Egalité et Réconciliation
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Vers un nouveau désordre familial

Partie 1

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

Dans son programme « Mes 60 engagements pour la France », le conquérant François Hollande a promis par l’alinéa 31 d’ouvrir « le droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels ». Cette proposition de loi, basée sur la proposition socialiste rejetée en 2011 à l’Assemblée par 293 voix (UMP, Nouveau Centre) contre 222 (PS, PCF, Verts), devrait conduire à une légalisation dès le printemps 2013. Un imminent bouleversement de notre tradition matrimoniale qui incite à quelques réflexions…

D’abord, il n’existe pas une homosexualité unitaire, monolithique, mais une pluralité d’homosexualités. Que d’écarts, par exemple, entre le goût des hommes adultes pour les eunuques dans l’Empire perse et la pédérastie des hommes d’élite du Bataillon sacré de Thèbes ; entre l’homosexualité des Kasuas qui pratiquent la sodomie et celle des adolescents Baruyas pour qui cette pratique est prohibée ; entre celle, dandy et insolente, d’Oscar Wilde et celle, confuse et dévorante, de Ludwig Wittgenstein ; entre celle du barebacker Erik Rémès et celle de l’esthète Renaud Camus. Que de divergences entre les revues Akademos et Têtu !

Que de distances entre les rôles actif et passif, entre l’uranisme (entre hommes) et le saphisme (ou lesbianisme, entre femmes), entre homosexualité biologique et homosexualité psychique, entre homosexualité transgressive et homosexualité bourgeoise, entre le sain et le pathologique… Et quel mensonge éhonté de nier l’aspect pathologique de certains cas d’homosexualité et d’immaturité psycho-sexuelle ; à ce régime-là on finira par considérer la bipolarité, la pyromanie ou la zoophilie comme autant de cultures !

C’est en somme un fantasme de croire que les homosexuels se ramènent à une même communauté, qui plus est victimaire et revendicative, reliée par une histoire et un destin communs. Parler de communauté masochiste, de communauté échangiste ou de communauté pansexuelle serait tout aussi fantasmatique : la sexualité n’est pas un fondement identitaire.

Il existe bel et bien, en revanche, des associations et des lobbys homosexuels : Rainbow Rose, HES, GLP, Projet Ornicar, SNEG, CCUC, Act Up, etc., ces groupes de pression étant des représentants autoproclamés qui ne sont donc représentatifs que de leur propre représentation. Ainsi Gilles Bon-Maury, chargé des questions LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres) dans l’équipe de François Hollande, est-il également président de l’association HES (Homosexualité et socialisme).

Ce que doivent comprendre les homosexuels de tout poil, c’est qu’une société désireuse d’assurer sa stabilité et sa pérennité a besoin de normes, de symboles et d’interdits. Si la société garantit à ses membres des droits, elle impose en contrepartie des devoirs, notamment celui de respecter le modèle naturel sur lequel est fondée ladite société : la famille. Et qu’est-ce que le mariage, cher lecteur patriote, sinon la consécration religieuse et/ou la sanction symbolique de la famille naturelle ?

En d’autres termes, si la République française punit les discriminations à l’égard des personnes à raison de leur orientation sexuelle, elle impose à ces mêmes personnes de respecter le socle anthropologique universel qu’est la famille biologique. Que la France se préserve de l’homophobie n’implique pas de normaliser l’homosexualité ni de la reconnaître comme un équivalent de l’hétérosexualité ! Ces deux orientations sexuelles divergent (et c’est énorme !) et ne reposent guère sur un socle anthropologique commun.

Pourquoi l’existence d’une multitude d’orientations sexuelles conduirait-elle nécessairement à une relativisation des identités sexuelles masculine et féminine ? Le rôle de la loi n’est pas de légaliser les orientations sexuelles ni d’institutionnaliser le désir. Halte à la politisation de la sexualité ! A bas la sexualisation de la politique !

Au nom de quoi la famille classique (union matrimoniale entre adultes sexuellement différents) serait-elle un simple modèle parmi d’autres ? Ce qui la distingue d’autres modèles n’est pas l’hétérosexualité des adultes/parents, qui serait donc une tendance sexuelle anodine, mais la potentialité procréatrice naturelle que leur permet l’altérité des sexes au sein du couple.

Qu’on le veuille ou non, hétérosexualité et homosexualité ne possèdent pas les mêmes qualités ni les mêmes potentialités. Ces deux catégories ne se valent pas, et la seconde n’a aucune raison de se modéliser sur la première. L’homosexualité n’est pas source de cohésion sociale : elle brise la généalogie, la continuité naturelle. Qu’elle cherche à s’hétérosexualiser via le différentialisme égalitaire, c’est l’éternel problème de la quadrature du cercle… Les invertis radicaux de l’époque du FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire) et des Gazolines l’avaient bien compris, pour qui le mariage classique était une mode hétéropatriarcale, bourgeoise et réactionnaire à désintégrer !

V’là-t’y pas que notre bonne vieille République serait homophobe ? Que nenni, lecteur patriote : un homosexuel a parfaitement le droit d’épouser une personne si, conformément à l’article 144 du Code civil, cette personne est de sexe différent. C’est simplement que la tradition filiale patrilinéaire exclut l’homosexualité en tant que norme, parce qu’elle est naturellement non-procréatrice. Bigre ! Mais alors dans ce cas, ne devrait-on pas priver les personnes stériles du droit de se marier puisqu’elles sont également infertiles ? Le hic, c’est justement qu’elles sont inégalement infertiles : le couple unisexe est naturellement infertile tandis que le couple hétérosexuel est potentiellement fécond.

Est-il légitime de briser cette institution sacrée qu’est le mariage sous prétexte de satisfaire ses désirs privés ? La pulsion individualiste doit-elle primer sur les principes normatifs et faire varier les invariants sociaux ?

Bien que le catholicisme ne régisse désormais plus nos existences, l’Église a sinon le devoir, du moins le droit, en tant qu’institution traditionnelle, de perpétuer ses sacrements et par là même de s’opposer à l’union religieuse de deux personnes de même sexe. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi l’a fort bien compris. Et le mariage civil et laïc (décret du 20 septembre 1792) reste une tradition, une institution immuable qui n’a pas à se soumettre aux fluctuations ni à l’instabilité émotionnelle et relationnelle d’autrui. Exiger pareille soumission relève du « moi-je ! » égoïste, pulsionnel et infantile.

Quid de l’adoption, camarades invertis ? Rappelons au préalable que si certaines associations communautaires susmentionnées font pression pour légaliser le mariage homosexuel, c’est pour permettre l’accès à l’adoption aux homosexuels ; sans cette exigence, la loi sur le PACS (Pacte civil de solidarité), votée en 1999 sous le gouvernement Jospin, eût été suffisante. Éventuellement eût-elle mérité une lutte pour réclamer, concernant les droits d’héritage et de succession, de menues rectifications.

Précisons ensuite qu’en France, cette bonne vieille France misogyne et homophobe comme chacun sait, un homosexuel peut tout à fait, à titre individuel, en tant que personne et s’il est âgé de plus de vingt-huit ans, adopter un enfant (loi du 5 juillet 1966). En tant que concubin ou en tant que pacsé, ce droit lui sera refusé. Comme il sera d’ailleurs refusé à tout concubin et à tout pacsé, homme ou femme. Cette exigence est indépendante de l’orientation sexuelle du demandeur.

Si l’adoption est autorisée pour les couples hétérosexuels mariés, c’est qu’elle est un remède au handicap biologique qu’est l’infertilité. Or, répétons-le, l’homosexualité ne constitue pas un handicap biologique à la procréation : elle est intrinsèquement une impossibilité de procréation. L’adoption ne peut être instrumentalisée pour remédier à une sexualité naturellement inféconde. Et encore moins pour satisfaire une requête communautaire !

L’enfant n’est pas une marchandise qu’on acquiert selon ses désirs. Au nom de quels principes le priverait-on du droit et du besoin d’être élevé par un homme et une femme constituant ses parents naturels ? De même, la parenté n’est pas un rôle précaire réduit à l’éducation, voire à la gestion. Selon le prêtre et psychanalyste Tony Anatrella, spécialiste de la question sexuelle, les parents assument la triple fonction de géniteurs, de nourriciers et d’éducateurs. Cette trifonctionnalité assure la cohésion sociale et la filiation entre les générations. Pourquoi les tenants du mariage gay tiennent-ils tant à l’abolir ?

Amusant paradoxe, d’ailleurs, que ces revendications s’appuient sur un prétendu respect de la différence, quand l’homosexualité est intrinsèquement une négation de la différence et un désir du même ! Étonnant paradoxe aussi qui consiste à promouvoir la parité dans la vie sociale quand les rôles sociaux y reposent sur la compétence, tandis qu’on promeut l’unisexualité du couple quand l’altérité sexuelle y est primordiale…

 






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39 Commentaires

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  • #220199
    Le 12 septembre 2012 à 23:07 par mandrake
    Vers un nouveau désordre familial

    "Si Adam avait été homosexuel, personne ne serait là pour le dire."
    Oscar Wilde

     

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    • #220456
      Le Septembre 2012 à 10:50 par mandrake
      Vers un nouveau désordre familial

      "Dans le domaine de l’amour homosexuel, il ne faut pas confondre prédestination avec pédestination, encore que tout homme peut être pédéraste par voie étroite de prédestination pédestinée."
      Pierre Dac

       
  • #220201
    Le 12 septembre 2012 à 23:11 par nateo30
    Vers un nouveau désordre familial

    ce qui est énervant, c’est que quel que soit les excellentes réflexions et discussions que des milliers ou millions gens peuvent faire sur le sujet du mariage homo et de l’adoption, cela ne changera rien à mon avis.
    les lois sont votées par les députés, cela m’étonnerait qu’il y ait un référendum sur la question, donc à la fin on se retrouve devant le fait accompli.
    merci quand même pour l’article, cela a le mérite de stimuler les neurones.

     

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  • #220242
    Le 13 septembre 2012 à 00:08 par Tulipe
    Vers un nouveau désordre familial

    Et un petit rappel au passage !
    Non au mariage homosexuel dont la raison cachée est d’adopter des enfants !!
    Manifestation Nationale organisée par Civitas le :
    dimanche 18 novembre 2012,
    RV à 14h30 devant le Ministère de la Famille et marche vers l’Assemblée Nationale.

     

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  • #220397
    Le 13 septembre 2012 à 09:52 par Randall
    Vers un nouveau désordre familial

    Je suis un Français homosexuel moi-même, et je suis complètement d’accord avec cet article. Il est équilibré, sans mépris, mais sans politiquement correct. Tout y est dit, comme il faut, là où il faut.

    Vous remarquerez souvent que ceux qui gueulent le plus, sont ceux qui en profiteraient le moins. Les homosexuels qui sont dans une relation stable depuis des années, et font leur vie comme bon leur semble, sont plus préoccupés par les problèmes communs à tous les Français, plutôt que les pleurnicheries nombrilistes sur le mariage, dont ils n’ont que faire pour beaucoup.

    Seuls les agités LGBT qui n’ont rien d’autre à faire dans leur vie, et cherchent à venger leurs échecs relationnels sur la société et l’Etat, ont du temps et de l’énergie à consacrer au versement de larmes, et lamentations.

     

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    • #221017
      Le Septembre 2012 à 00:33 par Tulipe
      Vers un nouveau désordre familial

      @Randall, j’apprécie votre discours sensé et serein !! A force d’entendre tous ce harcèlement outrancier pleurnichard des homos qui ne s’assument pas et qui veulent que la société se plie et se conforme à tous leurs caprices égoïstes et irresponsables, je fini, je l’avoue par avoir la haine. Je considère l’homosexualité comme une particularité et un choix à assumer et, en aucun cas elle ne doit interférer et chercher à destabiliser le socle de notre société. J’y voit aussi une récupération hystérique des politiques pour détruire notre société à l’insu des homos.

       
  • #220455
    Le 13 septembre 2012 à 10:49 par Elgo
    Vers un nouveau désordre familial

    Je me permettrais juste de faire une petite réflexion sur ce passage, dont je pense qu’il n’est pas en accord avec le logos :



    L’enfant n’est pas une marchandise qu’on acquiert selon ses désirs. Au nom de quels principes le priverait-on du droit et du besoin d’être élevé par un homme et une femme constituant ses parents naturels ?




    On ne peut pas utiliser cet argument pour trois raisons :
    – les personnes seules peuvent déjà adopter, ce qui imposerait de leur faire la même critique que l’on fait aux homosexuels (même si, j’en conviens, il n’y a eu pour l’instant aucune revendication du droit au mariage des personnes seules) ;
    – personne n’est parvenu à prouver que tel environnement était « mieux » que tel autre, la stabilité finale de l’adulte dépendant d’un nombre infini de facteurs qu’il est impossible de réduire à la seule homosexualité du couple parental ;
    – un couple homosexuel qui s’aime vaut mieux que tous les couples hétérosexuels, dont on ne peut que regretter le taux de divorce. Cet argument du « besoin d’un père et d’une mère » revient à dire que deux homosexuels ne sont pas capables d’assumer les rôles parentaux, ce qui est infondé donc constitue une insulte.

    L’ennemi primaire, ça n’est pas l’adoption des homosexuels, mais l’adoption en elle-même. Un enfant est le fruit d’une union entre un homme et une femme, et il n’est rien d’autre (si l’on excepte l’in vitro, que j’exclue de cette définition). Seuls les parents de l’enfant ont le droit de l’appeler « mon enfant », et ce dernier d’appeler ses parents « mon père » et « ma mère », puisque la filiation est un lien irréfragable.

    On peut en déduire que toute appropriation par une personne d’un lien de filiation irréel est une aberration de la logique. D’ailleurs, le droit français le reconnaît, en considérant l’adoption comme une « fiction juridique », c’est-à-dire que l’État accepte comme une vérité une situation qui est incompatible avec la réalité des faits.

    Naturellement, au nom de cette distinction entre l’infertilité « naturelle » ou « pathologique », les personnes potentiellement fertiles, mais souffrant d’infertilité pathologique peuvent légitimement aspirer à l’adoption ou à l’in vitro.

    En conclusion, l’être humain n’est que le fruit de ses parents, et vouloir contourner cette contrainte naturelle, c’est commencer à le considérer comme quelque chose que l’on peut acqérir, comme un « bien », comme une marchandise.

     

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    • #220697
      Le Septembre 2012 à 15:26 par Grindsel Tirédunevi
      Vers un nouveau désordre familial

      « un couple homosexuel qui s’aime vaut mieux que tous les couples hétérosexuels, dont on ne peut que regretter le taux de divorce. Cet argument du « besoin d’un père et d’une mère » revient à dire que deux homosexuels ne sont pas capables d’assumer les rôles parentaux, ce qui est infondé donc constitue une insulte. »
      Au non du "logos", je déclare ceci absurde. Un père c’est un homme ; une mère, c’est une femme. Jusque là c’est logique ? Un père n’est pas une mère ; une mère n’est pas un père. C’est toujours logique ? Donc, deux hommes homosexuels ne peuvent pas assumer le rôle de mère ; deux femmes homosexuelles ne peuvent pas assumer le rôle de père (à moins qu’ils aient la bonne idée de s’échanger leurs conjoints).
      Si la description de la réalité constitue une insulte, c’est peut-être parce que cette réalité est mauvaise, non ?

       
    • #220845
      Le Septembre 2012 à 19:32 par Elgo
      Vers un nouveau désordre familial

      @Grindsel Tirédunevi
      Vous invoquez le logos, mais vous ne justifiez pas votre raisonnement par un lien logique entre :
      – d’une part, le fait d’être un couple homosexuel ;
      – et d’autre part, l’incapacité d’assumer le rôle de la mère ainsi que celui du père.

      La vérité c’est qu’il n’y en a pas vraiment, de lien logique. De toute façon, il n’est même pas sûr que le père et la mère aient un rôle particulier. La psychologie humaine est si obscure qu’il est impossible de connaître toutes les conséquences, à terme, d’une situation. Chacun réagit différemment à tout, et il y a trop de facteurs dans la vie pour lier un effet donné à une cause particulière. Peut-on dire qu’un orphelin vaut moins que les autres ? Il a perdu le cadre familial, certes, mais n’a-t-il pas pu faire de cette perte une force ?

      Tant que le contraire n’a pas été prouvé – et il ne le sera pas – un couple homosexuel peut tout-à-fait élever des enfants convenablement, et en faire des individus sains. C’est donc au nom du logos que je vous demande d’abandonner cet argument du « bien de l’enfant », car il est trop facilement réfutable et risque d’être la brêche par laquelle tout le raisonnement s’écroulera.

      C’est, je le crois, plutôt à l’adoption qu’il faut s’attaquer, en disant qu’au nom de l’altérité des sexes pour tout enfantement, il faut réserver les adoptions à des couples hétérosexuels ; et cantonner le droit à l’adoption à une solution subsidiaire en cas d’infertilité dûe à une pathologie. Voilà un raisonnement beaucoup plus simple, mieux fondé et qui exclue non seulement les homosexuels, mais aussi ces célibataires qui vont se chercher des enfants comme on va s’acheter un chiot.

       
    • #220908
      Le Septembre 2012 à 21:29 par Stéphane
      Vers un nouveau désordre familial

      Quand on prétend corriger quelqu’un au nom du "logos" on fait gaffe à ne pas tomber dans une belle faille logique.

      En l’occurrence, dire "un couple homosexuel qui s’aime vaut mieux que tous les couples hétérosexuels, dont on ne peut que regretter le taux de divorce" est l’exact miroir du (futur) "un couple hétérosexuel qui s’aime vaut mieux que tous les couples homosexuels, dont on ne peut que regretter le taux de divorce".

      Dès lors l’assertion A étant aussi vraie que l’assertion B, elle est d’autre part aussi fausse. L’une et l’autre s’annule.

      Il va falloir être plus convainquant Elgo.

       
    • #220938
      Le Septembre 2012 à 22:07 par Grindsel Tirédunevi
      Vers un nouveau désordre familial

      « vous ne justifiez pas votre raisonnement par un lien logique entre :
      – d’une part, le fait d’être un couple homosexuel ;
      – et d’autre part, l’incapacité d’assumer le rôle de la mère ainsi que celui du père. »
      - Tout est dit dans la question, le rôle du père et de la mère.
      « La psychologie humaine est si obscure qu’il est impossible de connaître toutes les conséquences, à terme, d’une situation. »
      - Raison de plus pour s’en tenir au cadre naturel.
      « Peut-on dire qu’un orphelin vaut moins que les autres ? Il a perdu le cadre familial, certes, mais n’a-t-il pas pu faire de cette perte une force ? »
      - Un enfant est orphelin par accident, et même si il s’en sort très bien, on ne va pas pour autant en faire une norme ?
      « un raisonnement beaucoup plus simple, mieux fondé et qui exclue non seulement les homosexuels, mais aussi ces célibataires qui vont se chercher des enfants comme on va s’acheter un chiot. »
      - C’est vrai, selon les mêmes principes.

       
    • #220942
      Le Septembre 2012 à 22:12 par Elgo
      Vers un nouveau désordre familial

      @Stéphane
      J’ai en effet mal formulé ma phrase. Mon but était de réfuter le jugement de valeur de l’auteur selon lequel tout enfant aurait « besoin d’être élevé par un homme et une femme ».

      L’objet de ce troisième contre-argument que vous citez était de dire qu’un couple homosexuel ne vaut pas moins qu’un couple hétérosexuel en matière de stabilité du foyer, puisque, comme vous le dites, l’assertion A est la même que l’assertion B. En vertu de cette égalité, l’auteur ne peut donc pas défendre que la parentalité hétérosexuelle est préférable à la parentalité homosexuelle (ce que j’avais déjà appuyé par mes deux précédents contre-arguments).

      Voilà, maintenant que j’ai corrigé mon raisonnement, j’espère être assez convaincant. Je pense avoir démontré sans faille, à l’aide d’une logique implacable, pourquoi il vaut mieux, pour s’opposer à l’adoption gay, ne pas invoquer l’argument du jugement de valeur envers l’homosexualité, mais plutôt celui de l’illégitimité de toute adoption (autre que les adoptions visant à combler la pathologie de la fertilité d’un couple hétérosexuel, donc potentiellement fertile).

       
  • #220626
    Le 13 septembre 2012 à 13:45 par constantin
    Vers un nouveau désordre familial

    Ce texte, bien écrit et très agréable à lire au demeurant, s’articule néanmoins autour de nombreux présupposés qui ne sont pas vraiment interrogés. En effet :

    1- La finalité du mariage est-elle vraiment la procréation ? Si tel est le cas, le mariage polygame ne serait-il pas plus approprié à cette fin que le mariage monogame ?

    2- En quoi la légalisation du mariage gay menacerait de destruction l’institution du mariage lui-même ? A-t-on attendu cette légalisation pour observer la multiplication des divorces et la destruction de la famille ?

    3- En quoi l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel constituerait-il un danger pour l’enfant ? Sous prétexte qu’ils ont le même sexe, les parents ne serait-ils pas capables d’assurer à l’enfant un développement normal ? Un couple d’hétérosexuels qui s’entredéchirent et qui sont moralement dépravés serait-ils néanmoins plus aptes à élever un enfant qu’un couple d’homosexuels, équilibrés et stables ?

    4- Il est vrai que la communauté visible des homosexuels ne sont pas des modèles de vertu et d’équilibre psychique, mais faut-il pour autant en conclure que tous les homosexuels se comportent moralement de la même façon, et faire de l’homosexualité le synonyme de la dépravation ? L’auteur de ce texte ne dit-il pas au contraire que les représentants de la communauté homosexuelle ne représentent qu’eux-mêmes ?

    5- Si l’homosexualité est en effet désir d’un partenaire du même sexe, devons-nous en conclure qu’elle est désir du même ? L’homosexualité implique-t-elle nécessairement le refus de l’autre ? Faut-il être impérativement hétérosexuel pour être ouvert à l’autre ? Ne connaissez-vous aucun exemple d’homosexuels qui soient ouverts, tolérants, sociaux, et même... chétiens ?

     

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  • #220699
    Le 13 septembre 2012 à 15:33 par Seif
    Vers un nouveau désordre familial

    Je viens de découvrir ce site et j’étais agréablement supris de son ouverture et de la qualité des commentaires sur les forums jusqu’à ce que je tombe sur ceux de cet article.
    Je salue l’auteur de l’article qui ne s’est pas limité aux préjugés et a exprimé, avec "classe" son avis.
    Mais pour ma part l’article manque d’objectivité, il n’est pas le résultat d’une pure reflexion mais bien mélangé avec les sentiments et surtout la foie.
    Se baser sur la définition religieuse du mariage me parait d’ores et déjà une mauvaise idée. Pour une personne athée comme moi, de tels arguments ne convainc pas.
    De plus, lier les termes "normal" et "naturel" autant de fois me gène. Contrairement au naturel, la normalité est très subjective : Elle dépend, entre autres, des valeurs communes partagées au sein d’un groupe. Ce qui est normal dans une civilisation peut ne pas l’être dans une autre.
    Pour revenir au sujet, même après avoir étudier l’homosexualité, et après avoir présenter avec brillance les divers différences entre celles-ci, l’auteur continue à voir en elle une sorte de choix, de "désire". Or d’après ce que j’ai pu voir, l’homosexualité est rarement le résultat d’un choix. Au pire des cas, elle peut même être une souffrance.

    Il est intéressant de voir que plusieurs personnes utilisent des arguements contre l’adoption quand il s’agit d’homosexuels sans se rendre compte que ces mêmes arguments tiennent pour les couples hétérosexuels.

     

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    • #221735
      Le Septembre 2012 à 08:02 par Mehdi
      Vers un nouveau désordre familial

      Peut etre que le probleme c’est votre manque de foi et je dis juste ca pour vous faire reflechir

       
  • #220713
    Le 13 septembre 2012 à 15:50 par bb46.6
    Vers un nouveau désordre familial

    L’enfant n’est pas une marchandise qu’on acquiert selon ses désirs. Au nom de quels principes le priverait-on du droit et du besoin d’être élevé par un homme et une femme constituant ses parents naturels ?
    - bien evidemment , c’est meme un viol de l’integrité de l’enfant ,a qui on impose (sous couvert d’amour ),un mode de vie decalé ,pour faire politiquement correct ,mais en relité pervers ,et basé sur la corruption .

     

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  • #220991
    Le 13 septembre 2012 à 23:28 par Marock
    Vers un nouveau désordre familial

    « un homosexuel peut tout à fait, à titre individuel, en tant que personne et s’il est âgé de plus de vingt-huit ans, adopter un enfant (loi du 5 juillet 1966). »
    OUI

    « En tant que concubin ou en tant que pacsé, ce droit lui sera refusé. Comme il sera d’ailleurs refusé à tout concubin et à tout pacsé, homme ou femme. »
    NON, cette assertion est fausse, je suis surpris que personne ne l’ait relevé : je suis moi-même un homosexuel pacsé et j’ai adopté un enfant en tant que célibataire. Ce qui est refusé c’est qu’un couple pacsé ou un couple de concubins puisse adopter un enfant et que la filiation adoptive se fasse à l’égard des deux membres du couple. Seul un couple marié peut adopter.

    Au passage, critiquer le mariage gay au motif qu’il est la raison cachée de l’adoption est une erreur puisque les homosexuels, peuvent déjà dans les faits, mais de façon individuelle, adopter un enfant qui sera donc élevé dans le cadre d’un foyer homosexuel si l’adoptant est lui-même en couple.

    Il y a une erreur d’appréciation que commettent certains homosexuels qui pensent que le mariage gay leur facilitera la voie de l’adoption : quasiment aucun pays au monde n’ouvre l’adoption aux couples homosexuels. Etre homosexuel marié constituera de fait une situation qui privera déjà du droit de pouvoir adopter en France, le nombre de pupilles de la nation étant bien moindre que le nombre de couples mariés hétérosexuels souhaitant adopter, et cette situation privera ensuite de toute possibilité d’adopter à l’étranger, les seuls pays qui auraient pu à la rigueur ouvrir ce droit sont les pays ayant légalisé le mariage homosexuel, mais ils réservent en général l’adoption à leurs nationaux.

    Je ne revendique rien et ne porte aucun étendard. Mon ami et moi-même élevons 3 enfants, cela se passe très bien, sauf que seule ma filiation est reconnue à leur égard. S’il m’arrivait demain de décéder, mon ami se retrouverait en grande difficulté, sans droit particulier sur nos enfants qu’il élève pourtant avec moi.

    L’adoption par les couples gays qui fait tant peur doit plutôt se comprendre pour moi par la possibilité du conjoint de pouvoir adopter l’enfant de son compagnon, ne serait-ce que pour apporter un cadre juridique sécurisé au foyer que nous constituons.

    Après on pourra toujours nous reprocher de mettre la société devant le fait accompli mais nos enfants n’ont rien choisi, ils n’ont pas à payer pour ce qu’ont fait leurs parents.

    Mon ami et moi sommes ensemble depuis 12 ans.

     

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    • #225953
      Le Septembre 2012 à 18:43 par Révolté
      Vers un nouveau désordre familial

      Ton récit est tout a fait honteux et le fait que la loi autorise l’adoption pour les célibataires n’est qu’une preuve de plus du satanisme de nos élites qui bien-entendu avaient prévu cette éventualité. Ils avaient juste besoin d’ homosexuels complètement sur d’ eux et persuadés de la légitimité de leur adoption. Cela fut permis par une énorme propagande pro-homosexuelle dans le but d’ inciter les homos à s’affirmer plus seulement en tant que déviant sexuel mais aussi en tant que parent !
      Le seul et unique but de cet loi est de détruire encore un peu plus le reste de valeur morale qui subsiste en modifiant les codes naturel, en les légiférant et en les enseignant aux générations futures qui les considèreront comme convenues.
      En égarer un maximum voilà l’objectif et je vois en lisant les commentaires que leur plan fonctionne : NOUS SOMME GOUVERNER PAR DES SATANISTES, LES LOIS QU ILS PROPOSENT SONT SATANIQUES L AUTORISATION DU MARIAGE GAY ET DONC SATANIQUE.

       
  • #221744
    Le 15 septembre 2012 à 09:00 par Gotfried
    Vers un nouveau désordre familial

    Mvoui... Personnellement, je m’en fous des homosexuels, ils font bien ce qu’ils veulent. Je n’irais pas les appeler "dégénérés" comme certains le font uniquement sur leur sexualités : certains sont tout à fait respectables, et au final il me semble impossible de trancher le débat de l’attirance sexuelle (car c’est un peu le départ de l’homosexualité : être plus attiré par les individus du même sexes que par ceux du sexe opposé). Ce qui me gêne c’est plutôt que l’autorisation du mariage et de l’adoption est le résultat d’un lobbying réussi, sans qu’il n’y ait aucun besoin réel. A l’heure qu’il est des PME/PMI ferment, des gens se retrouvent au chômage, des foyers se retrouvent privés de revenus, et ça c’est urgent.

    Mais à force de discuter sur des forums, on dirait que certains ont perdu de vu la réalité. On lance de grandes réflexions sur le caractère prétendument néfaste de ne pas être élevé par un père et une mère, mais on oublie parfois que la vie prive l’enfant de l’un, de l’autre, ou des deux, sans que l’état n’impose qu’ils soient remplacés, et que certaines familles bien conformes dans leur structures sont en fait des camps de concentration pour les enfants.

    J’ai un voisin qui est sorti de chez lui, hier, en hurlant après sa femme et sa fille qu’il allait les crever. Le plus jeune des enfants a 9 ans, et il sait à peine faire des phrases. J’ai une amie qui vient d’une famille nombreuse où le père est alcoolique, la mère est alcoolique, les deux battent leurs enfants et se battent entre eux en hurlant, plusieurs fois par semaine, et vivent uniquement d’aides sociales.

    Qu’on m’explique comment de tels environnements sont meilleurs intrinsèquement que d’être élevé par un couple homosexuel, parce que j’avoue que ça m’échappe. Si un enfant arrive à se construire au milieu des coups, de l’alcool, des menaces de mort, ce n’est pas d’avoir deux papas ou deux mamans qui risque de l’abîmer.

     

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    • #221983
      Le Septembre 2012 à 17:03 par bb46.6
      Vers un nouveau désordre familial

      c’est un peu classique de dire que certains foyers conventionnels ne vont pas bien ;c’est juste un autre probleme .

       
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