre autres l’opportunisme et la lâcheté.

    Parmi les collabos à encourager délibérément les pires exactions nazies, il y eut le parti sioniste de Jabotinsky qui allait plus tard prendre le nom de Likoud, exactement sur le même mode que d’autres juifs au sein de l’appareil soviétique faisaient déporter leurs coreligionnaires sous l’appellation de cosmopolites.

    Je préfère Holocauste à Shoah car le premier terme est précis, l’opération fut un sacrifice humain délibéré et rituellement conforme aux dogmes de la haute magie aussi bien de gens de son propre sang que d’étrangers, comme il convient, pour un gain de pouvoir économique occulte, pour l’Allemagne comme pour Israël. Jamais cette opération de déportation n’aurait pu avoir lieu sans la collaboration particulièrement assidue du gros des kabbalistes à manipuler l’égrégore judaïque dans le sens de la passivité absolue : le gros des victimes eut lieu comme en URSS du fait de l’acceptation de la mort de faim, non d’exécutions au gaz, on les appelait les "musulmans".

     

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    • #1075728
      Le Janvier 2015 à 18:38 par Georges 4bitbol
      Sacrifice de reine... sauve le roi !

      @milville
      Beaucoup de rescapés ont effectivement rapporté la passivité de nombre de déportés dans les camps de concentration désignés comme "musulmans" soit le dernier terme de détresse passive avant la mort.
      Les massacres de Babi yar (environs de Kiev) par les einsatzgruppen SS, épaulés par la Werhmacht, il faut le dire, sont le summum de l’horreur nazie, il est inutile et dommageable d’avoir ajouter du "mythe" au drame réel.
      En finançant et soutenant le régime nazi, les grands banquiers juifs par cupidité, ont fait preuve d’un cynisme absolu envers le petit peuple juif. Ce qui explique la "compensation" actuelle. Rappelons que durant des siècles, ce sont des juifs de cour qui ont expressément agit et requis le statut particulier des juifs pour profiter seuls des avantages de leurs réseaux transnationaux et bancaires (réf anna Arendt).
      Le véritable calvaire des juifs de l’est, non dissociable du calvaire des populations soviétiques, est au delà de l’imaginable.
      Curieusement, le seul général Allemand a s’être offusqué de ces massacres était le Feld-marshall Paulus, le vaincu de Stalingrad.

       
  • #1078934
    Le 8 janvier 2015 à 11:37 par MagnaVeritas
    Sacrifice de reine... sauve le roi !

    J’ai pas le temps de tout lire là mais vous oubliez le cas de figure où un sacrifice de dame permet tout simplement le pat, c’est-à-dire de ne pas perdre. Et dans la réalité, comme la partie n’est jamais finie, ne pas perdre signifie continuer de régner.

     

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