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Un Idiot à Paris et Braqueurs contre l’horreur cinématographique La Vérité si je mens ! Les débuts

Pendant que les rédactions françaises sentiérisées jusqu’à l’os préparent avec la ferveur des esclaves SM la mise en place du bombardement marketing du navet intersidéral à la gloire de Mammon La Vérité si je mens ! Les débuts, en salles le 16 octobre 2019 – veille des vacances de la Toussaint, les petits malins –, une date historique pour le cinéma français colonisé, nous avons préparé deux tirs de batterie de DCA nationale avec deux films inconnus au bataillon du grand public, mais que les amateurs de polar intense et les audiardistes impénitents connaissent sûrement : Un Idiot à Paris, pépite foutraque, intelligente et drôle protégée depuis 50 ans de la haine des censeurs de la bien-pensance, et Braqueurs, le cinéma d’action à son meilleur.

 

 

De quoi ça parle, Un Idiot à Paris ? Le titre l’indique : l’histoire d’un simplet, incarné à merveille par Jean Lefebvre, qui monte à Paris plus ou moins malgré lui. Goubi est un paysan, gentil, pas malin, mais droit. Il est l’antithèse des héros antichrétiens de LVSJM (La Vérité si je mens), car LVSJM, c’est l’exaltation des valeurs antichrétiennes : gourmandise, avarice, paresse, orgueil, colère, luxure et envie. On pourrait ajouter cupidité, goût de l’arnaque, du mensonge, mais tous ces péchés sont compris dans la liste de Seven :

 

 

Restons en France, voulez-vous. Il s’agit de montrer comment le cinéma français est passé en 50 ans du film de Serge Korber, avec ces acteurs si populaires (Lefebvre, Blier, Dalban, Carrel, Préboist, Pousse, Carmet, Zardi), au machin de Michel Munz & Gérard Bitton, avec des acteurs que le Système essaye de rendre populaires par les moyens modernes de la propagande. Mais qui ne le sont pas naturellement.

 

La Vérité si je mens ! Le début... de la fin

Coupons tout de suite court aux accusations de vieillisme et de cétaitmieuxavantisme : on est capables d’apprécier un film français sorti en 1967, juste avant la révolution orange américano-sioniste déclenchée contre le gaullisme non aligné par les activistes trotskistes de la CIA, la fin de l’âge d’or donc, à cause de la Nouvelle Vague charlatanesque survendue des Truffaut et autres Varda, et un film français contemporain, par exemple Braqueurs, de Julien Leclercq, sorti en 2015.

 

 

 

La scène survitaminée ne rend pas l’ensemble du film, qui est très réaliste dans son genre. Justement, c’est pour dire en creux ou en négatif la qualité de l’objet, on a retrouvé la critique du Monde par un certain Thomas Sotinel, en charge du cinéma et du « rock » dans le journal de la Banque sioniste (on aime bien faire des pléonasmes inutiles).
Avant de parler plus en détails d’Un Idiot à Paris, petit détour par Braqueurs et la critique du Sotinel, un authentique idiot de Paris. Ça fait une digression dans la digression, mais c’est pas plus mal, on vous emmène en balade. En premier, envoyons une critique d’Allociné sur Braqueurs :

« Voilà un polar français qui n’a vraiment rien a envier aux américains. Épuré, rugueux et sans concession, le film de Julien Leclercq est porté par un Sami Bouajila au sommet de son art qui ne reculera devant rien pour protéger sa famille... À voir absolument. Ce film s’impose déjà comme une référence du genre. »

Rien à ajouter ni à retrancher, et c’est pas de nous. C’est pas écrit Kev Adams ici, dont les obligés truquaient les critiques sur Allociné lors de la sortie de ses longs métrages abjects. Mais le film n’a pas plu à Thomas qui a titré « Braqueurs : ils cassent des fourgons, pas des briques ». Pourquoi un tel mépris ?

 

Sotinel a un problème avec le réel

On a l’air de s’acharner sur Le Monde, mais on ne peut pas laisser passer ça. Braqueurs, c’est la bonne surprise de l’année 2015, un polar nerveux, sans fioritures ni dialogues inutiles, une chronique de la banlieue voyoute d’aujourd’hui, une actualisation des films de Melville, mais avec plus de violence, moins de jazz et plus d’électro, et heureusement moins d’attitude que dans les Olivier Marchal, qui finissent par se caricaturer.

Ne comptez pas sur nous pour faire une ode à la violence ou à la truanderie, même stylisées, on n’est pas des adeptes du frisson bourgeois comme un Sotinel qui s’occupe de rock et de ciné, les deux trucs les plus ringards quand on est journaliste. La culture, c’est le plus bas niveau du journalisme. Aujourd’hui, tous les jeunes des écoles de journalisme veulent faire du culturel parce que, voyez-vous, c’est cool et on voit des films, on va à des expos, parfois il y a du champagne, cette boisson des riches, des petits fours, du people… Rien à voir avec la vocation d’enquêteur, ce métier de pur journalisme qui vous met dans la merde socialement et économiquement.

En vérité critique culturel c’est un job de larbin pour pique-assiettes minables, même ceux qui sont habillés à la mode font pitié aux possédants et aux bourgeois. Le métier de journaliste ne peut être fait que par des voyous, pas par des Sotinel qui n’ont jamais vu un cadavre ou une baston autrement que dans un Scorsese. Thomas Sotinel, ou quand la bourgeoisie critique un réel qui n’est pas assez mythifiable selon ses principes erronés. Effectivement, dans Braqueurs, il n’y a rien à mythifier, c’est sec comme un coup de trique de Pierre Bergé sur le cul têtu d’une de ses victimes attachées au cheval d’arçon de la salle des tortures de son château sadien, avant qu’elle subisse les outrages proustiens du temps perdu…

 

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Un Sotinel à Paris...

 

Nous avons creusé le cas Sotinel, et retrouvé deux de ses conférences en ligne. Avec son talent surnaturel, son charisme d’endive et son phrasé aigrelet, il pourrait tout juste faire SDF dans la vraie vie ou figurant payé au sandwich dans un polar de Julien Leclercq. C’est ce manque de vie criant qui s’autorise à critiquer la vie sur-vivante et parfois très courte des braqueurs de banlieue, un des nombreux paradoxes de ce Système stérile... Ici, ce gauchiste bourgeois à peine plus rock que Mireille Mathieu évoque les « rockeurs » à l’écran :

 

 

Sur Braqueurs, cet imposteur ose écrire ça, extrait de sa critique en date du 2 mai 2016 :

« Cette tentative de modernisation par Julien Leclercq du film de truands à la française s’enlise dans les clichés sociaux et l’invraisemblance. »

Ce paragraphe met en évidence sa haine du cinéma français classique, ou pré-68tard :

« Le portrait que Julien Leclerq fait de cette bande de types évoque irrésistiblement le cinéma policier français des années 1960, quand, le dimanche soir, les familles pénétraient en compagnie de Gabin ou Ventura dans les boîtes de nuit de Pigalle. Ici, on navigue entre la banlieue et les beaux quartiers de la capitale, dans un univers fermé sur lui-même, où le luxe est triste puisqu’on doit le cacher aux autres. »

Ensuite, on a droit à l’accusation à peine larvée de racisme :

« Pour faire autre chose de Braqueurs qu’une compilation de coups fumants, Julien Leclercq et son coscénariste Simon Montaïrou ont choisi la solution familiale : Yanis est affligé d’un petit frère empoté qui, à la suite d’une transaction malheureuse, se met à dos un clan de dealers. À la famille productive de Yanis, le scénario oppose les barbares de la cité, toujours prêts à faire couler le sang. La tonalité de ce conflit est d’autant plus déplaisante que les uns sont issus d’Afrique du Nord, les autres du sud du Sahara. »

Va faire un tour en banlieue, Thotho, tu verras s’il n’y a pas de conflits ethniques !
Tous les poncifs du gauchisme sont convoqués pour démolir un film qui vaut tous les Desplechins, ce bon élève de la FEMIS qui a pourtant les honneurs du journal des Marchés, avec des pleines pages et des critiques dithyrambiques. Dire que Sotinel donne des cours de cinéma !

 

 

Avant que la colère ne nous consume, rabattons-nous sur notre Idiot à Paris, pas la prestation dégoulinante de haine de classe d’un Thomas Sotinel, mais celle de Jean Lefebvre dans une fable invraisemblable au premier regard, puis terriblement vraie quand on y fait attention. Le Korber réunit tout ce qu’on aime : de grands acteurs, une intrigue de conte de fée, des dialogues savoureux (on n’a pas cherché un synonyme de savoureux), et derrière tout ça, un sens du réel qui saute aux yeux. Une lucidité tranquille, pas donneuse de leçons, toujours valable 50 ans plus tard, un humour fin comme une lame de Gitan et une exaltation, mine de rien, des valeurs chrétiennes !

Procurez-vous le par tous les moyens légaux possibles. On a dit légaux !

 

Bonus : un scénario qui devrait plaire à Sotinel

 

 

 


 

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